Épisode 4 - Deuxième jour de procès partie 1

Vous allez écouter la reconstitution du procès en appel de Florian Harrell, jugé en février 2021 pour le meurtre de son compagnon. Ce récit contient des descriptions de violences conjugales, physiques, psychologiques et sexuelles. Vous y entendrez les voix de Florian Harrell.

sa mère Claude Henry, l'enquêteur de personnalité Jean-Marie Mani, les docteurs Bruno Frémont et Laurent Martry, l'avocat des partis civils Maître Paul Erhardt, ainsi qu'Isabelle Adam, sœur de la victime. Les autres protagonistes sont interprétés par des comédiens. Épisode 4. Deuxième jour de procès, partie 1. Une mère de famille jugée pour meurtre sur son conjoint.

fonds de consommation de drogue et de violences conjugales où se pose la question de la légitime défense. Deuxième jour de procès aujourd'hui. Les témoins vont être entendus avant le verdict prévu demain. La cour ! Levez-vous ! Bonjour à tous, l'audience est ouverte, veuillez vous asseoir. Monsieur l'huissier, s'il vous plaît, si vous voulez bien aller chercher le témoin.

Bonjour Madame. Quels sont vos noms, prénoms, dates et lieux de naissance, professions et domicile ? Monard, Émilie. Je suis née le 25 mai 1982 à Mont-Saint-Martin. Je suis auxiliaire de vie et j'habite à Longueuil. Connaissiez-vous l'accusé avant les faits qui lui sont reprochés ? Non. Non. Non. Avant de commencer votre déposition, vous devez prêter le serment des témoins.

Vous jurez d'apporter votre concours à la justice, de parler sans haine et sans crainte, de dire toute la vérité, rien que la vérité. Levez la main droite et dites « je le jure ». Je le jure. s'ouvre avec le témoignage d'Emily Monard, la première compagne de Johnny Adam. De 2004 à 2008, elle a vécu avec lui. Johnny avait 16 ans et elle 25 au début de leur relation. Elle aussi avait un fils lorsque Johnny Adam s'est installé chez elle.

La quarantaine aujourd'hui, Émilie Monard, de longs cheveux foncés tombant sur un physique de brindis, courbe l'échine en s'avançant à la barre, comme le font celles et ceux qui ont appris à s'excuser d'exister. Est-ce une habitude qu'ont gardé les hommes et les femmes ? Madame, dans un premier temps, nous vous laissons vous exprimer sur ce que vous savez de la victime, Johnny Adam, et de sa personnalité. Ensuite seulement...

Nous vous poserons des questions. Je ne sais pas trop quoi dire. Ce n'est pas évident pour moi d'être là. En fait, ça fait quand même remonter des choses. Je comprends, madame. Est-ce que vous préférez que je vous pose des questions ? Oui, monsieur le Président, ça serait mieux. Très bien. Alors déjà, Madame Monard, dites-nous comment vous avez connu Johnny Adam ? Alors, je l'ai connue dans Longuillon.

À l'époque, j'habitais près du Lavoie et ensuite j'ai déménagé aux Alondières. Johnny faisait partie de notre groupe de copains à Longuillon. C'est lui qui m'a abordée. on a fini par sortir ensemble. D'accord. Vous vous rencontrez en 2004 et vous sortez ensemble. Comment ça se passe avec lui ? Rapidement, il s'est installé chez moi avec ses affaires.

Au début, tout allait bien et progressivement, notre relation de couple s'est dégradée. C'est-à-dire ? Vous pouvez nous expliquer ? En fait, Johnny ne supportait pas qu'on lui dise non. Avec lui, on se tait et on ne dit rien. À chaque fois qu'il y avait des problèmes d'argent ou autre chose, qu'il pouvait le contrarier. Comme ne plus avoir d'alcool à la maison, il s'est énervé. Et c'est vrai que la boisson, ça ne l'aidait pas à le calmer. Et comme ça, les coups partaient.

Et quand il se levait le matin, par exemple, si son café n'était pas prêt ou si ses cigarettes n'étaient pas roulées, il me tapait. Et puis c'était un gosse, il fallait rester avec lui tout le temps, même quand il prenait son bain. Il ne voulait pas que je travaille, je n'avais pas le droit de sortir. J'étais juste bonne à lui. à lui donner mon RSA. Une fois, il a cassé la porte d'entrée pour me choper. Une autre fois, il est rentré par la fenêtre du premier pour me violenter.

À cause de lui, j'ai perdu mon appartement et toutes mes affaires. Je ne sais même pas où elles sont aujourd'hui. Et vous n'avez pas porté plainte ou tenté de le quitter ?

J'ai appelé les gendarmes plusieurs fois, j'ai déposé plainte avec... Avec le soutien de ma famille, je suis partie vivre chez ma sœur à Stenay. Mais en fait, il m'a retrouvée là-bas et il a cassé tous les carreaux de la maison pour que je retourne avec lui. Il y a des traces de plaintes à la gendarmerie de Stoney. Il a fait la misère à toute ma famille. Du coup, pour calmer le jeu, j'ai accepté de revenir. Après, on a été vivre chez sa mère, à lui.

Parce qu'en fait, il avait réussi à me mettre dehors de mon propre appartement. Et comment les choses se sont passées chez sa mère, Madame Cacar, que nous avons entendue hier ? Là, en fait, les violences, elles ont continué en pire même. Et là, il allait jusqu'à me frapper devant mon fils de trois ans. En fait, il est obligé à... à s'asseoir sur le canapé pour l'obliger à me regarder quand il me frappait. Il me tenait des coups de poing, des coups de pied, des coups de savate.

Il m'a cassé trois côtes à coups de pieds et je suis restée couchée pendant une semaine. C'est la mère à Johnny qui s'est occupée de mon fils et je n'ai pas été chez médecin moi. Une autre fois, il m'a caché le nez. Il m'a aussi écrasé des cigarettes allumées sur le visage. Un jour, il m'a frappée avec des branches d'arbre. Il voulait me faire des cocards pour me défigurer.

Il me disait souvent qu'il allait me tuer si je tentais de le quitter. Tout ça pour m'obliger à rester. Comment votre relation a-t-elle pris fin ? J'ai eu du mal à me séparer de lui. À chaque fois, il me retrouvait, en fait, que je sois à Louie ou à Stenay. Et la dernière fois que j'ai vu sa mère, je me souviens, elle m'a dit, elle m'a dit, pars, pars, sinon il va te tuer. Et donc, ce jour-là, j'ai laissé mes affaires.

J'ai pris mon fils et je me suis sauvée. Et là, j'ai vu ma vie défiler. Je me suis retrouvée dans un foyer à Longhi. Il m'a laissé tranquille qu'après, quand il s'est mis avec Christelle. D'accord. Il s'agit de Christelle Rosquin. Nous entendrons Madame Rosquin tout à l'heure.

Madame Monard, vous semblez être encore très affectée par cette relation des années après. Comment vous sentez-vous aujourd'hui ? Aujourd'hui, je suis encore très marquée. Cette histoire qui refait surface, en vrai, ça m'empêche de dormir. Je ne dors plus depuis que je suis convoquée. Je ne souhaite à personne de vivre ça. Johnny a détruit ma vie à un point où j'en ai honte aujourd'hui. Je ne parle pas de ce que j'ai vécu, mais je ne fais plus confiance aux hommes.

Depuis, j'ai du mal à me remettre en couple avec quelqu'un. Ça fait des années que... Alors que c'est terminé depuis des années. Et en fait, je crois que je ne suis plus capable d'aimer. Pourtant, ça va, j'ai un travail, j'ai une vie stable, j'élève mon fils et tout. J'ai réussi à m'en sortir quand même, mais je me demande comment. Je ne sais pas comment je fais. Du coup, ses ex-compagnes m'ont contactée sur Facebook pas longtemps après sa mort.

Elles m'ont toutes dit qu'elles comprenaient ce que j'ai vécu, parce qu'elles avaient vécu la même chose. Mais en vrai, je pense qu'elles sont quand même loin d'imaginer ce que j'ai vraiment vécu. Je pense vraiment que je suis celle qui a quand même le plus ramassé dans l'histoire. Merci, Mme Monard. La parole est à la partie civile. Maître Erard. Je n'ai pas de questions, M. le Président.

Monsieur l'avocat général ? Pas de questions non plus, monsieur le Président. Bien. Maître Kopf, avez-vous des questions à poser à Madame Monard ? Oui, merci, monsieur le Président. bonjour madame monar merci pour votre témoignage j'imagine combien cela doit être éprouvant pour vous d'être ici aujourd'hui je défends les intérêts de florian harrel je n'aurais que quelques questions à vous poser si je comprends bien

À chaque fois que vous essayez de vous en séparer, Johnny Adam vous retrouvait où que vous soyez. Oui, à chaque fois, en fait. Le seul endroit où je pouvais aller... sans qu'ils viennent me chercher, c'était à Danvillet, sur le camp de voyageurs où j'arrivais de me réfugier dans la famille du père de mon fils. Et avez-vous été témoin de faits de violences de la part de Johnny Adam sur d'autres personnes ? Oui, je me souviens, on allait...

On allait souvent la voir. C'est un lieu où les jeunes de Longuillon se rencontrent. On traîne là-bas. Il suffisait que quelqu'un le regarde pour que Johnny se... s'en prenne à lui. Je me suis même demandé si ce n'était pas un jeu pour lui de taper les gens et les femmes. Johnny, il frappait les femmes. Je n'étais pas la première et je n'ai pas été la dernière.

Je suis navré de vous demander cela, mais c'est important. Avez-vous subi des violences sexuelles de sa part ? Non, il n'allait pas jusque-là. Madame Monard, et ce sera ma dernière question... Qu'est-ce que vous aimiez chez cet homme ? Je ne sais même plus. Johnny a détruit ma vie. Quand j'ai appris les faits par Facebook...

J'étais soulagée, en vrai, ça me rassure de savoir qu'il n'est plus là. J'ai moins peur maintenant. Je suis allée à son enterrement pour me rendre compte qu'il était bien mort. J'ai retrouvé ma liberté, en fait, quand ils l'ont mis en trou. Je me suis même fait tatouer sur le poignet la date de sa mort. À son enterrement, j'ai vu la famille à Johnny. Son père est venu me prendre dans les bras comme...

pour me consoler, en fait. Ils sont tous au courant de ce que j'ai vécu, mais ils n'en parleront pas. Pour eux, leur fils, c'était un saint. Mais ouais, moi je comprends le geste de celle qui l'a tuée. A mon avis, elle n'a pas fait ça pour rien. Merci beaucoup Madame Monard. Merci Madame Monard. Nous en avons terminé.

Vous pouvez au choix, maintenant que vous avez déposé, rester dans la salle d'audience ou quitter l'enceinte du palais de justice. Nous vous remercions et vous souhaitons une bonne journée.

La troisième compagne de Johnny Adam, Priscilla Herbin, née le 23 décembre 1984, était également appelée à témoigner devant la cour d'assises de la Moselle. Mais elle n'a pas souhaité venir à l'audience déposer. malgré les nombreuses relances dégreffées. Dans ce cas-là, si les partis estiment que la déposition d'un témoin n'est pas capitale pour la suite du procès, il peut être passé outre sa présence à l'audience.

Mais si le président estime au contraire que sa présence est utile à la manifestation de la vérité, il peut, en vertu de son pouvoir discrétionnaire, ordonner un mandat d'amené à l'encontre de n'importe quel témoin et le faire venir de force encadré par deux policiers.

Mais s'agissant de Priscilla Herbin, ce n'est pas la solution pour laquelle a opté le président Nicolas Falteau. À la place, il a choisi, avec l'accord des partis, de donner lecture de la déposition qu'elle a faite lorsqu'elle a été entendue le 4 juin 2018 durant l'enquête. Mme Priscilla Herbin a été entendue par les gendarmes en charge de l'enquête sur le meurtre de Johnny Adam le 4 juin 2018 à 17h15. Elle déclare...

Je connais Johnny Adam pour avoir vécu avec lui de 2008 à 2015. En avril 2015, j'ai commencé à fréquenter mon nouveau conjoint. Johnny était à l'époque en prison, en semi-liberté à Briet, à cause de moi. Je m'explique. Il avait été condamné à un an de prison ferme suite à une plainte que j'avais déposée contre lui pour violence. L'enquêteur l'interroge. Que s'est-il passé ? Madame Herbin répond.

Johnny était en prison à Metz pour une autre plainte pour violence me concernant. Il a bénéficié d'une sortie pour aller en semi-liberté et il devait loger chez sa mère. Il est venu chez moi pour me demander de l'argent. Il me restait 20 euros, il les voulait pour acheter de la bière et de la beuh. J'ai refusé de lui donner mon argent, donc il m'a frappé et m'a tout explosé dans l'appartement. En fait, j'ai déposé trois plaintes contre lui pour violence.

L'enquêteur lui demande jusqu'où allaient ces violences. Coup de poing, coup de pied. J'ai même été à l'hôpital la deuxième fois car il m'avait ouvert le crâne en me jetant une bouteille de bière. L'enquêteur lui demande si elle a eu des enfants avec Johnny Adam.

Priscilla Herbin répond, avec lui, non, mais il a déclaré ma fille. Elle a 6 ans et demi maintenant, et elle est placée dans une structure d'accueil. Johnny est allé la déclarer en sortant de prison, tout en sachant qu'elle n'était pas de lui.

Il a fait ça pour pouvoir garder un contrôle sur moi. Il se servait de ma fille pour que je vienne le voir en prison, pour avoir des visites, pour sortir de sa cellule. Il a aussi pu avoir la semi-liberté grâce à ça. Il a prétexté qu'il devait voir sa fille. Mais il n'est jamais venu la voir. À la question de savoir si elle connaissait également Florian Harrell, Priscilla Herbin répond « Je l'ai connue par Messenger pendant qu'elle était avec Johnny. »

C'était des messages d'insulte car Johnny voulait revenir avec moi. Je ne voulais pas qu'il vienne vivre avec moi à Metz. De toute façon, je savais qu'il ne changerait jamais. » L'enquêteur lui demande de préciser. « À cause des violences », explique-t-elle.

A chaque fois que je l'envoyais en prison, il me disait qu'il changerait en sortant. Ça durait quelques mois, puis il recommençait. Les quatre premières années de notre relation, ça s'est bien passé. Il n'y a pas eu de violence. Après, la situation a dégénéré. Il me tapait pour des conneries, parce que sa sœur avait besoin d'argent et que je ne pouvais pas lui en prêter, ou parce qu'il n'y avait pas assez de bière dans le frigo. Bref, il me tapait pour rien, pour le fun.

Il est allé en prison une première fois et cela n'a jamais cessé pendant les années qui ont suivi. La première fois, il a pris 6 mois. La deuxième fois, 8 mois avec sursis. Et la troisième fois, il a eu un an avec interdiction de m'approcher. À la question « Quelles sont les situations les plus marquantes que vous avez vécues avec lui ? », elle répond

Je n'ai que des mauvais souvenirs avec lui, que de la violence, que de la méchanceté. À la question « Quels ont été vos rapports avec la famille Adam ? », mes rapports étaient mauvais, car pour eux, c'est à cause de moi que Johnny est allé en prison.

alors que tout le monde savait ce qui se passait dans la famille. Il savait tout ce qu'il me tapait, mais comme j'étais la seule à porter plainte, c'était moi la fautive. Je précise que Johnny vivait avec d'autres filles qui l'a tapé et qui n'ont jamais rien dit. Il s'agit de Madame Monard-Emily et de Rosquin-Christel. Pouvez-vous résumer en quelques mots les traits de caractère de Johnny Adam ? Il pouvait être adorable tout comme il pouvait être une ordure.

Lorsque je suis allé le voir à Longuillon le dernier week-end où je l'ai fréquenté, donc deux semaines avant qu'il se mette avec Florian, il était adorable. Rien ne l'énervait. En fait, c'est parce que ni son père ni sa mère ne voulaient de lui. Il essayait donc de trouver refus chez moi, la bonne poire. Il a essayé aussi la même chose chez Christelle, qui ne le voulait plus non plus. A la question, que pouvez-vous nous dire concernant Harrel Florian ?

Elle consommait de l'alcool et fumait de la beuh comme Johnny. Elle avait un caractère très expressif et très violent. Elle ne pouvait pas parler à quelqu'un sans l'insulter. Elle m'insultait en permanence lorsque Johnny m'envoyait un message pour demander des nouvelles de la petite. Message du genre « Laisse tomber grosse pute, maintenant il est avec moi, on va se marier, je suis enceinte. »

Tous les gens qui côtoyaient Johnny disaient d'elle que c'était une tarée. Je peux vous dire qu'elle était toujours derrière Johnny. Dès qu'il recevait un coup de fil, elle voulait savoir qui c'était. Elle voulait tout le temps le faire changer de numéro de téléphone. Elle ne le laissait pas sortir sans elle, elle était très possessive. Après, lorsque Johnny était violent avec elle, elle allait se plaindre auprès de ses copines. Je n'ai jamais compris pourquoi elle ne l'a pas foutu dehors.

15 jours avant qu'elle le plante, elle m'a envoyé une photo de Johnny qui dormait à côté d'elle. Elle disait qu'ils étaient heureux ensemble. Son histoire n'est pas logique. Fin de la déposition. Monsieur l'avocat général, maître Erard, maître Kopf, comme vous ne souhaitez pas que nous fassions des lectures supplémentaires s'agissant de madame Priscilla Herbin, monsieur l'huissier peut aller chercher le prochain témoin.

Bonjour madame, quels sont vos noms, prénoms, dates et lieux de naissance, professions et domicile ? Rosquin, Christelle, née le 17 septembre 1984 à Val-de-Brié, sans profession. J'habite à Val-de-Brié. Christelle Rosquin est la deuxième compagne de Johnny Adam. Elle a fréquenté la victime de 2008 à 2012, juste après Émilie Monard et avant Priscilla Herbin. Avant de commencer votre déposition, vous devez prêter le serment des témoins.

Vous jurez d'apporter votre concours à la justice, de parler sans haine et sans crainte, de dire toute la vérité, rien que la vérité. Levez la main droite et dites « je le jure ». Je le jure. Votre audition va se passer en deux temps.

Dans un premier temps, nous vous laissons vous exprimer sur ce que vous savez de l'accusé, de sa personnalité ou des faits qui lui sont reprochés, de sa relation avec la victime et de ce que vous pourrez nous apprendre sur Johnny Adam. Ensuite seulement, nous vous poserons des questions. Madame, c'est à vous, nous vous écoutons. Je connais Johnny Adam parce que j'ai vécu avec lui de 2008 à peu près la fin 2012, voire début 2013.

À la fin, on a eu une très grosse dispute et d'un commun accord entre nos parents, ils ont pris la décision de nous séparer. Mon père a dit que maintenant ça suffisait, stop, et que ma mère voulait qu'on se sépare aussi. Donc début 2013, on s'est définitivement séparés.

On continuait quand même à se voir, mais on ne vivait plus ensemble. Voilà. Madame Rosquin, on va reprendre un peu les éléments chronologiquement, si vous voulez bien. Je vais vous demander quelques précisions. Tout d'abord, comment avez-vous rencontré M. Adam ?

En fait, j'ai connu Johnny quand j'ai emménagé dans mon appartement au bloc des Musotis. En fait, Colette, sa maman, elle habitait au rez-de-chaussée de l'immeuble et c'est là que je l'ai rencontrée. Je l'ai aussi fréquentée chez son père parce qu'il vivait avec ma tante.

On est sortis ensemble au bout d'un mois, pendant quelques semaines. En fait, Johnny, à cette époque, il vivait avec Émilie Monard. Ils habitaient ensemble chez la mère à Johnny. Mais on a commencé à sortir ensemble pendant qu'il était encore avec elle. Et moi, à un moment, je lui ai demandé qu'il choisisse entre elle et moi.

Alors il a terminé la relation avec Émilie le jour de son anniversaire. Ses frères étaient chez leur mère pour fêter son anniv et comme il avait l'alcool mauvais, il s'en est pris à Émilie. Je ne sais pas ce qu'il y a eu exactement, mais à un moment donné, j'ai entendu Émilie crier dans la cage d'escalier « Pourquoi tu me fais ça ? » Ensuite, vers minuit, j'ai vu partir Émilie en direction du centre-ville. Elle descendait la côte avec ses affaires et son fils.

Johnny, il est venu me prévenir et il m'a annoncé qu'il était tout content qu'il avait mis Émilie dehors. Je suis restée chez moi et lui, il est redescendu fêter son anniversaire avec ses frères. Il est venu me rejoindre plus tard et de là, on a commencé à vivre notre vie ensemble.

Et étiez-vous au courant de faits de violences de la part de M. Adam envers son ex-compagne Émilie ? Oui, j'ai entendu des histoires sur eux, comme quoi qu'Émilie a porté un appareil dentaire à cause que Johnny lui avait cassé toutes les dents.

ou que quand son fils pleurait la nuit, il supportait pas qu'elle se lève pour s'occuper de lui. Une fois, elle s'est prise des claques parce qu'elle avait voulu prendre son fils avec elle dans leur lit. Il a pas supporté, il a obligé Emilia à le laisser pleurer.

Il était jaloux au point que ça le gênait qu'elle s'occupe de son fils et pas de lui. Où avez-vous vécu au début de votre relation ? Au début, le père a Johnny, sachant ce qui s'était passé avec Emily, il voulait pas trop qu'on se mette ensemble. Du coup, les trois premiers mois où je l'ai fréquenté, je suis descendue dormir avec lui chez sa mère. C'était un peu en cachette. Puis au fil du temps, il s'est installé chez moi avec ses affaires. Et comment s'est déroulée votre vie commune ?

Je suis tombée enceinte de lui environ un an après le début de notre relation, mais vu les conditions dans lesquelles on vivait, je ne pouvais pas garder l'enfant. À chaque fois qu'il buvait, il était violent, ça se passait comme ça pratiquement tous les jours.

Il me tapait surtout aux endroits où on ne voit pas trop les bleus, comme sur le côté, ou la poitrine, ou le dos. Mais quand il ne buvait pas, ce n'était pas une mauvaise personne. Le problème, dès qu'il était sous l'effet de l'alcool, on ne pouvait plus rien lui dire. Il me tirait aussi beaucoup les cheveux. Le jour où j'ai annoncé que je voulais avorter, il m'a cassé plusieurs côtes. Et après ça, j'ai voulu déposer plainte à la gendarmerie de Longuillon contre lui avec ma mère.

Mais quelques heures après, je suis revenue avec lui sur place et j'ai décidé de la retirer. Je ne suis pas allée voir le médecin parce que Johnny disait que c'était rien et que ça allait passer. Mais deux jours plus tard, je ne pouvais plus bouger, donc j'y suis quand même allée.

Et au résultat de l'opération, j'avais trois côtes cassées. Comment décririez-vous votre relation avec Johnny Adam ? Avec Johnny, il y avait plus de bas que de haut. J'ai l'impression que j'étais un peu avec lui dans la mauvaise période. On avait une relation un peu bizarre. Jouais deux rôles avec lui. J'étais sa mère et j'étais sa copine. Quand on allait prendre son bain par exemple, je devais lui préparer ses affaires, son caleçon, sa serviette.

Quand on sortait en ville, c'était jamais sans lui ou alors j'avais le droit de rien faire et surtout pas de regarder ou de parler à un autre homme. Il interprétait mal, il me faisait une crise de jalousie et à chaque fois ça donnait des violences quand on rentrait. Donc jamais il me tapait devant les gens.

vous diriez madame rosquin que johnny adam était quelqu'un de possessif ah ouais ouais johnny était possessif pour vous dire il avait pour habitude de dormir collé contre moi dans mon dos et d'enrouler ses jambes autour des miennes de façon très serrée Et si je devais me lever la nuit pour une raison ou pour une autre, il fallait que je le réveille en douceur pour qu'il desserre ses jambes et que je puisse sortir du lit.

Il y a un épisode qui m'a particulièrement marquée après notre relation. Et il vivait déjà avec Priscilla. Il m'a fait venir un soir chez elle puisqu'il voulait me voir. Et il m'a obligée à dormir avec lui dans le lit de Priscilla alors qu'elle, elle dormait sur le canapé dans le salon.

En fait, tout ça, ça me fait me dire que même quand on ne vivait plus avec Johnny Adam, on lui appartenait encore. Merci madame. Je n'ai pas d'autres questions. Maître Erard, pour la partie civile, vous pouvez interroger le témoin.

Bonjour Madame Rosquin, je suis Paul Erard, l'avocat de la famille Adam. Pouvez-vous nous résumer en quelques mots les traits de caractère de Johnny Adam ? Oui, c'était quelqu'un de très gentil Johnny. Mais c'était un nerveux et il pouvait devenir violent pour un rien et surtout à cause de l'alcool. Il buvait 2-3 litres de vin blanc par jour et de la bière. Les quantités étaient...

vraiment énorme, et c'est moi qui lui donnais l'argent en général. Il n'avait pas de revenus. En plus de l'alcool, il consommait des stupéfiants. Au début, c'était de la beuh, et ensuite, il a commencé à prendre de l'héroïne. il allait se fournir chez Priscilla Herbin avec qui il a vécu après moi connaissez-vous l'accusé madame Floriane Harrel ou les autres compagnes qu'a pu avoir monsieur Adam franchement pas du tout je connais que son visage que j'ai vu sur facebook

Mais je tiens à dire que quelques jours avant sa mort, Johnny, il est venu voir ma tante chez son père. Et là, il lui a montré des griffures qu'il avait au niveau de l'épaule, avec aussi une coupure sur la poitrine. Johnny leur a dit qu'il en avait marre de Florian, mais il ne savait pas trop comment la quitter.

Ma tante, elle disait que Floriane, elle buvait beaucoup et que c'était une hystérique. D'ailleurs, je tiens à vous signaler qu'après la mort de Johnny, je lui ai envoyé des messages par Facebook pour l'insulter, lui dire qu'elle allait le payer.

Mais après, j'ai eu une discussion avec une de ses amies qui défendait sa cause. Elle disait que le soir des fées, Johnny et Florian s'étaient battus dans l'appartement. Moi, je lui ai dit qu'elle ne savait pas de quoi elle parlait puisqu'elle n'y était pas. Et je défendais la cause à Johnny.

En fait, il y avait tout et n'importe quoi qui se disait sur Facebook et ça m'a énervée. Je me souviens que quand je suis rentrée de l'enterrement, j'ai mis une photo de Johnny sur mon profil Facebook avec l'accord de son père.

Et là, Émilie Monard m'a contactée pour que j'enlève la photo par respect pour les parents. Elle ne comprenait pas pourquoi j'étais toujours attachée à Johnny, sachant que j'ai subi des violences tout comme elle. Mais je n'avais pas les mêmes relations avec la famille de Johnny qu'elle.

La famille de Johnny, elle en a voulu à Émilie et aussi à Priscilla parce qu'elles ont déposé plainte contre lui. D'ailleurs, il a fait de la prison à cause de Priscilla. Moi, ils ne m'en ont jamais voulu parce que la seule plainte que j'ai déposée, je l'ai retirée le jour même.

Que pouvez-vous nous dire au sujet des faits qui nous intéressent aujourd'hui ? Je sais des choses par le père de Johnny. C'est lui qui m'a prévenue. Il m'a dit qu'apparemment Florian avait poignardé Johnny pendant qu'il dormait sur le canapé.

C'était sa première version, le jour des fées. Ensuite, après l'enterrement, il m'a expliqué une autre version, comme quoi Johnny et Florian s'étaient engueulés. Et là, elle aurait sorti un couteau et Johnny l'aurait provoqué. Elle l'a planté et elle a appelé son père. C'est tout ce que je sais. Par la suite, je me suis quand même demandé, connaissant Johnny, si ce n'était pas arrivé du fait qu'elle l'avait provoqué. Je me suis dit qu'il devait avoir bu.

Avez-vous été victime de violences sexuelles de la part de M. Adam ? Non, jamais. Merci, c'est tout pour moi. La parole revient maintenant à la défense. Madame Rosquin. Avez-vous déjà vu Johnny avec un couteau sur lui ? Oui, ça arrivait. Il avait parfois un couteau pliant sur lui. Je ne sais pas trop pour quelles raisons. Merci. Je n'ai pas d'autres questions.

Madame, nous en avons terminé. La Cour vous remercie. Vous pouvez, au choix, maintenant que vous avez déposé, rejoindre les bandus publics et rester dans la salle d'audience ou quitter l'ensemble du Palais de Justice.

Nous allons maintenant entendre la déposition du docteur Frémont. Docteur, si vous voulez bien vous lever et vous installer à la barre des témoins, pouvez-vous confirmer à la cour vos noms, prénoms, professions, âges et domiciles ? Frémont Bruno, 65 ans, médecin urgentiste, médecin légiste, expert près la cour d'appel de Nancy, centre hospitalier de Verdun.

Docteur, en tant que médecin légiste, vous devez prêter le serment des experts. Aussi, vous jouerez d'apporter votre concours à la justice en votre honneur et en votre conscience. Levez la main et dites « je le jure ». Longuillon se trouvant dans les départements de la Meurthe-et-Moselle, l'enquête au départ ouverte pour tentative d'homicide sur conjoint est sous l'égide du parquet de Brié. Le procureur de la République en poste à l'époque, Yves Leclerc, ... ... ... ... ...

Instinctivement, il prend la décision de faire examiner Florian Harrell par le docteur Bruno Frémont, qui ne travaille pas alors sur sa circonscription. Médecin légiste, en poste à l'hôpital de Verdun. Dans le département voisin de la Meuse, Bruno Frémont n'aurait pas dû réaliser l'examen médical de la jeune femme. Mais en raison des liens d'amitié et de travail qu'il entretient depuis de longues années avec Yves Leclerc,

Bruno Frémont accepte de revenir à l'hôpital Saint-Nicolas de Verdun le 28 novembre 2016, en début de soirée, pour examiner Florian Harrel. On peut penser qu'Yves Leclerc avait pressenti que cette tentative d'homicide sur conjoint s'était déroulé dans des circonstances particulières. Et comme on gèle une scène de crime, il a souhaité que soient fixées le plus rapidement possible les traces et les coups visibles sur le corps de Florian Arelle.

et non une semaine, voire dix jours après les faits, comme cela aurait dû se dérouler. Dans la perspective d'un procès, le procureur de la République de Brié savait que le rapport du médecin légiste circonstancié serait d'une importance capitale.

Lorsqu'il examine la jeune femme, sa mission ce soir-là n'est pas d'investiguer sur les faits qui lui sont reprochés, mais uniquement de vérifier la compatibilité entre les traces qu'elle présente et les violences qu'elle dénonce avoir subies de la part de Johnny Adam. Docteur, Madame Harrel a été transportée de Longuillon à Verdun le 21 novembre 2016 à 18h. Vous êtes informé qu'elle fait l'objet d'une enquête pour tentative de meurtre sur conjoint et procédé à son examen.

Nous vous écoutons pour votre rapport. Oui, j'ai été réquisitionné le 28 novembre 2016 et j'ai pratiqué mon examen de madame.

Arrel Florian, le 28 11 2016 à 18h30, dans les locaux des urgences de l'hôpital de Verdun. sur réquisition de l'adjudant-chef Heitzler Thinès, officier de police judiciaire de la gendarmerie de Brié. L'examen clinique pratiqué va objectiver des douleurs multiples, un hématome. du cuir chevelu occipital droit, une équimose de 1 cm sur 2 cm au-dessus du sein gauche à sa face interne.

Au niveau du bras gauche, on trouve de nombreuses échymoses allant du bleu au vert jaune, à la face externe. Une de 6 cm sur 3, une autre de 4 cm de diamètre, une de 5 cm. une autre encore de 2 cm. Au niveau de l'avant-bras gauche, Une équimose de 1 cm extérieur près du cou, une de 4 cm. Dans le dos à gauche, à l'extrémité inférieure de l'eau du plat, à sa face externe, une de 4 cm de diamètre. Les traces hématiques sur la face intérieure, plus 1,5 cm au moignon.

On trouve aussi des dermabrasions hématives au du cou à gauche. Au niveau de l'arcade zygomatique, on note une gêne à la base antérieure du cou. Il y a aussi un hématome de la pommette ainsi qu'un hématome frontal gauche de 2 cm. On trouve des échymoses. Sous-titrage Société Radio-Canada

sur la crête tibiale antérieure. On note aussi des cheveux qui partent en lambeaux quand Florian Harrell se passe la main dans les cheveux. Sur le plan génital, elle signale des dernières règles il y a deux semaines cependant on note la présence d'un tampon avec des saignements psychologiquement floriannarelle est très marquée elle dit Mes amis m'appelaient le Dalmatien, car j'avais tout le temps des bleus partout. Tout le long de l'examen, était maillé par des pleurs. Elle dit...

Je revois le déroulement de la scène de violence. J'avais peur que ça se termine comme le jeudi précédent. Nota Bene, elle avait été violée. La patiente est sous méthadone, 70 mg par jour, depuis 3 ans. Elle déclare avoir stoppé l'héroïne depuis 3 ans. Elle est suivie par son médecin traitant à Merci-le-Bas. Elle a un enfant de sept ans d'une précédente union. L'amie actuelle, en question, serait connue d'elle depuis dix ans, mais seulement depuis quatre mois d'une manière intime.

elle fait part de son inquiétude en rapport avec le couteau je regrette je sais même pas comment il a pu se planter quand je l'ai lancé je vis dans le désespoir je veux qu'il revienne expliquer comment ça s'est passé je suis énervé contre lui et aussi contre moi il faut qu'il s'en sorte pour le reste la patiente est cohérente

verbalisant bien dans un long discours coulant de sources et sans retenue ni hésitation paraissant franc. Elle dit « Les violences étaient habituelles, tous les deux jours, en moyenne avec. » des insultes quotidiennes grosse merde grosse pute je te pisse à l'arrêt je nique ta mère des violences habituelles avec de violentes claques

des pincements jusqu'au sang avec des hématomes des tirages de cheveux le serrage des bras ou d'elles-mêmes plaqués sur le lit et maintenus de force des rapports sexuels imposés dans ces conditions de violence pendant lesquelles il disait souvent tu vas voir si tu n'as pas envie de moi plus tu me le diras plus je vais te le faire elle confie

C'est tellement arrivé de foi que je fermais les yeux et que je priais pour que ça s'arrête vite. Une fois, il m'a forcé à me mettre sur lui, mais le dos tourné. et il m'enfonçait ses doigts dans les côtes en me disant vas-y continue comme ça et le dos tourné je veux plus voir ta sale gueule il m'imposait des rapports tous les jours et souvent

après contrainte ou violence. Et aussi, j'étais rabaissé tout le temps, même dans la rue, jeté à terre. Plusieurs fois, des gens se sont interposés. Les amis, la famille, tout le monde le savait. cependant je n'ai jamais osé aller jusqu'à porter plainte sauf jeudi 24 là J'avais appelé la police après avoir sauté par la fenêtre car il m'avait étranglé jusqu'à l'évanouissement et j'ai eu peur quand je me suis réveillé. Là encore, il m'a ensuite imposé un rapport sexuel.

florian harrel éclate alors en crise de larmes au début j'étais consentante pendant maximum deux mois mais comme il était violent j'étais réticente je ne voulais plus et lui voulait faire ça tous les jours en fait à chaque fois qu'il y avait des violences comme ça après il me forçait et parvenait à ses fins la seule fois où il n'y est pas arrivé

c'est triste mais c'est parce que je ne me suis pas laissé faire et c'était la nuit dernière les lésions constatées le jour de l'examen justifient une incapacité totale de travail personnel de un mois sauf complication les examens complémentaires suivants sont nécessaires pour compléter ce dossier médical en l'occurrence un suivi psychologique

merci docteur pour ce rapport très complet j'aimerais y revenir point par point pour commencer vous avez listé un certain nombre d'équimaux sur le corps de madame harrel une liste longue et relativement impressionnante Quelle conclusion pouvez-vous en tirer, notamment par rapport à la thèse des violences habituelles dont l'accusé se dit victime ? On constate sur le corps de Mme Harrel, au moment de l'examen, de très nombreuses lésions à titre particulier d'échymose, d'hématome.

qui sont disséminés un petit peu à tous les endroits du corps, et particulièrement dans les zones de défense, et qui en plus sont de... de colorations différentes, sachant qu'il y a une variation au cours du temps de l'échymose qui passe du bleu au jaune en passant par le vert. ce qui tente à prouver qu'il s'agissait de violences répétitives et habituelles.

Aussi, Mme Harrell a expliqué qu'avant la scène avec le couteau dans la chambre, Johnny Adam l'avait empêché de fuir, lui tirant les cheveux pour la projeter au sol avant de l'étrangler. Seulement, les enquêteurs ne retrouvaient aucune trace de lutte dans le salon. Est-ce que par rapport aux traces que vous avez relevées sur le corps de l'accusé, vous pouvez nous dire si sa version est compatible ? Si l'accusé a effectivement bien pu être violenté ce soir-là ?

Le procès à REL est une production Nouvelles Écoutes. Un podcast écrit et raconté par Clara S. Produit par Julien Neuville. Réalisé et monté par Aurore Mailleux. Mixage de Marthe Cuny. Musique originale de Quentin Sirjac et musique additionnelle de Universal Music Production Sonotech Nicolas Becker Directrice des productions Marion Gourdon Directrice artistique Aurore Mailleux Chargée de développement

Piedra Reginato, chargée de production, Lila Bordelais. Responsable marketing et distribution, Nicolas Procopiadis. Assistante de production, Bérenice Zafini et Adèle Lécharny. Cover, Victoria Mam. Dans cet épisode, vous avez entendu les voix de Bruno Frémont et Paul Erhardt, ainsi que dans les rôles de...

Nicolas Hullman, Christelle Rosquin, Alice Panzani, Jean-Yves Goeffon, Patrick Hugo Gobert. Enregistrement chez Motifs Musiques par Julien Sabourin et Arthur Kern, au Studio Ball par Anguéran Altmeyer. à l'Underworld Records par José Brignoli, au studio de la MOBA par Arnold Metro, mais aussi chez Chromatic Studio, Studio Vox et Belle Perf. Archives Ina et France Bleu Lorraine. Merci à Nicolas Falteau, Jean-Yves Goueffon,

Paul Erhardt, Damien Bernardi, Julie Seignura, Nicolas Becker et Anguéran Altmeyer, pour leur aide précieuse et leur accompagnement. Tout droit réservé.