Episode 155: La Rebelle - podcast episode cover

Episode 155: La Rebelle

Aug 30, 202217 minEp. 155
--:--
--:--
Listen in podcast apps:

Episode description

"C’est la première fois que je me retrouve dans le lit d’une femme, alors je plonge dans mes sensations. L’effleurement de ses doigts dans mon dos. Ses mains, fines, qui dégagent mes cheveux pour découvrir ma nuque. Ses cheveux qui glissent sur mes épaules en m’embrassant. Ses baisers tendres du bout des lèvres. Et puis ce corps qui se presse doucement contre le mien. C’est du velours." Voix Supernova (https://www.deferlante.be/) créatrice, plume et voix du podcast érotique Déferlante. Dans cet épisode, il y a un récit dans le récit. Ce texte emboîté dans le mien appartient à une jeune femme que je ne connais pas en vrai. Je sais qu'elle s'appelle Marie et qu'elle vit là où la Terre finit. Special Guest: Marie.

Transcript

��Vous �coutez D�ferlante, podcast provocateur de plaisir. Dans l'�pisode de ce soir, il y a un r�cit dans le r�cit. J'adore jouer aux poup�es russes. Ce texte embo�t� dans le mien appartient � une jeune femme que je ne connais pas en vrai. Je sais qu'elle s'appelle Marie et qu'elle vit la o� la Terre finit. Avant d'oublier, je voulais vous dire que je prends des vacances. J'ai tr�s envie de profiter de l'�t� indien. Si vous suivez le podcast, sur la plateforme d'�coute de votre choix, vous serez avertis de la prochaine publication. Bon, allons-y pour ce nouvel �pisode. ������������������������������������� Un dimanche midi, de septembre. Les touristes sont d�j� partis, mais les rayons de soleil sont encore l�. Elle est assise � sa table, la m�me depuis bient�t 20 ans. Face � la mer. A sa droite, une famille: maman et papa qui ne se parlent pas, et une petite fille qui dessine. A sa gauche, un couple. Une jeune femme de dos et un homme d'�ge m�r. Il pourrait ais�ment �tre son p�re, mais visiblement, il ne l'est pas. Un p�re ne caresse pas ainsi l'�paule de sa fille. Sur cette �paule, il y a un dessin. Un tatouage. A vrai dire, il semble occuper une bonne partie du dos, descendre peut-�tre vers les fossettes des reins. La robe � fines bretelles emp�che le regard curieux de voir le tout. Mais on sait que le dessin est l�, � l'abri du regard... alors on n'a pas d'autre choix que de l'imaginer. Va-t-il vraiment jusqu'aux fesses? Andr�, le serveur apporte du vin blanc � leur table. Il fait go�ter � Monsieur, �videmment, puis il verse dignement dans 2 verres. Il repose la bouteille dans la glaci�re, s'incline l�g�rement, raide comme un piquet et il dispara�t. La jeune femme croise et d�croise les jambes, et ce faisant, une bretelle tombe de son �paule. Le Monsieur �g� s'empresse de la relever, d'une main tr�s caressante. Comme un chat alangui au soleil, elle laisse faire. C'est bien connu, les chats aiment les caresses ensoleill�es de tendresse. Depuis quelque semaines, tous les dimanches midi, elle vient d�jeuner ici seule, et pour cause: apr�s plus de 25 ans de bons et loyaux services conjugaux, elle a quitt� Monsieur le Comte. Un beau matin, pas tr�s diff�rent des autres, elle lui a laiss� un mot sur l'oreiller. - Merci pour tout. Je pars. A plus de 50 ans, elle trouvait que le moment �tait enfin venu de vivre pour elle-m�me. Son coeur �tait encore durci par toute cette apn�e permanente. Une apn�e de vivre dont elle apprenait � sortir, une respiration � la fois. Eh oui, elle respirait � nouveau, En achetant son croissant chaud tr�s t�t le matin, quand toute la rue sentait bon la boulangerie � peine ouverte. Elle respirait � nouveau En regardant les bateaux arriver et partir au port, l� o� les hommes forts s'agitent, alors que la ville est encore endormi. Elle respirait � nouveau, En se mettant devant sa toile immacul�e, tendue sur son cadre, pinceaux sagement align�s, et tubes de peinture encore scell�s. S'imaginer peindre � nouveau, hmm... � vrai dire, c'�tait cela qui la faisait respirer le plus. Mais c'est quoi tout ce tintamarre? Tiens, on dirait que la jeune femme fait sa Rebelle. Ca va �tre int�ressant �a: elle veut se servir du vin toute seule, comme une grande. On va bien se marrer. (rire) Andr�, le serveur, rapplique en boulet de canon Il est au bord de l'apoplexie dominicale. "- Mais laissez-moi vous aider, Madame, vous �tes assise, la bouteille para�t encore plus lourde". Il s'empare de la chose et il verse dans le verre, comme si sa vie en d�pendait. Ensuite �a discute sec, entre deux sourires carnassiers. C'est qu'elle n'est pas contente, la Rebelle. Le Monsieur qui l'accompagne sourit amus� et d�tach�, mais en apparence seulement. Quand il la regarde, il a des yeux de merlan frit. Elle danserait toute nue sur la table, dans ce restaurant gastronomique, un dimanche midi... il trouverait la sc�ne Oscarisable! Dans un restaurant �toil� quoi! On vient faire du grabuge! Dites bonjour au f�minisme du dimanche. Mais je vous en prie, faites comme chez vous. souhaitez-vous faire la vaisselle aussi? D�barrasser les tables, peut-�tre? Attendez la fermeture, pour passer l'aspirateur? M'enfin, un minimum de savoir-vivre! La jeunesse n'excuse pas tout. Andr� reposa la bouteille dans la glaci�re, avant de repartir fa�on canard constip�. Ca va jaser en cuisine! M�me le Chef pourrait passer la t�te pour voir le tatouage de plus pr�s. Elle observa discr�tement la Rebelle. Son dos cambr�. Son m�contentement. et dans le silence qui s'ensuivit, elle entendit son coeur picoter... Pas fort, � peine. Mais elle connaissait d�j� ce vertige-l�: �a tourne poliment en rond, mais �a ne trompe personne. Surtout pas elle. euh Oui, elle avait tr�s envie de cette jeune femme sauf que personne ne devait le savoir! C'est clair? (rire) Et la t�te du serveur, quoi! Et son dos courb�, fa�on: "de quoi tu me causes, Madame... c'est moi qui fais le service ici, tu veux piquer mon boulot ou quoi"? Et sa m�che rebelle et sa fichue bretelle qui tombent sans arr�t. Tiens,il y a 20 ans, elle aurait pu se lever d'un bond, marcher bien droite jusqu'� sa table, et lui dire sans r�fl�chir: - Je vous trouve bien singuli�re, et je vous d�sire! Pourriez-vous m'accorder un rendez-vous, � votre meilleure convenance?" Vous n'y pensez pas! M'enfin... On ne quitte pas Monsieur le Comte pour s'enticher d'une Rebelle! (chuchoter) - Elle est pas "Rebelle", elle est est BELLE. Ca suffit... - Andr�, mon gar�on... apportez-moi l'addition je vous prie! Mon Dieu, sa bretelle est ENCORE tomb�e. C'est bient�t fini ce cin�ma, oui? N'emp�che qu'il flotte dans l'air comme une envie de la remonter en douceur, cette bretelle. D'h�siter, avant d'effleurer cette �paule nue. (soupir) A sa droite, la famille avec la petite fille se l�ve. Les dessins restent abandonn�s sur la table. Elle demandera � Andr� de ne pas les jeter. Tiens, l'amoureux Merlan Frit appelle � son tour le serveur: "l'addition, s'il vous pla�t." La Rebelle se l�ve, probablement pour aller au petit coin. (chuchoter) Elle a les yeux bleus. Elle cherche je ne sais quoi dans son sac � main, et en passant � c�t� de sa table, ahhh! malencontreusement... un papier tombe par terre. Pli�, il tombe en vol plan�, pour atterrir � ses pieds, chauss�s de mocassins Gucci. Moi, je vous raconte la sc�ne au ralenti, mais - en fait - tout s'est pass� tellement vite! Et l�, sur un inexplicable coup de t�te, Madame la Comtesse fit mine de laisser tomber � ses pieds la serviette brod�e au monogramme du restaurant. Puis, nonchalamment, elle se pencha. Et... en ramassant "�l�gamment" la serviette, elle ramassa surtout ce papier pli�. Qu'elle choisit de cacher dans la poche droite de son tailleur bourgeois. Encore un geste et elle serait s�rement au bord de l'apoplexie. Son coeur qui d�borde de partout. Et le boucan, que �a fait! On dirait que l'apn�e revient, elle bat la chamade dans les tempes, mais de fa�on nouvelle. Cette fois, c'est une apn�e vivante. Rester calmement assise, regarder Andr� arriver avec l'addition, lui demander les dessins abandonn�s sur la table d'� c�t�, payer, sourire, remercier pour les dessins, laisser un gros pourboire, et s'en aller comme une voleuse. Marcher jusqu'� la maison, marcher lentement pour se calmer. Pour respirer. Ouvrir la porte, enlever les mocassins, enlever le tailleur et le Jeter sur le lit, loin, comme on se d�barrasse d'une tentation. S'arr�ter pour le fixer un long moment et d�cider sur un coup de t�te, contre toute attente, qu'elle avait tr�s envie de passer un apr�s-midi tranquille. Ecouter de la musique? Tous les morceaux font mal aux oreilles. Lire des po�mes? Toutes les lettres font des entre-chats devant ses yeux. Peindre? Encore faut-il savoir quoi? La petite fille avait dessin� des fleurs et des papillons. Et ce dimanche apr�s-midi s'allonge, s'�tire comme un chat paresseux au soleil. Et quand enfin le soir arrive, pour mettre toute la ville � l'abri du tumulte, et les coeurs � l'abri de la peur... elle d�cide de glisser enfin sa main dans la poche droite du tailleur. En apn�e, elle d�plie doucement le papier. Oh... Une jolie �criture avec plein de ratures. Une �criture de chat, avec de toutes petites lettres bien dodues. Et elle commence � lire: ... texte de Marie ... � coups de douces protestations, Elle me contraint � demeurer dos � elle. Elle veut prendre son temps. Je ne dois pas bouger, Je dois attendre. Cela me convient bien, finalement . C est la premi�re fois que je me retrouve dans le lit d une femme, alors je plonge dans mes sensations... L effleurement de ses doigts dans mon dos , Ses mains, fines, qui d�gagent mes cheveux pour d�couvrir ma nuque, Ses cheveux, qui glissent sur mes �paules en m embrassant, Ses baisers tendres du bout des l�vres, Et puis ce corps qui se presse doucement contre le mien. C est du velours. � chaque �tape, elle me demande si elle peut. C est d une exquise douceur. Ses caresses se font plus affirm�es. J adore �a. Mon souffle s agite irr�gulier. Je veux me retourner et cette fois-ci, elle ne s y oppose pas. Son cou est d une finesse divine, elle sent le patchouli... Que sa peau est d�licate , Que ce corps est petit, dans mes bras! Tout est inconnu et, � la fois, tr�s connu, Etrange sensation. Dans la chaleur de ses draps, nos corps devenus moites s apprivoisent. Nos poitrines se fr�lent, se m�langent. Je sens les pointes de ses seins se dresser, se durcir. Et j aime les caresser de mes pouces. Avides, mes mains se posent sur Elle. Je souris dans la p�nombre, en d�couvrant le creux de ses reins j ai toujours trouv� �a sexy en diable... Pour la premi�re fois de ma vie, je passe mes mains sur le cul d une femme. Je remonte le long de son dos, je m attarde sur la taille, les hanches, puis je redescends sur sa cuisse cal�e entre mes jambes. Cette cuisse, chaude, qui irradie contre ma chatte. Une seule obsession, je veux caresser son sexe. Alors, elle m entrouvre ses jambes, je remonte doucement, je cherche le feu. Je d�couvre son intimit�, et sa respiration se coupe. J effleure ses l�vres, d�licatement, comme on caresse les ailes d un papillon. Elle laisse �chapper un l�ger r�le. C est doux, tendre, chaud. Elle g�mit, � mesure que je l explore ainsi, � la pulpe des doigts. J aime quand elle g�mit. Bon sang, ce que c est beau ! Je veux qu elle recommence. Je guette ses r�actions, quand je la touche. La chaleur devient glissante, je passe et repasse lentement, dans ses creux. Je me d�lecte des chairs molles qui se collent � moi. J ins�re un doigt. C est br�lant, plus rugueux. Je suis curieuse mais je crois qu elle s �loigne... Ce n est pas ce qu elle veut. Je rebrousse chemin et reviens doucement en arri�re. La tension est palpable, quand je m �gare ici... Ma main, ferme, � plat sur son sexe, fait de lents et larges allers-retours. Mon index et mon majeur appuient plus fort, s �cartent l�g�rement, laissant toute la chair fine se faufiler � son aise. Tandis que ma main enti�re bat la mesure, invariablement, je presse son clitoris entre mes doigts. Je sens son plaisir monter, elle g�mit de plus en plus fort. Je ne change pas le rythme, mais j'augmente la pression, et ralentit encore lorsque son gonflement arrive en but�e entre mes doigts. Ma main enti�re s'y colle pour �craser doucement son pubis. Nos chaleurs se m�langent, et je continue mes mouvements. Et elle explose. Son plaisir coule dans ma paume. Et cette voix ...! Dieu que c est beau. C est donc �a, qu un homme ressent, lorsqu une femme jouit ? Fin du texte de Marie. Elle replia le papier et le d�posa doucement, du bout des doigts, sur le lit. Chamade et apn�e. Au petit matin, les premiers rayons de soleil, la trouvent assise sur le rebord du lit. Elle attend que la peinture s�che. Fig�e sur la toile, de dos, une jeune femme Rebelle contemple la mer calme, baign�e par une immense lune argent�e. ������������������������������������� Vous avez �cout� D�ferlante le podcast du d�sir
Transcript source: Provided by creator in RSS feed: download file