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Episode 158: A la recherche du désir perdu

Oct 10, 202211 minEp. 158
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Episode description

Je suis à la recherche de mon désir perdu. Et sur ce chemin, je ne crois plus aux contes de fées de monsieur Disney: "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants..." Ouais, trop beau pour être vrai. Cet après-midi, je suis dans une belle chambre d'hôtel avec un jeune homme qui pourrait être mon fils. Sauf qu'il n'est pas mon fils. Il est mon amant, ou presque. C'est un "escort" et ce soir, c'est notre premier rendez-vous.

Transcript

A la recherche du d�sir perdu... Vous �coutez D�ferlante, podcast provocateur de plaisir. L'�pisode de ce soir est ce fameux �pisode que je vous avais promis. Celui qui est � l'origine des 3 minutes du projet Arte radio. Le texte a �t� l�g�rement remani�. Et j'ai fait de mon mieux pour ajouter au montage la voix masculine. Et les gla�ons. Bon, allons-y pour ce nouvel �pisode. *** Je suis � la recherche de mon d�sir perdu. Et sur ce chemin, je ne crois plus aux contes de f�es de monsieur Disney. "Ils v�curent heureux et eurent beaucoup d'enfants..." Ouais, trop beau pour �tre vrai. Pour certains, peut-�tre! Mais nous, dans la vraie vie, nous avons v�cu heureux pendant 15 ans, et nous avons eu juste 2 enfants. Sauf que... l� on ne sait plus o� on en est. Et ce fichu Monsieur Disney il ne dit pas ce qui se passe si dans un couple le d�sir s'en va. Parce que voyez-vous... "Avec le temps va, tout s'en va..." Alors, cet apr�s-midi, je suis � sa recherche. Je me trouve dans une belle chambre d'h�tel avec un jeune homme qui pourrait �tre mon fils. Sauf qu'il n'est pas mon fils. Il est mon amant. Ou presque. C'est un "escort" et aujourd'hui, c'est notre premier rendez-vous. Je suis morte de trouille, mais le fait d'avoir d�j� pr�par� l'enveloppe avec l'argent me rassure. Elle est d�j� dans le tiroir de la table de nuit, de mon c�t� du lit. Alors, tout va bien. Quand ce sera fini, rien ne pourra me retenir. je paie mon plaisir et je m'en vais. Libre. Lui, il est l� pour me faire jouir. Moi aussi... Euuh, je veux dire... moi aussi, je veux qu'il me fasse jouir, je suis l� pour �a. "Il faut bien que le corps exulte", chantait Brel. Mais moi, j'ai peur de ne plus savoir faire. D'avoir tout oubli�. De ne plus retrouver la voie vers la jouissance. Lui : Il fait si chaud, je vais regarder ce qu'il y a dans le minibar, je reviens. Je le regarde: il est enti�rement � poil, son corps est �tonnant de jeunesse, avec des fesses muscl�es, rebondies, un ventre plat et des tablettes vaguement dessin�es. Il n'est pas athl�tique comme dans les magazines, mais il me fait envie. Tr�s envie. Lui: J'ai trouv� une eau gazeuse-citron, c'est tr�s rafra�chissant Vous en voulez une? A vrai dire, j'en suis troubl�e. Son insouciance me pla�t. Son regard neuf, pos� attentivement sur moi. Il est comme une page blanche, sur laquelle nous allons �crire notre premi�re histoire. Nous n'avons pas de chagrins en commun. Juste le d�sir de jouir. Je n'ai pas soif, j'ai plut�t peur. J'ai tout de m�me des doutes: dont celui de ne plus savoir comment on fait, celui de ne pas reconna�tre ce qu'on ressent quand on jouit. Si j'arrive � jouir. Je suis l�, allong�e, presque nue, dans cette chambre o� il fait si chaud. Les rideaux sont tir�s pour contenir le soleil mordant. Et dans la p�nombre, mon corps semble plus beau qu'en pleine lumi�re... Plus beau qu'il ne le serait sur une plage, par exemple, aux c�t�s de toutes les jeunes filles �clatantes de jeunesse, mais bizarrement �cras�es par des complexes. Moi, je n'ai pas de complexes �-propos de mon corps, il m'aura bien servi, il aura bien souffert, il m'aura fait avancer dans la vie. Il me pla�t � moi, tel qu'il est. Imparfait. Plus �g�. Il me ressemble. Lui : il fait trop chaud, j'aimerais vous rafra�chir. Ah, mais il fait quoi exactement, ce jeune homme? Et c'est quoi ce sourire espi�gle? D'accooord... il prend un gla�on dans sa bouche. Il s'approche du lit, le regard p�tillant avec une id�e coquine derri�re la t�te. Gamin, va! Il s'allonge � mes c�t�s. Ah, ses l�vres sont glac�es et leur contact sur ma clavicule m'�lectrise. Ca me rappelle mon premier baiser, un soir d'�t�! Apr�s une promenade, main dans la main. Nous avions 16 ans, il avait voulu m'embrasser, il �tait �mu, et moi encore plus. Nos t�tes ont tourn� gauchement, et il a embrass� ma clavicule. J'ai sursaut�. Ou frissonn�? On a souri tous les deux g�n�s, on s'est longuement regard�, et ensuite seulement nos bouches se sont trouv�es. Dans la m�me respiration. Pour ne faire qu'un souffle. j'avais tellement aim� ce baiser. Et j'ai su, sans l'ombre d'un doute, que je coucherais avec ce gar�on, le moment venu. C'�tait lui et personne d'autre, que je voulais pour ma 1re fois. Lui : j'adore vos seins, ils sont si grands, si lourds et pourtant si ronds. Ahhh, ses l�vres descendent glac�es sur mes t�tons frip�s... c'est agr�able et �trange en m�me temps. Je connais ce contraste. Ca me rappelle la 1re fois que j'ai allait� mon fils. N� depuis un quart d'heure � peine, sa bouche avait trouv� le chemin du mamelon de fa�on instinctive. Il s'en �tait empar� goulument, comme si c'�tait un d�. Une question de survie. De vie. Et d'amour. Je l'avais regard� faire, patiemment. Exactement comme je regarde maintenant ce jeune homme. Puis, de la m�me fa�on, j'ai ferm� les yeux, heureuse. Ohh, le petit vilain-coquin! apr�s avoir fait des ronds mouill�s autour du nombril, il a d�pos� le gla�on sur mon ventre. Dans le creux du nombril. Sagement lov� sur ma jolie brioche hormonale. Parce que... c'est d'abord le ventre qui montre l'�ge d'une femme. Pas le visage. C'est le ventre qui raconte la vie d'une femme. Le mien est d�sormais arrondi, apr�s les grossesses il n'a plus jamais retrouv� se verticalit� toute plate. Mais, tout compte fait, comme la Terre, la femme est ronde. Comme la Terre, la femme donne la vie. Elle l'abrite, et la prot�ge de son corps, avant d'en faire cadeau au monde. Ahh, mais ce gla�on d�gouline de partout, m'enfin... les draps seront tremp�s. Sa bouche descend vers le bas-ventre, Et moi, j'ai tellement chaud, je transpire. Ca doit �tre les fichues bouff�es de chaleur. Il fait glisser glisser lentement ma petite culotte en soie. Je suis g�n�e. Je sais que ma culotte est tremp�e, et je rougis � l'id�e qu'il s'en rendra compte aussi. Lui : votre sexe est tellement beau, j'en ai envie, je peux? En alternance avec les pics de ma libido, ces bouff�es de chaleur me font traverser les fameuses montagnes russes de la m�nag�re de 50 ans. Je ne suis pas m�nag�re, mais j'ai 50 ans. B�tement, je respire petit, je bouge � peine, j'ai peur que le gla�on ne tombe de mon nombril. Mais pourquoi je me pr�occupe maintenant des draps de l'h�tel? Mon esprit vagabonde. Reviens! Machinalement, j'�carte les cuisses et au contact de sa langue froide contre ma vulve glabre, je ne peux emp�cher l'arc �lectrique de me traverser. Dans cet �lan, comme je l'avais pr�vu, le gla�on tombe du nombril. Sa langue fouineuse ravive des �motions. Et tout me revient � l'esprit et dans les tripes: premi�re masturbation, premier orgasme solo, accouchement avec �pisiotomie, recoudre le tout, fil qui l�che pour cause d'allergie, recoudre encore, souffrir le martyre, faire pipi le coeur serr�, marcher comme un canard fatigu�, cicatriser sans vraiment gu�rir, et au fil du temps... lentement oublier � quoi elle sert cette vulve? Lui foutre la paix et � force de la prot�ger autant, la croire en fait purement d�corative... Ahhh, la douceur de cette langue glac�e contre mes l�vres chaudes. Sans avoir eu le temps de la voir venir, je suis renvers�e par la D�ferlante. Par une �motion, un d�sir. Submerg�e par les souvenirs de ma vie de femme, aussi bien les tristes que les joyeux. Des souvenirs, tout en sanglots contenus. Tout en pudeur. Enfin... lav�e de mes doutes, je fais le choix de cette esp�rance... celle de jouir � nouveau. Sans craintes, lib�r�e. Alors, mes mains agripp�es dans les cheveux du jeune homme, je me dis "oh oui, Brel... il avait raison". Alors, mon corps put enfin exulter. *** Vous avez �cout� D�ferlante, le podcast du d�sir.
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