Bruno Gaccio à propos de la convocation de Guillaume Meurice : « La morale on s’en fout, c’est indigne ! » - podcast episode cover

Bruno Gaccio à propos de la convocation de Guillaume Meurice : « La morale on s’en fout, c’est indigne ! »

Nov 25, 20231 hr 33 minSeason 6Ep. 14
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Episode description

Dans cet épisode, Éric Morillot s'entretient avec Bruno Gaccio. Ils discutent de la liberté d'expression, l'indépendance éditoriale et le rôle de l'humoriste. Ils reviennent sur le parcours de Bruno Gaccio, évoquent les programmes politiques en France et la sécurité. Ils parlent également de l'influence de Alain de Greef sur Gaccio, de son espionnage par Pierre Martinet et de son livre. Enfin, ils abordent le biais idéologique dans les médias et le conflit israélo-palestinien. (0:00) Introduction et discussion sur la liberté d'expression et l'indépendance éditoriale avec Bruno Gaccio (7:04) Le rôle de l'humoriste dans une émission et les limites de l'humour (12:23) Retour sur l'enfance et le parcours de Bruno Gaccio (20:23) Discussion sur les différents programmes politiques en France et la sécurité (24:28) Discussion sur le parcours de vie chaotique de Bruno Gaccio et son expérience d'élevage de chèvres (33:54) L'influence de Alain de Greef sur la carrière de Bruno Gaccio à Canal+ (39:13) L'espionnage de Bruno Gaccio par Pierre Martinet et la réaction de Bruno Gaccio (46:28) Discussion sur la liberté d'expression et la responsabilité dans le cadre professionnel (57:01) L'opinion de Bruno Gaccio sur Canal+ et le livre de Bruno Gaccio : De mémoires de guignol (1:03:34) Discussion sur le biais idéologique dans les médias et la structure hiérarchique des médias (1:14:47) Discussion sur l'audience et la popularité des émissions de télévision et la culture du buzz (1:23:20) Discussion sur le conflit israélo-palestinien et le soutien à Israël (1:32:31) L'état de la liberté d'expression en France selon Bruno Gaccio et fin de l'émission

Transcript

Introduction et discussion sur la liberté d'expression et l'indépendance éditoriale avec Bruno Gaccio

Bonsoir à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro des Incoractifs. Je suis ravi de vous retrouver pour cette nouvelle émission. J'en profite que ma chaîne émission pour remercier tous nos contributeurs sur la chaîne les Incorrectibles plus sur Player, c'est grâce à vous et uniquement grâce à vous qu'on peut produire chaque semaine ces émissions et grâce à vous et bien qu'on peut acquérir cette indépendance éditoriale qui est aussi si ce n'est la plus précieuse.

Alors Une fois n'est pas coutume dans cette émission, je ne vais pas recevoir un un journaliste, je reçois un auteur, il est scénariste, acteur, producteur de télévision, également, c'est Sabio, un joli actuellement sur sa quatrième de couverture du dernier ouvrage qu'il vient d'écrire. Il est connu notamment comme co-créateur coauteur de l'émission satirique, les Guignols de l'info de Canal plus de mille-neuf-cent-quatre-vingt-douze à deux-mille-sept.

Il est l'auteur de dix livres dont le dernier c'est la raison donc pour laquelle il est sur cette banquette orange aujourd'hui. Deux mémoires de guignols avec ce sous-titre, la censure n'est jamais politique aux éditions Massot éditions Bruno Gatio. Bonsoir. J'aime bien comme c'est pas mal. Ah c'est pas mal. Bonsoir. Je je peux, je vais Tu as raison, il faut toujours dire d'où on parle. Excuse-moi pour le tuer. Et le tuer, on se connaît un petit peu.

Donc je vais dire vous pour créer un peu de distance pas avec vous, mais avec ce monsieur. Donc c'est important de rappeler d'où on parle et aujourd'hui, il y a un autre paramètre. C'est que j'ai soixante-cinq ans, je suis à la retraite. Quand je touche une retraite confortable, j'ai eu un salaire de cadre supérieur pendant plus de vingt-cinq ans, Très très supérieur, d'ailleurs. Ouais très supérieur. Et je peux dire ce que je veux, je ne peux plus perdre mon emploi. Personne ne va m'emmerder.

Donc je peux dire et faire à peu près ce que je veux de façon raisonnée parce que je suis quelqu'un quand même qui raisonne mais je suis entièrement libre. Donc soyez tranquille, soyez détendu, je peux dire que ma vérité, mais je peux la dire sans eau sans aucune retenue.

Et alors je te suis d'autant plus reconnaissant d'avoir enfin accepté de venir dans cette émission parce que outre l'actualité que tu as avec la sortie de cet ouvrage, que tu as eu ces dernières semaines pas mal de demandes d'interview et je crois que je fais partie, enfin je suis une des rares émissions où tu as accepté de venir parce que comme tu le sais même si sur beaucoup de choses ne partagent pas du tout tes opinions.

Bien moi je pars et c'est du principe et je pense que c'est ce qui nous réunit que toutes les opinions sont bonnes à dire. Après, libre à chacun de se faire sa propre opinion et c'est tout le débat. Donc voilà, donc en tout cas, dernières semaines elles ont été sportives te concernant puisqu'on va y revenir tout en l'émission, tu as sorti des tweets qu'on fait beaucoup parler, il y a eu cette actualité aussi concernant ces Humoriste à France Inter dont nous allons parler.

Bref, beaucoup beaucoup d'actualité. Mais avant ça, quand tu dis humoriste, c'est humoriste, c'est humoriste à France Inter, non, c'est humoriste. C'est une fonction. Voilà, mais après faire rire ou pas, c'en est une autre. D'ailleurs, personne n'est obligé de rire. Oui, mais tu fais ce qu'il est dans sa fonction.

Alors, non, mais tu vois, écoute, engage tout de suite le débat si tant est qu'il y a un débat entre nous, mais mais tu vois la notion d'humoriste, elle confère des droits déjà qui sont selon moi pas tout à fait Non non mais en petit table tu vois parce que Il y en a qui a mis en scène tu vois l'humour aussi peut traiter C'était Guy Beudeau, je crois qu'il avait traité Nadine Morano de de de Conne et au titre de d'humoriste qui lui avait été reconnu, il avait gagné son procès.

Alors que si moi j'insultais Nadine Morano ou un autre homme politique, moi je serais directement condamné à la dix-septième chance. Et ce serait bien fait. Parce que pourquoi parce qu'il y a une différence entre être un humoriste et être un journaliste. Et la loi le dit, pas moi, c'est la loi qui le dit. C'est l'article même dans l'article dix de l'année dernière. Elle a tout à fait le droit de l'homme. Elle a tout à fait le droit. Dans ces cas-là, on la change.

Tant qu'on ne la change pas, c'est la loi qui s'applique. Donc on dit dans la déclaration donc des droits de l'homme et du coup Vous m'attendez à rien ce soir, d'un un très très procédurier défenseur la loi. Ce n'est pas procédurier. Quand on travaille dans un domaine, il vaut mieux en connaître la législation. Et là, aujourd'hui, j'entends un nombre de conneries incalculable parce que les gens ne connaissent juste pas la législation.

Donc s'il y a une législation dans l'article dix de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, nul ne doit être inquiété pour ses opinions y compris religieuses, pourvu que leurs manifestations ne trouvent pas l'ordre public établi par la loi. Moi, je ne parle que de droit, jamais de devoir. Le seul devoir d'un humain dans une, quand il vit dans une communauté, un pays, la France par exemple, c'est de respecter la loi. Son seul devoir.

Tout le reste c'est de la morale et la morale on s'en fout. Et quand quelqu'un veut mettre les devoirs avant le droit, il a de très mauvaises intentions. Ce n'est pas comme ça qu'on fait. Ce n'est pas bien de faire ça, mais le bien et le mal en sont fous, ils sont dits par la loi. On va voir ce que va dire la loi, mais en tout cas déjà ton il a eu le droit à une petite convocation. C'est indigne. C'est indigne, c'est indigne, c'était mardi dernier.

Si elle, si revint à caractère humoristique, elle est régie par l'excès et l'outrance et qu'elle peut se permettre des abus qu'une information sérieuse ne pourrait commettre. Commettre un un abus. On ne peut pas si on n'est pas le bouffon du roi, le rigolo, l'humoriste, dire certaines choses.

L'humoriste peut tout se permettre dans un certain cadre, s'il est dans une émission, qui est encadré par un générique de début, un générique de fin, comme l'est l'émission dans laquelle officie Guillaume Le Meurice. Donc on va rappeler le contexte pour que les gens qui nous découvrent d'ailleurs tu me fais péter complètement mon conducteur puisque j'ai vraiment qu'on parle aussi de toi, ton histoire, ton parcours. Rentre tout de suite donc dans cette actualité.

Donc, Guillaume Rice a été convoqué cette semaine, il y aura sans doute un procès ou pas qui va suivre, on verra. Mais c'est dans le cas d'une émission, il a fait un trait d'humour sur Netanyahou en disant que c'était un un nazi sans prépuce, en disant que c'était lui un nazi centré plus, il a dit, il faut être juste, mais ça il va en parler après au flic.

Il a juste dit un masque pour faire peur par Halloween ou un masque de Netanyahou pour ceux qui ne voient pas, c'est comme un nazi mais son prépuce, c'est comme, donc il va être obligé, ça ça va me faire marrer, j'aimerais je vais l'appeler après. Mais ça va me faire marrer qu'il explique sa blague à des flics. Il va être obligé d'expliquer une blague alors qu'on s'en fout si la blague est drôle ou pas drôle.

Est-ce qu'elle est dans le bon cadre est-ce qu'elle est dite par un humoriste et par un journaliste. Quand on voudra faire Quatre envois, est-ce que tu as vécu au Guilleul de l'info

Le rôle de l'humoriste dans une émission et les limites de l'humour

Plein de fois. En gros, tu es tu es l'un des rares à le défendre. Donc c'est pour ça que c'est encore plus pertinent compter cette semaine. Je ne sais pas si ça va lui rendre service que ce soit son mec qu'il défend on va dire, ouais il a écrit un livre avec Dieudonné. Alors je n'ai pas écrit un livre avec Dieudonné, j'ai participé à un bouquin dans lequel deux avis sont en parallèle. Et les gens oublient de dire que c'est, quand ils veulent vraiment faire chier, c'était édité par Robert Ménard.

Aller jusqu'au bout les gars à l'époque il était reporter sans frontières mais donc c'était dans le cadre de cette émission j'ai rappelé le contexte as raison de le préciser en affinant le propos, il disait c'était comme un masque, voilà. Bon, ces propos, ils ont suscité une vague d'indignation à commencer par celle de, qui a dit qu'il allait, pourquoi tu rigoles pardon. Non mais il est avocat. Oui oui oui.

Pas un des plus mauvais à ma connaissance non enfin je sais pas je sais pas j'ai pas l'impression qu'il connaît la loi En tout cas pas celle qui régit les humoristes dans une émission qui est une émission encadrée par un générique de début, un générique de fin. Si on s'exprime or de de ce cadre, alors on peut être attaqué. Tu parles d'où, d'où est-ce que tu parles Est-ce que tu es, là tu es un militant Tu es un homme politique, tu es un journaliste, tu es quoi Un citoyen.

Si tu es un simple citoyen, tu as le droit d'exprimer tout ce que tu veux. Si tu es un journaliste, tu es encadré par une autre loi. La loi, c'est le Mais tu penses que le nucléaire, elles sont parfois assez Quand on commence à dire ça. Quand on commence à dire les frontières. Pardon, quand Guillaume Meurice fait sa chronique, il est autant humoriste qu'éditorialiste politique, presque à demi-mot. Tu sais très bien que vous avez une influence qui est aussi m'importe.

Peu importe, ceux qui veulent le sortir de leur rôle d'humoriste alors que lui se déclare humoriste. Alors c'est facile, tu te protèges en permanence tu te protèges. Alors moi je dirais que je suis humoriste dans cette émission et donc Est-ce que ton émission elle est ouvertement humoristique depuis que tu l'as fait. Mais qui qui étape à moi décréter À moi moi. Combien de fois est-ce que tu fais un éditorial politique, humoristique dans ton émission.

Combien de fois est-ce que tu reçois une bande de gens qui font de l'humour dans ton émission c'est juste ça. Ton émission donc elle n'est pas reconnue comme étant humoristique. Mais encore une fois, c'est un geste exécutif. Non, tu n'as jamais déclaré que ton émission était humoristique. Eux disent, on a une émission satirique et politique. Donc à l'intérieur, on est régi par des règles qui sont différentes de de la satirique et politique.

Non non, d'humour satirique politique, c'est ce que c'était les Guignols. C'est de la caricature satirique et politique. Ça veut dire qu'on fait de la satire sur des thèmes aussi politiques. C'est tout. Mais ce qui est dit n'est pas sérieux, c'est de la rigolade. Évidemment que comme c'est travaillé, on se dit, ce n'est pas que de la rigolade. Mais en fait c'est de la rigolade, il ne faut pas prendre au sérieux, les humoristes parfois ils disent des choses pour plaisanter.

C'est bien pour ça que j'ai précisé avant que même si moi à titre personnage que cette cette blague était absolument naze et pas du tout drôle. J'estime en effet qu'il a le droit en effet de pouvoir la faire sans potentiellement à mes yeux être poursuivi, qu'il n'y a pas besoin de judiciariser en permanence les propos de tout le monde. Je crois que les magistrats ont un peu d'autres choses selon moi à faire. Mais bon, c'est à titre personnel. On est bien d'accord.

Maintenant est-ce qu'on va aller plus loin parce que tu sais très bien que derrière tout ça, c'est ça qu'on t'a reproché à toi comme à Guillaume Meurice est-ce que tu considères qu'il y a en France aujourd'hui des sujets qu'on ne peut plus aborder au nom de l'humour Non. Il n'y a aucun sujet qu'on ne peut pas aborder Aucun. On ne perd aucune limite, attend du mot. Mais moi, je suis démonétisé, moi je n'ai plus d'émission.

Quand je parle ici, je parle à quel titre pour ça que je dis d'où est-ce que je parle D'ancien auteur des Guignols et de retraité qui n'en a plus rien à foutre de rien. Je te dis d'où je parle Je ne te dis pas je suis un humoriste et je vais vous faire de l'humour, je ne fais pas ça. J'ai juste écrit un bouquin dans lequel j'explique des processus, comment on arrête une émission, comment on censure quelqu'un, comment on empêche une expression d'exister.

Tu le sais aussi bien que moi, tu étais dans une dans une dans une dans une chaîne qui s'appelait sud radio, à l'état quoi. Et puis maintenant tu es où J'en étais même remercié tu vois, c'est pour dire ça. Donc maintenant tu es là et tu es beaucoup plus voilà, personne ne va te virer de chez toi. C'est un peu plus difficile de me fixer et de m'imposer les invités que je veux recevoir. Exactement, exactement.

Alors justement, c'est bien là, ça va me permettre de de me raccrocher à mon conducteur de départ. Merci de m'avoir foutu en l'air. Je vais tout faire. Voilà tout ça. Justement, D'où parles-tu Camarade Ça pourrait être le résumé comme tu l'as dit très ironiquement de cette première partie d'émission. On va parler de cette actualité et de ce livre. Tout d'abord, Allez, on reprend depuis le début si tu veux bien, c'est la tradition moi c'est l'émission.

Tu es né si je me trompe en mille-neuf-cent-cinquante-huit, le quatorze décembre mille-neuf-cent-cinq. Tu as donc soixante-quatre ans, Tu es issu d'une famille plutôt modeste Voilà, qu'est-ce qui te reste de ton enfance Bruno

Retour sur l'enfance et le parcours de Bruno Gaccio

Un ami qui s'appelle Philippe Jean-Recault, avec lequel je joue une pièce de théâtre qui s'appelle les pâtes à l'ail et qu'on va recommencer le dix janvier au théâtre des Mathurins pour trois mois de de représentations. C'est à peu près Ce qui me reste, c'est des relations encore avec certaines personnes à Saint-Étienne que je regarde comme comme des miroirs.

On a, on est tous deux, trois ans dans la même, de la même époque et je me rends compte que ne vieillit pas pareil selon qu'on a travaillé à l'usine dans un bureau qu'on a été acteur, qu'on a été sur des chantiers à l'extérieur et Et les marchands faisaient des métiers difficiles. Mon père était maçon, il n'était pas propriétaire d'une maçonnerie, il était maçon la Cat's Fall, il a reconstruit la France monsieur, s'il vous plaît.

Et ma mère travaillait dans une imprimerie, elle était au rayon Et on a un petit peu comme un petit fils unique. Et je suis fichu. Et est-ce que ça n'a pas joué pour quelque chose Tiens, je n'ai jamais bien compris. Question. Non, sur Moi j'étais fils unique, mais on vivait dans un quartier où j'avais des frères et des soeurs partout. On était des gamins qui vivent ensemble et dehors principalement, ouais je te fais des violons, mais c'est la vérité.

J'étais avec des gens où on allait manger chez les gens et chez les autres, quand on se foutait de qui nourrissait les gosses, le principal c'est qu'ils soient nourris. Et c'est de vivre ensemble. C'est pas évident. Et moi je n'ai jamais eu l'impression d'être un enfant unique parce que je vivais avec plein d'autres enfants. Donc je n'ai jamais compris ce truc de, les enfants uniques sont différents.

Tu me disais maçon, milieu modeste, pareil, c'est peut-être un raccourci, mais ils étaient plutôt de gauche tes parents, j'imagine Alors, assez indifférent à la politique, mais communiste. C'était plutôt les communistes s'occupent du peuple, les communistes nous écoutent, nous nous avons une fibre ouvrière qu'on ne retrouve jamais chez l'accès d'ailleurs, mais il y avait quelque chose de de l'ordre de la solidarité des gens d'en bas, des gens qui sont dans la merde.

Quand le voisin et ça arrivait souvent tous les mois. À partir du quinze du mois, il venait à la maison pendant l'heure des repas pour demander comment on allait, c'est qu'il avait faim. Et comme mon père avait un job à la fois, je ne sais pas si la boîte existe toujours, s'appelait Auburtin, il était maçon, il était maçon fumiste. Ça veut dire qu'il réparait les fours qui sont sous les grandes cheminées.

Tu sais, il y a des fours dans lesquels les briques tombent parfois et là il faut rentrer dans le 4 pour réparer, mais un 4 ne s'arrête pas. C'est-à-dire qu'il passe de deux-mille cent degrés, mais après il faut rentrer à cent degrés dans le 4. Si tu l'arrêtes complètement, ça pète et il faut des des semaines pour faire descendre la température dans le 4. Mon père m'a expliqué et donc il rentrait dans ces fours-là, donc il avait un travail régulier.

Et donc on avait de l'argent presque jusqu'à la fin du mois. Même si on commençait par le steak, on passait au poulet et puis on finissait avec les pommes de terre râpées. Mais c'était, tout le monde faisait ça, donc ça ne posait pas de problème. Quand le voisin commence à venir à l'heure des repas, parce qu'il a faim, parce qu'il n'a pas de quoi manger ou qu'il va économiser une omelette.

On se dit, on sait pourquoi il est là, on ne va pas lui dire, mais tu n'as pas à bouffer chez toi, non, on lui dit, c'est chez toi. Et ce truc-là ne peut pas demander de ne pas mettre quelqu'un le nez dans son caca en disant, et simplement de l'aider quand il a besoin d'être aidé, c'est quelque chose que j'ai vu toute ma vie. Donc oui, on était C'est un milieu modeste, on mangeait, il n'y avait pas de problème pour manger.

On partait même en vacances parce qu'à l'époque, on pouvait vivre avec un ou deux salaires, on ne vivait même pas mal. Donc on partait quinze jours en vacances à Saint-Raphaël. J'ai vu la mère paradoxalement, tu n'as manqué de rien à rien. J'ai manqué de rien. Le fait que les les ouvriers, les employés votent Marine Le Pen aujourd'hui, ça te fout un peu un peu. C'est c'est fou. Je sais que tu as lu mon livre avec attention, je t'encourage et je t'annonce attention.

Je t'encourage à lire celui de de Piketty et KG qui qui qui démontre ce lieu commun, les ouvriers, les employés sont passés chez Le Pen, c'est c'est fou. Il y en a qui sont passés, mais il y a une fibre est toujours très de gauche dans ces dans ces gens-là. Et ce n'est pas du tout Qu'est-ce qu'on a fait pour toi un ouvrier trou chez Marine Le Pen qui ne trouve Jean-Luc Mélenchon.

Ce que ma mère trouvait chez le vieux Le Pen et qu'elle ne trouvait plus après dans la gauche, c'était Ma mère m'a dit un jour ça, elle m'a dit, mais ouais, Le Pen, on peut, il est raciste, bon, je ne l'aime pas et que ça, ça lui tête là. Mais au moins, lui, il parle au peuple. J'y étais sûr. Oui oui, moi il me parle, il s'occupe de nous, il s'intéresse à nous. Nous les petits, nous les Oui, oui, oui, oui, oui. Alors qu'il y a communiste Le Pen.

Mais c'est de la gauche à abandonner peut-être le peuple et les travailleurs quoi, tout complètement. Mais ils l'ont même, c'est C'est écrit. C'est écrit le le fait, quel est l'institut qui a fait ça Vous vous retrouverez, tu as bien une communauté qui va retrouver Donc tes parents, ils ne se reconnaîtraient pas dans la gauche aujourd'hui quoi. Chez Mélenchon aussi, mais pas chez, enfin chez Mélenchon, putain ça ça m'agace aussi, on s'en fout de Mélenchon.

Ce qui m'intéresse moi, c'est l'avenir en commun et le programme. Et si c'est Mélenchon qui le représente et bien je vote Mélenchon si c'est un autre je voterai pour un autre et si c'est un escabeau je voterai pour un escabeau mais je ne voterai pas pour LR, je ne sais plus comment il s'appelle, la reine maintenant il change de nom tout le temps. Aujourd'hui si tu dois te définir physiquement, tu es De gauche. De gauche.

La France insoumise, la NUPES, enfin, oui la NUPES, je suis pour, il y a un programme qui suffit de lire, qui s'appelle l'Avenir en commun qui est amendé pratiquement chaque jour, il y a mille comités qui qui font remonter des informations, le programme avance est construit, coconstruit par des des gens qui sont les mains dans le cambouis et qui disent sur tel et tel sujet l'agriculture, l'industrie. On peut faire ça, ça, ça et ça. Tout n'est pas, mais tout est regardé.

Tout n'est pas, on ne met pas dedans tout. Mais simplement, ce sont des gens qui qui travaillent vraiment le programme. Moi quand j'ai lu le programme la première fois, je me suis dit, c'est un peu c'est un peu survolé quoi, on me dit il y a il y a six-cent-quatre-vingt-quatre propositions je crois.

Et enfin je suis à survoler, mais Sur chaque proposition ou groupe de propositions, il y a des cahiers et donc tu vas lire les cahiers et là c'est détaillé et tu vois que c'est des gens qui ont vraiment bossé et à la fin tu te dis effectivement sur l'écologie, l'économie, la, tous tous les aspects sociaux d'une société la sécurité sociale au sens très large, je suis plutôt d'accord avec ce programme donc je vais voter pour ce programme.

Après j'ai lu d'autres programmes pas trouvé celui de Macron à part, c'est moi. Bon, vas-y et alors, c'est moi. D'accord. C'est de la merde alors oui mais c'est ouais mais c'est moi et il a été vendu comme comme un paquet de de lessive dans des médias y est arrivé très bien. J'ai lu le programme de Marine Le Pen, du front du roi, et Rennes m'ont dit maintenant et je n'ai pas vu Je n'ai vu à aucun moment, je n'ai vu qu'ils allaient changer la société en mieux pour ma mère ou pour les ouvriers.

Pour les employés. À aucun moment j'ai vu ça, il n'y a pas. Par contre il y a des grandes déclarations sur la sécurité qui est contre la sécurité. Il y a des gens qui ont réfléchi à comment on fait qu'une société est apaisée et qu'elle vit dans un équilibre précaire et une harmonie qui est toujours relative, le plus longtemps possible, ça craque tout le temps une société forcément. Mais il y a des possibilités de la faire craquer moins souvent et moins violemment.

Jospin l'avait fait, ça s'appelle la police de sécurité. Ça s'appelle les services publics dans les endroits où on a besoin de services publics. Si on fait ces choses-là, ça ne veut pas dire qu'on règle tous les problèmes.

Discussion sur les différents programmes politiques en France et la sécurité

Veut dire qu'on apaise les problèmes parce que des gens quand ils ont besoin d'aller à l'école, quand ils ont besoin d'aller chez le médecin, quand ils ont besoin de se faire, de comprendre pourquoi ils ne touchent pas une allocation, comment ils pourraient la toucher, comment on pourrait les aider. Et qu'ils ont des gens à côté d'eux pour le faire, ça fonctionne mieux.

Et quand il y a des flics dans dans dans dans dans des cités qui sont là, pas armés comme on les voit maintenant, dirait une force d'occupation, putain, je ne sais pas. Et qu'on voit des flics qui dit, arrête de faire ça, ne fais pas ça. Quand tu fais ça, tu emmerdes tout le monde là, arrête. Et qui sait où est le vrai méchant et qui sait où est le petit con qui suit et qui sait celui qui fait le malin et qu'il les connaît. C'est plus simple d'apaiser à un endroit.

Donc c'est une des solutions possibles. Je n'ai pas lu ça dans le programme du Front national. Il faut foutre les arabes d'or, c'est ça le truc. C'est donc ça ne me parle pas. Donc je n'irai pas voter pour ces gens parce qu'en aucun cas ils n'aideront ni ma mère ni les amis de ma mère. Qui a quatre-vingt ans là pour, elle n'a plus besoin d'être aidé. Mais voilà où je me situe politiquement.

Ok alors ça c'est dit on va revenir dans un instant je te dis à l'actualité de cette semaine Juste pour revenir à ta vie, tu me dis là aussi, si je me trompe, je crois que tu as eu un parcours un peu original, tu as même donné je me trompe dans des activités quelque peu illégales à une période, est-ce que c'est vrai ça ou pas Annule par ailleurs Non, je ne sais pas avant dans ta jeunesse, non tu n'as pas à un moment non mais j'avais quinze ans. J'avais seize ans. Ah non non mais je l'essaie.

Tu as lu ma fiche Wikipédia, c'est de la Non mais justement c'est pour ça que tu es français Wikipédia. Tu t'es fou ou pas Non non c'est vrai c'est vrai. C'est pas tout à fait ça. Genre j'ai arrêté l'école, ah ouais on repart là-dessus. Non mais c'est juste du tilleul sans foi. Bon bah écoutez. En gros pour faire simple pour vous, j'ai arrêté l'école à quinze ans et huit mois je crois, je suis du mois de décembre, donc je ne suis pas repris en septembre l'école.

Je suis rentré parce que ma mère travaillait dans une imprimerie comme apprentie typographe. Donc j'ai suivi l'apprentissage moitié école, moitié travail et et dans cet intervalle, a duré un an et demi, j'ai rencontré quelqu'un qui gagnait dix fois plus d'argent que moi parce qu'il dealait du shit. Et donc je suis allé dealer du shit avec lui ce qui consistait pour moi à couper des des pains d'un kilo comme ça en barrette et à les mettre dans du papier alu et on avait étudiantes qui venaient.

Moi je ne te fais pas le procès, je dis juste que ça a été une partie voilà de de ta vie où tu as été à un moment donné un petit peu d'un accord quoi. C'est trop tard il y a prescription. J'étais plus délinquant que ça, je me bagarrais, je piquais des mobylettes, enfin oui, j'étais délinquant. Mon père m'a sauvé la vie, mais enfin je ne veux pas vous raconter ma vie, j'écrirai un jour, ça, c'est vraiment et m'a sauvé la vie juste en me déplaçant du quartier. Il tape peut-être un peu aussi.

Non pas plus que ça. Il mettait des tartes oui mais pas pas pour ça. Il ne savait pas, il a Tu regardes cet cet épisode de ta vie aujourd'hui Non. Et je regrette, c'est ce qui m'a construit. En fait, tout est tout est construit tout s'emboîte dans une vie. Je quitte l'école, je vais faire de l'apprentissage, je deal de la drogue. Les les gens ça dure 6 mois, ça ne dure pas très longtemps. Les gens qui le faisaient, le le le type qui le faisait avec moi tombe, ils ne me dénoncent pas.

Moi je me carapate, je vais où avec un autre type que je connaissais, garder des chèvres dans la Drôme, mais tu comprends Bruno pourquoi je te dis ça parce que justement puisque tu parlais on parlait de la morale qui doit pas trouver sa place, des gens qui nous écoutent en ce moment d'ailleurs vous pouvez réagir, je pense qu'ils ne s'interdisent pas de le faire en commentaire.

Tu n'es peut-être pas tu vois à un moment donné le mieux placé, ayant eu ce petit parcours, pour aujourd'hui Donner des leçons ou Alors je donne deux leçons à personne et ce que pensent les gens de moi et surtout de mon enfance et de mon parcours, je m'en cague mais dans les grandes largeurs, c'est mon parcours. Je ne leur demande pas, eux, comment ils ont fait, qu'ils ont violé quand ils étaient victimes.

Moi par exemple, je n'ai jamais violé personne, je n'ai jamais fait de, les actes délictuels que j'ai commis sont vol de mobylette. J'ai jamais été gaulé pour ça et j'ai vendu du shit et je n'ai jamais été gaulé pour ça. Je l'ai dit un jour parce que j'ai me cacher ça quand on parle de mon parcours, pourquoi il est chaotique au départ C'est pour ces raisons-là.

Discussion sur le parcours de vie chaotique de Bruno Gaccio et son expérience d'élevage de chèvres

C'est parce que c'est c'est mal dégrossi au départ un parcours. A des gens je les admire, ils vont à l'école, ils passent de bas, ils rentrent en fac, ils rentrent dans un ministère, il s'appelle Gabriel Attal, la sortie est formidable. Formidable ton parcours, c'est tout droit. J'aimerais savoir ce qui merde au milieu. Où est ta vie C'est quoi ta vie Moi la mienne, je peux la dire.

Oui c'était difficile au départ, oui c'était chaotique, oui j'ai gardé des chèvres, moi je fais faire du fromage de chèvre, je sais traire des chèvres et même les mettre bas. En mettant la main dedans. Donc je sais faire ces choses-là, mais ça n'a aucune utilité quand tu habites à Paris. Il y a très peu chèvres à Paris. Franchement on n'en voit plus. Et ensuite, parallèlement à tout ça, il y a ce qui sauve. Ça c'est le parcours chaotique, mais parallèlement Au même âge, il y a le théâtre.

La découverte des auteurs anarchistes, la découverte de Molière, Shakespeare, la biche, courte ligne, fait d'eau, je découvre ça. Moi je rentre dans dans la lecture, dans l'écriture à travers le théâtre. Et puis il y a l'envie d'écrire, il y a l'envie de dire des choses. Donc je l'ai dit, je l'ai écrit. Pour l'instant ça reste dans des cahiers, mais très très rapidement ça se vend, très rapidement je je le communique.

Et tout ça se fait en parallèle pendant je garde des chèvres, je lis énormément, j'écris, Donc toutes ces, cette vie-là, elle y a une espèce de densité qui explose au moment vers vingt ans où j'arrive à Paris au café théâtre. Et où je peux écrire des choses, les jouer et je suis désolé pour les gens avoir du succès juste sur l'épisode, ce n'est pas pour encore une fois en parler, c'est pour dire aujourd'hui tu as des enfants.

Tu trouves qu'on en fait assez dans la lutte justement contre le trafic de drogue, c'est un truc que tu souhaiterais pas à tes enfants ou à tes petits enfants aujourd'hui d'avoir le même vécu que celui que tu as eu. Quel regard aujourd'hui Quelles leçons toi tu en as tiré pour le coup à titre personnel. Je n'ai jamais dit à mes enfants la drogue. J'ai dit il y a des drogues en sachant que le sucre et le vin en sont.

Maintenant si vous fumez un pétard de temps en temps, récréatif avec vos copains, je ne veux pas vous embêter, faites passer, faites tourner. Si tu en fumes quinze par jour, déjà tu vas commencer à être con. Si tu vas dans la coke, là tu vas devenir un abruti dépendant de ton dealer et si tu vas dans le dans l'héroïne, saute l'héroïne va directement au crack, tu vas mourir dans trois mois, ça va être beaucoup plus rapide. Là, tu vas me décevoir.

Mais si tu fumais un pétard ou tu veux que je t'emmerde, où tu veux que je t'emmerde. Achète de la bonne ou fais la pousser toi-même, tu seras sûr de ce que tu fumes. La cause justement t'en parlais, on on sait assez qu'il y en a plein dans le showbiz, Quand tu vois l'affaire, la palmade, tout ce qui s'est passé aujourd'hui, on se rend compte que la drogue elle est elle est vraiment partout dans le showbiz où c'est un lieu commun quoi.

Alors moi je n'ai Les gens ne vont jamais me croire de ça, mais ils ne me croient pas. Je n'ai jamais pris de cocaïne de ma vie. Je ne sais pas ce que c'est que de faire un trait de coke. Jamais je me suis mis dans les narines de la coke, jamais. Rien, je n'ai jamais fait ça, j'ai fumé des pétards, je n'ai jamais pris de coke. Et est-ce que j'ai vu des gens prendre de la coke Comment tu crois vraiment que les gens arrivent chez toi Non, ça veut dire ça va bien.

Pardon, tiens je vais me faire un trait. La grande époque Canal, je pense que ce n'était pas loin d'être comme ça. Mais ça aussi, c'est un lieu commun. C'est un lieu commun. Dans le bureau des Guignols, il n'y avait pas de coke. Peut-être que les deux ou les, tous les autres auteurs en prenaient, je n'en sais rien. On était, je n'étais pas chez eux, ils n'en prenaient pas sur, dans mon bureau.

Et dans le bureau, oui, de temps en temps, en fin d'après-midi, il y a un petit pet, j'en parle là-dedans. La première fois qu'on rencontre Mee, c'est très drôle. Mais eux vient dans un jeudi soir, on écrivait les deux. Merci à vous, l'ancien directeur général de canal. Merci de le faire. Après à l'époque, elle est sûre. Ecouture. Ecouture. Et il vient dans le bureau, il y a, il y a une petite sacoche à la main, il a un petit paltou, tu sais, il a ses lunettes carrées à l'époque ou les rondes.

C'est les ronds d'ailleurs. Il va essayer le carré. Et il arrive à Non, et il ouvre la porte sans frapper, tu vois genre tu ne rentres pas comme ça, oh gars frappe, et le mec ouvre la porte, il fait bonjour et on le regarde, ah bonjour, je, il se présente donc ce qui est plutôt bien, mais un mec Bonjour à tous les deux. Président, président, je suis votre président très bien et je ne vais pas rentrer.

Alors qu'est-ce que vous faites Il était dix heures du soir, c'est le jeudi, donc on finalise les sketchs enregistrés, le jeudi, c'est bien, c'est bien, là, il y a, alors je ne dis pas les noms parce que si je ne veux pas les emmerder, mais il y en a qui est un pétard, qui est en train de fumer un pet, on a fini. Il y a un fumateur qui dit est-ce que je peux en taxer Non, le temps à Bertrand mais eux.

Bertrand mais vous faites c'est c'est quoi C'est c'est de la drogue et lui non non c'est de l'herbe. Fait ah bah non alors ça ça m'a fait rien parce que il fallait lui donner un truc plus gros que ça et donc il n'a pas il n'a pas voulu dire qu'il ne voulait pas un pétard parce qu'il voulait plus. Mais en fait, ça nous a donné cette impression. Et c'était assez marrant vous en avez discuté avec lui, tout allait bien.

Et je je raconte ce ce moment dans le livre où il dit, nous on lui parle de TF un, de la bagarre qu'il y a sur les droits du footer tout ça. Et on lui dit ça va être difficile quand même parce que le lait, il est quand même, c'est quand même un type retors quoi, il est plutôt, il dit non ou non, il avait l'air très sûr de lui, il dit non non non, le lait, il a une énorme faiblesse, il dit ce qu'il pense, je vais le plier. Et deux ans après, il l'avait complètement plié.

Mais du coup, nous, on savait que, mais eux, ce n'était pas un mec qui disait ce qu'il pensait. Ah d'accord, ouh là. Donc, ah bon, puis quelques années après, c'est toi qui a été plié pour le coup. Pas mieux. Mais eux ne m'ont pas plié. Mais personne ne m'a pas plié en France. Ce qui est dingue parce que bon, alors, Juste avant avant d'arriver à l'épisode canal et à ton succès bien sûr, tu disais tu as fait des études donc artistique, non sur le tas. Sur le tas.

On entend souvent que l'art ça ne s'apprend pas, c'est aussi ton avis toi. L'art au sens général du terme, c'est c'était quoi les études que tu as faites exactement précisément Rien du tout. Tu n'as rien fait en termes rien. Je suis allé aux Beaux-Arts en candidat libre à Saint-Étienne. Et tu n'as pas eu de diplôme. Ah non non rien. J'ai eu un diplôme là récemment, il y a deux ans. Chez femme.

Ah non mais j'ai, à soixante piges, je me suis lancé dans un master de de littérature et métier de l'écriture et je suis aujourd'hui master J'ai eu mon diplôme en rang de master deux, donc ça veut dire que j'ai bac plus cinq sans être allé à l'école. Alors on y vient à canal puisque déjà donc tu es arrivé à canal d'abord raconte nous un peu comment ça s'est passé ton arrivée à canal si je n'en parle pas là-dedans. Non non mais justement.

L'arrivée à canal c'est M'a pistonné puisque toi tu es tu es genre t'es pas un enfant du système puisque tu arrives. Et personne n'a été pistonné à Canal, il y avait, mais non personne n'a été pistonné, mais non. D'accord. Comment tu veux pistonner quelqu'un Si tu n'as aucun talent, tu ne peux pas travailler à canal à l'époque. Ça va un peu changer, c'est plus facile maintenant, mais quand moi, je ne veux pas travailler à canal au départ.

C'est en quatre-vingt-onze, quatre-vingt-douze après la guerre du Golfe, après la première guerre du Golfe. Et moi j'ai écrit des spectacles avec Charlotte de Turkem et Patrick Timsit et ça marche très bien. Et donc je passe ma vie à jouer au golf et à regarder les recettes de théâtre. Les mecs sont en tournée et tout ça, bon les gens ne savent pas à quel point ça rapporte le théâtre, mais je vous assure quand un spectacle marche, ça rapporte de l'argent.

Et donc je n'ai pas besoin de de travailler dans une quotidienne, notamment parce que j'ai déjà fait le théâtre de quotidienne et que je sais à quel point c'est difficile de faire une quotidienne. Et on va faire une promo Canal plus, je me souviens plus comment ça nulle part ailleurs probablement et avec Timsit et moi je l'accompagne.

Et je tombe sur Jean-François, Alain et Benoît Delépine qui faisaient des guignols, qui avaient repris l'ancienne formule des arènes de l'info qui n'était quand même pas terrible et qui en avait fait un JT et qui n'était plutôt pas mal. Mais je regardais pas en pointillés, moi je ne regardais pas beaucoup. Et ils me font une déclaration d'amour en me disant, viens bosser avec nous, ça fait 6 mois qu'on fait tout ça à deux, on n'y arrive pas.

On n'y arrive pas, ils arrivaient très bien, mais c'est trop long, on vient. Et je dis ou, mais J'ai toujours estimé que lorsque quelqu'un te disait je t'aime, tu lui dis papa te faire foutre, voilà, tu écoutes au moins ce qu'il a à dire. Et je leur ai dit écoutez je vous fais une semaine comme ça gratos, on voit ce qui se passe et puis voilà. Et je suis rentré dans le canal comme ça, c'était la tour Olivier de Serre à l'époque quinzième.

Je suis rentré, j'ai dit bonjour, je viens voir les Guignols. Troisième étage, je ne vais plus où tout à l'heure, bon, je monte, j'arrive, je cherche, Personne ne me demande rien. J'ouvre une porte en espérant que c'est là. Je tombe sur le directeur artistique de l'époque qui s'appelait Franck Carguillier. Il me regarde genre, qu'est-ce qu'il veut celui-là Et je dis bonjour, je viens travailler avec Jean-François et Benoît, il me fait ah bon, et je rentre dans le bureau.

Ils étaient en train de travailler et je me suis mis dans la seconde à travailler. Sur quoi vous êtes, sur 6, sur ça, comment ça marche votre truc, c'est des marionnettes, c'est un JT, PPD reçoit un invité et j'ai commencé à travailler instantanément. La greffe a pris tout de suite quoi.

L'influence de Alain de Greef sur la carrière de Bruno Gaccio à Canal+

Alors non, C'est-à-dire qu'à la fin de la semaine, je leur dis, bon, au revoir, vous êtes gentil tout ça, mais moi je ne reste pas là. Quand j'invite quelqu'un à bouffer, je lui donne une assiette. Vous ne m'avez pas fait de place, il n'y a pas d'assiette pour moi, je ne peux pas bouffer. Donc voilà, continuez. Merci de m'avoir invité et tout ça. La semaine, c'est cadeau et je m'en vais. Et Ah ouais donc tu as fait un petit coup de pression quoi.

Ce n'est pas un coup de pression, c'est une sincérité de dire je ne peux pas travailler, vous ne me faites pas de place. Et je crois que c'est le soir même, il y a une soirée, une fête canal, il y en avait tout le temps. Et de grève vient me voir et me dit, ah pas partir. Qui commence à réagir. Donc c'était déjà un lin de greffe, c'est le personnage iconique.

On le rappelle pour les jeunes qui nous regardent et qui ne l'ont pas connu, basé sur internet, vous tapez en cul en mouton, vous allez savoir qu'il y a de greffe. Et c'était on peut le dire l'âme de canal avec Avec directeur d'état d'exclure, mais c'était quand même un l'indégrave qui qui va dire incarner quand même cette liberté, cette protection que vous aviez. Bref, on le voyait, c'est celui qu'on voyait le plus, il était directeur des programmes Qui s'intéressait au programme.

Donc tu le vois, et il me dit, il ne faut pas partir, j'ai trouvé un équilibre en fait. Ah, bah, restez, moi, en cours de semaine, comprendre le truc, qu'est-ce qui est, je ne sais pas ce qu'il dit. Et en fait il il me dit ce truc, Je l'ai interprété comme ça, ce n'est peut-être pas exactement ces mots, mais je l'ai interprété, j'ai trouvé un équilibre avec vous. Peut-être un deuxième. J'ai Quand il a dit, j'ai un génie, un curé et un voyou, lequel tu dois être Le voyou.

Le curé, c'était Jean-François, dans sa tête, qui était très rigoureux. On ne fait pas comme si, on ne fait pas comme ça, mais s'il n'y a pas lui, il n'y a pas les synthés, il n'y a pas tout l'habillage, il n'y a pas toute la qualité visuels et les vannes, c'est un mec qui travaillait très bien. Le curé, c'était le curé, c'était Jean-François Elginie. Le génie, c'était Benoît Delpeen. Il part dans tous les sens, il toquerait la compagnie comme ça, il fait des trucs. Et donc toi le voyou.

Et moi j'étais le voyou qui était capable d'être, de populariser Une âme de curé, c'est chiant. Un génie, ça peut être incompris. Moi, j'étais un lien, j'étais une sorte de Simon où je rendais tout ça plus populaire avec mon langage, ma façon d'être. Et et de greffe avait vu ça très vite en disant tu ne bouges pas d'ici, et si tu peux rester c'est bien.

Et donc encore une déclaration d'amour et donc tu pars pas, donc tu es sensible à l'amour, tu Oui, je suis sensible aux gens qui m'aiment bien, mais comme tout le monde, je suis, je préfère, les gens préfèrent être aimés que détestés. Et donc, c'est le début donc de l'aventure des Guignol. Dix-sept ans. Et puis, bon, on va y venir. Ça se termine. Tu es devenu un même, à un moment donné, peut le dire, l'homme à abattre pour la direction de canal.

Alors est-ce que tu peux nous, d'abord nous expliquer un peu comment tout ça, ce n'est pas arrivé quand même brutalement la fin C'est arrivé quoi La fin de ton épisode à canal, c'est arrivé quand même deux-mille-dix-sept.

Voilà, ça a été après pas mal de changements à canal, on en parlait un peu hors antenne, il se trouve qu'il y a quelques semaines j'ai reçu quelqu'un qui s'appelle Pierre Martinet qui m'a d'une discussion avec lui parlé de toi en me disant qu'il t'avait même espionné pour le compte de la direction de canal de l'époque, j'en avais un peu Ils avaient tous été condamnés. Donc voilà, te retrouves à un moment donné Non mais ça c'est avant ça c'est pas la fin.

Alors c'est ça c'est Redonne-nous un peu le contexte deux-mille-deux. Martinais c'est en deux-mille-deux, moi je l'apprends en deux-mille bla bla bla bla bla bla, deux-mille. Non mais ça veut dire qu'à l'époque où Martinet est enquête sur toi, tu es déjà en odeur de saint, tu es un peu Non non, tout va bien, tout va bien. Ah oui donc c'est vraiment, non non moi je vais très bien. On est à Canal, doutes de rien quoi. Non, mais je le je l'apprends quatre ans après moi.

Je ne l'ai pas appris, je ne l'ai pas pris sur le fait, Martinez, il est très bon. Non, mais c'est-à-dire pas non, l'ancien de la DGSE, service action Il a déjà flingué les gens Martinez. Ah écoute, il ne le dira jamais, mais Je ne sais pas en même temps. Je dis des boîtes aux lettres blanches, il devait faire des trucs. Non non non je crois quand non non en Syrie ça a été sympa pour lui. Je dis ça, on dit que Mais là dernièrement, Oui, mais bon. Dernièrement.

Non, mais entre les missions qu'il est. Quand il était. Alors, je ne sais pas. Je ne sais pas la DGSE, enfin, il ne m'a pas dévoilé toutes ces toutes ces missions. N'était pas là pour je pense être vigile devant une boîte quoi. Non non mais pendant quand il était à la DGSE, il faisait des boîtes aux lettres blanches n'était pas directement, ce n'est pas lui qui allait réveiller les les gamins dans des dortoirs et qui flinguait parce que c'est des terroristes, il ne faisait pas ça.

Je pense pas que je sais pas. Bon enfin tout ça pour dire Pierre Martinet a été recruté après la DG après avoir été la DGSE recrutée par la direction de l'époque de Canal pour Il fait une demande à Canal parce qu'il en a marre d'être, il n'est pas rare des GSE et il s'aperçoit que finalement c'est vain, tout ce qu'il fait et il cherche un boulot bien payé dans le dans le civil.

Il tombe sur Canal d'ailleurs à un moment donné par qui il avait été, enfin qu'il avait missionné sur toi pour enquêter sur toi, espionner. Ouais, alors moi j'ai, ouais, mais qui les rapportait à un président de l'époque, il était je crois que Xavier Couture. Alors il y a eu un un peu une, il ne savait pas trop, mais il dit, la couture était à l'époque, il n'était pas assez Il faut entendre que ça rapportait à la direction générale quoi.

L'espionnage de Bruno Gaccio par Pierre Martinet et la réaction de Bruno Gaccio

Enfin ouais ouais ouais non même au-dessus ça ça. Tout ça pour dire toi à l'époque tu voyais rien venir, tu continuais de bosser. Problème. Et ça se passait tout aussi bien. Non non, il a bien fait son travail.

Mais moi je n'ai pas eu de problème, j'ai appris que quand il a fait un bouquin qui s'appelait un agent sort de l'ombre, des GSE, un agent sort de l'ombre, et c'est publié par un un gars que je connaissais qui s'appelait Guy Birenbaum et avec qui je je faisais, on refait le monde sur RTL je crois, on participait de temps en temps une fois ou deux par semaine à refaire le monde. On n'aurait pas les bons outils, il a été mal refait, on est désolé les gens.

Et il me dit, je vais publier un livre dans lequel Pierre Martinet dit qu'il a, qu'il t'a espionné, qu'il est allé dans ton restaurant, qu'il s'est enterré dans ta propriété, qu'il t'a surveillé pendant plusieurs jours et qu'il a préparé ton élimination physique. Le menton qui se décroche, il c'est-à-dire comment ça Il y avait mon fils ce jour-là dans le, on était sorti du studio, on était dans une espèce de de petit salon et je dis à mon fils va jouer là-bas.

Toi il avait quatre ans, j'ai pas envie de t'entendre ça qu'on a essayé de tuer ton père donc je lui va jouer. Il me dit, je te donnerai les pages et tout ça et tu vas voir. Et le livre est sorti et j'ai déposé plein de comptes x. Là j'ai été convoqué par Bertrand Meheu qui m'a dit pourquoi qu'on trie que ce c'est Pierre Martinet, pourquoi vous, je dis parce que Pierre Martinet dénonce des gens dans son livre et je ne sais pas si c'est vrai, dit non mais sera le fou.

Dis très probablement j'espère, mais moi j'ai besoin de savoir si c'est un fou et si les gens qui te dénoncent, on Ça veut dire tu dérangés, mais tu déranges qui à l'époque, c'est ça que j'aimerais savoir. Mais essayez déjà parce que je faisais baisser le cours de l'action. Il ne faut pas faire ça.

Tu as le droit de jouer avec tous, avec l'argent, il ne faut pas jouer avec l'oseille, mais je je faisais baisser le cours de l'action parce que Messier avait viré l'exclure, ce qui pour moi était une erreur stratégique pure. Mais il a le droit, il était le patron, l'Escure se fait virer, ça arrive tout le temps. Il nomme couture était numéro trois de TF1 à la place de l'Escure, ce qui est en termes de, tu as raison de culture média est un peu étrange. Enfin ça s'appelle un crachat.

On disait carrément à des gens, tout canal La boîte à cons, pour vous c'était la boîte à cons, ça c'était une rigolade. Mais il disait de n'importe quel technicien en bas, même un balayeur dans la cour de canal jusqu'au président ce que vous faites, un mec de TF1 peut le faire. Non, tout le monde était fier d'appartenir à Canal Plus. Il y avait une espèce de fierté que tout le monde vous êtes arrogant, on a dû l'être.

Très honnêtement, on a dû l'être parce qu'on était tellement content d'être là, on était heureux, on riait, il y avait des fêtes, c'était une ambiance incroyable. Et ça marchait, même si des gens se tiraient dessus, ça marchait, c'est ça qui était bien payé, tout allait bien. Et et je trouve ça normal d'ailleurs, vous étiez bien payé puisque ça marchait. Oui oui ça fonctionnait très bien, on rentrait des abonnés en pagaille.

Et Donc, mais si et faisons ça, on a une idée, plus précisément j'ai une idée, qui est de on va faire des manifs et une grève et on va prendre la défense du patron, c'est-à-dire qu'on va prendre la défense de l'exclure. Et on va, on a fait des, on a fait des pubs de choix dans l'eBay, il y avait une pleine page où il était en Didier Lambrouille, vous appelez ça un patron nous oui. Et on déconnait avec ça, mais ça a vraiment pris.

Et jusqu'au moment où ça a commencé à déranger, Le conseil d'administration, parce que Messier n'était pas propriétaire de canal, il était juste président. Et le conseil d'administration commençait à lui dire Faudrait que ça se calme le le truc là parce que ça ça ne va pas. Un truc brillant là qui nous fait des solutions. Mais je ne sais pas qui a donné l'ordre de m'arrêter. Mais en tout cas, il y avait quelque chose de dérangeant pour les actionnaires.

Et d'ailleurs j'avais dit à Messier quand il a viré l'esquière, je dis vous êtes le prochain sur la liste. Mais tu pensais qu'on vire comme ça, on vire le patron. Alors vous allez virer le patron, je dis oui, enfin moi non. Vos actionnaires ont un moment oui parce que vous allez déranger plus qu'à ranger et ils vont vous dehors. Ça c'était le dix-huit avril je crois. Le dix-huit avril deux-mille-deux, l'esquière est viré et je crois que c'est le deux juillet deux-mille-deux que Messier saute.

Allait vite quand même parce que ça gênait, voilà. Et alors toi, on arrive progressivement, bon continue quand même malgré tout à canal, on imagine dans quelle ambiance. Comment ça se termine ton aventure canal Alors sur cet épisode-là, moi je continue non seulement moi je continue à travailler donc toi c'est formidable tu leur faisais des bras d'honneur et tu leur faisais des bras d'honneur c'est que ce que je te disais en étant dans l'État, on peut le dire quand même. Non, c'est un cadre.

C'est encore une fois, il faut bien piger que nous, on travaillait dans un cadre. Je n'ai pas dit les mêmes choses quand j'étais à l'antenne que quand j'étais dans les guignols. Dans les guignols, il y a des choses que tu peux te permettre parce que c'est une caricature physique. La marionnette de débat qu'on va déborder dans quelques-uns. Bien sûr, c'est une caricature. Donc elle est régie par l'excès et l'outrance. Vous voulez dire n'importe quoi, voilà. Pas n'importe quoi.

La diffamation, l'adjure publique qui n'a pas droit. Tu n'as pas le droit de diffamer, même avec une marionnette, dire quelque chose Il y a eu des procès contre les Guignols ou pas Très peu. A eu Françoise Sagan. Tu n'étais pas contente de sa caricature ça Ouais, qui trouvait qu'on, la cocaïne, le fait qu'elle parle vite de la sous-titrée, c'était trop, mais ce n'était pas moi, je n'étais pas encore à l'époque, mais elle a perdu sur tous les attendus, tout, a tout perdu.

Sauf un qui s'appelait l'émission quand il la faisait passer, ça s'appelait les mardis de Françoise Sagan. Et elle aurait pu vouloir, elle, Françoise Sagan, faire une émission qui s'appelle les mardis de Françoise Sagan et donc on on se servait de son nom pour une émission potentielle que elle a perdu, elle a gagné sur un attendu et a perdu sur tout le reste. Peugeot nous a fait, j'en parle là-dedans. Peugeot nous a fait un procès. Parce qu'on faisait arriver le PDG de Peugeot en retard.

On reçoit monsieur Calvet et il y avait un blanc. Et puis il entrait en retard, il était couvert de cambouisse. Alors, excusez-moi, j'ai un petit problème de voiture. Et il nous a fait un procès monumental, j'explique là, il faut, il faut, il vous dirait le truc, mais pourquoi on a gagné en appel en cassation, on a gagné tout parce qu'on n'a jamais dit qu'il conduisait une Peugeot. C'était tout croc.

Et lui il nous a fait des procès, il a il a menacé Rousley à l'époque en disant président il faut que ça s'arrête sinon je retire la pub et Rousley aurait répondu il est venu nous le raconter donc lui a répondu, mais tout à fait président moi à votre place je l'aurais fait depuis longtemps. C'est un grand président lui.

Mais tu as tu as subi des pressions quand même tout au long alors sans parler forcément de procès, Non t'avais vraiment ou de greffe était un paratonnerre incroyable parce que Ce n'est

Discussion sur la liberté d'expression et la responsabilité dans le cadre professionnel

pas qu'un paratonnement. L'esquieu nous a dit un jour un truc, vous avez la liberté totale. Va avec une responsabilité. La responsabilité, c'est la loi. La loi interdit l'injure publique, la diffamation, l'appel au meurtre l'apologie de la pédophilie, tous ces trucs-là, l'antisémitisme et je ne sais plus quoi. Ce n'est pas des choses qui me paraissent correctes. Je ne vais pas me dire c'est bien de violer des enfants, c'est bien de dire que machin est alors qu'il ne l'est pas.

Ce n'est pas bien d'injurier les gens directement, ce n'est pas bien d'injure. Tout le reste, si ce n'est pas interdit, c'est autorisé, c'est comme ça que ça fonctionne. Si on n'est pas content du droit, on le change. Mais moi je trouvais et je trouve encore pour l'instant que la liberté d'expression est plutôt bien encadrée par la loi. Il n'y a aucune raison d'insuriner les gens, procès, pas de problème. Il n'y a aucune raison de diffamer.

Je dis que je t'ai vu prendre de la coupe tout à l'heure, je te dis femme. Donc Alain Soral condamné, Dieudonné condamné, toi ça te paraît dans le respect des textes de loi normal. Coubertin, c'est dans le respect des règles.

C'est-à-dire que si la loi dit monsieur Dieudonné, monsieur Soral, vous avez été antisémite en déclarant ces choses-là, est-ce que vous étiez sur une scène Est-ce que vous étiez dans une interview Est-ce que vous étiez dans la rue Est-ce que vous étiez c'est très différent C'est très différent. Pour lui donner son sketch chez FOGIA et tu vas voir comme ça on va glisser si je puis dire pour le sketch.

Non non mais c'est intéressant de faire le parallèle puisque si Il n'y a pas de parallèle à faire. Non, il n'y a pas de parallèle. Guillaume Meurice, c'est dans son émission, dans sa chronique et Dieu une un plateau de télévision, ce n'est pas un plateau de télévision, c'est un plateau d'information.

Fogiel n'est pas un humoriste, qui dirige une bande d'humoristes, non il fait venir quelqu'un qui part de chez lui et que le chapeau et les papillotes là déjà c'est une connerie, il faut il faut faire gaffe aux accessoires, c'est très mauvais les accessoires. Et qui fait un sketch qui est drôle, pas drôle, on s'en fout, ce n'est pas le sujet. Est-ce que dans l'intérieur du sketch, il y a quelque chose d'antisémite Bien le, à la fin, il finit par Israël.

Ce n'est pas à moi de juger si c'est antisémite ou pas. Tu vas au tribunal, y a des juges qui vont prendre du temps pour comprendre dans quel cadre ils s'expliquent, ils s'expriment dans, est-ce que la phrase est sortie d'un contexte Est-ce que c'est des juges qui vont dire ça. Ce n'est pas à nous de hurler, il ne faut pas dire ça, ce n'est pas à nous de hurler. J'ai Paris, c'est de la merde. Je n'irai jamais le voir en spectacle et puis voilà. Si on n'aime pas, on ne regarde pas.

Mais il faut que ce soit dans un cadre. Si on sort du cadre, qu'on donne une interview à je ne sais pas quoi, Eric Moriot et qu'on déclare et que je fais ici des déclarations diffamatoires, injurieuses ça nous concerne afin que je pourrais être poursuivi aussi en plus et en plus délibérément et d'ailleurs si tu ne m'as pas arrêté la vie bien sûr non mais c'est pas dingue C'est pas dingue.

Si tu me laisses dire des choses injurieuses, diffamatoires ou que je fais l'apologie du crime, sans m'arrêter, c'est que tu m'aides alors. Là tu dois me dire non non stop stop stop stop. Là quand tu dis ça, c'est faux. Quand tu ne peux pas faire l'apologie ou traiter machin de de de Non mais en revanche ça m'intéresse parce que De traiter quelqu'un de con sans en faire la démonstration.

Ton point de vue justement par rapport à Dieudonné, c'est intéressant parce que tu donc ce qui est normal, tu te réfugie derrière le respect de la loi par exemple. Non c'est à lui la censure qu'on a déjà Dieudonné. La censure a priori quand il y a des spectacles qui sont censurés de Dieudonné avant même qu'ils les fassent. Ça te choque ou pas Énormément.

Énormément et donc aussi dans le respect soi-disant des lois ils ont dû saisir, c'est le conseil, c'est le Oui, c'est quel conseil déjà c'était pas le conseil que qu'on Non c'est le conseil d'État. C'est un décret du conseil d'État fait par demander à Valls C'est pour un spectacle à Nantes en dix ans, ce spectacle peut déclencher les troubles à l'ordre public. En faisant le décret, tu déclenches un trouble à l'ordre public puisque les gens restent dehors.

Et donc il y a un trouble à l'ordre public, la chaussée est députée. De facto. Donc tu crées le problème et après tu dis regardez, il y a un problème, il faut interdire. Non. Dieudonné, tu aimes ou tu n'aimes pas. Tu vas voir un spectacle de Dieudonné. S'il dit des choses antisémites dans le spectacle et que tu ris, c'est que tu as un enculé. C'est toi qui a un enfoiré. Tu dis il dit des trucs qu'on t'y sémites et ça me fait marrer, ouais il non, c'est toi qui a un enfoiré.

Est-ce qu'il a le droit de le dire sur une scène Là ça se complique parce qu'il joue un personnage sur une scène. Une scène est un sanctuaire. Comment tu peux dire ou par décret qui est possible de dire sur une scène n'est pas possible de dire sur une scène. C'est impossible. Il faut interdire toutes les pièces de Shakespeare, c'est de l'apologie du meurtre d'enfant, ça ne parle que de ça. Donc ce sanctuaire-là, Dieudonné l'a rendu compliqué. Parce que des gens en venaient, riaient.

Alors moi j'ai vu tous ces spectacles-là, sauf les deux derniers je crois parce qu'ils sont impossibles à trouver. Franchement dans ces spectacles, ils parlent des juifs, mais il n'y a pas de choses antisémites pures. Il n'y a pas une déclaration d'antisémitisme pur, c'est ça qui est compliqué. C'est que c'est difficile de le condamner. Si des juges après une plainte ont trouvé de quoi le condamner, bien fait pour sa gueule. Tu n'avais qu'à pas être antisémite mon pote, c'est un délit.

C'est tout. Il n'y a pas autre chose à dire que ça. Sur une scène, tu dis ce que tu veux. Parce que c'est un cadre, si tu sors de ce cadre et que tu donnes une interview, mais c'est autre chose. Mais toi à titre personnel, là je ne parle pas en au respect À mon avis non plus. Des lois. Non mais c'est intéressant quand même si de savoir la liberté d'expression elle n'est pas ne devrait pas être sacralisée aussi.

Par ailleurs, est-ce que quelqu'un puisse aller en prison ou être condamné à de la prison pour des mots Est-ce que toi Bruno Gatio, c'est une question que je pose, je ne donne pas mon avis moi. C'est la loi. Donc c'est encore une fois, c'est la, rien ne me choque tant que c'est dans le cadre de la loi et que la loi n'est pas pervertie.

Je n'ai pas trouvé d'autres définitions et de meilleures définitions que celle de Raoul Vanegem sur la liberté d'expression qui dit il n'y a pas de bons ou de mauvais usages de la liberté d'expression, il y en a qu'un usage insuffisant. Encore une fois, la loi l'encadre. Moi si quelqu'un fait une vanne ou dix femmes quelqu'un, un jury, quelqu'un fait de l'antisémitisme et qu'il est condamné, j'en ai rien à foutre. Bien fait pour Ta gueule, c'est la loi.

Je vis dans un pays est un état de droit, pas un état de Morillot. Bon après tu ne vas pas me faire de la langue de bois au-delà, alors de par exemple de Dieudonné, je te parlais d'un la soral, tu en penses quoi dans la soral par exemple. Et pourquoi pas, on ne connaît pas du tout un moral du tout. Mais rien. Je sais qu'il a un truc qui s'appelle reconquête et je ne sais pas quoi là. Non, ça, c'est Eric Zemmour. Et réconciliation, un truc comme ça. Mais égalité, réconciliation.

Voilà, je sais qu'il y a un truc comme ça, je n'ai jamais rien lu dans la Soral, je me fous complètement dans la Soral, je l'ai vu dans certaines émissions. Il a été condamné là tu vois en Suisse à de la prison pour avoir traité une une lesbienne enfin de grosse lesbienne enfin et donc ça avait été considéré comme un propos homophobe. Coup je je ne sais pas, je n'ai pas Je ne sais rien.

Détails, je ne connais pas du tout le l'histoire, mais Donc le fait d'être, de pouvoir être condamné pour avoir traité une journée je crois en plus de grosses lesbiennes, toi à titre personnel tu trouves ça normal qu'il soit excessif même Elon Musk s'en est ému sur Twitter. C'est pour te dire sur X nouvellement. Ouais Elon Musk comme référence, je ne suis pas sûr sûr, mais en même temps c'est celui qui te permet de t'exprimer librement sur Twitter enfin sur x donc.

Ouais ouais ouais ouais avant je pouvais aussi. Et après je pourrais Complètement. Le dernier tweet, mais on va en parler. Tu as fait chaud, tu n'aurais pas été modéré. Ah ben non, mais tu ne peux pas nous empêcher. N'oubliez pas d'acheter ce livre. Règne. Juste un petit mot. Les excuses de Dieu d'autre y croient ou pas toi Non, non, il faut être honnête, non. Non mais parce que, Dieu d'autre ne sait pas s'arrêter.

Je le connais bien, je l'ai, enfin je l'ai bien connu, ça fait, je ne l'ai pas vu, tu le livres. L'ai pas vu depuis depuis deux-mille-onze, Dieudonné jusqu'au bout. Vous aviez écrit, c'est ça un livre. On n'a pas écrit un livre ensemble, on a participé à une collection non mais c'est le c'est vrai soyons précis vous avez raison non non mais c'est vrai il faut être précis c'est pas les gens qui parlent de ce livre j'en parle là j'en parle là-dedans, ils n'ont pas lu le livre.

C'est mon livre qui a vendu le moins, on a vendu quatre mille exemplaires, personne n'a lu ce livre. Tu me diras maintenant ça se vend encore moins les livres, mais là il va il il va repartir, ça va aller. Mais personne n'avait lu ce livre. Et dans les deux premières pages du livre que je recopie ici pour relancer ma carrière, tu vois.

Je disais, il y a deux formes d'imbéciles en gros, il y a les imbéciles qui aiment bien Dieudonné et qui diront ouais Gatio est avec nous Palestine vaincra les juifs puis il y a les imbéciles qui détestent Dieudonné et qui diront, je l'ai toujours dit, c'est un antisémite. Mais personne n'aura lu le livre et personne ne comprenait ce livre. J'ai juste mon nom sur la couverture avec Dieudonné. Je ne l'ai pas rencontré pour faire le livre, on n'a pas écrit à quatre mains.

On a simplement donné chacun notre avis sur la liberté d'expression. De mon point de vue, ma partie est beaucoup plus intéressante que la sienne. Parce que moi j'explique des process et je suis capable d'expliquer un processus qui mène à. Lui, il était plus droit, mis en tête dans son bouquin. Autant que je m'en souvienne, je ne l'ai pas revu depuis longtemps. Mais Voilà ce que je disais dans les deux premières pages, je vais me retrouver avec deux bandes d'imbéciles sur le dos.

Crois-moi, quinze ans après, c'est toujours pareil. J'ai toujours les mêmes. Et donc le regard que tu as sur Dieudonné aujourd'hui, c'est c'est J'en ai pas. Je je constate qu'il a plus de théâtre, qu'il a plus de la possibilité de de de faire des spectacles. Quand il essaye de faire un spectacle dans un zénith ses plats en trois heures et on l'interdit alors qu'il a invité nulle part en plus dans aucun média

L'opinion de Bruno Gaccio sur Canal+ et le livre de Bruno Gaccio : De mémoires de guignol

c'est on on veut, enfin mettre la poussière sous le tapis, ça ne marche pas quoi. Et et je je n'ai pas de regard sur lui, je ne sais même pas ce qu'il devient, je ne sais pas, je ne sais pas. Franchement j'en sais rien. D'accord.

Sur canal donc pour clore aussi l'épisode, ton regard d'anciens quand même d'anciennes figures de ce canal historique comme on dit depuis la reprise en main par Bolloré en penses quoi Alors je fais de la fin des guignols puisqu'on rappelle donc les guignols ça s'est arrêté il y a je ne sais plus deux-mille-dix-sept je crois. Deux-mille-dix-huit peut-être je ne sais pas.

Je vais te dire ce que je disais aux gens quand j'ai arrêté les guignols en deux-mille-sept, j'ai arrêté de regarder les guignols. Je ne l'ai regardé plus et chaque fois qu'on me posait la question époque j'ai accepté encore d'aller parler à la télévision, je disais je ne sais pas, chose que je ne regarde pas. Ouais mais tu en penses quoi Alors ce que tu veux, c'est un avis à l'emporte-pièce, un truc que sur quelque chose que je ne connais pas ou tu veux vraiment mon avis.

Bien sûr Canal aujourd'hui, quand j'ai quitté Canal, j'ai rendu mon abonnement et j'ai cessé de regarder Canal plus abonné, je ne vois plus Canal plus, ni en clair, ni rien, je ne regarde pas et j'ajouterai ni TF un, ni France deux, ni rien. Je ne regarde pas la télé. Non, sur la télé. Mais sur canal quand même qui avait été, enfin pour toi je pense, une partie de ta vie. Oui. Parce qu'il y en a partout.

Voilà, satatrice ou pas quand même canal a baissé fortement en audience, je n'en sais rien du tout. Je ne regarde jamais ni l'audience, ni l'accès, ce qu'on appelait Leclerc, là, je suis un policier à l'émission qui le fait. Moi, je je cherche. Tu vas dire, tu vois, non, mais voilà, ça m'intéresse. Ça fait quoi, moins de cent-mille, je ne sais pas C'est l'inspecteur par soi. On va faire plus que ça ici. Ah oui oui c'est ça. Je confirme.

Non, mais je ne regarde pas, ce n'est pas du tout un mépris en disant non, c'est juste que ça ne m'intéresse pas. Pas plus qu'aujourd'hui télé ne m'intéresse. Si on proposait d'y revenir. Non, jamais vu. D'accord. Non, non. Je ne suis pas, toi, tu n'es pas nostalgique non plus. Ah oui, toi, tu n'es pas nostalgique non plus. Ah oui, il est retourné. C'est magnifique. Il a été viré puis il est revenu. Moi je n'ai pas suffi d'histoire. Je connais Tohen.

Donc le mec se fait virer, il prend un chèque en pardon et il revient. À un moment on lui dit, il était marrant, on lui revient. Revient. C'est exceptionnel. Il reprend un chèque. C'est magnifique, c'est bien géré. Et puis ça prouve aussi que le mec, il a des, je ne suis pas une colonne vertébrale curieuse quand même. Non, non, moi je ne sais pas. Tu reviens par, enfin tu te ferais virer, tu Bon, je ne sais pas, c'est un peu curieux. C'est sa vision des choses.

Donne pas quelqu'un qui a besoin de de vivre et de manger. Alors on en vient à ce livre et puis tout ce qu'il va, ne t'inquiète pas ça, on a encore des questions. Donc, on va rester sur ce sujet de la liberté d'expression. Donc, je le rappelle, on remet à l'antenne que l'on n'aurait pas vu encore assez.

Donc, Bruno Gatio, deux mémoires de Guignol à s'en n'est jamais politique, aux éditions Massoud, ça fera un très bon cadeau au pied du sapin si tu veux, on t'avait dit ça, je La Alors, oui, salut.

Quelle est la genèse de Sleep d'abord Est-ce que tu peux nous raconter un peu pourquoi Par gagner du fric, c'était quoi on gagne pour être très clair, on ne gagne pas d'argent, on ne gagne pas un qui me dit qu'il y a de l'argent, c'est un livre, non mais on ne gagne pas argent avec un livre, à moins j'en vende trois-cent-mille, quatre-cent-mille, cinq-cent-mille.

Jusqu'à cinquante-mille balles on gagne jusqu'à cinquante-mille exemplaires par exemple on gagne vaguement un peu plus d'un smic mensuel c'est tout ce qu'on gagne. Après quand on vend trois-cents, quatre-cents, cinq-cent-mille, plus personne ne les fait, oui on commence à gagner de l'oseille. Houellebecq, Musso, Lévis, nos tombes peut-être, je ne sais plus combien ils le vont. Je demanderai à mon éditeur, on a tous les ventes.

Donc la genèse de ce livre au-delà Alors la genèse du bouquin, j'allais en vendre, c'était d'abord non, on ne vend pas de livre, voilà. La genèse, c'est la fin de l'émission, c'est encore nous, qui était présenté par Charline Vanhoenacker et Alex Vizorek à l'époque. Donc ça va nous amener à notre sujet. Ça va nous amener en plan à notre sujet, voilà. Donc Non, c'est ça le sujet. Exactement.

Donc l'émission s'arrête en quotidienne, puisque le meilleur moyen d'arrêter une émission, c'est de dire, elle n'a pas été arrêtée. Qu'ils ont fait d'ailleurs avec, justement, on ne l'a pas sans hebdo. La proposition avait été faite pour les Guignols par Michel Denisot. Était un éphémère président du canal et je lui avais ri au néant. Il t'avait fait la proposition de passer les guignols en hebdo. C'était peut-être le résumé de la semaine.

Non, c'était déjà là parce qu'on avait dit ça marche bien tu Tu avais déjà en deux les cinq qui étaient regroupés, enfin je me souviens, enfin je reprenais ouais, il y avait en gros trois émissions, mais Et donc j'avais rire, tu aimes bien Deniso, non Oui, le mur, oui, oui, il faut qu'on peut les mêmes là. Oui, oui, oui. Il faut des blogs, pas méchants de nizeau. C'est drôle d'ailleurs. Trop drôle parfois. Insta. Rappelle-moi con.

Non mais il il y a un Insta qui est assez drôle, j'encourage à regarder d'ailleurs. Ah oui Michel si tu nous regardes, je trouve assez drôle quoi. Mais bon, moi, je l'avais trouvé marrant un mardi. Enfin, je ne sais pas. Il n'y a pas de peur, il était marrant, mais, c'est une blague monsieur Denisot, calmez-vous. Et donc quand cette émission s'est arrêtée, je me suis dit, mais il n'y en a plus d'émission de satire politique.

C'est-à-dire qu'ils disent très clairement, on va faire de la satire sur la politique. Bon là, c'était juste, tu as publié de préciser, juste un petit truc, c'était sur France Inter. C'était sur France Inter dans l'après-midi. C'est ce qui change un petit peu la donne par rapport à, bon on va apporter de l'eau à mon moulin à moi parce que moi quand je travaille contre les impôts. Mais oui mais non tombé là-dedans. Mais si, mais c'était en plein connerie mon numéro, ce n'est pas ton livre.

Ah mais si, mais mais complètement. C'est ce qui garantit, tu n'as pas lu. Mais non non, mais c'est, mais non, mais moi, je ne te posais pas là ton bouquin, je te le dis de de visu. Moi, il n'y a aucun problème, aucun problème Guillaume Meurice. Ça me fait chier de me dire qu'une partie de mes impôts qui est qui aide à payer ce mec-là. Parce que je ne le trouve pas drôle du tout moi. Tu ne le trouves pas drôle.

Ah oui, mais donc ça me fait chier de me dire que je participe à payer un mec que je ne trouve pas drôle. La question est légitime et je vais expliquer et j'explique pourquoi la question étant légitime, la réponse doit aussi être entendu, le service public faisant ça, permettant ce type d'émission, mise sur l'intelligence des gens qui regardent et se dit, on va faire de la satire politique, ça va durer une heure par jour.

Il y a vingt-quatre autres heures, enfin vingt-trois autres heures, et plein d'autres émissions si on n'aime pas ce type-là. Le service public, ce qui garantit qu'un service public fonctionnent.

Discussion sur le biais idéologique dans les médias et la structure hiérarchique des médias

En matière jumeaux, ils ont un biais idéologique qui est quand même toujours le même, même si c'est un autre humoriste. Mais non, c'est c'est, ils ont le droit de le faire ou pas. C'est ça la question.

La question c'est que ça, est-ce qu'ils ont le droit de le faire Est-ce qu'on interdit des gens sous prétexte qu'une partie infime de nos impôts qui relèvent pas forcément que de la loi aussi si demain tu fais un truc autorisé ou que je trouve naze j'ai le droit de te virer en tant que patron non Ah ben oui en tant que patron tu as le droit de le virer Donc toi non mais toi à un moment tu reprochais aussi parce qu'il a eu quand même des rappels,

c'était d'ailleurs assez drôles ici me le rappel alors parce qu'il y a la présidente de Siby Veil et donc je ne connais plus la directrice de Adèle Van Reeth. Voilà, qui ont dit en gros, ouais on n'est pas content, on n'est pas content, mais avait un communiqué de presse, mais il n'y avait rien eu derrière quoi. Enfin à part juste. C'est normal, elle a le droit de ne pas être contente. Simplement Le candidat n'était pas content, il y a une décision derrière.

Je veux dire, c'est un peu curieux de faire un communiqué pour dire on n'est pas content, on verra notre antenne, mais voilà, non, je ne dis pas content, même qu'elle s'exprime, je trouve ça un peu trop. Ah voilà. Non non mais elle s'exprime, elle a le droit de s'exprimer, elle doit défendre son antenne, c'est tout. Défend son job, elle défend le le service public en disant sur le service public, on a le droit et on s'exprime et tout le monde a le droit de s'exprimer. Léa Salamé comme Guillaume.

Non mais quand je peux parler du biais idéologique. Alors ça c'est aussi un autre truc France Inter n'est quand même pas réputé. Excuse-moi tu vas dire je fais mon Gilles William Goldnadel, mais bon On on a quand même radio de sévices publics, c'est pour ça qu'il qualifie pour employer un terme que je trouve. Tu vois par exemple, ce n'est pas de l'humour, c'est de la merde. Non mais c'est peut-être des jeux de mots.

C'est peut-être un petit peu parfois descriptif dans le sens où moi je trouve en effet que parfois C'est marrant, mais il ne faut peut-être pas taper tout le temps dans un sens et un petit peu taper dans, on a l'impression que le biais biologique de France Inter, il n'est pas très raccord avec ton positionnement politique par exemple tu vois et je me fais aucunement l'invoquer ici le ben non mais venant d'un mec comme Goldnadel Et pourquoi pas après Il

passe son temps à faire toujours la même chose avec les mêmes cibles, c'est quand même fort de parler sur Célios. Oui, alors. Ce n'est pas payé par le contribuable, même quand ils sont, ils sont tous les journaux et toutes les chaînes privées comme elles touchent. Ah tu parles des subventions, c'est ça. Il y a des trucs, et les autorisations. L'autorisation elle est donnée par l'État.

Donc il faut quand même à un moment raison garder un service public ça permet normalement sur vingt-quatre heures d'antenne, une pluralité. Dans les émissions de satires politiques qui commencent, je te rappelle, il y a neuf ans à trois-cent-mille et qui finit à un million trois-cent-mille, la seule question c'est pourquoi vous arrêtez Et moi, si j'ai sous-titrait le bouquin, la censure n'est jamais politique. J'avoue que ça m'a surpris.

Moi, quand on arrête les Guinéens, ça a cartonné, on se dit on ne sait pas, on ne sait pas. Moi je ne sais pas pour cette émission pourquoi ils ont arrêté quand on pose la question, c'est pourquoi vous arrêtez. La tranche horaire était à trois-cent-mille, ils l'ont mis à un-million-trois-cent-mille. Oui, mais ça ne veut rien dire. Ok, admettons. A du monde dans le métro, il n'y a rien à voir. Ok, bon. Le, c'était moins bien.

Les gens riaient, les gens étaient là et ils venaient voir un truc moins bien, de plus en plus nombreux. Il venait de taper les grosses têtes en plus. Il les avait tapé de cent-mille sur le dernier médiamétrie, non Alors c'est que l'équipe a décidé. Ils étaient fatigués, ils ont décidé d'arrêter. Non, l'équipe a dit, on veut continuer. Alors c'est pourquoi Mais ce n'est pas politique.

Non, tu n'as pas demandé si c'était politique ou pas Pourquoi tu dis ce n'est pas politique Parce que c'est, tu penses que Sibivet avait eu une instruction politique Ou elle-même. Ou elle-même. Elle s'autocensait elle-même. Ce n'est pas qu'elle s'auto censure s'est construit comme ça. Tu connais les comment sont construites, comment étaient construites les légions romaines. Une légion romaine, c'est extraordinaire.

Elle était, il y avait l'empereur, l'empereur déléguait je me fais emmerder par les par les puristes, l'empereur choisissait lui-même cinq ou dix tribuns. Donc dévoué à sa cause, qui eux-mêmes choisissaient cinq ou dix consuls chacun et eux-mêmes choisissaient des gens donc dévoués au tribun, qui qui choisissaient des centurions, qui choisissaient des décurions et qui eux choisissaient la fin, ils appelaient les gars, ils choisissaient les soldats.

Personne dans la pyramide ne pouvait ne pas être d'accord parce que sinon ils mouraient, Et puis il y avait été coopté. À Canal, il y avait un esprit, pourquoi Tout le monde était coopté. On choisissait. Ça marche dans tous les autres. Et cette façon de fonctionner, un empereur et on descend en pyramide, C'est la même qu'un conseil d'administration. Un conseil d'administration est un actionnaire principal qui a un conseil d'administration à ses ordres.

Quand il veut changer quelque chose quelque part, il dit ok, toi tu fais les directeurs généraux, toi tu vas faire les moyens généraux, toi tu vas faire la DRH, et chacun vire les directeurs généraux, tu mets des gens à ta botte, qui eux vont choisir les directeurs de service qui eux vont choisir les raids de chef et à la fin tout le monde est d'accord. Il n'y a même pas besoin de censure puisque tout le monde est d'accord avec l'empereur qui a dit, on fait comme ça.

L'empereur romain disait on va prendre toute l'Europe, le monde entier, ça va être à nous, voilà. Et bien ça fonctionne de la même façon. La troisième entité qui fonctionne comme ça, C'est la mafia sicilienne. Donc Corleon, il est en haut. Et jamais le mec en bas, le presse-bouton n'est lié et pourtant ils sont tous d'accord.

Parce que sinon tu meurs ou tu es chômeur et quand tu es journaliste, enfin je pense qu'il n'y a plus de journalistes mais qu'il y a beaucoup de travailleurs médiatique, et que tu as les les traites du cache-caille hybride à payer, tes renclins à fermer ta gueule. Et à faire ce qu'on ne dit. Surtout quand on actionnaire à des gros contrats qui dépendent de l'État pour les neuf qui tiennent les médias aujourd'hui, ils ont tous des contrats avec l'État plus ou moins.

Donc c'était bien qu'ils mettent Macron aussi parce que ça leur permet de faire des Et toi par exemple là là en l'occurrence et encore une fois indépendamment de la loi et de ce qui sera ou pas s'il y en a des C'est difficile de parler indépendamment de la loi. Un peu quand même, est-ce que Est-ce que est-ce qu'il y a que France Inter est dans son rôle de mettre un humoriste. Mais encore une fois, je te pose la question, je ne suis pas en train de juger non plus.

Je le dis juste, est-ce que tu penses que France Inter est dans son rôle Quand ils mettent à l'antenne un humoriste qui compare, on rappelle le contexte, le sept octobre, tu sais ce qu'il y a eu quand même une attaque voilà, comme on on on voit bien qu'on est dans un contexte archi sensible sur cette question-là, Bon, c'est ouais, tu vois ça te, il n'y a rien qui te C'est quoi la question exactement Là, il n'y a rien qui te choque quoi, c'est non.

Lorsqu'il est dans un cadre et que c'est un humoriste et que si je n'ai pas envie de le voir, il suffit que je ne regarde pas le cadre. Et les gens qui regardent le cadre sont contents ou peuvent trouver des journalistes de France Inter mon émule. Bien sûr, c'est avant le droit. Évidemment, mais c'est, ça sert aussi à ça. C'est-à-dire que si l'humour était un long fleuve tranquille, on se ferait bien chier de temps en temps, a des trucs qui piquent.

Évidemment ça pique, on met son chapeau dessus et on avance. Cette vanne tu aurais pu la faire toi Non. Moi, je ne la trouve pas marrante. J'y pense. Je ne trouve pas ça marrant, mais je m'en fous. Ce n'est pas ça le sujet. Je veux dire, on ne sonde pas les âmes, mais quand même un peu.

Pardon, tu ne penses pas qu'il y a derrière la volonté de faire l'humour, excuse-moi de la même façon que tu me dis la journée si tu n'as pas le droit de faire l'humour, l'humoriste, il ne fait pas, il ne fait pas d'idéologie. Qui fait C'est une émission de satire politique, c'est marqué dessus. Soit on dit, on ne veut pas de satire politique en fait, mais c'est un message, il dans l'humour. Il essaye de faire passer un message quand il dit ça, tu ne crois pas Non.

Lequel qu'il n'a pas de prépuce ou qu'il ne laisse pas, ça se laisse traiter un fasciste de nazi, ce qu'il a dit dans sa chronique qui suivait, ouais c'est peut-être exagéré, trouver exagéré de traiter un fascisme de nazi. Mais et ça ça te fait rire. Ah ouais, C'est sur la réponse qui me fait rire. Il ne s'excuse pas, il ne faut pas s'excuser. Il ne faut pas s'excuser. Là, il a fait un énorme coup et on peut, c'est qu'il n'a jamais fait autant de parler de lui.

La preuve, on m'avait dit qu'un jour Oui. Guillemet ce respect. Ça, c'est bien. Vous noterez huissier. Mario a dit respect Guillaume Morris. Ah oui, non, non, mais là, on n'a jamais parlé autant de lui, un coup énorme pour sa carrière de Meurant qui marchait déjà trop bien, tu sais.

C'est des spectacles, c'est bourré, il fait un spectacle d'ailleurs que je vous encourage à aller voir avec un un monsieur que j'aime beaucoup, qui s'appelle Eric Lagadec, sur l'astrophysique et l'explication du monde avec un astrophysicien formidable. Allez voir ça c'est formidable. D'accord.

Bon et puis alors il y a une autre partie alors sur donc la jeunesse du livre donc on en a un petit peu rapidement parlé mais tu n'es pas reçu beaucoup dans les médias pour faire la promo de ce bouquin, tu l'expliques comment ça Non, je ne veux pas voir et ceux qui n'allaient pas m'entendre.

Franchement, mais il y a plein d'endroits où je ne veux pas aller, où je n'irai jamais, enfin je n'ai toujours pas, franchement je n'ai rien à voir alors les endroits où tu, allez, où tu ne voudrais pas aller. Jamais de la vie, je ne te dirai jamais Absolument. Jamais, non non, mais je ne veux pas cibler des gens, je ne simulerai jamais.

Mais il y a un processus et tu vas reconnaître tout de suite les les émissions dont je parle, c'est toutes les émissions où tu mets quatre abrutis autour d'une table qui s'arrête dessus avec un T, un P, un MAP par exemple tu pourrais y aller ou pas Non non mais là c'est autre chose je ne pensais même pas à ça. Mais je ne regarde jamais, je ne peux pas savoir. Cyril Hanouna, ça ne te parle pas non Non, mais je ne vois que des extraits moi.

Et je, enfin la façon dont s'est fait vingt-cinq personnes qui hurlent les uns sur les autres, ça intéresse, je n'ai pas envie d'aller là. D'ailleurs avec toi déjà, arrive à se couper la parole. Déjà, mais moi je suis réputé pour ça. Et tu me donnes, mais ce n'est pas grave. On n'est que deux et tu me donnes combien de temps une heure on va avoir une heure t'auras plus, non non t'auras plus, il n'y a pas de montage. Ça me va très bien, ça me va très bien.

Je je suis encore suffisamment en contrôle pour pour ne pas déraper gravement sur une heure et demie. Attends, on est comme une émission parce que moi j'aimerais maintenant qu'on aborde la question de ton tweet. Mais ça ça va être fait. Et bien voilà, bon alors donc tu as fait un tweet puisque c'est à la suite de ça aussi.

Et vous tutrons mais oui mais écoute bon pardon Bruno pas comment te dites oui mais enfin ils sont fait tu ne les as pas écrit pour ça je les ai écrit, non, ils sont des personnes qui me suivent. Ouais. Et pour que tu viennes m'en parler ici. Il a fait combien de vues ton tweet déjà, je ne crois pas. Pas loin d'un million Ouais, pas loin, ouais. Voilà. Bon, donc c'était un tweet et qui a fait excuse-moi plus parler.

Non mais oui alors là je pense qu'il est intéressant c'est que tu as un million de personnes qui voient le tweet Et pas les les deux sons qui commentent. Ouais. Je te l'appelle le ratio ouais. C'est quand même très très très très peu. Très peu. Personne ne commande ce truc-là. Jean-Luc Mélenchon.

Et on n'a jamais parlé autant toi puisque nous, il se trouve là pour être tout à fait transparent, qu'on ne m'accuse pas parce que aussi cherché à faire le buzz et pourquoi pas d'ailleurs de chercher à être regardé, ça devient un crime, je veux dire c'est quand même incroyable, on fait des émissions en général ils faisaient les guignottes, ils faisaient un peu pour être regardés.

Discussion sur l'audience et la popularité des émissions de télévision et la culture du buzz

Ah oui. Et quelques émissions, là je suis d'accord avec toi, on se demande s'ils les font pour être regardés parce qu'elles sont vues par personnes en télé, mais bon, et elle coûte tellement cher, mais bon, l'appareil, je ne sais pas, je ne sais pas si vous avez de l'argent, toi Non, non. Les producteurs, non, qu'est-ce qui se passe Personne ne regarde, il ne faut pas le faire.

Il faut le faire si personne regarde, il faut continuer jusqu'à ce que les gens aient envie de regarder non Si c'est exactement l'inverse que je te disais, c'est que ah oui toi tu veux dire il faut laisser du temps. Laissons du temps c'est bien ce qu'ils font, mais oui. Enfin, mais oui, non, mais facile. Il faut que ça marche tout de suite, donc tu fais des buzz, mais j'en parle là-dedans, j'explique.

Non, mais bon, la culture du buzz, c'est c'est une manière désagréable de vouloir discréditer quelqu'un qui fait de l'audience ou dont on parle. Je dis juste que quand tu fais ce tweet, bon il y a un tweet donc on va le mettre à long terme, Donc, mais non, mais pardon, mais c'est un peu une pièce dans le noir.

Oui, non, parce que, pourquoi je te dis ça Parce que donc voilà, tu m'as interrompu à ton tour, j'avais prévu de te recevoir, j'avais reçu un mail de ton attaché de presse pour suivre, donc c'était indépendant de ce tweet. Donc voilà, il se trouve que juste aidant l'actualité, tout le monde me parle de ton tweet puisque j'ai il y a quelques personnes dans mon entourage que j'allais te recevoir.

Et là encore des trucs qui m'ont dit, mais c'est un truc de dingue, tu as vu ce tweet, oui, mais ce n'était pas l'objet au départ, la raison pour laquelle j'avais prévu de te recevoir. Bon, il y avait un tweet du krill qui s'adressait au président Emmanuel Macron qui avait eu une position qu'ils crivent juge et critiquable et toi donc tu fais ce tweet au-dessus donc qui qui est donc je te laisse peut-être le citer. De mémoire Manu, il y a le patron qui n'est pas content. Voilà.

Bon, ça, juridiquement, je pense qu'il n'y a rien d'attaquable. Tu es, tu es, ça passe crème sur suis pas idiot, je sais ce que je fais. Voilà, donc tu l'as fait en connaissance de cause. Bien sûr, les très bien. Sont choisis. Tu joues avec un stéréotype qui est le le juif le, le juif, enfin pas les juifs, le juif domine le monde, ce qui ne veut rien dire.

Les juifs, il y en a des Donc tu dois dire tu le différencie en faisant Non moi je m'attaque à la diplomatie française quand je fais le tweet. Non mais tu dénonçais cette ce lieu commun. Mais ce n'est pas le but non c'est s'en servir. Je m'en sers. Je sais que si tu te sers d'un d'un stéréotype, ce n'est même pas un lieu commun, c'est tu es un lieu aussi. C'est ça.

Non, C'est un stéréotype, tu te sers d'un stéréotype pour parler de la diplomatie française et de dire, parce que j'ai le droit de m'exprimer aussi là-dessus, je suis un citoyen, paye ses impôts donc j'ai le droit de m'expliquer puisque tu aimes bien ça. Mais moi je suis tout à fait sur cette ligne et je trouve que en plus il y avait une image qui était ce n'était pas là, il ne s'agit plus comment il s'appelle, le mec du CRIF maintenant, le président du CRIF. Hier j'ai oublié son nom.

Enfin bref, avant il y en avait un autre qui essayait de lever la main de Macron, il était au diner du CRIF et l'autre il lui lève la main comme si c'était son champion quoi. Ouais regardez, il Macron résiste, il est là, il baisse comme ça, on sent qu'il est vraiment, il est choqué qu'on lui fasse ça. Le mec est président de la République. Tu ne le prends pas par le moment, on dirait, c'est c'est c'est mon champion, applaudissez-le, tu ne fais pas ça.

Et donc je trouve l'image choquante, mais elle date, il y a un moment l'image. Et en parallèle, il y a un type qui met que le CRIF ne fait pas content et qu'il a demandé des explications. Le CRIF, c'est une association à l'ouest de mille-neuf-cent quand même. Le mec va demander des explications au président de la République française, de dire, dites donc, vous avez dit que vous étiez pour le cessez-le-feu, non non non, attends, nous, on n'est pas Expliquez-vous là, pardon.

Et là Netanyahou, le petit téléphone, Netanyahou. Je, je n'ai pas dit ça. En fait j'ai dit le cessez le feu, mais cessez le feu intensif, c'est c'est moins moins le feu s'il vous plaît. Donc j'ai dit, je me suis servi donc de ce stéréotype pour dire Manu, il y a le patron qui n'est pas content. Sous-entendu, tu te rends compte que la politique étrangère de la France sur ce thème-là, elle est en train d'être faite par le CRIF et par monsieur Netanyahou. C'est ça que je dis.

Et qui me tombent dessus. Tous les imbéciles, tous les imbéciles. Vous ne n'irez jamais rien de plus antisémite que ça. Non, Rien à voir avec l'antisémitisme, l'antisémitisme, la haine des Juifs. Moi, je hais pas les Juifs, jamais. Même pas je hais les, je hais personne d'ailleurs en règle générale. Je n'ai aucune haine contre personne, mais ce n'est même pas anti israélien. Il y a tellement d'israéliens qui dit, ils veulent foutre Netanyahou à là-bas, ils te dégagent, tu nous emmerdes.

Que c'est juste contre Emmanuel Macron, là c'est très clair. Tu te laisses diriger par un un un président de d'association en en mille-neuf-cent-un et un président d'un autre État et moi je t'en m'a choqué et quelque temps après, je m'aperçois que quatre-vingt-dix pour cent des journaux finissent par être sur ma ligne. Où tout le monde dit, quand même Macron est un peu flottant avec sa politique étrangère, il fait des trucs, on ne sait pas trop. Lui non plus, il ne sait pas trop.

N'a pas de colonne vertébrale politique. Je parle de colonne vertébrale dans ce livre, j'en parle là-dedans. Ça dit quoi des de la liberté d'expression sur les réseaux sociaux également puisque beaucoup de gens toi le premier tu tu tout à l'heure tu m'as dit que Elon Musk, c'était peut-être pas ta tasse de thé, mais bon en même temps, je ne paye pas par exemple. Elon Musk, il est formidable, Morillot dit Twitter sera toujours gratuit. Il a enlevé Twitter, il a mis X et puis c'est payant.

Enfin pour ceux qui veulent se faire certifier, voilà, mais Voilà, mais pour l'instant, ça fait un an. Attends un peu dans deux ans, si tu n'es pas certifié, tu ne peux plus t'exprimer sur Twitter. Je fiche mon billet là-dessus. Gardez-la celle-là dans deux ans, tout le monde, ceux qui ne payent pas, Allez, cinquante caractères, tu as le droit de dire bonjour à ta mère, c'est tout.

Et en même temps, est-ce que tu ne crois pas que c'est un formidable vecteur de communication, même pour La preuve qui t'apprécie, la preuve La preuve j'y suis. Il y a cent-trente ou cent-quarante-mille personnes qui me qui me suivent. Dont la majorité ne veulent pas du bien. Je suis suivi par un nombre de bots incroyable. Chaque fois que tu as reçu beaucoup de menaces, tu as ou pas trop. Donc assez minoritaire.

Il y a des gens qui ont publié mon adresse, donc on efface, mais c'est c'est une personne, deux personnes qui viennent me menacer de mort des menaces de mort beaucoup. Oui. Sous forme bizarre, mais à chaque fois je, à chaque fois je ne dis rien, je je bloque. Oui. Et tu me le signale. Je j'en ai bloqué sept-mille. Ah oui. Le mec qui bloque le plus sur Twitter. J'en ai bloqué sept-mille. Goldanel, il est bloqué. Entoven, il est bloqué.

Il y a plein de gens, je n'ai pas envie de lire leur leur truc quoi. J'ai écouté, j'ai vu, j'ai lu les livres de Gaulnadel en Bon le mec, non, ne m'intéresse pas, donc je ne lis pas, je ne regarde pas. Je ne veux pas dire, interdisez Goldnadel. Je ne veux pas dire, Einthoven n'a pas le droit de s'exprimer Non, exprimez-vous. Je ne sais même pas. Pardon de réciter un autre tweet, tout à émis, je crois à un des cons, cinquième à trois, deux, un, c'est sur le même. Et c'est sur celui-là.

Sur celui-là où je mets, il ne faut pas trop s'en aller, mais cinq, quatre, trois, donc oui, c'est ça. Allez-y, tapez. Voilà, bien sûr. Donc, quand même, ce que j'aimerais s'en faire de la psychiatrie de comptoir, mais mais tu tu tu sais l'effet que tu vas provoquer quand même. Là sur celui-là je le cède par mois. Exactement. Et tu le fais, tu ne peux pas t'en empêcher. Ou parce qu'on estime que tu dois le faire. Je dois le faire pour montrer et je pense.

Je pourrais même me dire c'est grâce à moi plein de journalistes ont commencé à dire Macron, sa politique, sa diplomatie. D'ailleurs, il a tué le corps diplomatique, il n'y a plus de corps diplomatique. Comment c'est possible qu'un président de la République française reçoive une lettre de tous les ambassadeurs des pays arabes en disant, vous déconnez plein pour là monsieur le président, il faut arrêter vos conneries. La rue arabe, là vous êtes en train de la mettre sans dessus dessous.

Comment c'est possible dans une diplomatie d'un pays comme la France que ce soit la présidente de l'Assemblée nationale qui est certes un poste très important dans la République, mais qui disent soutien inconditionnel À Israël, elle s'en est expliquée derrière, elle a dit que c'était un sujet inconditionnel non pas à la politique de Netanyahou, mais à l'état d'Israël.

Oui. Non. Quand on soutient inconditionnellement un Etat dirigé par Netanyahou, on fait le parallèle, c'est on soutient inconditionnellement Israël à ce moment-là. Tout le monde, à part ceux qui veulent le refoutre comme le Hamas d'ailleurs qui veulent foutre Israël à la mer, les juifs à la mer, ils n'y arriveront pas. Mais raser, Gaza et prendre la Cisjordanie, ça ne va pas les aider non plus.

Discussion sur le conflit israélo-palestinien et le soutien à Israël

Qu'il y a un truc qui a explosé à la tête de tout le monde. Le truc c'était un peu endormi quand même. Le conflit israélo-palestinien, tout le monde s'en tapait. Et Je pense encore aujourd'hui. Et ce qui s'est passé sept octobre, oui ça c'est clair que Ah là c'est ressorti un peu. Mais pourquoi dans le monde entier il y a autant de soutien au peuple palestinien, pas aux Hamas.

Personne ne peut soutenir des gens qui vont dans dans des qui boutent éventrer des femmes enceintes, tuer des gosses, ce n'est pas possible. On va dire, il faudrait que tu vois les images. Je tiens, excusez-moi, je vois les snuff movies déjà, je ne suis pas un super-femme. Mais je le dis humblement, je n'ai pas psychologiquement la force de supporter la mort d'enfant filmée par des mecs qui rigolent. Je n'ai pas cette force je crois ce que vous me dites, je crois.

Je je je ne veux même pas faire le tri entre ces ces l'armée israélienne a diffusé les trucs des caméras, je m'en fous complètement, je vous crois. Donc personne ne soutient le Hamas, je pense. Par quelques tarifs peut-être qui peuvent soutenir des tueurs d'enfants. Mais beaucoup de gens soutiennent dans le monde entier le peuple palestinien, qui est quand même réduit à sa portion congrue, la cour en ce moment.

Pourquoi Et quand j'ai cherché à ça, je me suis dit, mais parce que on revient à l'injustice fondamentale qui est la, la lettre de Balfour à, à Rothschild, je vous promets sur la terre de Palestine que les anglais administrent et qui est une terre ottomane, je vous garantis la création d'un état juif, d'un foyer juif national. Sauf que quand tu décides ça, et que tu es Balfour en mille neuf cent dix-sept. Tu donnes un nom, une terre sur laquelle il y a des gens.

Et tout le monde comprend que tu sois africain, init, occidental, chinois, Tout le monde comprend que lorsque quelqu'un habite quelque part et qu'un autre arrive et lui dit tu vas te pousser maintenant c'est chez moi, il y a une injustice qui va déclencher des problèmes durables. Sur la forme de résistance, parce qu'il y aura une résistance, on peut s'interroger évidemment. Est-ce qu'il faut réagir par la violence Est-ce qu'il faut réagir par les diplomaties Je ne sais pas.

Moi, je ne suis pas diplomate, mais je sais que si on me sortait de chez moi, je ne serais pas content. Et c'est probablement aujourd'hui, là je parle aujourd'hui, en deux-mille-vingt-trois. C'est probablement à celui qui a la force, c'est-à-dire Israël, qui a l'armée, qui a une bombe atomique, qui dit il y avait droit, je ne sais même pas. Qui a toute la technologie, c'est à eux de tendre la main et de dire ok les gars après le sept octobre c'est impossible.

Non mais je je te parle maintenant deux-mille-vingt-trois, je ne te parle pas du sept octobre. C'est devenu impossible. Je je vais y venir si tu veux parce que je ne parle pas de ça normalement. Mais jusqu'au sept octobre, c'est au fort de tondre la main et de dire ok, on va te donner une terre, et on va te donner quelque chose à perdre. On va faire du commerce avec toi. On va créer des endroits, des ponts. Et on va vivre ensemble.

Et tu vas avoir quelque chose à perdre et tu n'auras plus envie de nous foutre dehors parce qu'on va vivre ensemble. Ce qui se passait déjà en deux-mille-dix-sept, il y avait très peu de juifs, mais il y en avait et des palestiniens partout. Et même Gold Amelia, j'ai vu ça, elle a déclaré, moi j'ai eu un passeport palestinien toute ma vie. Elle était palestinienne au départ, c'est un truc de fou.

Donc si le plus fort ne tend pas la main pour faire la paix, alors qu'il a toute la puissance militaire diplomatique, s'il ne le fait pas, qui va le faire À partir du sept octobre, tout ça a été foutu en l'air. Ce qu'a fait le Hamas, c'est une, c'est conscient. Ils savent qu'il va y avoir une réaction. Évidemment qu'ils le font pour la réaction.

Ils le font pour que Israël dise notre doctrine, parce que c'est une doctrine, la doctrine comment elle s'appelle, bien, je ne me souviens plus du non, mais il faudrait rechercher cette doctrine qui est, on surréagit. Si vous nous faites ça, nous, on vous coupe la main. Vous ne gagnerez jamais, c'est ce que vous vous devez vous mettre dans la tête, vous ne pouvez pas gagner. Ils le savent, ils vont faire ça, ça sera ça la réaction. Ils le font quand même pour avoir cette réaction.

Et Netanyahou, il fait quoi Il fait la réaction attendue. Comment veux-tu après parler Avec qui Netanyahou, il va sauter. Tout le monde est d'accord avec ça dès que c'est fini, qu'il a fini le parking sur la sur la bande de Gaza, ils vont, ça ne te fait pas rire ça. Non, mais si si, je je Ah non, mais je ne fais pas ça pour faire un parking. Je malgré moi parce que c'est c'est ton humour et il faut reconnaître que ils font ils font un parking.

Donc une fois qu'il aura fini ça, il va rester des gens du Hamas qui sont déjà barrés d'ailleurs, mais ils vont en rester. Faudra bien parler avec eux. Tu vas les parler avec qui En Cisjordanie, avec l'entité, avec le Fatah, avec Mahmoud Abbas là-bas, tu vas parler avec lui. C'est corrompu de première lorsqu'il a pris tout l'oseille. Bon diffamation, vous avez le droit de porter plainte. Moi je crois qu'il a eu chaud mais ça va et pas trop de risque. C'est bon.

Et donc aujourd'hui, on va virer Netanyahou, ça c'est sûr, les Israéliens, on le fout dehors. En tout cas j'espère, mais ça a l'air à peu près sûr qu'une fois qu'il a fini puisqu'il a aidé le Hamas à exister, qu'il a permis au Qatar de financer que tout est sorti, normalement ils sautent. Ok, on va mettre des gens plus raisonnables. De gauche probablement, et on parlait avec qui Il y a qui en face. Donc c'est vraiment compliqué maintenant la situation est devenue inexplicable.

Et la dernière fois que quelqu'un a parlé avec un type qui avait tué des israéliens, c'est Rabin qui a parlé carafe. Tu te souviens à l'ONU, je viens avec un rameau d'olivier dans une main, mais le pistolet à la ceinture, donc on fait l'appel les gars, mais on est vigilant. L'autre il a passé dessus, Rabbi, il est passé là-dessus. Ok, ils sont serrés la main, ils ont créé, ils ont fait des accords. Qui a flingué Rabin, ce n'est pas un palestinien.

C'est c'est un un religieux d'extrême droite, fou qui a flingué Rabin parce qu'il voulait faire la paix et créer un état de Palestine. On n'en sortira pas. Et moi qui ne suis qu'un observateur depuis longtemps, on était quand même, on avait une marionnette de Yasser Arafat, son synthé c'était SDF. Il passait son temps à parler, on dirait, et j'adorais son action. C'est qui l'imitateur qu'il faisait Je crois que Je ne sais pas, je ne sais plus quel était l'imitateur qu'il ose.

Tu es resté d'ailleurs parenthèse, tu es tu es resté en contact avec toute toute cette équipe qui avec qui tu bossais ou Non avec qui il veut le relancer seulement parce que le père des guinéens lui c'est ça. Non non Yves le relance c'était le Le directeur c'est celui qui qui fait qui faisait le lien entre les auteurs, la direction, la réalisation, les manipulateurs, parce que c'est un poste archi important et sans lui, sans sa façon d'harmoniser tout le temps, tout tout ça au quotidien.

Et là, aujourd'hui, tu aimerais y être à l'époque des Guignols, avec ce qui se passe en actualité où ce serait la question de me poser souvent monsieur le juge. Je n'en sais rien. Franchement je n'en sais rien. C'est très compliqué de de de répondre à ça quoi. Qu'est-ce qu'on freine maintenant Dans ton livre, Renaud Gatio de soixante-cinq piges en deux-mille-vingt-trois, sera le même que celui de mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix Non.

Dans ton livre, tu dresses à à Bruno, un état des lieux très sombres de la liberté d'expression en France, Quelles sont les causes de cet effondrement selon toi La petite musique qu'on entend partout dans tous les médias qui a été, je sais que s'expliquait les les légions romaines, c'est comme ça qu'il y a une petite musique unique. C'est que Tout le monde s'étant choisi et tout le monde étant redevable à celui qu'il a choisi. N'a pas besoin de censure. La censure, elle se fait automatiquement.

On parle de ce qu'il est bon de parler et de la façon dont il est bon d'en parler. Et cette petite musique-là crée un un problème, c'est que quand tu es au bal et si tu as toujours le même air, au moment où tu te fais chier quoi. Et effectivement, alors là tu as raison, je te donne raison. Quand tu écoutais une émission comme c'est encore nous, il y avait une dissonance.

Tout d'un coup, on disait, écoute, il dit, ce n'est pas la même chose que tous les autres et tu as vingt-cinq-mille radios cinq-cent-mille télé, toute l'heure de vingt-trois heures pour France Inter sur vingt-quatre, d'une même musique et tout d'un coup, T'as un truc qui disson et tu vois. Rien que pour ça, le service public, toi, existait parce qu'il sort.

L'état de la liberté d'expression en France selon Bruno Gaccio et fin de l'émission

C'est le seul endroit où tu peux faire dissoner parce que normalement, tu n'en pas de pression. Pour voir la suite de l'émission sans aucune censure, merci de vous abonner à la chaîne Les Incorrectibles Plus sur Player depuis le lien en description. Sous cette vidéo.

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