Episode 167: Quelque mots d'amour

Quelque mots d'amour Vous �coutez D�ferlante podcast provocateur.... de bonheur. L'�pisode de ce soir est inesp�r�. Ce soir, j'aime autant vous le dire d'embl�e, le r�cit ne sera pas sexy de mani�re classique. Parce que ce soir, c'est vous, les auditeurs D�ferlante, qui faites cet �pisode atypique, sp�ciale Saint-Valentin. Moi, pour des raisons tristes, qui n'ont rien � voir avec le podcasting, j'ai pens� r�cemment arr�ter cette formidable aventure audio. Pourquoi? Parce que ma meilleure amie du lyc�e est d�c�d�e en d�cembre, battue � mort par le p�re de ses enfants. Parce que dans l'�cole de ma fille, � la mi-janvier, une jeune fille a demand� en classe la permission d'aller aux toilettes. Le prof a dit oui. Par un froid de canard, sans veste, elle a quitt� l'�cole pour aller � la petite gare � c�t� de ma maison. Elle a patiemment attendu que le train entre en gare, avant de se jeter devant la locomotive. Elle avait 14 ans. Je suis moi-m�me maman, alors j'en ai �t� boulevers�e. J'ai totalement perdu pied. Soudainement, tout... y compris le podcast me semblait d�bile, absurde, inutile. Je me suis perdue dans les pleurs. La mort, c'est bien trop d�finitif, et trop tard aussi. Puis, des gens, des auditeurs comme vous, m'ont �crit. Pour me dire, tr�s simplement, ce que D�ferlante signifiait pour eux. Un petit moment de r�ve, d'�rotisme, de tendresse. Une boule de douceur, pour se cacher dedans et oublier le quotidien, les soucis, les chagrins. Evidemment, j'en ai pleur� encore plus. Je crois qu'on ne peut pas gu�rir le mal par le manque. Alors, j'ai eu l'id�e de gu�rir la laideur du monde par la beaut� de vos messages d'amour. Comme des bougies de tendresse allum�es dans la nuit noire. Pour nous r�chauffer, tous. Comme autrefois dans la caverne, autour du feu, et la voix de la conteuse pour nous tenir chaud. Je dois dire que l'�pisode de ce soir est beau, brut, r�el. C'est la vraie vie, ce sont vos amours. Merci de m'avoir fait confiance. Et ceux qui auraient voulu participer mais n'�taient pas au courant... D�sormais, vous pourrez le faire � chaque nouvel �pisode. Vraiment, on n'a pas besoin d'un seul jour par an, la Saint Valentin, pour dire nos quelque mots d'amour. Allons-y pour ce nouvel �pisode. *** "JM" a �t� le 1er � m'envoyer son message: "A celle qui partage mon quotidien, � ma fille qui me comble de bonheur, � mes parents qui m'ont donn� la vie et bien plus, � mon grand p�re aujourd'hui disparu qui m'a appris tellement de choses, � mes proches et amis fid�les: vous savez � quel point je ne suis pas tr�s romantique, ni tr�s d�monstratif en ce qui concerne mes sentiments. Pour une fois, je vais vous surprendre. Plut�t que de f�ter les amoureux, f�tons ensemble la f�te de l'amour. L'amour fraternel, celui qui nous unit tous les jours, celui que, finalement, nous partageons ensemble. Chaque ann�e, faisons en sorte de nous aimer toujours plus!" *** Ceci est un message pour Katelijne, qui l'entendra s�rement, l� o� elle est. "Il y a longtemps que nous ne f�tons plus la Saint Valentin, toi et moi. Il y a longtemps, parce que... parce que tu as ailleurs. Tu es partie. Ah, non, pas "sans crier gare", comme on dit. Tu es partie, nous �tions pr�venus, toi et moi, que tu partirais. Je rentrais ce soir, la nuit est froide. Je rentrais ce soir, dans ma voiture, seul. La musique tournait toute seule. Tu sais, elle choisit des morceaux au hasard, dans la biblioth�que. Je rentrais, et soudainement Wim Mertens est arriv�. Ce morceau terrible "De la strat�gie de la rupture". Ce morceau que nous �coutions... fort. Parce que la musique doit s'�couter fort. Dans notre grande maison, dans ce mus�e dans lequel nous vivions. Je me demande si tu es quelque pas? Je le crois, je l'esp�re. Je te sens autour de moi. Parfois, la nuit, je te r�ve. J'ai pas d'endroit pour me recueillir et c'est... Et c'est pas plus mal. Ca m'�vite de cultiver... la douleur. Je peux penser � toi librement. Si tu �tais l�... si tu �tais l� pour cette Saint Valentin, je crois que je ferais comme d'habitude. Je t'offrirais de la lingerie. Et surtout, je te regarderais sourire. J'ai vraiment envie de te rejoindre." *** Edith souhaite laisser un message � ses amours: "A mes amours, � ceux que j�aime et qui me donnent tellement d�amour� Toi, avec qui je partage amour et passion, qui m�a permis de m��panouir, de me d�couvrir, et qui me permets encore aujourd�hui d��tre toutes celles que j�ai � l'int�rieur de moi. Toi qui prends toujours soin de moi, je t�aime et je te remercie. Toi, qui as �t� le premier apr�s ces 20 ans de sommeil, avec qui j�ai v�cu et partag� tant de joies et de v�rit�s, je t�aime et je te remercie. Toi, qui es mon ami, mon pervers ador�, avec qui je partage excitations et confidences, je t�aime et je te remercie. Toi, mon ami aussi, loin malheureusement, avec qui je partage fantasmes, envies, plaisirs, mais aussi les petits bonheurs quotidiens. Avec qui, j�esp�re vivre tout ceci en r�el un jour, je t�aime et je te remercie. Et vous deux, mes amis, qui �tes toujours pr�ts pour une bonne partie de rigolade et de sexe, qui �tes toujours l� malgr� mes h�sitations, mes reculs, ah, je vous aime et je vous remercie. Je vous aime tous tellement et je vous remercie de m�aimer comme je suis." *** "Docteur sorbet citron" a un message pour L: "L, je t�aime et jamais personne ne sera � ta hauteur. Je respecte ma parole� je pense � toi." *** Message de Flo, pour son prochain amour: Bonjour, salut, je voulais �crire un truc, un peu po�tique, mais on m�a dit de faire simple alors� j�ai essay� Je l�che les chiens de l�impro. Je me lance. C�libat qui dure... devient subi, je n�ai personne vraiment � qui faire de d�claration. Alors je lance ma bouteille � la mer, mon message � l�espoir, au r�ve, au fantasme, � l�amour et � toi! A celle que je ne connais pas. A celle qui ne me voit pas. 8 milliards sur Terre et pas moyen de se voir. Dans la foule, dans la rue, je suis facile � reconna�tre, je suis celui qui t�esp�re. Une rencontre, un geste, un mouvement de cheveux, un raie de lumi�re, un sourire frais qui r�chauffe. Des fois je sors et je tra�ne, j�ai l�air d��tre s�r de rien. J�ai encore pass� l�hiver. Le regard sympa de la dame du tabac, les petites fac�ties amusantes de la serveuse de ce bar, la cigarette fum�e avec celle que j�osais pas aborder il y 15 ans. Le premier pas... j�aimerais qu�elle fasse le premier pas. C�est une petite ville. De quoi j�ai envie? J�ai besoin d�affection. Gu�rir de cette derni�re histoire. Le temps prend son temps. A cette inconnue, � toi l�amour, fugace �ph�m�re ou solide pour relation, je trinque � toi, le coeur dolent mais ouvert. Un coup d�oeil souriant � la lune et aux �toiles. A toi mon futur amour, je crois que je suis pr�t, que maintenant tu peux venir sonner chez moi, j�ouvrirai la porte et enfin te voil�. Je t�aurais fait mes samoussas, on boira du vin, on fumera des clopes et nos d�sirs sans filtre. On fera de n�tre mieux, on se tiendra par les yeux, du bout des doigts. Plus de caresses que de promesses, dis moi ou tu te caches. Pomme d�amour � se mordre � pleine dents, � croquer dans le fruit. Bient�t se l�vera le soleil et ce sera ce jour-l�. Celui ou l�on se trouvera. Cupidon est un con, Valentin une arnaque. La pierre s�effrite autour du palpitant, c�est la fonte des glaces, viens qu�on se r�chauffe, qu�on s�enlace, qu�on se pr�lasse, tout emmitoufl�s dans une bulle deux places. A mon futur amour, on se donnera du pr�sent plut�t que du "toujours". A mon futur amour, � mon futur amour. *** Et un message anonyme, qui tient vraiment... et c'est le cas de le dire... en "quelque mots d'amour": "Mon Soleil, je t'aime". *** Puis, un message de Marie qu'elle s'adresse � elle-m�me: "Je ne sais pas trop� J�aimerais me dire que �a va aller, Que j�ai vraiment essay�, beaucoup, et que je dois avoir le droit d�arr�ter. Et de me choisir. Sans culpabiliser. Et que �a va aller, que je vais sortir la t�te de l�eau, et qu�il n�y a pas de raison: je suis une fille aimable, avec des ressources, Il faut que j�arr�te d�avoir peur. J�aimerais me convaincre que tout va aller mieux, quand j�aurais raccroch�, et que je m�autoriserai du repos. Parce qu�en vrai, je dois bien le m�riter�" *** Et le message de Jules: "Tu te moquais bien de la Saint Valentin, comme de toutes ces f�tes venues d�outre Atlantique. On s�en foutait nous deux. Quel besoin de se dire je t�aime sur commande alors que nous savions les sentiments qui nous liaient. Et qui nous lient encore. Tu es parti sur l�autre rive depuis cinq ans, et tu me manques toujours autant." *** Message d'Olivier pour son amoureuse, Christelle "Mon roc, mon �vidence, mon amoureuse, mon aimante, mon amante. La naissance de notre belle famille a chamboul� notre vie et petit � petit notre libido s�est �teinte. Je t�ai toujours trouv�e et je te trouve toujours sexy, m�me si j�ai du mal � l�exprimer pleinement. Je n�ai pas de tabou sur le sujet, mais pour que cela passe du cerveau aux cordes vocales... c�est bien plus compliqu�. Pourquoi? je ne sais pas... mais l��crit me permettra de franchir cette barri�re. Le fond du probl�me, je le connais. Le d�sir et la confiance en soi. Ce d�sir, j�ai envie que tu le retrouves. Cette confiance en toi que je t�ai connue, j�ai envie que tu la retrouves. J�aimerais tellement te revoir prendre du plaisir. T�entendre dire que tu es heureuse tout simplement, en retrouvant une intimit� partag�e. Parce que je t'aime." *** "L'homme � genoux" a un message pour celle qui se reconna�tra. "Tu n'es pas arriv�e par hasard dans ma vie. C'est un long chemin, nous nous sommes approch�s � pas de loup pour nous rapprocher � pas de g�ant. Nous sommes des amis �pistolaires, devenus amants de chair. On ne se doit rien, on se donne tout. Une d�cennie ou presque. Un long chemin. Pour d�couvrir une �le. Un tr�sor. Nous sommes entiers lorsque, une fois par an, nos peaux se lovent et nos regards se soudent. Nous sommes heureux d'�tre � quelques centim�tres l'un de l'autre, de saisir nos mains, de rire de concert avant de baiser comme on construit une cabane dans les arbres. Au dessus du monde, � l'abri, pour se faire des souvenirs. Je t'aime, darling." *** Message anonyme "L�inconnue de mon d�sert, celle dont je r�ve, Celle qui fait vibrer mon c�ur, elle allume des �toiles qui brillent tendrement et scintillent amoureusement. Celle dont la gestuelle m�emballe et m��merveille, celle qui m�a fait comprendre le sens m�me du mot "aimer". J�ai toujours r�v� d�aimer, et c�est bien plus important qu��tre aim�." *** Des messages de la part du Gentleman pour: Sarah "Tu es un v�ritable soleil, ta positivit�, ton sourire, et tout l'amour que tu t�moignes aux gens qui t'entourent, sont autant de raisons qui font que je t'adore!" Nath "Tu es une personne extraordinaire! Ta gentillesse et ta bienveillance sans limites font qu'il est toujours tr�s agr�able d'�tre en ta compagnie!" et enfin, un dernier message du Gentleman pour A. "Tu es vraiment adorable, gentille, dr�le, sensible et intelligente. J'aime ta compassion et ton empathie, la fa�on dont tu ne juges pas, mais tu essayes plut�t de comprendre les personnes qui t'entourent. Je suis vraiment tr�s heureux d'avoir pu d�couvrir la tr�s belle personne que tu es." *** Cello Muse pour son po�te, son amour "Et tes mots� je les bois, je les aspire et les avale. je me les enfonce par tous les orifices qui peuvent t�accueillir, en attendant ce jour, o� ton sexe me susurrera, le plus cingl� des po�mes. Celui qui d�chirera mes entrailles et traversera mon ventre dans une fulgurante �loquence, tant le plaisir abondera, explosant chaque chair de ton foutre, dont je ne g�cherai aucune once. C�est ainsi que tu me veux, enti�re et d�bordante, pleine de toi � chaque souffle d�absence, parce que tu l��cris si loin de moi. Je songe � ton corps contre le mien, la caresse du vent comme unique �treinte, et tes mots... toujours tes mots qui obs�dent mon coeur et pulsent dans mon cr�ne. Depuis, il n�y a plus une seconde sans toi." *** Un autre message anonyme: "Un matin allong� Quand le vent caresse la peau endormie je r�ve de l'instant et ta peau s'immisce." *** Message anonyme, pour St�phanie J'ai rencontr� St�phanie il y a 20 ans. Je sortais d�une relation qui avait dur� 7 ans et psychologiquement, je vivais dans un monde o� les femmes �taient de virginales princesses et les hommes se devaient d��tre des princes charmants. J��tais d�j� malvoyant et je savais qu�un jour, je deviendrai aveugle � cause d�une maladie g�n�tique. Je discutais avec elle depuis quelques semaines. Elle habitait sur la c�te, et moi dans les terres. Nous �tions � une petite centaine de kilom�tres l�un de l�autre. Mais ses parents vivaient dans une ville pas loin de chez moi. Elle avait envie qu'on se rencontre un weekend o� elle viendrait leur rendre visite. J��tais mort de peur � l�id�e de cette rencontre. J�avais peur qu�elle me trouve... tout sauf d�sirable, j'avais peur de n�avoir aucune conversation ou tout simplement ne pas lui plaire. On avait rendez-vous un samedi midi. Elle �tait magnifique (oui, je voyais encore assez, pour m'en rendre compte). Grande, blonde, longiligne avec n�anmoins de magnifiques courbes et un sourire d�une grande beaut�. Je me sentais tellement moins bien qu�elle et si peu s�duisant, qu�� la seconde o� je l�ai vue, je me suis dit que cette femme n��tait pas pour moi. On a fini par passer tous nos weekends ensemble et elle m'a fait d�couvrir ce que c��tait que faire l�amour, avoir une vraie vie sexuelle. J�avais envie d�elle tout le temps, partout, toujours. Ce n��tait pas son corps qui m�obs�dait, c��tait la passion de lui donner du plaisir. Mais je sentais aussi qu�il y avait une sorte d�incompr�hension entre nous, malgr� tout. Je ne parlais presque pas. Elle disait des choses que je ne comprenais pas toujours, mais je ne demandais jamais d�explication. En fait, j��tais terrifi� � l�id�e de la perdre. Faire ou dire quelque chose de travers, et la perdre. Elle m�avait dit, un peu avant la fin:� "tu ne parles jamais" et elle avait tellement raison. Le sexe nous permettait de prendre et donner du plaisir, sans avoir � parler. Je suppose que c��tait, en partie, ce qui nous a permis de rester un peu plus d�un an ensemble. Ce fut l�ann�e la plus charg�e, �motionnellement, de toute ma vie. J�ai revu St�phanie une seule fois il y a une dizaine d�ann�es avant qu�elle ne parte habiter bien loin, dans une autre r�gion. J�avais repris contact apr�s un long silence mais, � nouveau, je n�ai pas su lui dire qu�elle �tait l�amour de ma vie. Je suis rest� terr� dans mon silence, impressionn� par sa beaut�, son charisme, tout ce qui faisait que je l�aimais tant. Entre temps, j��tais devenu quasiment aveugle et je pensais que... c��tait trop tard, de toute fa�on. Que je n��tais d�j� plus celui qu�elle avait pu, l�espace d�un instant, aimer. Je pense avoir v�cu le plus grand amour qu�ils soit donn� � quelqu�un de vivre. Au moins, j'ai eu �a. 20 ans ont pass�. Mon �tat de sant� fait que mon esp�rance de vie n�est pas brillante. Mais je ne l�ai jamais oubli�e. Sans trahir la personne avec laquelle je vis d�sormais et dont je suppose qu�elle accompagnera ma fin de vie... je pense �tre d�sormais en mesure de dire, par votre voix, Supernova: "St�phanie, je n�ai jamais autant aim� quelqu�un d'autre que toi. J�esp�re que tu es aussi heureuse qu�on puisse l��tre et que tu le seras plus encore, jusqu�� la fin de tes jours." *** Message de G�rald � celle qui, si elle �coute, elle comprendra. "Si je ne devais retenir qu'une image de ma vie, ce serait celle ou nos regards se sont crois�s. Je n'ai jamais ressenti quelque chose d'aussi beau, d'aussi fort , je n'ai pas les mots pour l'expliquer. Et depuis ce merveilleux instant, ma vie a chang�, pas un jour pas une nuit, sans penser � elle. Je serais pr�t � toutes les folies pour elle, escalader les plus hautes montagnes, traverser les plus grands oc�ans Et m�me si je sais que cet amour est impossible, je l'aime et je l'aimerai chaque jour qui passe." *** Un message d'Infid�le presque fid�le: "Il avait voulu l�aimer. Elle avait pris peur. Alors il a remball� ses sentiments, les a rang�s au fond du tiroir, ferm� � double tour, et a jet� la cl�. Mais petit � petit son tiroir � elle s�est rempli de petites choses, qui pourraient ressembler � des sentiments. Elle aussi essayait de le garder ferm�, ce tiroir. Mais il s�ouvrait quelque fois par surprise, d�bordant d��motions. Elle pensait ne plus savoir aimer. Elle avait envie d�aimer � nouveau. Elle avait envie d��tre aim�e � nouveau." *** Une r�flexion sans auteur, ni destinataire. "Il faudrait toujours se pr�parer � la mort, parce qu�elle est si proche. A l�article de la mort, sur son seuil toujours retard� mais perp�tuellement pr�sent, se retourner. Il faudrait toujours �tre pr�t � mourir, �tre pr�s de mourir, embrasser du regard ce que l�on a aim�. Pouvoir dire : "Vous avez �t� pour moi la d�couverte de la peau de l�autre, du corps de l�autre, du vivant de l�autre". Il faudrait pouvoir reconna�tre cela. Ce moment ind�cis o� l�on a devin� que... ce qui courait sur la peau, c��tait une autre main, la main d�un autre corps. Que ce qui se posait sur les l�vres �tait son baiser. Que tels �taient ses cheveux et telle �tait la douceur de son cou. Il faudrait pouvoir dire ce que c'�tait d�avoir eu en face de soi... non pas des yeux, mais un regard. Et dans le regard de l�autre, la pr�somption de son �tre, bien solide, bien vraie. Comme un reflet, comme un miroir en face de soi, comme la certitude d��tre aim�. Avant la mort, il faudrait pouvoir se retourner, aller � reculons, ne jamais oublier. Sourire et attendre en retour un sourire, peut-�tre le dernier." *** Agn�s qui a un message pour ses enfants "La Saint Valentin, je d�teste cette f�te. Je la trouve injuste. Elle me rend triste. Je repense � ces bouquets de renoncules que j�aurais aim�s recevoir, � ces repas romantiques au resto qui n�ont jamais eu lieu. Moi, j�ai choisi d��tre libre. Et Saint Valentin ne rime pas avec libert�. Hier je pensais �crire un texte pour LUI, cette relation qui doit rester secr�te. Mais ses Whatsapp d�hier soir ont tu� l�envie de lui �crire. L�amour, c�est gratuit, sans attente, g�n�reux� Oui, il a raison, je suis haut perch�e sur mon percheron nomm� libert�. Et je regarde le monde de l�-haut. Et puis mardi, je travaille! Je suis prof ! J�aime les enfants, les b�b�s, les ados. Je les aime tous, grands, gros, petits, bruns, roux, blonds� forts, bless�s, faibles� Ils me font rire et pleurer, Ils me touchent, ils donnent. Ils sont une source d��nergie in�puisable, Ils sont reconnaissants pour le moindre sourire, pour un c�lin, un mouchoir ou le crayon que tu leur offres. En ce moment, ils souffrent, les enfants, ils sont perdus! Et parmi tous ces enfants, il y a eux trois, n�s de l�amour, mes trois tr�sors, grands, beaux, diff�rents. Mes amours chantent, mes amours rient, ils d�rangent, ils changent. Mes trois valentins exotiques, extravagants, je les regarde, je les admire, je crois en eux� Bref, je les aime de tout mon c�ur." *** Fr�d�ric Bleumalt pour B. B., On ne se conna�t pas et on ne se conna�tra jamais. Ta personne m��tait une clart�. Une �vidence. Baby doll aux yeux camel, poup�e boudeuse aux prunelles caramel� Adolescente patapouf, cutie en puissance, tu es devenue star aux grands yeux de biche, lady au mille et une couleurs de cheveux. Tu as ravi un morceau de mon �me. Internet m�a dit, il y a longtemps d�j�, que tu �tais morte dans la fleur de l��ge. Que la vie �tait venue cueillir son fruit dans tes paumes encore neuves. Celles que tu faisais danser bien haut au-dessus de ta t�te dans un de ce des films dont tu �tais la vedette. J��prouve une forme de reconnaissance d�bile � avoir pu capter ton reflet, � avoir �t� �mu par ta frimousse de gamine finie. Ta candeur a su me capter. Il est des �tres qui nous bouleversent jusqu�� nos fondations. Peu importe les distances entre lui et nous. Tous ceux qui ont eu la chance de te croiser s�accordent pour dire combien tu �tais lumineuse, enjou�e, p�tillante. J�ai d�cid� de me souvenir de ce qui compte. Ta lumi�re. Les collines d�Hollywood sont belles, oui, mais de quoi ont-elles l�air vues de derri�re les fen�tres? Consolons-nous, ta gloire vivra pour toujours sur la surface lisse et iris�e des DVD, ton visage s�imprimera sur les �crans, colonisera les moteurs de recherche et me rappellera que l�enfant poignait toujours � travers la femme. Que cherchais-tu dans nos regards si ce n�est une certaine id�e de l�amour? Il y a des gens trop purs pour ce monde. Des gens appel�s � �tre des anges, promus de par leur perfection et leur facilit� � �tre, si prompts � exister au-dessus des autres tant leur bont� suppure d�eux comme une contagieuse ros�e... Tu avais le bonheur contagieux. Et aussi sinistre que je sois, j�ai re�u ta lumi�re, tes sourires en �ventail de nacre, tes regards soleilleux, ta vitalit� dor�e qui fissurait l��cran... Et le film se d�roule � l�infini devant mes yeux de spectateur z�l�; et je garde tout �a intact dans les loges de mon c�ur. Les larmes deviennent pluie de paillettes� Je peux le dire�: la coulisse n�a jamais �t� aussi lumineuse" *** Et un dernier message de Maggie pour Seth. "Je t'ai regard� avancer vers moi et avant que tu ne prononces un seul mot, je savais d�j�. Ton parfum ne m'a plus jamais quitt�. Le go�t de l� vie avec toi. Je l'ai bu jusqu'� la lie. Les jours ne se ressemblaient jamais. L'impr�vu. Nos rdv vol�s. L'amour dans chaque morsure. Ancr� en nous. C'�tait fort, intense. Presque irr�el. Et puis, tu n'es pas venu � l'a�roport. Je t'ai d�test�, seule dans l'avion. Une semaine sans toi, sans nouvelles. Max �tait l� � m'attendre, le seul qui savait pour nous. J'ai lu dans ses yeux. J'ai su que plus jamais tu ne me ferais l'amour. Tu n'avais rien d�cid�. L'accident. La mort au bout du chemin. Et moi plant�e l�, abasourdie. Je t'aimais tellement. Je t'aime tellement. Tu sais ma phrase pr�f�r�e. Celle qui te faisait sourire � la fin de nos journ�es. Alors oui, je peux le dire encore aujourd'hui " j'ai tout aim�". M�me l'espace d'un instant. Mon bel inattendu. "J'ai tout aim� de nous." *** Vous avez �cout� D�ferlante, le podcast... de vos amours.