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[Vos questions] RDC : trois ressortissants américains échappent à la peine de mort

Apr 07, 202520 min
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Summary

Cet épisode aborde plusieurs sujets d'actualité, notamment la grâce accordée à des Américains impliqués dans une tentative de coup d'État en RDC, les nouveaux droits de douane américains et leurs conséquences pour divers pays, en particulier en Afrique, et la décision de la Hongrie de se retirer de la Cour pénale internationale suite à la visite de Benjamin Netanyahou. Les experts analysent les motivations derrière ces décisions et leurs implications géopolitiques et économiques.

Episode description

Les experts et journalistes de RFI répondent à vos questions sur les taxes douanières annoncées par Donald Trump et le retrait de la Hongrie de la CPI.

RDC : trois ressortissants américains échappent à la peine de mort

Condamnés à mort pour leur implication dans la tentative de coup d'État de mai 2024 à Kinshasa, les trois Américains ont vu leur peine commuée en prison à perpétuité. Comment expliquer cette grâce accordée par le président Felix Tshisekedi ? Quel avait été de leur rôle lors de ce putsch raté ?

Avec Paulina Zidi, correspondante permanente de RFI à Kinshasa

 

États-Unis : comment Donald Trump a-t-il calculé les droits de douane ?

Le monde entier est concerné par les nouveaux droits de douane sur les produits importés aux États-Unis. 20% pour l'Union européenne, 34% pour la Chine et même 50% pour le Lesotho. Sur quels critères Donald Trump s’est-il basé pour fixer ces taxes en fonction des pays ?

Droits de douane américains : pourquoi certains pays sont épargnés ?

Alors que la plupart des États sont frappés par les nouvelles taxes américaines, certains pays comme le Canada, la Russie et le Mexique ne sont pas concernés par les dernières annonces de Donald Trump. Pourquoi sont-ils exemptés de ces augmentations ?

Droits de douane américains : quelles conséquences pour l'Afrique ?

51 pays africains sont frappés de plein fouet par les nouveaux droits de douane imposés par Donald Trump. Allant de 10% pour le Bénin et la Guinée jusqu'à 50% pour le Lesotho, quel sera l'impact sur les économies du continent ? Quel avenir pour l’Agoa (African Growth and Opportunity Act) qui permet à l'Afrique d'exporter des milliers de produits vers les États-Unis sans être taxés ?

Avec Léo Charles, maître de conférences en sciences économiques à l’Université de Rennes 2

 

CPI : la Hongrie claque la porte

Visé par un mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale, Benyamin Netanyahu a pourtant été reçu en grande pompe en Hongrie. Son hôte, Viktor Orban en a profité pour annoncer le retrait de son pays de la CPI. Comment expliquer cette décision ? A-t-elle un lien avec la visite du Premier ministre israélien ?

Avec Florence La Bruyère, correspondante de RFI à Budapest

Transcript

Atlantique Mobile, l'appli de Banque Atlantique, intuitive et performante, vous propose appel sur l'actualité. Banque Atlantique, grandir ensemble. Appel sur l'actualité. 9 693 693 70. Juan Gomez. Bon début de semaine. Merci d'être avec nous. Merci de nous suivre à la radio et en vidéo sur la chaîne YouTube de RF. dans 30 minutes comme tous les matins, vous le savez, c'est votre débat du jour.

Et on attend ce matin vos réactions sur la présidentielle de samedi au Gabon. Une élection pour tourner la page de la transition, 18 mois après le coup d'État militaire. Huit candidats sont en lice, parmi eux le président de la transition, Olegine Guema, mais aussi l'ancien Premier ministre, Alain-Claude Bilibinze, ou encore... Zenaban, Inga, Channing, la seule femme dans la course. Tous battent campagne depuis maintenant une bonne semaine.

lutte contre le chômage et la corruption, amélioration des conditions de vie, développement du pays, en tout cas tous promettent la rupture avec le régime Bongo. Dites-nous, évidemment, à cinq jours du scrutin, si les programmes des candidats sont à la hauteur de vos attentes. Avez-vous déjà fait votre choix ? Savez-vous, à l'heure actuelle, pour qui vous allez voter samedi ?

Et dites-nous si ce scrutin peut se jouer en un seul tour. Vos analyses, vos témoignages évidemment nous intéressent. 33 9 693 693 70 et vos commentaires. sur nos réseaux sociaux, Facebook, WhatsApp, j'en lirai évidemment quelques-uns, pour alimenter la réflexion. Mais d'abord, vous le savez, ce sont vos questions à la rédaction, vos questions pour mieux comprendre l'actualité. Pour commencer, Edith Divin est avec nous. Bonjour.

Ah, qui sont en coulisses et qui m'aident à préparer cette émission. Merci de penser à eux. Edith Divin, vous êtes à Kinshasa. en République démocratique du Congo. Et vous avez des questions sur les trois Américains condamnés à mort pour leur implication dans la tentative de coup d'État dans votre pays. C'était en mai 2024. Justement, M. Gomez, trois récentifs américains ont été graciés. Alors, je voudrais savoir, qu'est-ce qui explique ce retournement de la situation ?

Quel avait été le rôle dans ces coups d'État ratés ? Le rôle de ces Américains. Trois Américains, effectivement, gracés il y a quelques jours. Le président Félix Tshisekedi. Bonjour Paulina Zidi. Bonjour. Correspondante permanente de RFI à Kinshasa, comment expliquer ce retournement de situation ? Nous demande Edith Divin.

Oui, alors on ne peut pas vraiment parler d'un retournement de situation. C'était quelque chose que l'on savait possible, même probable. En réalité, à partir du moment où la justice est passée, dans le cadre ressortissant étranger, il y a la diplomatie qui rentre en ligne de compte. Alors sans parler de ce cas précis, on sait que les chancelleries font des pressions diplomatiques sur les États.

quand leurs ressortissants sont jugés. Quand je dis pression, ce ne sont pas des pressions sur la justice, mais sur le pouvoir politique, pour qu'il assure l'intégrité des personnes jugées, leur sécurité, mais aussi leur droit à un procès juste et équitable.

Ensuite, quand la justice est passée, la diplomatie peut entrer en ligne de compte pour parvenir à faire en sorte que la personne jugée regagne son pays. Et c'est un peu ce que l'on imagine derrière cette grâce. Et concrètement, Pauline Azidi, que dit cette grâce accordée par le président Tshisekedi ?

En fait, elle dit que le dossier judiciaire est clos côté congolais. Ils ont été jugés, condamnés, leur peine a été commuée en prison à vie, peine qu'ils peuvent désormais effectuer dans leur pays d'origine, donc aux Etats-Unis. ce qui était plus compliqué pour la peine de mort puisqu'ils devaient attendre en RDC leur exécution.

A voir aux Etats-Unis s'ils sont extradés, comment la justice décidera de l'exécution de cette peine de prison à vie. Dans ce même dossier, on a vu un ressortissant belge, Jean-Jacques Wando, être libéré pour des raisons médicales sans être gracié ni acquitté. et regagner la Belgique libre. Rappelez-nous Pauline Azidi, puisqu'Edith Divin nous le demande, quel avait été le rôle de ces Américains dans ce coup d'État raté ?

Alors on rappelle que la justice congolaise les a condamnés pour leur participation active à une tentative de coup d'État. Ils ont été reconnus coupables de terrorisme, attentats, associations de malfaiteurs et détention illégale d'armes et munitions de guerre. Ils ont été condamnés à mort, comme une trentaine d'autres prévenus dans ce dossier. Ils étaient tous les trois, ces trois Américains, présents dans le commando qui a fait cette action du 19 mai 2024.

Ils sont d'ailleurs présents sur les vidéos qu'ils ont eux-mêmes filmées. Marcel Malanga, c'est le fils de Christian Malanga, le chef présumé du commando. Je dis présumé parce qu'il a été tué lors de l'intervention des forces de l'ordre, donc lui n'a pas été jugé.

Les deux autres condamnés sont des amis de Christian et de Marcel Malanga. Pour leur défense, ils ont dit qu'ils n'étaient pas au courant de ce pourquoi ils étaient là, qu'ils étaient venus passer des vacances en RDC avec leurs camarades, faire de l'humanitaire.

qui n'a pas convaincu la justice congolaise puisqu'ils ont été condamnés une première fois et une deuxième fois fin janvier lors du dernier procès en appel. Merci infiniment Pauline Azidi. Edith Divin, a-t-on répondu à vos questions ? Êtes-vous satisfait ? Des explications à réécouter à tout moment sur l'application RFI Pure Radio. Bonne journée à tous les deux, je pense évidemment très fort ce matin.

À nos auditeurs de Kinshasa, Kinshasa endeuillé par les pluies torrentielles qui se sont abattues dans la nuit de vendredi à samedi. D'ailleurs, demain, nous vous donnerons la parole. Vous pourrez témoigner, vous qui êtes dans la capitale congolaise. 10h16. À Paris, 33 9 693 693 70. On a reçu beaucoup de questions. après les annonces de Donald Trump concernant les droits de douane américains depuis samedi.

Les produits étrangers entrant aux Etats-Unis sont visés par une surtaxe de 10%. Vous en a beaucoup, beaucoup parlé sur notre antenne. On a des questions. On va donc vous passer au standard. Jean-Claude, bonjour. Bienvenue, Jean-Claude. Soyez le bienvenu. Vous êtes à Lomé, au Togo. On vous écoute. Je voudrais poser une question au sujet des droits de douane américains. Le président américain, M. Donald Trump, a fortement augmenté les droits de douane envers de nombreux pays.

Le président américain s'est-il basé pour déterminer ses droits de douane ? C'est vrai que toute la planète, ou presque, est concernée par ces nouveaux droits de douane qui vont de 10%, 10% c'est le minimum, jusqu'à 50%, 50% sur les importations du Lésoto. Bonjour Léo Charles. Maître de conférences en sciences économiques à l'université de Rennes de M'entendez-vous ? Voilà, on vous entend maintenant. Merci de prendre quelques instants pour répondre à plusieurs questions d'auditeurs de RFI.

C'est vrai que les auditeurs et beaucoup de gens ont du mal à comprendre la méthode utilisée par Donald Trump pour calculer ses taux. Est-ce que vous y voyez clair, vous, Léo Charles ? Alors ça a été difficile effectivement d'y voir clair, mais avec un petit calcul, et d'ailleurs l'administration a publié ses calculs et sa méthode, alors en réalité c'est tout à fait simple.

L'administration de Donald Trump prend le déficit commercial des États-Unis avec un pays et il considère que le résultat de ce déficit commercial, donc uniquement pour les marchandises, c'est le niveau de protection, ça correspond au niveau de protection du pays envers les États-Unis. On divise par deux et ça nous donne les droits réciproques, c'est-à-dire appliqués par les États-Unis pour compenser cette protection. Mais visiblement, Donald Trump se base sur des chiffres...

erronés. Par exemple, il affirme que l'Union européenne taxe à hauteur de 39% les produits américains, alors que selon la Commission européenne, ils sont taxés entre 2,5 et 4%. Oui, c'est ça. En fait, ce calcul, l'erreur de Donald Trump, c'est de penser que derrière un déficit commercial, il n'y aurait qu'un effet des droits de douane étrangers ou qu'un effet d'une protection du marché étranger. en fait un déficit commercial peut s'expliquer par...

Plein, plein, plein d'autres variables, par exemple, les choix de production, l'efficacité de la main d'œuvre d'un pays. Et donc, effectivement, quand on se focalise sur... Ça donne une protection de 39% qui n'est absolument pas le cas pour l'Union européenne. Les exportations des pays membres de l'Union européenne seront taxées à partir de ce mercredi à hauteur de 20%. On voit que la Chine est principalement ciblée.

par Donald Trump dans cette guerre commerciale, 34% de plus pour les produits chinois, 34% auquel il faut ajouter les 20% déjà imposés par les autorités américaines, ce qui fait en fait 54%. Oui, tout à fait. Mais c'est assez logique de la part du moins de Donald Trump. En réalité, ces mesures protectionnistes, cette boîte à outils qu'utilise Donald Trump, en fait, les droits de douane, c'est une boîte à outils qu'on peut utiliser pour mener tout un tas de politiques économiques.

Et là, Donald Trump choisit de mener une politique qu'on appelle néo-mercantiliste. C'est-à-dire qu'en réalité, il utilise les mesures protectionnistes pour... affirmer la puissance des États-Unis dans la mondialisation. Et ce n'est pas étonnant que ces droits soient très élevés pour la Chine. puisque la Chine est arrivée comme un concurrent. ... ... ... ... ...

Et en train de nous dire, je reste puissant, je vais faire un bras de fer et vous allez voir que c'est moi qui vais gagner. Reste avec nous Léo Charles, maître de conférence en sciences économiques à l'université Rennes 2. Autre question au standard. Bonjour Jean-Bernard. Bonjour Juan. Soyez le bienvenu, nous vous écoutons.

Pourquoi certains pays comme le Canada, la Russie, le Mexique ne sont-ils pas concernés ? Trois pays qui, visiblement, Léo Charles, bénéficient d'un traitement de faveur, un traitement particulier. Oui, oui. Alors, ces trois pays, il y a deux raisons différentes pour ces trois pays. La Russie, visiblement, Donald Trump a annoncé que... Comme la Russie était en négociation de paix avec l'Ukraine, il ne voulait pas peser sur son économie. Ce qui est assez intéressant, c'est qu'il a...

imposer des droits de douane pour l'Ukraine. Donc là, il y a vraiment une question géopolitique. On sait que le président nord-américain est plutôt propre. de Vladimir Poutine. En même temps, soyons précis, Léo Charles, la Russie est déjà frappée de sanctions américaines depuis le début de la guerre en Ukraine. Voilà, c'était la deuxième raison de ne pas peser plus sur l'économie russe.

il y a des sanctions qui ont été décidées depuis un certain nombre d'années. Et donc, l'idée, selon Donald Trump, les sanctions ne marchent pas forcément très bien. Mais l'idée de Donald Trump, c'est de justifier ça en disant qu'on ne va pas peser encore plus sur cette économie. Et pour le Canada et le Mexique, oui.

Tout simplement, c'est parce que ces pays font partie d'un accord de libre-échange nord-américain, l'ALENA, avec les États-Unis. Ça a été les premiers visés par Donald Trump dès son investiture. Et voilà, le Mexique a réussi à imposer de nouveaux gardes frontières, par exemple pour limiter l'immigration. Le Canada est dans une sorte de négociation. L'impression que ça donne, c'est que Donald Trump a dû certainement se rendre compte que

attaquer ces pays pouvait être très risqué aussi pour l'économie américaine. Donc là, on est dans une période un peu de flou de négociations avec ces deux pays. Payanfou nous rejoint, il est à Jamena au Tchad. Bonjour. Bienvenue, nous vous écoutons avec Léo Charles, maître de conférences en sciences économiques à l'université Rennes 2. Allez-y. Le président Donald Trump a fixé les droits des douanes. tous les produits qui entrent sur son territoire. Allez-y.

sur les pays africains, que devient la loi après ces annonces. La loi, ça c'est très important. La loi, c'est cette loi qui permet depuis plus de deux décennies aux produits de certains pays africains d'entrer sur le territoire américain sans payer la moindre taxe. Léo Charles, l'Afrique est également frappée par ses droits de douane, ça va de 10% à 50%, je le disais tout à l'heure en préambule.

50% pour les produits du Lesoto, 47-40% pour Madagascar-Maurice, 21% pour la Côte d'Ivoire. Quelles peuvent être les conséquences désormais pour ces pays ? C'est assez difficile à évaluer puisque, comme vous l'avez bien dit, les différents pays sont touchés par différents niveaux de taxation. Ça va dépendre des secteurs, ça va dépendre aussi de l'importance pour chacun des pays. du marché américain. On sait par exemple que le Cameroun...

que très peu vers les États-Unis, donc ils auront les moyens de se réorienter. Par contre, pour effectivement Madadascar ou les autos, ça risque d'être très très difficile. de survivre à cette taxation. Et l'avenir de la Goa, est-ce que cet accord est définitivement enterré ? Alors, il sera définitivement enterré lorsque Donald Trump fera passer une nouvelle loi auprès du Congrès, parce que c'est une loi fédérale, donc ça nécessite pour...

pour revenir dessus, de repasser devant le Congrès. Et ça, c'est prévu pour septembre 2025. Mais concrètement, oui, on peut dire qu'aujourd'hui, la Goa est largement remise en cause et on pourrait dire quasiment suspendue.

puisqu'on impose désormais des droits de douane aux exportations des pays africains. Bon, on suivra ça en tout cas. Merci infiniment Léo Charles d'avoir pris quelques instants, maître de conférences en sciences économiques à l'université de Rennes 2. et toutes vos explications sont à réécouter et à voir également. sur l'application WhatsApp, la chaîne WhatsApp RFI, appel sur l'actualité. Nous avons appelé ce matin Florence Labrouillère, correspondante de RFI à Budapest. Bonjour Florence.

Bonjour Juan, bonjour à tous. Merci d'être avec nous. Edbert a des questions à vous poser. Il est au Bénin et il a des questions justement après la décision de la Hongrie de claquer la porte de la Cour pénale internationale. Bonjour Edbert. Bonjour Juan Gomez et bonjour à tous les auditeurs de RF. On vous écoute. Merci. J'ai appris que la Hongrie a annoncé se retirer de la Coupe pénale internationale. Alors, j'ai des questions. La première, qu'est-ce qui explique ce retrait ?

Est-ce que cela a un lien avec la visite de Benjamin Netanyahou, le premier césar lien? Oui. Effectivement. Benyamin Netanyahou qui était ces derniers jours en Hongrie, le tapis rouge lui a été déroulé et il est reparti hier effectivement sans avoir été... arrêté malgré le mandat d'arrêt délivré contre lui par la Cour pénale internationale. Florence Labrouillère, aidez-nous à comprendre comment expliquer cette décision de la Hongrie, la Hongrie qui est quand même membre fondateur de la CPI.

Oui, tout à fait. La Hongrie est l'un des États qui a fondé la CPI en 1999. Alors, le Premier ministre Viktor Orban explique ce retrait parce qu'il pense que la Cour pénale internationale s'est ingérée dans la situation intérieure israélienne, qu'elle a pris position dans un domaine de politique intérieure et qu'elle a outrepassé ses fonctions.

Et quand la Cour a émis le mandat, Victor Orban a dit que c'était absolument cynique, que c'était inacceptable et que c'était une décision honteuse. Alors je précise que… l'État en bas ne donne pas d'interview à la presse étrangère ou alors seulement aux médias qu'il aime bien, lui, et que donc...

On ne peut pas lui dire, on ne peut pas lui poser des questions en lui disant « Monsieur le Premier ministre, quand la Cour pénale internationale émet un mandat comme ça, elle ne le fait pas à la légère. » Il y a des dizaines d'enquêteurs, de juges d'instruction qui ont travaillé sur le dossier pour corroborer les plaintes, etc. et pour avoir un dossier solide.

Ce qui explique le fait que Victor Orban peut dire ce genre de choses sans être contredit. Victor Orban qui voit donc la Cour pénale internationale comme un outil politique, ça c'est la version... officielle, Florence Labrouillère. Est-ce qu'il y a d'autres raisons liées notamment à la venue de Benyamin Netanyahou ? Oui, tout à fait. Il y a d'abord une première raison, que je résume rapidement, qui est que le Premier ministre hongrois est un dirigeant de plus en plus souverainiste.

Et comme tous les dirigeants souverainistes ou d'extrême droite, ce sont des politiciens qui ne respectent plus vraiment l'état de droit. C'est-à-dire qu'ils respectent les lois quand ça les arrange en fait. Et Victor Orban, il y a certaines décisions de la jurisprudence européenne qu'il ne respecte plus, par exemple en matière de droit d'asile.

Donc ça, c'est une première chose. Et puis la deuxième, c'est qu'effectivement, sa relation avec Benjamin Netanyahou est très importante. Ce sont deux hommes politiques qui ont un parcours similaire. Ils sont tous les deux à la tête de partis politiques qui étaient autrefois des partis libéraux, progressistes, le FIDES. pour Orban et le Likoud pour Netanyahou. Et puis avec le temps, ces deux parties sont vraiment devenues des parties d'extrême droite.

Ce sont tous les deux des dirigeants d'extrême droite nationalistes. Et il y a une autre chose qui est importante, c'est que tous les deux se soutiennent. Par exemple, quand Victor Orban a été accusé d'antisémitisme, parce que parfois il mène des campagnes contre certaines personnes, par exemple contre le philanthrope américain George Soros. Il avait mis une campagne avec un relant d'antisémitisme contre cet homme.

Eh bien, Benjamin Netanyahou vole au secours d'Orban. Et on voit bien que lorsque Netanyahou a des problèmes avec la justice, C'est son homologue hongrois qui vole à son secours. Merci Florence Labrouillère, je suis obligé de vous interrompre. On arrive déjà à la fin de cette première partie correspondante de RFI à Budapest. Edbert, je vous salue. Merci de nous écouter à Paracou, au Bénin, où je sais que vous êtes nombreux, fidèles à la radio mondiale. Il est 10h30.

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