Les voyages forment vraiment la jeunesse - podcast episode cover

Les voyages forment vraiment la jeunesse

Sep 28, 202323 minSeason 8Ep. 277
--:--
--:--
Listen in podcast apps:
Metacast
Spotify
Youtube
RSS

Summary

Alice part en train pour un week-end en amoureux, mais des douleurs abdominales intenses se transforment en une urgence inattendue : elle est en train d'accoucher, réalisant un déni de grossesse. Le trajet devient une course contre la montre jusqu'à Avignon, où l'arrivée chaotique à la gare mène à une prise en charge rapide à l'hôpital. Elle donne naissance à Théo après un accouchement éclair et une césarienne, marquant le début d'une nouvelle vie de famille pleine d'ajustements et de gratitude pour ceux qui les ont aidés.

Episode description

Une nuit, un train-couchette, départ de Paris, arrivée à Briançon.

Devant les paysages endormis, dix passagers tissent des liens. Le train, où tout se joue, se transforme alors en huis clos, c'est la société au microscope. Tout peut arriver mais on ne peut pas en sortir. Ainsi nous fait voyager Philippe Besson dans son roman Paris-Briançon.

C'est vrai qu'Alice a quelques maux de ventre quand elle pénètre dans le train qui doit la mener à Marseille. Rien ne laissait présager que son trajet allait autant se compliquer au fur et à mesure des kilomètres parcourus.

L'histoire d'Alice a été recueillie par Marion Pépin.

Transfert est produit et réalisé par Slate.fr.
Direction éditoriale: Christophe Carron
Direction de la production: Sarah Koskievic
Direction artistique: Benjamin Saeptem Hours
Production éditoriale: Sarah Koskievic et Benjamin Saeptem Hours
Chargée de pré-production: Astrid Verdun
Prise de son: Johanna Lalonde
Habillage musical et montage: Victor Benhamou

L'introduction a été écrite à quatre mains par Sarah Koskievic et Benjamin Saeptem Hours. Elle est lue par Aurélie Rodrigues.

Retrouvez Transfert tous les jeudis sur Slate.fr et sur votre application d'écoute. Découvrez aussi Transfert Club, l'offre premium de Transfert. Deux fois par mois, Transfert Club donne accès à du contenu exclusif, des histoires inédites et les coulisses de vos épisodes préférés. Pour vous abonner, rendez-vous sur slate.fr/transfertclub.

Pour proposer une histoire, vous pouvez nous envoyer un mail à l'adresse [email protected]


Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.

Transcript

Une nuit, un train couchette, départ de Paris, arrivé à Briançon. Devant les paysages endormis, dix passagers tissent des liens. Le train, où tout se joue, se transforme alors en huis clos. C'est la société au microscope. Tout peut arriver, mais on ne peut pas en sortir. Ainsi nous fait voyager Philippe Besson dans son roman Paris-Briançon.

C'est vrai qu'Alice a quelques mots de ventre quand elle pénètre dans le train qui doit la mener à Marseille. Rien ne laissait présager que son trajet allait autant se compliquer au fur et à mesure des kilomètres parcourus. Vous écoutez Transfer, épisode 277, un témoignage recueilli par Marion Pépin. En novembre 2022, j'ai 26 ans. Je suis en couple avec Antoine depuis 4 ans. Tout se passe très bien. Ça fait deux ans qu'on n'habite que tous les deux.

Et on vit une petite vie de couple qui se passe vraiment à merveille. On sait qu'on veut des enfants, on sait qu'on veut se marier, on sait qu'on veut rester ensemble. Donc tout est parfait. On aime beaucoup se faire des week-ends, des vacances. C'est très rare qu'on parte dans le sud de la France. Mais là, pour nos quatre ans, je m'étais dit, je vais aller emmener voir un match de l'Olympique de Marseille, parce qu'on est fans tous les deux de foot, et notamment de l'OM.

Donc je trouve des super bonnes places, je suis hyper contente, on s'organise un très beau week-end dans un petit hôtel spa. On est samedi matin, on prend notre taxi pour aller à la gare de Lyon, donc à 4h30 du matin. On prend le premier train pour aller à Marseille, donc à 6h. Le réveil est très compliqué. J'ai mal au ventre toute la nuit. Je ne dors pas, en fait, tout simplement. Mais je mets ça sur le compte de problèmes de femmes, finalement.

tout ce qu'il y a de plus basique, mais quand même plus intense que les autres fois. Et puis je me dis, c'est pas grave, on part en week-end en amoureux, ça va se calmer, on va oublier tout ça, et puis on arrive à la gare. Les douleurs s'intensifient, mais je décide de ne pas trop en parler à Antoine parce que je ne veux pas l'inquiéter avec ça. Et on monte dans le train. On est assis, le train démarre. Au bout d'une heure de train, vraiment là, ce n'est pas normal.

Il y a quelque chose qui se passe, ce n'est pas normal qu'il se passe dans mon ventre. Je sens beaucoup trop de douleurs, des grosses crampes, quelque chose qui ne va pas. Je vais plusieurs fois aux toilettes. Antoine m'accompagne. Lui aussi, il sent que ce n'est pas normal. On est perdus dans le train parce qu'on est enfermés. On ne peut pas faire grand-chose. Je décide de retourner m'asseoir quand même à ma place. Et puis là...

gros liquide entre mes jambes. En tant que femme, je comprends assez vite ce qui se passe. Donc je dis à Antoine, je perds les os. Et on regarde et il fait, Manon, tu n'es pas enceinte. Je lui dis, je ne sais pas, mais là, je suis en train de perdre les os. Donc, panique. Panique, on se met au milieu du train, enfin, pas au niveau des places, mais là où je peux bouger, pour ne pas déjà déranger les gens, ni les inquiéter, et où je peux un peu faire du bruit.

Je sens des regards sur moi et sur nous, mais je n'y apporte pas d'attention. Il y a une dame qui m'aide, qui me demande si je vais bien, qui me demande si j'ai besoin d'aide, qui m'aide à me relever, à bouger un peu. On arrive à Avignon, en fait, dans 20 minutes. On le sait parce que le train s'arrête à Avignon. On prend la décision de ne pas s'arrêter avant et de ne pas sonner le signal d'alerte puisqu'en fait, on se dit qu'on va être perdu au milieu de nulle part.

On ne sait pas en fait s'il y aura un hôpital à côté. Donc Antoine décide d'appeler les pompiers. Les pompiers ne comprennent pas trop pourquoi on leur demande de venir alors qu'on n'est pas encore à Avignon. Donc Antoine insiste beaucoup. Là, il y a un problème de train et le train s'arrête en plein milieu de la voie. On se dit, combien de temps ça va durer ? Qu'est-ce qu'on fait ? J'ai l'impression que ça dure une éternité. Le train repart, on arrive à Avignon.

Une dame aide à descendre du train, puisqu'elle n'y arrivait pas toute seule. Et Antoine doit descendre les valises, on ne peut pas les laisser à l'intérieur. On descend, je le suis tant bien que mal. Les pompiers nous demandent de nous mettre dans un endroit. visibles, qui peuvent nous retrouver facilement. Je suis à quatre pattes, en plein milieu de la gare d'Avignon. Les gens me regardent bizarrement. Tout le monde se demande ce qui se passe, puisque je crie un peu.

Je crée de peur dans un premier temps, parce que je comprends ce qui nous arrive, Antoine ne comprend pas. Et je crée aussi de douleur. J'ai mal dans l'endrogeant. Heureusement, les pompiers arrivent très très vite. Ils me prennent en charge tout de suite et on tombe sur quelqu'un de merveilleux qui comprend tout de suite la situation. Donc il me prend dans son camion, il ne m'examine même pas et on va directement à l'hôpital.

La gare d'Avignon, en fait, se situe à 7 minutes exactement de l'hôpital d'Avignon. C'est la première chose que je lui demande quand je me rends dans le camion. C'est dans combien de temps on est à l'hôpital ? 17 minutes ? Les minutes sont longues, mais pas tellement, puisqu'ils me font changer les idées, ils me font un peu rigoler, ils me rassurent surtout. me disent que je suis prise en charge et que ça va bien se passer et qu'il ne faut pas que je m'inquiète.

On arrive aux urgences, le régulateur des urgences voit mon cas. J'entends qu'il parle avec le chef pompier et qu'il voit mon cas. et qui lui dit « elle n'est pas prioritaire, elle a juste mal au ventre, elle attend derrière les autres brancards, il y avait sept personnes devant moi ».

Et le chef pompier lui fait comprendre que non, que ce n'est pas possible, que je suis en train d'accoucher, donc qu'on ne peut pas me laisser en plein milieu de ces urgences en train d'accoucher, sans être sans rien. Je suis allongée sur mon brancard, je suis à côté du chef pompier, je le vois s'énerver.

Il prend le brancard et il part d'un coup m'emmener aux urgences mère-enfant sans respecter l'avis du régulateur des urgences. Au moment où je retraverse tout l'hôpital pour aller aux urgences mère-enfant... Je ne pense à rien. Je veux juste qu'on me prenne en charge et qu'on me libère. Antoine, pendant ce temps, il m'inscrit à l'hôpital. Il attend son tour. J'arrive aux urgences mère-enfant. Je suis prise en charge par une sage-femme.

qui fait une échographie pour voir ce qu'il se passe. Elle m'annonce que je suis dilatée complètement et elle me dit « Vous accouchez, madame ? » On va dans la salle d'accouchement ? Je sais que j'accouche. Ça me semble tout à fait naturel qu'elle me dise « Vous accouchez, madame ? » J'ai envie de lui dire « Je sais, je sais très bien, il faut qu'on y aille. » Il m'emmène directement dans la salle d'accouchement.

On m'explique que je suis dilatée complètement et qu'il est trop tard et trop dangereux pour le bébé de poser une péridurale. Je vais accoucher naturellement. Tout se passe très très vite. On me demande de me déshabiller. On me met en tenue d'hôpital et on me demande de pousser pour accoucher. Ça fait mal. Là, je me retrouve vraiment toute seule. Je demande où est Antoine. Je veux le voir, je veux qu'il soit avec moi.

C'est un beau moment. Moi, on me l'annonce comme un beau moment, en tout cas. Il traverse tout l'hôpital en courant avec nos deux valises. Il se perd. Et il trouve enfin la porte urgence mère-enfant. Et en fait, il y a plusieurs patients qui attendent. Et ces patients crient « C'est vous Antoine ? » Donc il répond « Oui, étonné ».

Ils lui disent « votre femme est en train d'accoucher, courez, elle est là-bas ». Il rentre dans la salle d'accouchement et je le vois. Je suis heureuse de le voir à ce moment-là, j'ai besoin d'une tête connue. Il vient directement me voir. Il me prend la main, il met sa main sur ma nuque. Et en fait, quand il arrive, je suis déjà à ma deuxième poussée. Et donc, il arrive en plein milieu du travail. Antoine, fidèle à lui-même, très calme.

Il comprend enfin ce qu'il se passe, tout ce que je lui ai dit. Et très calme, il me rassure, il m'aide. Il essaye entre deux contractions de me faire rigoler pour que le moment soit... soit moins dramatique. Sur le moment quand Antoine est aussi proche de moi et aussi attentionné, c'est un moment très intense entre nous deux. Je sais pourquoi je suis avec lui depuis ces quelques années.

Après 20 minutes de travail, les médecins prennent la décision de faire une césarienne puisque le bébé se présente par le siège et se fatigue. Et moi aussi, je me fatigue. où on me dit « on vous endort ». Et c'est le plus beau moment de ma journée. Je suis très contente parce que je ne vais plus rien sentir. Je n'en peux plus, je veux juste que ça se termine.

Je souris. Et donc, il commence à tout m'installer pour transformer la salle d'accouchement en salle d'opération. Avant que l'anesthésiste m'endorme, Antoine me regarde et me dit... Il faut peut-être choisir un prénom. On ne sait pas si c'est un garçon ou une fille. On ne sait rien. Donc pour la fille, on avait déjà notre prénom. Et pour le garçon, on se dit, pourquoi pas Théo ?

On en avait longuement parlé, puisque je voulais appeler mon fils Théodore. Et Antoine n'a jamais voulu. Et donc, sur le moment, il me dit, on fait une concession, on l'appelle Théo. Comme ça, c'est entre les deux. On m'endort à 10h pour ma césarienne. Théo naît à 10h44. Et en une heure, on est devenus parents. Théo naît à 2,140 kg et 45,5 cm. Donc c'est un petit bébé. Il a du mal à respirer, il a du mal à reprendre ses esprits.

Donc l'équipe médicale le met tout de suite, le branche en fait un peu dans tous les sens. Ils lui mettent de quoi respirer, une sonde pour manger, tous ces branchements. Je ne les vois pas parce qu'ils les gardent 30 minutes. Et 30 minutes où ils se rendent compte que, par chance, Théo va très bien. Antoine, au moment où je suis endormie pour la césarienne...

Appelle mon père dans un premier temps pour le prévenir que sa fille est endormie, qu'elle est en train de se faire opérer. Antoine dit à mon père, ta fille est... Étant césarienne, on l'a endormie, elle attend un petit bébé. Mon père rassure beaucoup Antoine, puisque c'est quelqu'un de très calme, très posé. Il rassure Antoine, lui dit que tout va bien se passer.

qui va me retrouver et qu'on va être heureux. Puis il appelle ma sœur, pareil. Ma sœur qui vient d'être maman elle aussi. Quand je me réveille de l'anesthésie, Première chose que je dis à Antoine, c'est j'ai faim. J'ai faim puisque je n'ai pas mangé depuis 5 heures du matin. J'assimile tout de suite le fait que je suis maman. Parce que ça fait déjà trois à quatre heures que dans ma tête, j'accouche. Le processus est fait déjà. Tout est normal et je me réveille. J'ai plus mal.

Et nous sommes parents. Je me réveille à midi et on nous emmène dans la chambre de la maternité. On a un petit temps sans Théo. On est juste tous les deux. Je mange, je dors. On parle beaucoup avec Antoine. On parle du ressenti d'Antoine, qui lui vit la scène de l'extérieur. Et donc, je pense qu'il a besoin de parler pour exprimer un peu tout ce qu'il ressent.

pour comprendre le fait qu'il soit papa. La semaine qui suit l'accouchement, j'ai quelques complications. En fait, ma cicatrice s'est infectée. J'ai un abcès qui explose. dans la chambre, à la maternité. Ça fait déjà deux jours que je me plains de douleur. Mais avec Antoine, tout de suite, on rationalise et on se dit que finalement, on préfère que ce soit... des complications sur moi, sur ma cicatrice, que Théo, puisque depuis à peu près 5-6 jours, Théo est en pleine forme, il grossit bien.

Il réagit normalement à tous les tests que les médecins lui font. On se dit juste qu'on va rester un peu plus longtemps à l'hôpital d'Avignon. On reste en tout 13 jours. À la maternité, les médecins nous disent qu'il ne faut pas prendre de risques, puisque nous, on veut juste rentrer à Paris. Mais ils nous disent qu'il ne faut pas prendre de risques tant pour moi que pour Théo.

Pendant ces 13 jours, on crée notre bulle tous les trois. On s'habitue à s'occuper d'un bébé. On change ses couches, on lui donne à manger jour et nuit. On profite beaucoup de lui, on fait beaucoup de peau à peau. Ça nous permet de nous rapprocher de lui et de créer le lien qui n'a pas été créé pendant toute la grossesse. Quelques jours après l'accouchement, les aides-soignants nous proposent de voir une psychologue

Et on accepte avec Antoine parce qu'on se dit que ça peut être quelque chose de bien, ça ne peut pas nous faire de mal. Ça peut peut-être nous aider à réaliser et à vraiment poser des mots sur ce qui nous arrive. Que j'ai fait un déni de grossesse. que pendant toute la grossesse, j'ai continué à fumer, à boire, à vivre ma vie de jeune travailleuse. Et ça nous fait beaucoup de bien. On lui parle pendant environ...

Trois heures où on échange, où elle nous rassure sur les peurs que les parents peuvent avoir de faire tomber son petit un peu à tout moment. sur les peurs que Théo ne soit pas normale ou ait des problèmes, puisque c'était une grossesse particulière, où finalement j'ai fait tout ce qu'il ne faut pas faire pendant une grossesse. Mais en même temps, j'avais mes règles, j'étais sous pilule, on faisait relativement attention, donc j'étais loin de me douter de tout ce qui allait nous arriver après.

Pendant ces 13 jours, Antoine organise la suite puisqu'on habite dans un petit appartement de 50 mètres carrés qui n'a qu'une chambre. On ne se voit pas vivre dans cet appartement-là avec Théo, qui est notre cocon d'amoureux. Il y a une solidarité qui s'organise du côté de nos familles. On a des familles où on est assez proches. On est même très proche d'eux. Pour eux, ça leur semble normal de nous aider et d'intervenir pour tout mettre en place, pour accueillir Théo quand on rentre à la maison.

Puisqu'il faut bien que Théo dorme quelque part et qu'il mange et qu'il soit habillé. J'ai la chance d'avoir une soeur qui a accouché en juin, qui a des vêtements... pour les tout petits bébés, qui fait qu'on a déjà pas mal de vêtements chez nous. On a plein de choses à gérer, on accueille Théo et il faut aussi qu'on prévienne notre travail.

Moi qui suis salariée, il faut que je prévienne mes supérieurs. Heureusement pour moi, mes supérieurs sont aussi mes amis. Je les appelle et ils tombent un peu des nus. Quand je leur raconte toute l'histoire, tout se passe bien. Ils me rassurent directement et nous demandent beaucoup de nouvelles de Théo et comment nous, on va. On avance, on apprend avec Théo.

Et puis Théo apprend à être notre enfant aussi. Et je pense que faire au jour le jour, c'est quelque chose de très bien, puisque tout le monde, on grandit en fait tous les trois, tous les jours. On nous dit enfin qu'on peut sortir de la maternité. On est content. On prend le train pour rentrer à Paris avec un petit bébé de 13 jours.

Ça passe pas inaperçu. Beaucoup de gens veulent voir Théo, donc c'est vrai que c'est notre première sortie en tant que parents. C'est perturbant d'avoir des gens qui ont un peu plus de regard sur nous que d'habitude. On rentre à Paris. Mes parents nous attendent sur le quai de la gare pour nous aider à rentrer dans notre appartement. et à un peu aménager ce qu'on pouvait pour Théo. On continue à vivre au jour le jour avec Théo, à s'habituer.

Et on a besoin, on ressent le besoin de bouger. Au-delà de la place, on ne peut pas rester dans cet appartement. On trouve un appartement plus grand, avec une chambre pour Théo. avec plus de place et plus adapté pour une vie de famille. On s'installe dans cette nouvelle appartement, on se fait à notre nouvelle vie de parents, on profite de chaque instant.

On ne travaille pas pendant un certain temps pour nous permettre de vivre vraiment tous ces moments à trois. On veut s'accorder ce temps pour profiter. On se fait à notre nouvelle vie. On est fatigué, comme... tous les jeunes parents. On devient des jeunes parents classiques. La seule chose, c'est que nous sommes les premiers parents de nos bandes d'amis. C'est vrai qu'on est un peu l'attraction de nos amis, la découverte pour tout le monde et l'histoire qui est un peu folle.

Nos amis nous soutiennent, mais c'est vrai que dans ces moments-là, on en perd quelques-uns quand même. On en perd quelques-uns parce que les rythmes sont différents. On ne peut plus se dire ce soir... Comme ça, d'un coup, on va dans un bar. Non, il faut prévoir. Donc, on peut perdre quelques années. Aujourd'hui, on est encore en contact avec le chef pompier qui s'est occupé de nous.

On lui envoie des nouvelles, on lui envoie des petites photos de Théo pour qu'il voit son évolution, pour qu'il voit comment il grandit. Et il nous remercie à chaque fois. Il nous dit qu'on était l'une de ses plus belles histoires de sa carrière. On est très reconnaissants envers lui parce qu'il a sûrement sauvé la vie de Théo et la mienne aussi puisqu'on est arrivés très tard à la maternité.

Et les conséquences auraient pu être pires. Aujourd'hui, Théo est en pleine forme. On a pris nos marques tous les trois. On a notre petite routine de famille. Théo est gardé chez l'assistante maternelle. Nous, on a repris le travail. Il grandit, il est heureux, il sourit beaucoup. On se dit qu'on est des beaux-parents, finalement. On veut un deuxième enfant. Moi, je veux une vraie grossesse.

Je veux profiter de ces neuf mois qui semblent être magiques et on veut construire une grande famille, oui. Vous venez d'écouter Transfer, épisode 277, un témoignage recueilli par Marion Pépin. Cet épisode a été produit par Slate Podcast. Direction éditoriale, Christophe Caron.

Direction de la production, Sarah Koskiewicz. Direction artistique, Benjamin Septemours. Production éditoriale, Sarah Koskiewicz et Benjamin Septemours. Chargée de pré-production, L'introduction a été écrite par Sarah Koskiewicz et Benjamin Septemours. Elle est lue par Aurélie Rodriguez. Retrouvez Transfert tous les jeudis sur Slate.fr et sur votre application d'écoute préférée. Découvrez aussi Transfert Club, l'offre premium de transfert.

Deux fois par mois, Transfer Club donne accès à du contenu exclusif, des histoires inédites et les coulisses de vos épisodes préférés. Pour vous abonner, rendez-vous sur slate.fr slash transferclub. Pour proposer une histoire,

This transcript was generated by Metacast using AI and may contain inaccuracies. Learn more about transcripts.
For the best experience, listen in Metacast app for iOS or Android
Open in Metacast