Faire face à ses peurs (Alexia et Owen 2/2) - podcast episode cover

Faire face à ses peurs (Alexia et Owen 2/2)

Jan 23, 202541 minSeason 9Ep. 379
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Summary

Dans la deuxième partie de cette histoire, Owen raconte son parcours, de son enfance où il se sent garçon dans un corps de fille, à l'adulte qui cherche à vivre authentiquement. Il partage les défis rencontrés au collège, les conflits familiaux, les difficultés dans les relations amoureuses dues à son secret, et la prise de conscience de la possibilité de transitionner. Le récit culmine avec sa rencontre avec Alexia à Barcelone et comment leur relation le pousse à affronter ses peurs et à révéler sa véritable identité, ouvrant la voie à l'acceptation et à une nouvelle communauté.

Episode description

Owen a toujours été à la fois le bon pote, le grand frère et celui qui drague plein de filles. Ça le rend hyper populaire, il passe pour l’homme parfait. L’homme qu'il veut être. Pourtant, derrière son masque social, il y a les craintes et les incertitudes. Le grand secret. Sa rencontre avec Alexia va le pousser à faire face à ses peurs.

L'histoire d’Owen est la deuxième partie d’une histoire en deux parties. N'oubliez pas d'écouter le premier épisode, raconté du point de vue d’Alexia.

L'histoire d'Owen a été recueillie par Rudy Saada.

Transfert est produit et réalisé par Slate Podcasts.

Direction éditoriale: Christophe Carron
Direction de la production: Sarah Koskievic
Direction artistique: Benjamin Saeptem Hours
Production éditoriale: Sarah Koskievic et Benjamin Saeptem Hours
Chargée de préproduction: Astrid Verdun
Prise de son: Marius Sort
Montage: Johanna Lalonde
Musique: Sable Blanc

L'introduction a été écrite par Sarah Koskievic et Benjamin Saeptem Hours. Elle est lue par Aurélie Rodrigues.

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Transcript

Intro / Opening

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Enfance et Sentiment d'Identité

Owen a toujours été à la fois le bon pote, le grand frère et celui qui drague plein de filles. Ça le rend hyper populaire, il passe pour l'homme parfait, l'homme qu'il veut être. Pourtant, derrière son masque social, il y a les craintes et les incertitudes, le grand secret. Sa rencontre avec Alexia va le pousser à faire face à ses peurs. L'histoire d'Owen est la deuxième partie d'une histoire en deux parties.

N'oubliez pas d'écouter le premier épisode raconté du point de vue d'Alexia. Vous écoutez Transfer. Ce témoignage a été recueilli par Rudy Saada. J'habite en région parisienne. Jeûne et fille. Je suis la plus âgée dans ma famille. C'est moi l'aîné. J'ai un petit frère et une petite sœur. Je m'occupe tout le temps. Mes parents travaillent beaucoup.

Dans les premières années de ma vie, je suis élevé par ma tante. Je suis le genre d'enfant très garçon manqué. Je joue beaucoup avec les garçons. Je passe mon temps à jouer au foot, à me bagarrer, à la récré. Je me fais tout de suite accepter par mes camarades, finalement. Ça se passe bien. J'essaie de jouer un peu le rôle de la petite fille de temps en temps. En tout cas, quand je suis chez moi. Mais c'est vrai que dehors...

Ce n'était pas du tout ça. Je joue aux petites voitures. Pour Noël, quand on me demande ce que je veux, c'est souvent des jeux de garçons. Pour ma mère, c'est une passade. Je suis juste un garçon manqué qui se cherche un peu. Moi, je me vois directement comme un petit garçon. Je dis même à ma mère qu'elle ne s'est pas trompée le jour de ma naissance et tout. Et est-ce que peut-être je serai un garçon plus tard ?

Elle me dit non, elle me dit que le monde fait que je suis une fille, donc je resterai une fille et qu'il n'y a pas de possibilité de changement de quoi que ce soit. Justement, c'est qu'une passade.

Collège et Masque Social

Plus tard, j'assumerai d'être une fille totalement. Au collège, première année de sixième du coup, je suis emballé avec un t-shirt de basket à Iverson, puisque je commençais à faire du basket en club. Ma mère me dit que je rentre au collège et qu'il faut que je prenne un peu plus un look féminin. Et je lui dis que ce n'est pas possible, je n'arrive pas, je n'aime pas.

Je ne sais pas si, à ce moment-là, elle se voile la face, mais elle me dit « Ok, moi, ce que je te propose, c'est de faire des tresses, à la limite. » Du coup, j'accepte. Et de là, je me dis que c'est une façon pour moi de pouvoir faire ce que ma mère me demande. tout en étant ce que je veux être. Et du coup, on part sur ce deal-là et je commence à faire des tresses. Première journée de collège, je suis en sixième A.

je tombe dans une classe où je vois qu'il y a une jeune fille qui est très intéressée par moi. Sur le moment, je l'entends dire à ses camarades, aux autres filles de la classe, qu'elles me trouvent mignons. Donc moi, ça flatte mon égo parce que je me dis que le style que j'ai, ça marche. Sauf que le professeur appelle mon nom et mon prénom et je me rends compte que...

ce ne sera pas possible et que du coup, je suis encore amené à ce que je suis réellement, donc une fille. Déception pour elle et déception pour moi aussi. J'intègre un groupe de filles qui... sont les filles les plus populaires du collège, justement. Je ne sais pas du tout comment ça se fait, mais elle m'apprécie. On rigole bien ensemble. Je me lis d'amitié justement avec une des filles qui sort avec un troisième du collège.

On se doute peut-être que je sors avec des filles, mais personne ne m'a jamais vu avec une fille, personne ne m'a jamais entendu parler de fille. Pour eux, je suis un peu leur pot à la compasse. Ma meilleure amie, c'est un peu pour moi. que je suis intéressé par des filles, mais que je n'ai jamais passé le cap de sortir avec une fille. Elle me pose la question pour savoir si je suis intéressé par les garçons déjà, pour commencer. Je lui dis que non, ce n'est pas du tout ma gamme.

Du coup, elle me demande pour les filles. Et à ce moment-là, je lui dis que je les trouve jolies, mais pour le moment, je n'ai pas forcément d'attirance. Je ne sais pas. Sachant pas si je suis... Une fille ou un garçon, on me trouve un surnom qui ne me plaît pas forcément, mais j'accepte ce surnom-là parce qu'il me permet d'avoir cette couverture que je souhaite avoir depuis le début.

Le fait de voir que je n'ai pas de poitrine qui commence à pousser, contrairement à toutes les filles qui m'entourent dans mon collège, qui parlent déjà de règles. de douleurs à la poitrine, de contraception aussi. Moi, ce n'est pas le cas. Je n'arrive pas à imaginer que je puisse avoir mes règles. Donc le fait que ça n'arrive pas me fait ultra plaisir.

Premières Attirances et Rejet

Comme si mon corps refusait d'accepter d'être une fille. Je suis en quatrième. Je vais en vacances dans le sud de la France. Je vais à la piscine. Et à la sortie de la piscine, je rencontre une jeune fille. J'essaye de prendre un ticket de tram de base et c'est à ce moment-là qu'elle vient en discuter avec moi. Dans la conversation, on s'échange nos numéros. Elle me propose de me faire visiter la ville. On se voit le soir.

On fait connaissance de plus en plus. Je me rends compte que quand on discute, qu'elle me genre en « il » et je ne la reprends pas. Je la laisse me genre en « il » tout le long de la soirée, par message aussi. Il arrive un moment où je me dis, je suis là pendant une semaine, une semaine et demie. Il faut que je lui dise. Sauf qu'au début, j'ai du mal.

Et à un moment, je me lâche et je lui dis que finalement, je ne suis pas un garçon, que je suis une fille et que du coup, c'était un peu compliqué pour moi. Je ne savais pas trop où j'en suis, etc. Et là, elle me dit... Moi, je ne suis pas lesbienne, donc toi et moi, ça ne va pas être possible. Je le prends un peu mal, forcément, et en même temps, je me dis que j'aurais peut-être dû lui dire tout de suite...

Mais ce n'est pas quelque chose qu'on dit quand on se présente directement. Je vis ça pas très bien. J'ai l'impression d'être une menteuse déjà pour commencer, d'abuser de la confiance de quelqu'un aussi. Et en même temps, je me dis que ce n'est pas quelque chose que tu cries sur tous les toits non plus. Du coup, je ne sais pas comment... Dragonfi, finalement. C'est...

Conflit Interne et Recherche d'Identité

Très compliqué, je ne sais pas si je dois dire au premier rendez-vous, au second, je ne sais pas. J'ai conscience que j'aime les filles, et surtout que pour la plupart, je leur plais. Aucune case correspond à ce que je suis, en fait. J'ai l'impression d'être hétéro, mais que personne ne reconnaît que je le suis. Je me dis...

Je sais pas qui je suis. En même temps, j'aime pas du tout l'image que je renvoie. Parce que pour moi, je suis un garçon. Mais pour les gens qui m'entourent, je suis une fille. Et pour d'autres, ils savent pas. À ce moment-là, c'est compliqué.

Conflits Familiaux Autour de l'Identité

J'ai mon petit frère qui se fait voler ses bons points permanents par un autre élève. Et à ce petit garçon, il lui a dit, je vais appeler mon grand frère et il va s'occuper de toi. Le jour J, je l'attends à 17h devant le portail de la primaire. Et du coup, je me bats avec lui. Depuis ce jour-là, plus personne n'a embêté mon petit frère. Tout le monde avait peur de son grand frère.

Avec mes parents, c'est très conflictuel. On arrive à la « déchirure familiale ». Pour elle, je suis au collège, quatrième. Elle me pose la question. Qu'est-ce que tu veux être, en fait ? Et je n'y en bloc. Parce qu'elle me dit, si tu veux être un garçon, il faut le dire. Sauf qu'en même temps, en me disant cette phrase-là, elle me dit, mais sache que si tu es un garçon...

plus jamais on se parlera. Donc du coup, je n'ai pas envie de lui dire. Je me dis, si je fais ça, c'est comme si je marquais la fin. de ma relation avec ma mère. Je pense qu'elle comprend que j'aime les filles. Maintenant, je pense qu'elle préférait avoir un enfant homo qu'un enfant transgenre. Ça, c'est sûr et certain. Mon père, il n'en parlait pas forcément.

Il a des moments où il pète des câbles d'un seul coup, mais ça va être sur le moment. Mais sinon, à aucun moment, il m'a dit qu'il a un problème avec ça, en fait. Je pense que c'est culturel aussi. Quand on est dans une famille africaine...

Il y a certaines choses qui ne sont pas acceptées. Pour ma mère, c'est très compliqué par rapport aux autres membres de ma famille. Elle ne veut pas trop que ça se sache. Quand on a des moments avec notre famille, elle va me demander de faire un effort vestimentaire. que je ne fais pas forcément, où je vais mettre un pantalon, mais elle va essayer de trouver une solution pour que ça ne fasse pas trop garçon. C'était un conflit permanent. Je commence à sortir avec...

Relations et Peur de Révéler

Des filles assez populaires, voire très populaires. Physiquement, je suis plutôt agréable, on va dire, comme garçon. C'est paradoxal parce que du coup, je passe un peu pour le prince charmant, vu que je sais ce que c'est être une fille. C'est plus simple pour moi de parler avec une autre fille parce que je sais ce qu'elle attend finalement. Et du coup, c'est peut-être comme si j'étais un peu un manipulateur, mais si elle me disait « je me sens pas bien, j'ai mes règles »,

J'ai pas envie de parler ou j'ai pas envie de sortir. Je sais que ça sert à rien de forcer à ce moment-là et je vais lui proposer de faire autre chose. Je vais scoter à l'écoute. J'attends pas de coucher avec. Je suis quelqu'un de sérieux qui... c'est prendre le temps. Quand je parle avec une fille, je sais que j'ai plus de chance qu'un hétéro-6, on va dire. Je parle avec un garçon qui me drague à ce moment-là. Il est gentil, il n'est pas moche.

mais ça ne m'intéresse pas plus que ça. J'essaie de lui parler. Il ne se passe rien pour moi, c'est juste un pote avec qui je m'entends très bien, mais je ne vois pas plus avec lui. Je n'ai rien à faire avec un garçon. Je sors avec cette fille-là, qui est très populaire dans mon lycée. Tout se passe bien, ça fait un petit moment qu'on est ensemble. Là vient le moment où il faut passer à l'acte.

Elle me dit que s'il ne se passe rien, ça va être compliqué, qu'elle a déjà assez attendu, etc. Sauf que moi, je ne me vois pas lui dire. Peur d'être rejeté, je ne sais pas, mais je ne me vois pas lui dire. Et du coup, je décide de mettre fin à la relation. Elle m'en veut. Pour elle, je suis le mec le plus détesté, détestable qu'elle ait rencontré à ce moment-là, en tout cas.

mais elle ne veut plus entendre parler de moi. Ça me vexe parce que je sais que je ne suis pas quelqu'un de méchant en soi et que je ne voulais pas lui faire du mal, mais pour moi, c'était inconcevable que je lui dise. On est encore au lycée à cette période-là. Je connais trop de personnes, j'ai trop d'entourage pour que ça fuite. Donc je me dis que la seule façon de me protéger, c'est de laisser tomber cette relation-là, que de toute façon, je suis au lycée.

et que c'est pas la femme de ma vie non plus. C'est le moment où Instagram se développe.

Découvrir la Transition Possible

Je suis dans ma chambre en train de scroller sur Instagram et je tombe sur une vidéo d'un mec trans américain qui n'est pas en début de transition, mais qui a déjà fait... pas mal d'opérations en tout cas. Il a commencé à prendre des hormones et je me dis, mais comment c'est possible ? Parce qu'il a mis une photo de lui avant et une photo de lui à l'heure où j'ai vu la vidéo.

Et je me suis dit, waouh, c'est possible. J'essaie de trouver des articles, je regarde sur Internet, je trouve rien. Et là, du coup, des illusions. Je me disais... Soit il faut que j'aille vivre aux Etats-Unis, mais en tout cas, pour le moment, en France, je n'ai rien trouvé. Je n'ai pas le processus, je ne sais pas comment il en est arrivé là, mais je sais qu'il y a quelque chose qui peut se faire. À ce moment-là, j'ai 17 ans.

Engagement Militaire et Identité

Je décide de m'engager dans l'armée. C'est un rêve d'enfant, mais je pense faire des diplômes pour pouvoir entrer en école de sous-officier, ce qui n'est pas le cas. Du coup, je m'engage directement en tant que soldat. Quand j'arrive au CIRFA, la caporal chef qui me reçoit, je lui dis directement. Parce que du coup, quand elle me reçoit, pour elle, c'est monsieur.

Avant même de savoir mon nom, mon prénom, je me présente à elle direct. Elle me dit « Monsieur, vu que je vais lui donner mes papiers d'identité, il va bien falloir qu'elle le sache. » Du coup, je lui dis directement que je suis une personne transgenre, que pour moi, je suis un garçon et qu'il fallait qu'elle trouve une solution pour que je sois dans un régiment où je n'ai pas de problème. Sauf que quand elle me présente à Vincennes...

Elles leur spécifient que je suis une personne trans et que du coup, c'était possible d'avoir une chambre seule. Pendant mes tests à Vincennes... Je me rends compte que je suis dans un régiment où, pour les tests, on est séparés. Les filles et les garçons sont séparés. Donc je comprends très vite qu'on va me mettre avec les filles. Ça m'énerve sur le moment.

Mais en même temps, je les comprends. Je me suis engagé en tant que fille, sur ma carte d'identité, c'est F, donc potentiellement, je serai avec les filles. Je la rencontre à ce moment-là, une fille blonde, tatouée. On s'entend super bien. et décide de nous faire les répartitions des chambres. Je sens que dès le début, mon gars pose problème, qu'ils ne savent pas trop comment gérer la situation.

Mais j'ai un sergent qui vient me voir et qui me dit « Je suis désolé, tu seras avec les filles. Ce n'est pas contre toi. On a compris ce que tu nous avais dit quand tu es venu t'engager. » Malheureusement, c'est la première fois qu'on tombe sur un cas comme ça, donc on ne pourra pas y changer. C'est comme ça et pas autrement. Je me retrouve avec deux femmes, avec qui ça se passe très bien d'ailleurs. Je sens qu'elles n'osent pas me poser la question.

Mais je leur dis dès le début que je comprends que ça doit faire bizarre de voir une personne ressembler autant à un garçon et pourtant être une fille. Elle me dit à ce moment-là qu'il n'y a pas de problème. Puis on continue notre formation, une formation de trois jours à peu près. Et les trois jours se passent.

Et le dernier jour, au moment où on rentre, la jeune fille tatouée me demande mon contact. Je n'ai pas de limite à ce moment-là. Je ne me dis pas qu'il va falloir que je lui dise ou autre, parce qu'elle le sait déjà. Donc on commence à flirter et ensuite on se met ensemble. C'est la première fois que j'ai une relation intime avec une fille. C'est très passionnel.

Très destructeur aussi. Donc finalement, la relation ne dure pas très longtemps, puisque vu qu'elle est jalouse et qu'on n'habite pas à côté, c'était beaucoup trop compliqué. J'ai 19 ans.

Relation Sérieuse et Début Transition

Je rencontre une femme qui a 10 ans de plus que moi. Elle a deux enfants, une fille et un garçon. Du coup, on commence à se mettre ensemble sérieusement. Donc, on s'installe tous les deux. dans le sud de la France. Elle est au courant depuis le début que je suis une fille dans un corps de mec, enfin un garçon dans un corps de fille plutôt, et elle l'accepte.

Bien que je n'ai pas commencé ma transition, elle l'accepte. À ce moment-là, j'ai le rôle du beau-père. Je m'occupe des enfants comme si c'était les miens. Et elle, elle m'aide dans ma transition aussi. prise de rendez-vous chez le médecin pour pouvoir commencer la testostérone, prise de rendez-vous pour les opérations, les suivis médicaux, elle est présente. Je commence à faire des démarches pour...

Le changement de mention sur ma carte d'identité, pareil, elle m'aide. C'est un peu mon pilier parce que je sais que je peux tout lui dire, que je n'ai aucun tabou avec et que vu qu'elle est au courant de tout, je me sens en sécurité aussi. Pour moi, c'est une continuité. Il n'y a pas d'avant ou d'après, c'est une façon pour moi plus d'évolution. Quand je fais le changement de prénom...

Je décide de garder en troisième et quatrième prénom les deux prénoms que mes parents m'ont donnés. Parce que je me dis qu'ils ont mis quand même un peu plus de neuf mois à le choisir. Et je me disais que ce serait un manque de respect de le retirer de ma carte d'identité, même si je ne le porte pas au quotidien. À chaque fois que sa famille décide de venir chez nous...

Moi, il faut que j'aille ailleurs. Je trouve une solution, mais je dois aller soit chez mes parents, soit chez des amis. Pourtant, ça fait un moment qu'on est ensemble et je me dis, il est temps de faire un choix, en fait. Soit ta famille accepte, soit ils n'acceptent pas. Mais en tout cas, je ne peux pas tout le temps trouver un autre appartement où aller dès que ta famille décide de venir nous voir.

Rupture, Barcelone et Nouvelle Rencontre

Je me dis qu'il est temps de s'aérer l'esprit et de partir loin. Je choisis la destination de Barcelone pour vraiment changer d'air, puisque du coup, on se sépare. Je quitte l'armée. Je ne me sens plus en phase avec ce que j'ai pu faire là-bas. Je me dis que pour moi aussi, il me faut un nouveau départ. C'est une façon pour moi d'essayer de sauver mon couple. Peut-être. créer de la distance pourra faire en sorte qu'on se rapproche mieux après.

J'arrive à Barcelone. Je me dis que le climat est plutôt pas mal. J'aime beaucoup l'ambiance de la ville. Je vais pour signer mon contrat dans l'entreprise pour laquelle j'avais postulé. Arrivé sur place, j'aperçois une jeune fille qui rentre dans le hall, un peu, je dirais pas déboussolée, mais on sent qu'il y a un problème. Elle parle en espagnol à la dame de l'accueil. Je la vois dirigée vers moi. Du coup, je me décale. Elle pose son sac à côté de la machine à où il y a une poubelle.

Et là, à ce moment-là, elle vide son sac. Je ne sais pas trop ce qu'elle fait, mais elle est un peu catastrophée. Elle sort tout ce qu'il y a là dans son sac et je me rends compte que oui, il y a eu une bouteille qui s'est renversée dans son sac. Du coup, je me décale. Elle ne me dit pas merci. Elle ne me calcule même pas. Et sur le coup, je me suis dit qu'elle est tellement mal polie que sur le moment, ça me gonfle. Mais je ne dis rien. Elle sort son téléphone, passe un coup de fil.

Et je m'aperçois qu'elle parle français. J'arrive en salle de formation, la RH, avec la formatrice LG. Pour toutes les personnes qui n'ont jamais travaillé en Espagne, il vous faudra un document. pour pouvoir travailler à partir de demain. Sinon, vous rentrez en France. Je lève la main et je lui dis, je suis désolé, mais moi, je n'ai pas ce document-là.

On m'avait dit qu'on allait m'accompagner. Et là, vous me dites que je vais y aller tout seul. Je ne parle pas la langue et en anglais, je ne me débrouille pas très bien. Donc, comment on fait ? La même fille qui m'est passée devant... à côté de la machine à eau, qui avait été très hautaine avec moi d'ailleurs, qui me propose de m'accompagner, faire mon document, parce qu'elle parle espagnol. J'accepte, parce que je me dis que je n'ai pas trop le choix.

Amitié et Secret Avec Alexia

Dans le Uber, on commence à faire connaissance. Et là, on me pose des questions un peu sur ma vie. Et je lui dis que je suis en couple et que je suis beau-père aussi. MJ OK, elle me raconte aussi sa vie de son côté. On arrive sur place, elle parle avec le monsieur de l'accueil, qui lui dit que ce n'est pas possible, qu'ils ne pourront pas m'aider pour faire le papier.

parce qu'il ferme à 18h30. Il retourne voir un autre monsieur dans un bureau qui lui dit que ce ne sera pas possible, qu'il ne se passera rien ce soir par rapport à ce papier-là. Elle insiste. Elle insiste, elle insiste. Et finalement, à 18h30, il décide de nous prendre pour faire le document. Et du coup, il me demande tous les documents administratifs que je suis censé avoir, dont ma carte d'identité.

Je lui donne ma carte d'identité en étant serein, sans paniquer en me disant « elle va voir ma mention ». Parce qu'il y avait encore le F sur ma carte d'identité. Elle la prend. Elle l'analyse pourtant, mais sur le moment, elle ne fait pas du tout le lien. Vu le physique que j'ai, elle n'a même pas prêté attention au fait que je sois une fille sur ma carte d'identité.

Elle remarque mon deuxième prénom, mais vu qu'on peut avoir des prénoms un peu « farfelus », elle ne prête pas forcément attention. On se rapproche comme deux potes. C'est vraiment ma pote de Barcelone, en fait. On est tous les deux dans une ville qu'on ne connaît pas. Même si elle, elle parle la langue, c'est juste parce qu'elle a de la famille qui sont de Barcelone, enfin d'Espagne plutôt.

On est dans une espèce de bulle où on compte l'un pour l'autre, parce qu'on n'est que tous les deux, on ne connaît personne d'autre à part les personnes qui travaillent avec nous. Donc du coup, ça attise des liens qui sont assez forts.

Crise, Confinement et Vérité Cachée

Je commence à avoir des sentiments pour elle, mais je ne suis pas amoureux. Je ne suis pas amoureux parce que j'ai comme un semblant d'inachevé du côté de mon ex-copine. Du coup, je ne suis pas forcément à l'aise avec ça. J'ai cette altercation avec ce collègue de boulot pour une boutique, quelque chose qui n'a aucun sens. Dans la soirée, il vient armer d'un couteau et à ce moment-là, je me dis que c'est peut-être la fin pour moi.

Et comme si ça m'avait remis un peu les idées en place, la première personne que je pense à appeler après cette altercation-là, c'est Alexia. Quand je l'appelle pour lui dire ce qui s'est passé, elle me dit tout de suite de venir chez elle. J'arrive là-bas, je suis toujours en état de choc. Je me dis qu'il aurait pu m'arriver quelque chose de très grave et que c'est la seule personne qui...

présente sur Barcelone à ce moment-là pour moi, en fait. Elle me fait oublier tout ce qui s'est passé dans cette soirée. Et du coup, on vient à s'embrasser. Dans les semaines suivantes, mon ex décide de venir me voir à Barcelone et je me sens mal. Très mal parce qu'à ce moment-là, j'ai l'impression de jouer sur deux tableaux. Elle m'appelle, elle est déjà à l'aéroport.

Je préviens Alexia en lui expliquant que mon ex arrive, que je n'étais pas au courant et que je vais faire au mieux pour gérer cette situation. Elle me dit OK, pas de problème. Du coup, je vois mon ex. Ça se passe pas du tout bien. Que des reproches, comme si je l'avais abandonné. J'essaie de lui expliquer que nous deux, c'est plus possible, que c'est très compliqué.

très conflictuelle tout le temps finalement, qu'on n'arrête pas de se prendre la tête et que du coup, est-ce qu'elle ne veut pas tout simplement qu'on arrête ? Elle me dit que oui, mais c'est compliqué à ce moment-là. Je ne sais toujours pas où j'en suis.

Pour continuer mon traitement, je m'inscris sur un forum. En fait, c'est un forum LGBT que j'ai trouvé qui ont aussi une application de rencontre, mais de base, c'est un forum. Quand je m'inscris sur ce forum-là, c'est... pour but de trouver une solution pour pouvoir continuer à faire mes injections. J'ai personne pour m'indiquer comment le faire. Je ne parle pas espagnol, donc j'essaie de faire avec les moyens du bord. Je parle sur ce forum avec...

Google Trad, donc du coup, c'est approximatif. J'ai quelques réponses, mais je n'ai pas les réponses que je veux. Puis, une personne vient me parler en me disant que... À la pharmacie, c'était plus simple qu'en France pour pouvoir avoir des injections, qu'il fallait juste que je vois un médecin et que par la suite, je pouvais faire cette demande en prouvant que j'avais déjà été injecté de la testostérone.

j'avais déjà toutes mes ordonnances françaises. Donc du coup, j'ai pu facilement faire le lien avec une pharmacie en Espagne. Le problème, c'est que pour demander... il faut parler espagnol un minimum et que mon espagnol est très approximatif. Du coup, je me dis que je n'ai pas le choix, que je vais devoir demander à Alexia de le faire pour moi. Et à ce moment-là, elle va à la pharmacie et elle fait la demande.

Elle ne me pose pas plus de questions par rapport à ça, mais du coup, elle me donne un coup de main pour pouvoir avoir mes injections. Je lui dis que c'était un anticoagulant, ce qui est le cas aussi. Donc du coup, ça m'aide à pouvoir en avoir sans problème. Je n'ai pas envie qu'elle me touche. Je ne préfère pas qu'elle me touche parce que je sais que si elle le fait...

Elle va me poser des questions et je vais devoir y répondre. Du coup, je camoufle ça sur un accident que j'ai eu un peu plus jeune pour ne pas lui montrer mon torse. Elle comprend et elle accepte de ne pas le faire. Je n'arrive pas à lui dire la vérité parce que j'ai peur qu'elle me quitte à ce moment-là.

Deux, trois jours avant le confinement, j'ai mon ex qui me renvoie un message et qui me dit « Les enfants ont besoin de te voir, je vais prendre l'avion, j'arrive sur Barcelone. » Donc une nouvelle surprise. Je me dis « Ok ». J'en parle à Alexia. Je lui dis qu'elle revient et que là, elle est avec les enfants. Et que du coup, je n'ai pas le choix, mais il faut que j'aille la voir. Elle me dit OK.

On se voit avec les enfants, ça se passe bien. Et bizarrement, ça me remet dans une espèce de vie familiale. Un peu comme quand j'étais dans le sud de la France avec elle. J'ai l'impression à ce moment-là d'avoir retrouvé ma vie de famille. Sauf que, on se reprend la tête. Du coup, je me rappelle pourquoi on en est là, en fait. Et là, les frontières commencent à fermer. Et je me dis, il faut que je trouve une solution pour caler un avion.

Elle ne peut pas rester ici. Je rate une journée de boulot pour tout faire, pour qu'elle ait un avion pour rentrer. C'est ce qui se passe. Dès qu'elle prend l'avion, je vais directement chez Alexia. Et je lui dis, ça est bon, elle est rentrée. Quand on rentre en confinement ensemble, je me rends compte que là, ça va être sport. Il faut que je sois osagué sur tous mes papiers.

mes prises de testostérone, mes ordonnances, les gens qui vont m'appeler tout simplement, qui savent pour moi comment je vais pouvoir gérer mes conversations téléphoniques puisqu'on est enfermés H24 ensemble et en même temps. Je me prends la tête tous les jours avec mon ex. Parce que du coup, il faut gérer les papiers de la maison qu'on doit vendre, les problèmes avec les enfants qui ne comprennent pas forcément pourquoi on n'est plus ensemble.

Et du coup, c'est des appels sans cesse conflictuels. Si ce n'est pas des appels, c'est des messages conflictuels. Entre être aux aguets toute la journée pour savoir si elle ne l'a pas découvert. Elle ne va pas se poser des questions parce que dans la salle de bain, je vais oublier quelque chose qui pourrait faire qu'on pourrait savoir. Et en même temps, mon ex me prenait la tête.

quasiment tous les jours. C'est compliqué. J'ai l'impression d'être une merde, plus que tout. J'ai ce sentiment où je lui ai fait du mal à Alexia. Parce que... Elle voit que je suis distant. Elle ne comprend pas pourquoi je le suis. Et je ne peux pas non plus lui dire pourquoi je le suis. J'ai le sentiment que je vais tout perdre. Entre ma précédente relation et elle, je ne sais pas comment me positionner à ses yeux.

Je me dis, c'est le moment, il faut lui dire. Et je me dégonfle. Le confinement se termine et je me dis que j'ai besoin de respirer. Et qu'elle aussi. Du coup, le mieux, c'est qu'on prenne un appartement chacun de son côté. Elle accepte. Mais on s'y tient pas forcément. On se voit tous les jours, quand même. Elle dort chez moi ou je dors chez elle.

La Révélation Forcée et l'Acceptation

Un soir, après le travail, elle me dit que ça l'arrangerait que je dorme chez elle. Donc, ok, feu, on y va. Et le matin, une notification fait sonner mon téléphone et tous les matins... Alexia a l'habitude de prendre mon téléphone pour me le passer, parce que je ne suis pas quelqu'un qui me lève très tôt, j'ai du mal avec le réveil. Donc en général, c'est elle qui me réveille. Et ce matin-là, comme d'habitude...

Elle prend mon téléphone, me le tend, mais je sens que quand elle me tend le téléphone, c'est pas comme d'habitude. Du coup, la première pensée que j'ai, c'est mon ex à renvoyer un message. Sauf que je ne prête pas forcément attention de suite. Je suis un peu dans le coltard. Je viens de me réveiller. Je suis quelqu'un qui n'est pas d'humeur le matin. Je ne calcule pas plus que ça. Elle va dans la salle de bain.

Et ensuite, elle revient dans la chambre. Et là, elle me dit, c'est quoi la notification sur ton téléphone ? Sur le moment, je ne comprends pas trop. Et je lui dis, de quoi tu parles ? Elle me dit, regarde et tout. Je regarde et là, je vois le forum qui m'envoie une notif comme quoi ça faisait un moment que je n'étais pas venu sur l'application et qui voulait de mes nouvelles en fait. Sauf que c'est une application LGBT.

Ça fait des mois qu'elle se bat contre mon ex et que là, elle pense que je suis gay. Et pour pouvoir lui prouver que je ne le suis pas, il va falloir que je lui dise. Je me dis que ça va être une journée très longue. Elle ne me parle quasi pas de la journée. Je sens qu'elle fait la gueule vraiment fort, beaucoup, beaucoup. Même mes managers s'en rendent compte. Le soir après le travail, Alexia insiste pour qu'on ait une discussion. Et je me dis que ça passe ou ça casse. Et en même temps...

Je me dis, tu sais quoi, ce sera peut-être la fin. Il y a un début, il y a une fin, et c'est peut-être maintenant. Du coup, elle me pose la question à plusieurs reprises pour me demander si je suis gay. Je lui dis que non. Elle me demande, alors explique-moi pourquoi tu as une application LGBT qui t'envoie un message. Je lui dis que c'est un mail de publicité, qu'il n'y a rien de grave sur ça. Elle me dit, bah si.

Si t'es gay, dis-le. Et en fait, plus elle me dit que t'es gay, j'en suis sûr, tu l'es, plus ça commence à m'agacer. Et je lui dis que... Si elle continuait, le mieux, c'est qu'on arrête notre relation. Je lui dis, écoute, il vaut mieux que toi et moi, ça se termine. Elle se met à pleurer. plus quoi lui dire. Je lui reste muet à plusieurs moments. Toutes les questions qu'elle me pose, je réponds à peine. Et plus elle insiste, plus ça me rend ouf. Et je finis par lui dire.

J'ai dit que je suis trans et j'arrête de parler. Et là, elle me dit « Tu te fous de moi ? » Et je lui dis « Non, quel est l'intérêt ? » Pourquoi je t'aurais dit ça ? Elle me dit, je ne sais pas, c'est trop bizarre que tu me dises ça comme ça. Je te le dis, je suis une personne trans. À ce moment-là, je pense que la colère va... déferlé sur moi, que je vais en prendre plein la gueule et que du coup, c'est fini.

Je me dis ça y est, je lui ai dit le secret le plus énorme que je garde en moi et elle va me quitter. Et à ce moment-là, elle va me prendre dans ses bras. Elle me fait un câlin et elle me dit « Je pensais vraiment que tu étais gay. » C'est incroyable que ça puisse arriver. Aucun moment elle s'énerve et je me dis

Qu'est-ce qui se passe pour qu'elle accepte aussi facilement, finalement ? Enfin, c'est fait. Même si ce n'était pas comme ça que je voulais que ça se fasse, c'est fait. C'est le jour où on est devenu un couple. Parce que du coup...

Devenir Couple et Trouver un Allié

Je n'avais plus l'impression de devoir me cacher ou autre. Et en même temps, elle devient mon allié, finalement. C'est la personne qui, depuis que je suis arrivé à Barcelone, a toujours réussi à présenter pour moi. C'est devenu la militante LGBT de ma vie. Grâce à elle, je connais énormément de personnes LGBT.

Parce que du coup, c'est tout le temps elle qui fait le premier pas, qui fait en sorte que je rencontre telle ou telle personne. Elle m'a ouvert les portes sur la communauté LGBT. Parce que pour moi, au tout début... Je refoulais, même si je savais que j'étais une personne trans, je ne voulais pas être affilié aux personnes LGBT. Grâce à ma relation avec elle, c'est plus simple pour ma famille de l'accepter.

Elle arrive à faire en sorte que ma mère me méjore moins, que mon petit frère et ma petite sœur prennent ma défense aux yeux de mes parents aussi. Et ça, c'est plutôt cool. Sa famille, c'est un autre débat. Ils sont très conservateurs malgré tout. Voilà, c'est une famille espagnole, grétienne, qui s'attend à ce que leur fils soit marié et des enfants. Et je sais que...

À l'heure actuelle, les enfants, ce n'est pas possible. Ça ne se fait pas comme des personnes cisgenres. C'est toute une procédure qui n'est pas encore acceptée en France totalement. À moins que je garde ma mention F pour pouvoir faire un enfant. Et encore, ce serait faire ça en Espagne ou en Belgique parce que c'est trop compliqué en France à l'heure actuelle. On a comme projet de...

visiter le Japon. J'aime bien les mangas. Donc du coup, c'est ce que je l'ai fait découvrir aussi. Et c'est aussi les animés qui m'ont aidé aussi à me construire finalement. D'être un peu le héros de ma vie. en me disant que je me suis battu toute ma vie pour être ce que je suis, et je le suis enfin. C'est ma meilleure pote, c'est ma copine, c'est mon pilier, c'est plein de choses.

Je n'ai pas juste un mot pour la définir, c'est vraiment un tout. Elle a fait beaucoup de choses pour moi, en fait. Elle a fait tellement de choses. Et en plus de ça... Je sais qu'elle ne pourra pas avoir d'enfant forcément. Et du coup, de savoir qu'elle est prête à accepter le fait de ne pas avoir d'enfant avec moi. Je me dis que c'est quand même beaucoup dans une vie. Ce que je pourrais peut-être pas lui apporter. Direction éditoriale Christophe Caron

Direction de la production, Sarah Koskiewicz. Direction artistique et habillage musical, Benjamin Septemours. Production éditoriale, Sarah Koskiewicz et Benjamin Septemours. Chargée de pré-production, Astrid Verdun. Presse de son, Marius Sor. Montage, Johanna Lalonde. Musique, Sable Blanc. L'introduction... a été écrite par Sarah Koskiewicz et Benjamin Septemours. Elle est lue par Aurélie Rodriguez. Retrouvez Transfert tous les jeudis sur Slate.fr et sur votre application d'écoute préférée.

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