Vous �coutez D�ferlante
podcast provocateur de plaisir.
Dans l'�pisode de ce soir
il y a plusieurs mots-oblig�s,
Les auditeurs peuvent toujours me proposer
des mots qu'ils aiment et moi,
j'essaie de les glisser dans les �pisodes,
ni vu, ni connu.
Alors, ce soir, un tr�s grand merci
� Lady Mime et � Etienne Krunch
pour leurs jolies suggestions,
que j'ai essay� de faufiler dans le r�cit,
de fa�on aussi furtive que possible.
Allons-y pour ce nouvel �pisode.
Ce soir, elle le regarde attentivement.
Il a pris son temps pour se raser de pr�s.
En rentrant tout � l'heure du bureau,
il sentait encore vaguement bon,
ce parfum de niche qu'elle lui avait offert
il y a longtemps,
quand ils marchaient encore
tr�s amoureux dans la rue.
Plus de 20 ans apr�s,
il n'avait jamais voulu changer pour un autre parfum.
Ce soir, en sortant de la salle de bain,
il est en boxer, elle le voit de dos,
il cherche un pantalon dans le dressing.
Avec le temps, il s'�tait arrondi de partout.
Il se tenait moins droit.
A l'arri�re de son genoux droit,
la cicatrice �tait devenue juste un fil
� peine plus blanc que le reste.
Il y a 2 ans, on l'avait op�r� d'un kyste
log� dans le creux poplit�.
Elle l'avait dorlot� pendant son convalescence.
Cela les avait rapproch�,
comme au bon vieux temps.
Un jour, la pouffe lui en avait offert un autre,
de parfum!
Un truc bas de gamme, assez commercial.
Le dernier machin � la mode, sans personnalit�, insipide,
con�u pour que �a plaise au plus grand nombre.
Con�u pour vendre, pas pour s�duire.
Et ce soir, il sentait "�a" parce qu'il
se croyait oblig� de le mettre les soirs o� il allait la baiser.
Ahh, vivement qu'il s'en aille,
ouvrir la fen�tre et a�rer!
Ah non!
Il s'ent�te � mettre ce jean's skinny,
tout �lamp�,
alors que franchement �a ne lui va pas du tout.
Ca lui fait des cuisses bouffies et des jambes
raccourcies, par rapport au torse.
On voit tous les d�bordements qu'un pantalon
bien coup� pourrait habiller,
au lieu de les souligner.
Mais (soupir) la pouffe lui avait dit
que "�a lui faisait un beau cul", alors...
comme tous les mecs de la cinquantaine,
il croyait encore aux miracles.
Surtout les miracles ridicules.
aye-aye-aye...
L�, elle est assise dans le canap�,
un livre � la main,
un verre de vin blanc pos� sur la petite table.
Discr�tement, elle le regarde s'appr�ter,
mais ce n'est pas pour attirer son attention, non!
Ils sont bien au-del� de cette �tape.
Non, elle le regarde juste pour ressentir quelque chose.
Du chagrin? du soulagement? de la jalousie?
et pourquoi pas, un brin de tendresse?
Impossible � dire.
Tout est calme, beaucoup trop calme.
Son coeur est parfaitement impassible.
Son cerveau mouline calmement.
Son entre-jambes est tr�s glissant.
Alors comme �a, un soir par semaine,
il s'en va baiser sa pouffe.
Voil� dans quelle �tape ils sont d�sormais!
Mais pour bien comprendre toute l'histoire,
il faut pr�ciser qu'en fait...
au d�part, c'est elle qui avait eu l'id�e de la pouffe.
Difficilement remise de ses deux maternit�s,
jamais compl�tement remise de sa fatigue,
elle en avait eu mais... ras le bol de
l'entendre qu�mander du sexe d�guis� en intimit�.
Elle lui avait dit:
- Attends, moi... je ne peux m�me pas rire,
sans pisser dans ma culotte,
des fois je ne suis m�me pas s�re d'arriver � temps aux toilettes...
et toi! tu voudrais y aller droit devant avec ta queue,
c'est �a? Fais-moi rire!
Mais tu comprends que ce n'est juste pas possible?
Que voulez-vous?
Il avait des envies, elle avait sommeil.
Alors, un soir, ext�nu�e, quand il lui avait fait un
de ces gentils massages d�sint�ress�s,
genre le s�same pour lui grimper dessus,
elle lui avait lanc�, en le repoussant:
- "Ecoute, trouves-toi une pouffe � baiser,
et tout le monde sera bien content".
Aussit�t dit, mais pas aussit�t fait!
Il avait mis le temps avant d'en trouver une.
Qui avait 15 ans de moins!
Apr���s, bon... il n'�tait pas vraiment
dou�-dou� pour la drague.
Mais le jour o� il l'avait trouv�e, enfin...
disons plut�t,
le jour o� la pouffe lui avait enfin saut� dessus,
ahhh, il �tait rentr� � la maison
la queue profond�ment suc�e,
les bourses carr�ment all�g�es
mais le coeur bien lourd
tout penaud, tout honteux.
Ils avaient din� ensemble, il avait tenu bon
jusqu'au dessert.
Elle s'en souvient encore, c'�tait du tiramisu.
Apr�s la 1re bouch�e, il avait tout avou�.
On aurait dit un voleur repenti, revenu sur ses pas,
pour rendre le butin d�rob�,
histoire d'avoir la conscience tranquille.
Attendrie, elle l'avait rassur�:
- "Ecoute, il n'y a pas de mal.
De toute fa�on, c'est temporaire.
Tant que la relation avec cette pouffe
reste dans le registre de la baise,
pour moi, il n'y a aucun souci.
Fais-toi plaisir."
Et ne voil�-t-il pas que le temporaire durait d�j�
depuis plusieurs ann�es.
A qui la faute?
Au d�but, c'�tait un tel soulagement, oui.
Une paix royale.
Un soir par semaine, une fois les enfants au lit,
elle avait rendez-vous avec elle-m�me.
Elle en profitait pour lire tranquillement,
pour �couter de la musique,
pour faire sa m�ditation...
Prendre un bain, avec des bougies, et sans que personne
n'entre � l'improviste pour la d�ranger!
Au d�but seulement...
Puis, elle avait eu le coeur un peu serr�.
Non pas � l'id�e de sa queue en train de ramoner la pouffe,
non... �a, elle s'en foutait royalement. Non...
Son coeur �tait serr� � cause de cette distance,
qui s'installait entre les deux,
qui les concernait tous les deux,
mais qu'elle semblait �tre la seule � ressentir.
Et l�, ce soir, quelque chose semblait
diff�rent tout de m�me.
Mais quoi?
Elle reposa son livre, et ferma un peu les yeux.
Elle arr�ta bri�vement la moulinette dans son cerveau.
Respirer profond�ment, comme elle avait appris
� le faire au cours de gymnastique hypopressive,
quand il fallait se concentrer sur son pelvis,
sur son vagin,
pour arriver � en contracter volontairement les muscles.
Et doucement, en respirant,
avec son ventre, ce cerveau des �motions...
les yeux clos, par-del� la douce musique ambiante,
elle l'entendit enfin...
il chantonnait!
Le mec, il chantonnait!
Son coeur chantait � l'id�e de son rendez-vous avec la pouffe!
Aaaa...
Visiblement, on venait de d�passer le stade de la baise
sans danger. Sans cons�quences.
Quand elle ouvrit les yeux � nouveau,
elle put le regarder enfin, cette fois sans filtre.
Un regard � neuf!
Et devant elle, elle vit un mec qui s'activait,
la cinquantaine un peu d�garnie au sommet du cr�ne,
un mec pas plus con qu'un autre,
aussi bedonnant qu'un autre,
pas du tout m�chant,
mais... totalement � c�t� de ses pompes �motionnelles.
L�, de suite, si elle allait lui demander de but en blanc:
- Dis-moi, ch�ri... la pouffe, t'en es amoureux?"
Il rougirait comme un ado pris en flagrant d�lit de masturbation,
et il r�pondrait d'un air surpris,
avec toute son indignation chiffon�e en bandouli�re:
- Mais enfin, qu'est-ce que tu racontes, ma ch�rie?
Evidemment que non. C'est toi que j'aime.
La pouffe, tu le sais bien, je la baise seulement."
(rire) Oohh
Elle aurait envie de lui r�pondre:
- Tu la baises seulement? T'es s�r?
Le mec, il dort toutes les nuits � ses c�t�s,
dans le m�me lit,
mais il n'a jamais remarqu� � quel point elle se masturbe,
chaque soir,
il n'a jamais ressenti � quel point elle est en manque.
A quel point, elle aussi... elle aurait bien besoin
d'�tre bais�e seulement!
Et surtout qu'on arr�te de lui prendre
la t�te avec tout le reste:
les factures,
les vacances � organiser,
les cadeaux d'anniversaires,
les enfants et leurs activit�s � g�rer,
les d�ners avec les amis de Monsieur
les courses � faire pour les barbecues gratte-couilles
sans oublier les boissons pour ces interminables
discussions foot-montres-voitures,
arros�es de bi�res pour commencer,
de vin, pour continuer,
et de whisky pour s'achever.
Le mec, il dort � ses c�t�s, dans le m�me lit,
mais il n'a pas la moindre id�e
de ses envies � elle!
Il ne sait pas, il ne voit pas, il ne pose pas la question!
On lui a confi� une mission, simple comme bonjour:
baiser la pouffe et rentrer content � la maison!
Peace and libert� de baiser, baby!
Alors que... elle, derni�rement...
disons... depuis presqu'un an maintenant
elle r�vait d'une levrette bien claqu�e
sans autres machins pr�liminaires, noon!
Juste une bonne baise bien raide, et que �a pistonne fort
et qu'on entende enfin les couilles lourdes
rythmer la cadence
contre sa vulve moite et d�goulinante!
Bah oui, c'est nouveau, tiens!
et � vrai dire, elle ne sait pas trop comment le g�rer.
La gyn�co a dit "p�rim�nopause"..
Et �a, c'est suppos� �tre le d�but de la fin, quoi!
Sauf que... �a ne l'est pas.
C'est le d�but d'un truc qui d�m�nage!
Elle est chanceuse, en fait, � ce qu'il para�t!
Ses hormones s'affolent,
elles dansent la macarena
sur un rythme de cha-cha-cha...
Au travail, elle y pense quasi la journ�e enti�re,
elle voudrait qu'on la lui mette, du matin au soir.
Remarquez, en th�orie, elle a un mari pour cela,
sauf que lui, il est l�g�rement occup� � baiser sa pouffe.
Il est l�, dans son tunnel de pens�e,
content de sa conscience immacul�e.
Alors que... pour plein d'autres femmes,
la p�rim�nopause...
c'est la s�cheresse vaginale,
la disette du d�sir,
les bouff�es de chaleur,
les sautes d'humeur,
les cheveux qui tombent,
les angoisses de vieillir
et la f�brilit� impatiente....
Tout �a � la fois! Sans r�pit!
Des trucs de bonne femme, quoi!
Bah voyons, pour elle, c'est diff�rent!
Alors l�, moi, je vous demande!
Comment dit-on � son mari:
- Ch�ri, oublie la pouffe une bonne fois pour toutes,
et viens l� baiser ta femme!
Et t'as int�r�t � assurer, mon amour,
parce que nous avons un solde restant d�
tr�s-tr�s �lev� � rattraper.
Ha, je vous le donne en 1000, Emile
Bah, on ne le dit pas, on ne peut pas!
Le mec, il va se sentir oppress�, il sera angoiss�.
Pris au d�pourvu, il ne bandera pas tellement!
Ou alors il bandera mais mou,
et en le faisant, bah il pensera � sa pouffe.
Parce que... voyez-vous, sa femme...
depuis le temps, � ses yeux,
elle est devenue la tr�s sainte m�re de ses enfants,
l'amour tellement pur (et imbaisable) de sa vie.
et bon! la pistonner dru � quatre pattes,
en lui criant avant la gicl�e:
"ah que t'aimes �a, ma salope"
ban... non, ca ne colle pas!
Il y a bug majeur dans le cerveau, quoi!
Alors, ous la voyez enfin?
Cette qu�qu�tte qui n'est pas vraiment raide-raide,
Elle est raide-disons-timide. Angoiss�e!
Plut�t raide-ventre-mou.
Juste bonasse pour une pipe laborieuse inachev�e et
un missionnaire qui s'�croule vite fait.
Alors, comme elle est prof,
ile mec risquerait de choper un:
"peut mieux faire, ne s'applique pas assez"
qu'il devra pr�senter le lendemain
d�ment sign� par ses parents!
(gros rire) Vilaine!
Mais allez expliquer cela � ses hormones � elle.
Cette envie de levrette � r�p�tition,
elle est venue d'un coup, sans crier gare.
Ca a d�boul� et bam!
Une nuit, vers 3h du matin,
elles s'est r�veill�e en nage,
ses seins �taient tremp�s. Son ventre aussi.
D'abord, elle avait cru � un cauchemar.
Un mauvais r�ve
qui vous donne de ces sueurs froides...
Vous frissonnez et cela vous r�veille en pleine nuit.
Mais... cette soudaine envie de s'enfiler une queue,
l�, de suite, sans plus attendre...
hmmm
�a, �a n'avait rien � voir avec un cauchemar.
C'�tait bien r�el.
Sa vulve �tait en feu. Il lui fallait un pompier.
Sauf qu'il ronflait sa vie, � ses c�t�s, le pompier.
Et pour cause, quelque heures auparavant,
le pompier baisait encore sa pouffe!
L�, � 3h du matin, il dormait le sommeil du juste.
Que faire?
Elle s'est masturb�e.
Mais vraiment masturb�e,
comme pour la 1re fois de sa vie.
On n'est jamais aussi bien servie que par soi-m�me.
et vous savez quoi?
C'�tait pas du tout le truc gentil, mignon,
romantique et d�licat,
en esp�rant l'�moi attendrissant de jeune fille!
Nooh... Duuuu tooouuut!
Elle s'est masturb�e en fauve!
La rage de jouir au ventre.
le plaisir �touff� dans la gorge.
Le ventre nou� en attendant la vague!
Le clitoris en feu, � force de lui arracher,
encore et encore,
encore vague de plaisir,
plus forte que la pr�c�dente.
A la fin, �puis�e,
elle s'�tait endormie comme un mec.
Et dans son presque sommeil,
(petit rire)
elle s'est vaguement entendue elle-m�me
ronfler de satisfaction.
Vous allez me dire: m'enfin!
Pourquoi ne dit-elle rien, elle devrait commu-niquer!
Si �a se trouve, il serait ravi de renoncer � sa pouffe
et de la baiser royale!
ts-ts-ts, arr�tez, vous-m�me, vous n'�tes pas
convaincu de ce que vous racontez!
Ou alors, vous me direz:
m'enfin, le mec il voit rien, il comprend rien,
bah... qu'il retourne baiser sa pouffe
et qu'elle ben.. qu'elle prenne un amant, quoi!
Un amant plus jeune, �videmment!
Premi�rement, pour �tre s�re
que l'�rection tiendra ses promesses.
parce que, mine de rien, apr�s 50 ans...
�a se raidit nettement moins.
Et c'est pas pareil de circlure
des doigts qui vous fouinent maladroits
ou une langue peu convaincue,
qui fatigue d�j� au pire moment.
Deuxi�mement, un amant,
pour avoir la paix.
pour �viter les discussions p�nibles.
Les justifications, les accusations, les d�ceptions.
Au fond, elle... ce qu'elle voulait,
si elle avait pu choisir,
c'�tait b�tement le beurre (son mari)
l'argent du beurre (en �rection d�sirante d'elle)
et le cul de la cr�mi�re (pris � 4 pattes
sans trop de philosophie autour).
Quand on a partag� un quart de si�cle avec son mec,
on devrait quand m�me avoir certains privil�ges, non!?
Vous ne trouvez pas?
Dont celui de ne pas toujours devoir tout lui expliquer,
comme s'il �tait un b�b� d�bile.
Le droit de juste lui dire:
ch�ri, j'ai envie de baiser, viens!
- Baise-moi.
Bah, non... m�me apr�s un quart de si�cle conjugal,
c'est quand m�me la pouffe qui avait ce privil�ge du
ch�ri, j'ai envie de baiser, viens!
- Baise-moi.
Parce que dans sa t�te � lui, c'est la pouffe qu'il baise.
Pas sa femme.
De tous les sympt�mes de la p�rim�nopause,
pour l'instant, elle n'avait que les sueurs nocturnes
et cette envie de se faire prendre
� l'endroit et � l'envers, quasi en permanence.
En le voyant ce soir, mettre sa veste,
gai comme un larron,
ravi d'avance de pouvoir enfin baiser sa pouffe,
sans jamais remarquer qu'il ferait mieux de rester
� la maison et baiser sa femme,
elle en vint � se dire:
- demain, je vais quand m�me l'appeler cet escort!
Je suis s�re qu'il doit �tre tr�s dou�!
Elle laissa partir son mari,
en lui souhaitant
de passer une excellente soir�e.
Puis, une fois seule,
elle prit son stylo, des feuilles de papier
et elle mit presque une heure � lui raconter son coeur.
Ses envies, ses doutes, son espoir.
Tout ce qu'il aurait pu et d� voir de lui-m�me,
s'il avait �t� moins con �motionnellement.
Tout ce qu'il aurait pu et d� soigner de lui-m�me,
si leur lien lui importait r�ellement.
Mais avouez, franchement!
C'est tellement plus facile d'aller baiser sa pouffe, hein?
Sans se poser aucune question!
Elle ne lui en voulait pas le moins du monde,
� quoi bon?
il avait, comme pas mal d'autres mecs, ses limites.
Surtout pour ce qui est des �motions.
Mais... � vrai dire, quel g�chis!
Elle avait pass� un quart de si�cle
� naviguer entre les �cueils,
� prendre sur soi, � faire des efforts,
� croire dur comme fer que leur couple �tait
fort, unique, sp�cial.
Elle avait b�tement cru qu'elle �tait...
en droit d'esp�rer qu'il voit,
qu'il comprenne � quel point elle avait besoin de lui,
pour traverser tout cela.
Tu parles. (rire amer)
Le mec, rien vu, rien senti...
de tout ce d�sir qu'elle avait encore
pour eux, pour lui!
En reposant son stylo sur la feuille,
elle avait douloureusement compris
� quel point leur couple
c'�tait d�j� fini.
Vous avez �cout� D�ferlante
le podcast du d�sir.
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