Bienvenue sur le podcast Le français avec Yasmine. Je suis Yasmine Lecire, professeure rebelle de français langue étrangère et fondatrice de l'école Island French. Une école qui offre des cours de français pour adultes dans le monde entier. Avec le français iCasmin, je te propose d'apprendre et pratiquer le français sans te torturer ni t'ennuyer. J'ai commencé à faire les interviews dans ce podcast.
pour rencontrer des personnes inspirantes et c'est aussi pour t'aider à découvrir de nouvelles intonations dans la langue française, de nouveaux profils et aussi la diversité au sein de la francophonie. Si en plus l'invité a... Aussi un podcast en français, c'est un bonus et c'est le cas de mon invité aujourd'hui. Donc tu sais déjà qu'après avoir écouté cette interview, tu as un nouveau podcast à écouter, à découvrir.
Mon invité de cette semaine s'appelle Alice Manceau et elle est coach de français. J'ai adoré le profil d'Alice parce que même si elle n'a pas commencé sa carrière professionnelle, dans l'enseignement du français langue étrangère pour elle apprendre des langues et découvrir les subtilités de sa propre langue maternelle à travers les autres l'ont toujours fascinée.
Après quelques années de bons et loyaux services dans une entreprise, elle a remis sa carrière en question et suite à une reconversion professionnelle, elle enseigne aujourd'hui le français depuis 7 ans. Alice a appris plusieurs langues étrangères et dans cette interview, on discute ensemble de l'importance d'apprendre des langues étrangères quand on est professeur.
Par exemple, je le dis dans mon podcast et je le répète, je ne travaille pas dans mon école avec des professeurs qui ne parlent que français. Pour moi, un professeur de français langue étrangère qui ne parle que français, c'est un red flag. Attention ! anglicisme. Un bon professeur est un professeur qui a
fait les mêmes démarches et a connu les mêmes difficultés que ses élèves en apprenant une autre langue. C'est le meilleur moyen de comprendre ses élèves. Donc un professeur dans l'école Allen French, en tout cas, tous les professeurs parlent au moins deux. langues étrangères. En général ils parlent beaucoup plus mais c'est le minimum.
Alice nous parle aussi des erreurs. Alors les erreurs sont indispensables dans tous nos projets de vie et notamment dans ton projet avec l'apprentissage du français. Donc si tu apprends le français. tu ne progresseras qu'en faisant des fautes. Alors je sais, c'est terrible, ça fait peur, c'est horrible, surtout quand on est perfectionniste, mais tu dois faire des fautes pour progresser. C'est obligatoire.
Alice nous parle également de son podcast que tu vas adorer. Elle a lancé il y a quelques années et je te le recommande vivement. On discute de la difficulté aussi d'être régulière quand on crée du contenu. Mais ça, c'est un sujet qui revient souvent avec... Mes invités qui sont créateurs de contenu créent du contenu dans le long terme, régulièrement et de qualité. Parfois, c'est compliqué. C'est pas facile tous les jours. J'ai passé...
Un super bon moment avec Alice et je suis certaine que toi aussi, tu vas adorer découvrir son parcours et tu vas aussi adorer son podcast. Bonne écoute ! Bonjour et bienvenue dans une nouvelle interview du podcast Le Français avec Yasmine. Aujourd'hui, mon invitée, c'est Alice Manceau. Salut Alice ! Salut Yasmine ! Bonjour tout le monde !
Comment ça va ? Ça va bien. Il fait un petit peu frais et nuageux en ce moment, ce qui n'est pas mon habitude, parce qu'habitant en Espagne, à Valence, en général, il fait beau, donc c'est un peu bizarre. Mais sinon, ça va bien. Magnifique. J'aime beaucoup l'Espagne. On en parlera, j'espère. Alice, pour les personnes qui ne te connaissent pas encore, est-ce que tu pourrais te présenter ?
Bien sûr ! Alors, moi c'est Alice, je suis coach en français pour les non-francophones. Ça fait maintenant 7 ans que je fais ça et je m'amuse beaucoup. beaucoup avec mes élèves. Et puis, ces dernières années, j'ai eu envie d'explorer des nouvelles façons de transmettre le français et d'aider les non-français.
Donc, j'ai créé un podcast qui s'appelle « Moi-même en français ». Et je prends énormément de plaisir à créer ces contenus. Et pareil, dans ma newsletter aussi, c'est toujours un plaisir d'écrire. d'écrire et de transmettre des choses que j'ai dans ma tête. Est-ce que tu as toujours été professeur de français ? Non. Non, non, non, non. En fait, au début...
Au début de quoi ? Je ne sais pas. Mais j'ai fait des études en école de commerce. Moi, quand j'étais au lycée, j'étais très intéressée par l'économie, la sociologie. C'était un peu une voie toute tracée en France. J'habitais en banlieue parisienne et c'était la voie classique de faire une classe préparatoire. passer un concours, rentrer dans une école de commerce. Voilà, donc j'ai fait ça.
sans trop trop me poser de questions et puis j'ai continué j'ai fait mon école de commerce j'ai eu des expériences à l'étranger grâce à Erasmus j'ai rencontré beaucoup d'étudiants et d'étudiantes qui venaient d'un peu partout en Europe. Bon voilà, puis ça s'est passé comme ça, j'ai eu mon diplôme, j'ai commencé à travailler.
aussi un peu route toute tracée de travailler en cabinet de conseil. Mais voilà, au bout d'un moment, j'ai senti qu'en fait, c'était pas trop pour moi et que j'avais envie de... de réfléchir à ce que j'avais envie de faire moi. Et c'est un peu comme ça que je suis revenue en fait vers quelque chose qui m'avait toujours passionnée, les langues, le fait de parler des langues, d'interagir.
agir avec des personnes qui viennent d'ailleurs, qui parlent d'autres langues, qui viennent d'autres cultures. Comme ça avait toujours été quelque chose que j'avais aimé, au moment où je me suis posé des questions sur ma carrière, sur ma voie professionnelle. Je me suis dit, qu'est-ce que j'aime faire ? C'est un peu comme ça que je suis revenue vers les langues.
Et quand même avec l'idée que, même si j'aimais beaucoup parler d'autres langues, quelque chose qui me plaisait énormément, c'était aussi de transmettre ma langue maternelle. Parce que je trouvais qu'il y avait vraiment, dans tous les échanges que j'avais... J'avais pu avoir avec des tandems ou quand j'étais en Erasmus en Pologne. C'était toujours très riche de parler de sa langue maternelle, de prendre un petit peu de recul, de distance.
sur le français sur ce qui était normal pour moi et ça me donnait d'autres perspectives en fait et donc c'est comme ça que je me suis dit que moi ce que je voulais enseigner ce que ce que je voulais transmettre, c'était vraiment le français, ma langue maternelle. Et donc, c'est comme ça que je suis devenue prof. Et puis après, petit à petit, j'ai aussi évolué à partir de ce point de départ, ce nouveau départ.
je me suis offert. Tu parles de langues étrangères, donc tu as fait un Erasmus en Pologne, tu parles de quelles langues ? Alors, donc je parle aussi l'anglais. J'ai étudié l'italien, donc j'ai du mal à dire que je le parle aujourd'hui parce que je ne le pratique pas depuis longtemps. Mais je l'ai étudié pendant dix ans, donc j'ai quand même une assez bonne connaissance de la langue.
beaucoup d'affinités, beaucoup d'affection pour l'italien. C'est une langue que j'adore entendre. Mais depuis, j'ai aussi appris l'espagnol. Et donc, en fait, l'espagnol a pris le pas. C'est un peu superposé à l'italien et donc voilà, pour l'instant, c'est un peu difficile pour moi de reparler italien. Mais donc voilà, mes langues principales, c'est vraiment aujourd'hui l'anglais, l'espagnol. Et puis quand je suis allée en Pologne, j'avais...
Honnêtement, mon objectif, c'était d'apprendre le polonais. C'est pour ça que je suis partie en Pologne. Mais bon, voilà, je ne connaissais pas du tout la langue. Je n'avais pas du tout de lien avec cette langue avant, donc je l'ai apprise du vin.
vraiment de zéro. C'est une langue qui est très difficile, donc je suis arrivée à un petit niveau A1 au bout d'un an, mais c'était une expérience que j'ai... que j'ai adoré en fait, de découvrir une langue qui était... complètement différentes, il y a vraiment très peu de ressemblance avec le français et j'ai adoré cette expérience d'apprendre une langue complètement de zéro, de rien comprendre et je pense en plus que c'est très...
C'est hyper important encore pour moi aujourd'hui de me rappeler ce que ça faisait de rien comprendre. Pour me mettre un peu à la place des non-francophones qui ne parlent pas du tout. C'est super important. Et depuis, là, en ce moment, mon projet, c'est d'apprendre le roumain.
Je le fais vraiment à la cool, je le fais vraiment tranquillement, mais je prends beaucoup de plaisir, encore une fois, à me remettre une langue étrangère dans l'oreille. Tu as tout à fait raison, d'ailleurs, ça c'est un des critères de sélection que... je mets en avant quand je recrute des professeurs pour mon école je ne recrute pas de professeurs qui ne parlent que français il faut absolument que les professeurs aient étudié une autre langue étrangère pour comprendre
les apprenants parce qu'en fait j'ai moi-même appris avec des professeurs qui parlaient qu'une seule langue et en fait le fait de pouvoir se mettre à la place des élèves c'est hyper important et ça fait de nous de meilleurs professeurs donc comme toi j'ai appris plein de langues J'en ai appris sept.
Et je ne dis pas que je parle sept langues, j'en parle quatre couramment, mais j'en ai appris sept en tout parce qu'il y en a que j'ai, comme ton italien, que je ne parle plus trop et que je n'ai pas appris jusqu'au niveau B2. Mais le fait d'apprendre d'autres langues fait de nous... de meilleurs professeurs et c'est super super important. L'empathie c'est quand même hyper important quand on transmet, quand on est...
dans un accompagnement, c'est hyper important d'être empathique, de comprendre l'autre. Ça fait partie des choses avec lesquelles il faut mettre de la distance, la langue, quel est notre rapport à la langue. Absolument. Est-ce que tu peux nous parler, donc, tu as parlé un petit peu de comment tu es devenue professeure et dans le message sur LinkedIn, tu as mentionné les erreurs que tu avais faites, c'était par rapport à comment devenir professeure de français.
ou tu avais par exemple essayé de faire un autre un autre métier et puis après ça n'a pas fonctionné est-ce que tu peux nous raconter un petit peu moi j'aime beaucoup parler des erreurs j'en ai fait 40 000 je suis quelqu'un qui fait des erreurs tout le temps ouais ouais ouais en plus enfin moi vraiment je me suis rendu compte
dans mon expérience de vie que j'apprends en faisant. Et forcément, cette façon d'apprendre, on ne peut pas empêcher de faire des erreurs. Forcément, on fait des erreurs parce que... On n'a pas tout bordé, tout bien maîtrisé, contrôlé avant de faire. Donc forcément, au moment où on fait, on fait des erreurs. En plus, je dirais que moi... principalement dans ma recherche, pour savoir quel prof je voulais être, comment je voulais enseigner.
Je dirais que c'est là où vraiment j'ai testé des choses. Et donc oui, j'ai pu faire des erreurs en essayant. En même temps, je trouve que c'était, évidemment, c'était des erreurs, mais je ne regrette pas de les avoir faites. Donc, par exemple, j'ai testé d'enseigner à des groupes relativement étudiants. parce que j'étais dans un organisme de formation qui proposait des cours de français à des non-francophones. Tout le monde était non-francophone, mais certaines personnes étaient en...
plus analphabète. C'est-à-dire que même dans leur propre langue, elles n'avaient pas appris à lire, à écrire. Et par exemple, ça, c'est une expérience qui était très difficile pour moi d'essayer d'accompagner quand même tout le monde. vers un objectif commun. Et voilà, donc il y a des choses comme ça qui ont été peut-être douloureuses. Après, je pense que c'était très important pour moi de tester ça, d'expérimenter pour savoir comment moi je voulais...
Donc peut-être que l'erreur, c'est entre autres, je pense, de dire oui à tout. C'est vrai qu'au début, comme je ne savais pas trop ce que je voulais faire, avec qui je voulais travailler, etc., j'ai peut-être un peu trop dit oui, sans me poser la question, est-ce que moi je me sentais à l'aise ?
dans ce qu'on me proposait ce qui est aujourd'hui ce que je sais qui est fondamental pour moi c'est-à-dire que si moi je ne me sens pas bien je ne vais pas être capable d'aider les autres absolument de toute façon tous les professeurs qui écoutent ce podcast je suis certaine
qu'on a toutes et tous accepté des projets qui ne nous ressemblaient pas du tout, qui ne correspondaient pas à nos compétences. Le nombre de fois que j'ai enseigné, par exemple, le français à des enfants alors que ce n'est pas du tout... ce que je fais de mieux et maintenant je dis clairement c'est pas pour moi et je recommande quelqu'un d'autre ou même chose par exemple enseigner à des débutants je l'ai fait pendant des années
Et je n'aime pas ça. Je n'aime pas enseigner le français à des débutants. Il y a des erreurs, peut-être parce que je les ai trop entendues, il y a des erreurs que je ne peux plus entendre. Par exemple, j'ai apprendu. où j'ai comprendu, je ne supporte plus ces erreurs. Alors, c'est peut-être méchant et tout ça, parce que voilà. Mais j'ai donné tellement d'heures de cours à des niveaux débutants et aussi peut-être à des personnes qui n'étaient pas vraiment motivées.
Mon travail, à la fin de l'heure de cours, j'étais vraiment épuisée parce que je devais faire... J'étais la locomotive de la classe. Et donc, tous les professeurs, j'imagine que toi aussi, voilà, ça a dû t'arriver d'enseigner à des personnes, en fait. dont les compétences que nous avons ne correspondent pas. Et pour rebondir d'ailleurs sur ton expérience, un jour j'ai donné des cours à une personne qui était d'origine irakienne, donc j'étais bénévole.
pour des personnes réfugiées quand j'habitais à Bruxelles. Et j'ai voulu lui donner des cours, donc voilà, j'étais devenue bénévole pour cette association. Et là, en fait, il s'agissait d'un cours d'alphabétisation, donc donner, enseigner l'alphabet à des personnes qui, par exemple, voilà, elle, dans son cas, elle parlait arabe, elle pouvait écrire en arabe. Je me suis retrouvée face à un mur.
Même avec toute mon expérience et toute la bonne volonté du monde, je n'avais aucune notion d'alphabétisation. Ça a été une catastrophe. Donc, je comprends ta souffrance. Merci. C'est terrible parce qu'on est vraiment impuissante et on ne sait absolument rien faire. C'est vraiment une problématique différente. Ça rejoint un peu ce qu'on disait aussi.
tout à l'heure, c'est que on n'est pas passé par là. En fait, c'est tellement dans notre enfance qu'on est passé par ce processus d'acquérir une langue, des codes, écrits. Mais ça, c'était... des années et on ne s'en souvient pas. Donc, c'est vrai que c'est peut-être encore plus difficile de se référer à notre propre expérience pour être dans l'empathie et pour bien accompagner. En fait, quand il s'agit d'alphabétisation, c'est peut-être...
presque impossible. Oui, clairement. Et surtout, l'alphabétisation, c'est une formation en soi. C'est quelque chose de bien particulier. Un professeur de FLE ne peut pas donner des cours d'alphabétisation sans une formation bien spécifique. Donc, attention pour les personnes...
qui veulent apprendre le français. Si vous n'avez pas appris à écrire et à lire en français, choisissez bien des cours d'alphabétisation et pas juste des cours de français langue étrangère. Ça va vous faire gagner un temps incroyable. Alice, tu sais que je suis podcasteuse et que j'ai ce podcast qui va bientôt fêter ses 4 ans. Peut-être que quand mon épisode sera publié, ça va faire 4 ans. Et donc, c'est une de mes ressources préférées.
Et comme tu as un podcast, j'aimerais que tu nous en parles un peu plus. Comment il s'appelle encore? Moi-même en français. En français, ok. Avec un S entre parenthèses, c'est ça ? Non, alors ça c'est pour la newsletter qui s'appelle La lettre du mois. Et effectivement, le S est entre parenthèses pour moi, pour jouer sur le... Attends, que je ne dise pas de bêtises, l'homophonie entre mois de myself et le mois de month du mois de l'année.
Ah, voilà, voilà. J'ai confondu avec les deux noms. OK, raconte-nous ton podcast. Oui, alors, en fait, c'est donc un podcast qui a commencé il y a deux, trois ans. Moi, je ne me souviens plus. Il faudrait que je regarde la date. avec l'idée de proposer un espace où les non-francophones puissent poser une question sur la langue française ou la culture française.
et avoir une réponse d'une personne qui a les compétences pour le faire. Parce que je sais très bien que quand on apprend une langue et qu'on pose la question à des amis ou à de la famille, ce qui était mon cas dans ma belle famille. famille de mon compagnon, parfois, la réponse à ma question, c'est, oh, je ne sais pas, ça fait longtemps que je l'ai appris, ou, oh, ben non, mais ça, tu l'apprends, c'est comme ça.
Oui, oui, oui. Ce n'est pas suffisant. Exactement. En fait, parfois, on a vraiment besoin d'une réponse qu'on nous explique, même brièvement, mais voilà, pour clarifier des idées. Donc voilà, j'avais envie de proposer ça. des non-francophones me posaient des questions pourquoi est-ce que parfois dans une négation je ne vois pas le pas alors qu'on m'a toujours appris qu'il fallait toujours
bien mettre ne et pas pour faire la négation. Moi, je me documente parce que parfois, je n'ai pas la réponse spontanée, très clairement. Mais c'est ce que j'adore aussi. réfléchir sur ma propre langue, me rendre compte que je suis loin de tout savoir et puis apporter la réponse. Donc, le podcast, il est né comme ça. D'ailleurs, à l'origine, il s'appelait Allo Alie.
parce qu'Aliaï, c'est le nom de ma marque. Et puis, petit à petit, j'ai eu envie d'élargir. Ça a correspondu à un moment pivot pour moi dans ma carrière de prof, on va dire, où j'ai... J'étais accompagnée en coaching et j'ai beaucoup réfléchi sur le type d'accompagnement, le type d'aide que je voulais apporter aux non-francophones. Et c'est à partir de ce moment-là que moi-même en français est née.
le podcast s'est élargi à deux autres formats. Il y a trois sections, on va dire. Toujours la section d'Alo Aliaé où les non-francophones peuvent me poser des questions et je réponds en podcast. et deux autres sections qui sont plutôt sous des formes d'interviews. Donc, une section où je fais un entretien avec des experts, des expertes sur des thématiques de l'apprentissage, des langues, des langues étrangères. de l'expatriation.
Voilà, donc j'ai pu avoir des collègues profs aussi, dans d'autres langues. J'ai aussi eu la championne du monde de Mindmap, de carte mentale, par exemple, qui nous a parlé. la pensée visuelle. Vraiment dans l'idée de fournir des outils, de parler de tout ce qui existe comme outil quand on apprend une langue, quand on vit une expérience d'expatriation. Qu'est-ce qui peut être intéressant ?
penser, de réfléchir, pour se créer ses propres outils. Mon objectif, ce n'est pas de dire, voilà, il faut faire comme ça. mais juste d'inciter à réfléchir pour trouver ses propres outils.
Et c'est aussi pour ça que j'aime beaucoup la troisième section de mon podcast qui, en fait, sont des témoignages de noms francophones qui, en fait... appris le français, qui ont traversé tout ce processus d'apprentissage, de perfectionnement, et qui ont ce sentiment qu'elles se sentent elles-mêmes en français. qu'elles ont atteint ce point où, ok, le français, il n'est pas parfait, et oui, j'ai...
des mots de vocabulaire qui me manquent. Oui, je fais des erreurs, mais je me sens moi-même, je me sens bien. Je suis capable d'exprimer tout ce que j'ai en tête. Et puis, il y a même dans une interview récemment... quelqu'un qui disait mais en fait moi c'est parce que je parle en français que je me sens plus libre. Si je réfléchis en anglais, en hindi, ma pensée est plus limitée, alors que le français me permet d'élargir mes horizons.
En fait, il était passé par ce processus en français qui lui avait vraiment permis de se dire « grâce au français, je suis aussi moi-même. Non seulement je suis moi-même en français, Mais le français m'a permis de devenir peut-être une autre personne, en tout cas une personne plus large. de son point de vue en tout cas. Et donc je trouve ça très intéressant d'écouter les parcours d'autres non francophones, de comprendre comment ils ou elles ont fait pour apprendre.
savoir un peu s'il y a eu des erreurs, ce qui a été difficile, quels ont été les obstacles, et tout ça toujours dans le but d'inciter à la réflexion, d'encourager à réfléchir sur ça. sa propre expérience, sur son propre apprentissage, et puis s'inspirer. Parfois, c'est parce qu'on entend quelqu'un dire « Ah ben voilà, moi j'ai, par exemple, j'adore regarder des séries. »
mais je mets les sous-titres en français. Ah bah tiens, j'avais pas pensé, tiens, je pourrais essayer aussi de regarder la série en mettant les sous-titres en français. Voilà, donc en ayant un peu des expériences, en écoutant les expériences. des autres, ça peut nous permettre d'enrichir notre palette d'outils. Je le dis, je recherche toujours des noms francophones. envie de partager leur expérience.
n'hésitez pas n'hésitez pas à contacter Alice de toute façon c'est grâce à vos retours à vos expériences que d'autres personnes sont inspirées et motivées à continuer à booster leur français et donc toutes les histoires autour de la langue française sont en plus hyper
hyper intéressante donc si vous voulez Vous challengez, j'utilise un anglicisme, les puristes, les poils qui s'irissent, mais si vous voulez vous challenger à avoir un défi et passer une interview et parler de votre parcours avec la langue française, d'Alice, c'est votre opportunité, donc n'hésitez pas, il y aura les liens pour la contacter évidemment dans les notes de cet épisode. Alice, quelle est la fréquence de ton podcast ? Une fois par mois.
Alors là, je dois avouer, je dois confesser que je n'ai pas fait l'épisode de janvier, n'est-ce pas ? c'est pas grave c'est dry January ouais ah oui c'est ça mais merci c'est génial comme excuse merci Oui, parfois, je trouve ça difficile. Peut-être, tu sais, quand on parlait tout à l'heure des erreurs, je pense qu'une des erreurs que je fais encore aujourd'hui, parce que je n'ai pas encore trouvé la solution, c'est de vouloir tout faire. Donc, c'est vrai que je fais beaucoup.
de choses par moi-même. Donc, le podcast, je le montre, je fais des transcriptions, je contacte, je fais tout par moi-même et parfois, je n'arrive pas à le faire parce que j'ai trop de travail, donc ça marche. marche pas toujours et là voilà en janvier j'ai pas réussi à faire mon épisode mais bon la dernière année j'avais réussi à sortir un épisode par mois mais après je pense que les personnes qui écoutent des podcasts ou même qui regardent des vidéos
YouTube ne se rendent pas compte du travail que c'est d'avoir, par exemple, du contenu, de créer du contenu, de garder le rythme. Quand j'ai lancé mon podcast, au début, ça a été aussi très compliqué de trouver un rythme. Au début, je publiais au fur et à mesure. les épisodes donc je les préparais et en fait il y a un jour où j'ai eu une catastrophe c'était en plein mois d'août l'épisode je me souviendrai toujours c'était sur amener apporter et tout ça et en fait j'avais créé
l'épisode mais j'étais pas contente du contenu finalement et en fait l'éditrice était en vacances et donc j'ai pas pu ressortir l'épisode à temps enfin c'était une catastrophe je me suis retrouvée sans podcast pendant 3 semaines alors que je voulais publier toutes les semaines et en fait...
Au début, pour moi, c'était une catastrophe. Maintenant, je me rends compte, je me dis, bon, ce n'est pas grave, si l'épisode ne sort pas cette semaine, il ne sortira pas. Je me suis organisée autrement. Donc, par exemple, tous mes épisodes sont préparés à l'avance et je planifie très, très longtemps à l'avance.
je fais plusieurs épisodes en un jour après j'ai la tête comme un chou-fleur mais ça a été le seul moyen de vraiment garder un rythme et d'être super régulière c'est de publier 5 à 6 épisodes en une fois. En anglais, ils disent « batching », je ne sais pas comment on peut dire en français. Oui, effectivement, je pense que c'est pour ça qu'on a pris l'anglicisme parce qu'on n'a pas de mots précis pour désigner cette réalité. Mais oui, on les fait un peu en série, à la chaîne.
peut-être dire un peu, voilà, t'enregistres à la chaîne. Ça fait un peu taylorien quand même, mais bon. Oui, mais je comprends tout à fait la difficulté de garder le rythme, surtout si on donne des cours à côté, si on doit être présent sur d'autres plateformes de réseaux sociaux et tout ça. Je comprends. Merci.
Le prochain épisode, t'as déjà une idée de ce que tu voudrais ? Il est prêt ? Il est dans ta tête ? Alors là, je suis en train de bosser sur un truc qui me tient énormément à cœur et qui m'enthousiasme beaucoup. Je vais faire toute une série d'épisodes autour de la question du handicap. et des difficultés d'apprentissage quand on apprend une langue étrangère. Il va y avoir des interviews d'une prof qui est elle-même non-voyante.
mais qui a appris aussi beaucoup de langues. Donc voilà, ce sera hyper intéressant d'avoir son témoignage et de savoir comment elle fait, par exemple, pour apprendre une langue sans pouvoir regarder. des séries et lire des sous-titres. Mais on peut quand même le faire, voilà, donc ça va être super intéressant. Et puis, j'aurai aussi une experte sur les questions des troubles de l'apprentissage, les troubles dits.
donc par exemple la dyslexie, c'est-à-dire la difficulté à lire, la difficulté de lecture, la dysorthographie, c'est-à-dire la difficulté à bien orthographier, à bien écrire. Voilà, donc on va parler de tout ça. comment on peut quand même trouver des solutions pour apprendre une langue étrangère et ne pas être limité par un handicap, par une difficulté et réussir à...
apprendre une langue étrangère parce que ça apporte aussi beaucoup de plaisir d'apprendre une langue et ça ouvre beaucoup d'horizons. Donc, c'est trop dommage de se laisser limiter par le double obstacle. en fait la double barrière du handicap, du trouble. et de la barrière linguistique. On peut quand même le faire. Ça va être une très belle série. C'est impassante d'écouter tes épisodes. Ça va être hyper, hyper inspirant. Merci de créer ces épisodes et de rendre aussi ces difficultés visibles.
visible, parce que si on n'en parle pas, on n'est pas au courant qu'elles existent, donc ça va être génial. Exactement. Même quand c'est soi-même, parfois on souffre nous-mêmes d'un trouble et on ne le sait pas forcément. C'est ce qui se passe beaucoup avec les...
la dyslexie par exemple, on ne sait pas qu'on a ce problème-là et donc on a l'impression que j'arriverai jamais à apprendre, j'ai jamais réussi à apprendre, alors qu'en fait, non, c'est juste que c'est une difficulté, c'est un handicap, mais qu'il y a des solutions. pour apprendre quand même. C'est important aussi de se rendre compte parfois que même soi-même, on peut souffrir d'une forme de handicap. Oui, clairement. Magnifique. Avant de te laisser partir, Alice.
Je pose toujours la même question à mes invités. Pour une personne qui a envie d'apprendre le français ou qui a envie d'améliorer son français, est-ce que tu pourrais partager un seul et unique... Conseil. Ça, c'est du challenge, effectivement. Ça, c'est un vrai défi de faire un seul conseil. Mon conseil, c'est d'être au maximum en contact. avec la langue donc ça veut dire écouter beaucoup lire beaucoup même si on comprend pas simplement être en contact avec la langue se familiariser
Pour le roumain, moi, par exemple, j'écoute la radio roumaine et je comprends peut-être 5%, mais en fait, je me suis rendue compte sur le dernier mois que plus j'avance et plus ce pourcentage augmente. Alors, ça va à vitesse d'escalier. Je comprends peut-être encore très peu, mais honnêtement, je comprends de plus en plus, même sans l'étudier à côté. Et en même temps, c'est un plaisir.
d'être avec cette langue et d'être en contact avec la langue. Donc vraiment, c'est de multiplier tous les contacts avec la langue, même si on a l'impression que ça ne sert pas. En fait, si, le cerveau, il absorbe tout ça.
Et c'est ce qui permet de créer une forme d'immersion. On dit beaucoup que pour bien apprendre une langue, il faut être dans le pays. Alors, pas forcément. Par contre, en fait, ce que ça veut dire, c'est qu'on est... énormément en contact avec la langue quand on est dans le pays de la langue.
où on parle un pays francophone pour le français, par exemple. Mais voilà, en fait, on peut le faire partout. Donc, multiplier le contact, être au maximum en contact avec la langue. Extraordinaire. Et puis, surtout, lire le français, même si on ne comprend pas. ou écouter, même si on ne comprend pas. Être en contact avec la langue, c'est fantastique. Parler, même si on n'y arrive pas. Oui, évidemment.
C'est inclus. Alice, pour les personnes qui ont envie de rester en contact avec toi ou de continuer cette conversation avec toi, où est-ce qu'ils peuvent te trouver ? Alors, sur les réseaux sociaux, vraiment, il faut me contacter sur LinkedIn. J'ai des comptes Facebook et Instagram, donc vous pouvez aussi vous connecter avec moi, mais clairement, pour échanger vraiment, ce sera sur LinkedIn. Et puis, vous pouvez me retrouver sur mon site Internet.
aliae.fr j'imagine Yasmine que tu vas donner les liens de toute façon et vous inscrire à la newsletter par exemple à la lettre du mois m'envoyer un petit mot quand vous recevez la newsletter, répondre. À la fin de ma newsletter, je pose une question et j'adore recevoir des réponses. Donc, par exemple, c'est un super moyen pour garder le lien avec moi. garder le contact avec le français, multiplier le contact avec le français. Donc voilà, je dirais vraiment sur ces outils-là.
magnifique merci beaucoup Alice d'être venue dans le podcast c'était super intéressant et super chouette et hyper inspirant Ah super, j'espère effectivement, je crois que c'est un peu ma raison de vivre, c'est que ça puisse servir et pouvoir aider les autres. Merci Yasmine de m'avoir donné cette opportunité. Avec plaisir, à bientôt ! À bientôt ! Tu veux continuer cette conversation avec moi ? Je te donne rendez-vous sur le site de l'école islandfrench.eu A bientôt !