A la recherche de la vie extraterrestre | Caroline Freissinet - podcast episode cover

A la recherche de la vie extraterrestre | Caroline Freissinet

Apr 28, 202530 min
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Summary

Caroline Freissinet, exobiologiste, discute de la recherche de vie extraterrestre, en particulier sur Mars. Elle explique pourquoi Mars est au cœur de ses recherches, détaille les similitudes historiques entre Mars et la Terre, et aborde les récentes découvertes de molécules organiques grâce au robot Curiosity. Caroline partage également les défis liés à la différenciation entre origines biologiques et chimiques de ces molécules, et évoque le futur de l'exploration spatiale avec l'IA et la robotique.

Episode description

Dans cet épisode, Michel Levy Provençal reçoit Caroline Freissinet, exobiologiste et chercheuse au CNRS, dont les recherches portent sur la quête de la vie extraterrestre, particulièrement sur Mars. Caroline nous emmène dans un voyage à travers notre système solaire, en expliquant pourquoi Mars, notre voisine planétaire, est au cœur de ses recherches. Elle détaille les similitudes historiques entre Mars et la Terre, et pourquoi ces ressemblances rendent la planète rouge si prometteuse pour la recherche de traces de vie passée.


Ils abordent les récentes découvertes majeures réalisées par l'équipe internationale de Caroline grâce au robot Curiosity, notamment la détection de molécules organiques à longue chaîne dans un cratère de Mars. Caroline explique l'importance de ces molécules fragiles, préservées depuis des milliards d'années, et comment elles pourraient constituer des indices précieux sur l'existence passée de formes de vie martiennes.


Caroline partage également les défis complexes liés à la différenciation entre origines biologiques et chimiques de ces molécules, ainsi que les outils technologiques sophistiqués utilisés pour ces analyses. Elle évoque le futur de l'exploration spatiale, soulignant comment l'intelligence artificielle et la robotique pourraient transformer notre manière d'explorer d'autres mondes à l'horizon 2045.


Chapitres :


0:13 Introduction au Podcast TED en français

2:12 Exploration de Mars et de la vie extraterrestre

5:00 Découverte de molécules organiques sur Mars

8:39 Origine des molécules et questions ouvertes

17:01 Outils d'analyse sur Mars

20:11 Futur de l'exploration spatiale

25:47 Conseils pour les jeunes chercheurs


Revoir le TEDx talk de l'invitée Caroline Freissinet sur https://www.youtube.com/watch?v=9cbJMIMW4HE


Participer aux prochaines éditions de TEDxParis en allant sur tedxparis.com

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Transcript

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Bonjour et bienvenue dans TED en français, le podcast officiel de la communauté TED francophone. Je suis Michel Lévy-Provençal et... Comme à chaque épisode, je reçois une ancienne ou un ancien Tedster ou Tedixer. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir une exobiologie. chercheuse au CNRS et elle consacre sa carrière, figurez-vous, à la recherche de formes de vie extraterrestres. Elle a donné un talk à TEDxParis en 2024.

Je veux parler évidemment de Caroline Frécinet. Bonjour Caroline. Bonjour Michel. Merci d'être avec nous aujourd'hui. On écoute un extrait de ton talk. Alors dans notre système solaire, nous savons qu'il n'y a pas d'autre forme de vie que sur Terre qui soit technologiquement développée.

Et pourtant, notre système solaire, c'est bien plus qu'un soleil et huit planètes. Ce sont 88 corps de plus de 300 kilomètres de diamètre. C'est une diversité incroyable de mondes différents, des mondes de feu aux mondes de glace. Et rendez-vous compte que parmi toute cette diversité, une seule fois, et sur une seule planète, des recherches ont été menées pour essayer de trouver la vie ailleurs. C'était sur mars en 1976 avec l'émission Viking.

S'il existe une autre forme de vie dans notre voisinage direct, aussi microscopique soit-elle, nous pouvons être assurés que nous avons des compagnons partout ailleurs dans le cosmos. Et donc des compagnons évolués, macroscopiques, technologiquement développés. La vie, soit elle est unique à la Terre, soit elle est partout dans l'univers. Il n'y a pas d'entre-deux possibles. C'est un ou c'est infini.

Alors, pour savoir si elle est partout, nous allons chercher une deuxième forme. Et nous allons aller là où c'est le plus simple, dans notre proche banlieue, le système solaire. Et puisque la biologie, c'est de la chimie complexe, Un des objectifs de mes recherches c'est de développer des outils technologiques de pointe à mettre à bord de sondes spatiales pour aller explorer la chimie des corps du système solaire.

C'est là où je vous emmène maintenant, en balade dans notre système solaire. L'avantage de rester dans cette proche banlieue, c'est que nous pouvons y aller. Enfin, nous, des robots. Sur Mars, par exemple. Ah Mars, c'est notre voisine, c'est notre jumelle.

Caroline, pourquoi est-ce que Mars occupe une place aussi importante dans tes recherches sur la vie extraterrestre ? On aurait pu penser à d'autres planètes, ou au-delà même du système solaire, mais Mars occupe une place particulière. Pourquoi ? Mars occupe finalement une place particulière un petit peu par facilité.

C'est-à-dire que déjà, elle est proche. C'est une des planètes les plus proches de la nôtre. Elle est seulement à 60 millions de kilomètres quand elle est au plus proche de la Terre. 300 millions de kilomètres quand elle est au plus loin.

Et donc ça reste un endroit qui est accessible et qui est relativement... facile pour y envoyer des robots pour y faire des recherches in situ c'est à dire on va sur place avec des missions robotisées, on fait des analyses du sol et on peut avoir des résultats précis.

Donc déjà, cette facilité d'accès, c'est le premier point qui rend Mars aussi fascinante. C'est une planète qu'on voit dans le ciel, qu'on a toujours vue depuis l'Antiquité, ce petit point rouge d'aspect assez belliqueux de son nom. Et l'autre aspect qui nous fascine avec Mars et qui nous donne envie d'aller l'explorer, cet aspect il est scientifique cette fois, c'est...

Donc il y a 3,5 à 4 milliards d'années, 4,5 milliards d'années, au moment où Mars se formait, et pendant les centaines de millions qui ont suivi, Mars et la Terre, c'était des planètes jumelles, ou en tout cas très similaires. Sur Mars, il y avait une atmosphère. Sur Mars, il y avait de l'eau liquide qui coulait. Les conditions sur Mars et sur la Terre étaient assez similaires. Et ces conditions étaient similaires au moment où la vie apparaissait sur Terre.

Donc on peut imaginer que si la vie est apparue sur Terre sous certaines conditions, la vie sous ces mêmes conditions aurait également pu apparaître sur Mars. Ce qui nous donne ce double intérêt de Mars, un intérêt scientifique plus une facilité d'accès qui fait qu'il existe dans l'exploration planétaire un programme martien.

pour explorer cette planète, essayer de mieux comprendre son histoire, son atmosphère, pourquoi elle a perdu son atmosphère, pourquoi il n'y a plus d'eau liquide en surface, pourquoi elle a évolué si différemment de la Terre. Aujourd'hui, alors qu'il y a 3,5 milliards d'années, elles étaient très ressemblantes. Et donc de savoir est-ce qu'il y a pu y avoir apparition de la vie sur Mars.

Et donc, c'est une parfaite transition, parce qu'effectivement, il y a quelques jours, peut-être une semaine tout au plus, Il y a eu des avancées notables, découvertes par ton équipe de nouvelles molécules organiques qui ont été découvertes sur Mars. Est-ce que tu peux nous expliquer précisément de quoi il s'agit et pourquoi cette découverte est majeure ? Oui bien sûr, et donc j'aime bien parce que tu dis équipe, c'est exactement ça, c'est vraiment un travail d'équipe.

Ce sont des équipes internationales, ce sont des équipes avec des corps de métiers différents. des centaines de personnes qui participent à cette étude. Il faut faire rouler notre petit robot, il faut faire les analyses, il faut faire du laboratoire, il faut faire tout ça. Et tout ça, on le fait bien sûr pas seul.

Et cette découverte qui a été réalisée, elle a été grâce à l'instrument Sample Analysis at Mars, le SAM de Curiosity. Curiosity, c'est un robot qui est sur Mars depuis 13 ans maintenant. qui arpente un cratère qui fait 180 km de diamètre. Donc un grand cratère. qui était un lac dans le passé de Mars. Encore une fois, Mars, la Terre, similaire, il y avait des lacs sur Mars. Et le cratère Gale dans lequel Curiosity est en train de faire ses investigations depuis 13 ans.

était un lac, un lac d'eau douce avec un ph relativement neutre donc des conditions qui était habitable. Habitable, c'est-à-dire que les conditions pour que la vie telle qu'on la connaît sur Terre apparaisse étaient réunies au même endroit, au même moment sur Mars. Et donc dans ce cratère Gale, Curiosity a découvert dans un échantillon ancien, mais la découverte est récente, elle a été publiée dans les journaux scientifiques en début de semaine.

Ce sont des molécules organiques à longue chaîne, des chaînes de 10, 11 et 12 carbones. Alors ces molécules organiques, ça ne veut pas dire qu'il s'agit de la vie. Mais d'avoir découvert des molécules linéaires à longue chaîne, jusqu'à 12 carbones, ces molécules sont des molécules fragiles. Fragiles au sens géologique du terme, c'est-à-dire qu'elles vont être plus facilement dégradées que toutes les molécules qu'on a pu trouver sur Mars jusqu'à aujourd'hui.

Le fait d'avoir aujourd'hui trouvé des molécules fragiles dans un environnement qui a 3,7 milliards d'années, le cratère Gayle a 3,7 milliards d'années, Donc, en regardant un échantillon du cratère Gale, on a cette fenêtre sur le passé de Mars qui fait qu'on regarde qu'est-ce qui s'était passé, qu'est-ce qu'il y avait sur Mars il y a 3,7 milliards d'années et il y avait ces molécules.

Ces molécules ont 3,7 milliards d'années. Elles ont été préservées, alors qu'elles sont fragiles. Elles ont été préservées jusqu'à aujourd'hui pour que Curiosity puisse les découvrir dans cet échantillon. Le fait de découvrir des molécules fragiles nous donne énormément d'espoir sur le fait que si de la vie a existé sur Mars à cette époque, les traces chimiques de cette vie qui sont elles-mêmes des molécules longues, grandes et fragiles.

pourraient donc être préservées jusqu'à aujourd'hui. Donc l'implication est exceptionnelle. On a aujourd'hui une démonstration que des traces d'une vie passée sur Mars pourraient être découvertes en creusant une roche aujourd'hui. Ça ne veut pas dire que les molécules que vous avez découvertes sont des molécules de trace de vie. Ça veut dire qu'elles sont capables de rester très longtemps et donc s'il y a des molécules...

de vie, à ce moment-là, elle pourrait aussi être découverte. C'est une énorme différence. Alors, oui et non. C'est une énorme différence. Mais par contre, l'origine de ces molécules, maintenant, on a un doute dessus. C'est-à-dire qu'elles peuvent très bien être biologiques, mais elles peuvent également être d'origine chimique. On connaît des réactions chimiques, des processus qui vont former des molécules carbonées à longue chaîne.

Mais ces molécules sont également le type de molécules qui va être résiduelles de forme de vie puisque ce sont le type de molécules qui vont se trouver dans des membranes cellulaires. Et une dégradation bactérienne, une dégradation de membrane cellulaire va former dans notre instrument ces molécules. Donc l'origine peut être chimique, l'origine peut être biologique et aujourd'hui, avec ces résultats qu'on a, on est incapable de discriminer entre une origine chimique et une origine biologique.

il faudrait quoi pour permettre de discriminer à quel horizon on est capable de faire ça Plusieurs façons pour discriminer. La vie, contrairement à la chimie, va créer des déséquilibres, va créer des anomalies. un des déséquilibres qui est connu dans les formes de vie terrestre c'est que les molécules qui ont un nombre pair de carbone, les chaînes à nombre pair de carbone, vont être en plus grande abondance que les molécules à nombre impair de carbone.

puisque dans les systèmes métaboliques de vie terrestre, Les additions de carbone dans ces longues chaînes se font deux par deux. Donc les molécules en C12, 14, 16, 18, je ne dis pas au hasard parce que 16 et 18 sont vraiment les molécules qui sont plus abondantes sur ces longues chaînes. sont plus abondantes que les molécules avec des nombres de carbone de 13, 15, 17, etc. Aujourd'hui, sur notre découverte grâce à Curiosity, on a trouvé des molécules avec 10, 11 et 12 carbones.

qui proviendraient de molécules un petit peu plus complexes qui ont un carbone de plus et qui sont des acides gras. Ces acides gras, quand on les passe dans les conditions de notre instrument de SAM, on va casser le côté acide gras pour en faire des chaînes d'hydrocarbone telles qu'on a détectées. Mais l'origine probable de ces molécules à l'intérieur du sol martien, ce sont des acides gras avec 11, 12 et 13 atomes de carbone.

On a quantifié ces trois types de molécules et on a trouvé que l'acide gras avec un nombre pair de carbone, 12 carbone, était un petit peu plus abondant que les acides gras avec 11 et 13 carbone. Donc, on est vraiment teasé par ce résultat, mais on ne peut pas en tirer grand-chose étant donné qu'on a trois types de molécules et qu'on ne peut pas tirer une tendance à partir de trois molécules.

En plus de cela, les quantifications ont des barres d'erreurs qui sont relativement grandes et donc c'est difficile d'assurer que ce résultat est significatif. Mais on est vraiment très très intrigués par ce début de résultat avec des nombres pairs de chaînes de carbone supérieurs aux nombres impairs. pour pouvoir aller plus loin et pour pouvoir essayer de discriminer justement et de confirmer si cette tendance est réelle ou si c'est juste un artefact.

Dans notre instrument SAM, Il nous reste un échantillon qu'on avait collecté de cet endroit où on a trouvé ces chaînes de carbone. et qu'on a gardé, qu'on appelle notre doggy bag. Cet échantillon s'appelle Cumberland. Il est vraiment très intéressant pour plein d'autres raisons que les molécules organiques. Il est assez atypé. Et donc, on a toujours cet échantillon de Cumberland et on veut essayer d'optimiser une méthode pour détecter plus d'acide gras

et de voir si on arrive à détecter de 6 chaînes à 12 chaînes, est-ce qu'on a une tendance entre les nombres paires de carbone et les nombres impairs de carbone. Cet échantillon, vous l'avez récupéré sur Terre ou il est encore sur Mars ? Cet échantillon est toujours sur Mars dans notre instrument Sam de Curiosity. Rien de Curiosity ne revient sur Terre. Pour l'instant, rien qui n'a été envoyé sur Mars.

est revenue sur Terre. Les seuls échantillons martiens quand on est sur Terre, ce sont des météorites qui sont arrivées par elles-mêmes. et qui sont tombés sur Terre, donc qui ont été contaminés par la vie terrestre. Donc c'est relativement difficile de faire des analyses et d'être sûr de qu'est-ce qui provient de Mars et qu'est-ce qui provient de la contamination terrestre en analysant les météoriques.

Je me souviens que dans ton talk, tu dis en matière de découverte de vie extraterrestre, c'est 0 ou 1. soit il n'y en a pas, et dans ces cas-là, on est sûr qu'il n'y en a pas, soit il y en a à un endroit, et dans ces cas-là, il peut y en avoir à plein d'endroits. Est-ce que cette découverte... qui on a bien compris vraiment le tout début Peut-être d'une découverte majeure, puisque pour l'instant, on n'est pas encore certain qu'il s'agit de molécules issues de la vie.

Est-ce que finalement cela augmente tout de même la probabilité qu'il existe ailleurs, aujourd'hui, de la vie à part sur Terre ? C'est exactement ça. Et si on fait même un pas en arrière, donc loin de se dire qu'on a pu trouver de la vie et que dans ce cas, elle existe partout. Si on fait un pas en arrière pour pouvoir affirmer un jour qu'on a trouvé de la vie sur Mars ou ailleurs que sur Terre en tout cas. Là non plus, ce n'est pas zéro en cette fois.

Ce n'est pas on lance en instrument une méthode et puis on a life detected comme dans un film. On pourrait voir ce genre de découverte. Ici, on accumule des indices. on accumule des questions, on a des échantillons sur lesquels on va avoir des doutes parce que non seulement un résultat, par exemple les longues chaînes, nos intrigues, mais également parce que le contexte est intriguant. Donc pour ça, il faut faire plusieurs analyses et avoir plusieurs résultats intriguants au même endroit.

Là, aujourd'hui, c'est le cas avec Cumberland parce que c'était gentillon, il y a eu plusieurs analyses, on a découvert des nitrates, on a découvert qu'il y avait des... Des anomalies également au niveau de ce qu'on appelle les isotopes. Donc ce sont les atomes qui peuvent être plus ou moins lourds. en fonction du nombre de neutrons qui se trouvent à l'intérieur. C'est le même atome. On connaît beaucoup le carbone 14 pour faire des datations.

Le carbone 14, c'est une des configurations du carbone qui est lourde, mais le carbone existe aussi en 13 et en 12. La vie va utiliser plutôt les éléments légers que les éléments plus lourds. C'est plus facile à faire des synthèses. Et donc on a trouvé ces anomalies avec des utilisations dans Cumberland de soufre et de carbone plus légers. qui nous intrigue encore une fois. Et puisque la vie crée des anomalies, quand on trouve des anomalies, on est intrigué.

Tant qu'on aura des explications chimiques, et pour l'instant on a des explications chimiques pour chacune des observations, on ne pourra pas affirmer que ça peut provenir de la vie. On ira d'abord vers les explications chimiques et une fois qu'on a éliminé toute possibilité de formation purement chimique, alors là on pourra considérer l'hypothèse biologique. Donc c'est une question de probabilité d'échelle à partir de...

de quel niveau d'anomalie ou d'incertitude chimique on va commencer à dire c'est peut-être biologique, c'est certainement biologique ou c'est biologique. Et ça c'est toujours une accumulation d'indices qui feront. que peut-être un jour on sera capable de dire qu'on a une détection de vie extraterrestre.

Avant de nous projeter dans les 20 prochaines années, je voudrais que tu nous parles des outils que vous utilisez aujourd'hui pour analyser la chimie des corps que vous détectez par exemple sur Mars. Est-ce que, assez simplement, peut-être sans rentrer trop dans les détails techniques complexes, tu peux nous parler de ces outils ? Les outils, il en existe de nombreuses sortes sur Terre, dans nos laboratoires.

La complexité du spatial, c'est qu'il faut miniaturiser ces outils, les rendre résistants. aux vibrations d'un décollage, les rendre automatiques puisqu'il n'y a pas d'humains sur Mars qui puissent prendre les échantillons, les transférer d'un endroit à l'autre, les chauffer, etc. Donc tout doit être fait automatiquement.

Aujourd'hui, la technique d'analyse chimique de référence qui est celle qui nous a permis de découvrir les premières molécules organiques sur Mars en 2015 et ces nouvelles molécules organiques à longue chaîne aujourd'hui à Cumberland. C'est une technique ? qui utilisent toute la symphonie instrumentale à bord de Curiosity.

qui commence par prélever l'échantillon avec une perceuse à rotation percussion, qui prend l'échantillon, qui le broie et qui le distribue dans des capsules. Ces capsules sont chauffées jusqu'à 850 degrés. C'est ce qu'on appelle la pyrolyse et qui est la même pyrolyse que sur nos fours quand on veut chauffer pour détruire toute la matière et les huiles qui se trouvent à l'intérieur du four. En chauffant très fort, on relargue tout ce qui est matière organique. Une fois cette matière organique,

relarguer du sol, il nous faut l'analyser, la peser en quelque sorte. Mais si on veut peser un ensemble de molécules et qu'on les met toutes ensemble, sur une balance moléculaire. on aura un poids global et on ne pourra pas identifier strictement une par une ces molécules. Donc ce qu'il faut en amont de la pesée moléculaire, c'est une séparation moléculaire. Et donc on a cet outil de séparation moléculaire qui va permettre de séparer les molécules une par une et de les faire sortir.

dans la balance moléculaire, une par une, pour pouvoir strictement les identifier. Cette technique s'appelle la chromatographie en phase gazeuse. C'est la partie séparation. Et la détection se fait en spectrométrie de masse, pour les chimistes qui voudraient avoir le terme technique.

Et en fait, on est encore sur une collaboration internationale, pas seulement scientifique, mais sur Curiosity, la chromatographie en phase gazeuse, c'est une fourniture française qui a été... financée par l'Agence spatiale française, le CNES, et construite dans nos laboratoires pour l'instrument SAM, qui est un consortium de laboratoires français dirigé par le LATMOS, donc mon laboratoire, qui a fourni cette instrumentation spatiale. Veterinary advice on canine castration has changed.

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Our thoughts exactly. The Telegraph. We speak your mind. Ça, ce sont les outils, ou en tout cas une partie des outils que vous utilisez aujourd'hui. Si on se projette dans les 20 prochaines années, d'ailleurs on regarde l'évolution qu'on connaît de la technologie, je pense à l'intelligence artificielle, peut-être demain la robotique, on connaît le travail de Musk sur le... le sujet en l'occurrence et je pense qu'il a aussi l'idée d'envoyer des...

des robots humanoïdes sur Mars, je pense aussi pourquoi pas aux technologies de production de l'énergie. Comment est-ce que tu vois le métier d'explorateur spatial dans les 20 prochaines années d'ici 2045 ? Alors, c'est marrant en 2045 justement parce que sur les programmes de vision, à moyen terme les programmes décénaux des agences spatiales. Pour l'agence spatiale européenne, le programme est à l'horizon 2045. Et à l'horizon 2045, On utilise...

Les mêmes technologies qu'aujourd'hui, puisque le temps d'une mission spatiale est très long. Le temps de sélection des instruments d'une mission, de définition de la mission, de construction, d'envoi. Quand on part dans le système solaire externe, c'est 6 à 9 ans pour y aller. Donc on est déjà sur des échelles de temps assez longues. Et après, le temps d'exploration à la surface du corps. Donc on est sur cette échelle justement de 20 ans. Donc aujourd'hui...

On est en train de préparer des missions qui seront sur Titan en 2034, sur Encelade en 2045. Et on utilise les technologies d'aujourd'hui, justement. Pour ces missions à long terme, qu'on appelle plutôt moyen terme dans notre environnement spatial, On utilise la technologie de chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse, toujours avec les mêmes équipes parce qu'il faut quand même un certain héritage pour pouvoir relancer ces missions.

Et donc, on n'implémente pas énormément, en tout cas, de ces nouvelles technologies d'IA ou de robotique puisqu'on est en train de préparer aujourd'hui. Donc, on est obligé de le faire aujourd'hui avec... des technologies qui sont sûres, qui ont un certain héritage pour pouvoir faire les explorations dans 20 ans, 25 ans, 30 ans sur le système solaire externe.

Et donc à l'horizon peut-être un peu plus lointain, c'est-à-dire qu'à 2050, ça fait un peu loin, on peut imaginer, commencer à voir apparaître dans ces missions-là les technologies qui émergent. Aujourd'hui, je pense à l'IA et je pense à la robotique. C'est ce que tu veux dire. C'est-à-dire qu'on est encore dans cette phase de transition où on n'a pas ce niveau de maturité qui nous permettrait en 2045 de bénéficier des avancées en IA et en robotique.

Voilà, puisque aujourd'hui, on prépare des missions avec... les outils qu'on a actuellement et qui sont déjà bien développés, bien acquises, bien fiables. Par contre, à l'horizon 2045, À ce moment-là, en 2045, quand on commencera à préparer des missions pour le futur, à ce moment-là, seront intégrés dans les développements, dans les conceptions, les outils.

qui sont en cours de développement aujourd'hui sur l'IA et la robotique. Donc c'est comme s'il y avait un petit décalage finalement de phase puisque l'exploration in situ prend du temps. et les technologies sont utilisées les technologies disponibles aujourd'hui. sont utilisés aujourd'hui pour des missions qui vont explorer le système solaire dans 20 ans. Oui, c'est d'autant plus intéressant pour un prospectiviste, par exemple, quand on travaille dans le domaine du spatial, l'échelle...

sur laquelle on doit raisonner, c'est autour de 20 ans. Pour pouvoir se projeter, il faut quand même raisonner avec une durée, avec une temporalité qui est... de plusieurs décennies et pas de quelques années comme on peut le faire par exemple dans d'autres secteurs exactement et c'est vrai que un chercheur en sciences spatiales va autant travailler sur des missions en cours.

que planter des graines pour des missions futures pour la génération suivante. Je peux même donner mon exemple précis à moi quand je suis arrivée en post-doctorat. au centre NASA Goddard aux Etats-Unis. Je suis arrivée quelques mois avant le lancement de Curiosity sur Mars. Je n'ai absolument pas participé au développement, à la construction de Curiosity. Je suis arrivée au moment du lancement. Je suis allée en Floride voir le lancement.

Mon directeur de post-doc a dit que j'étais la post-doc la plus chanceuse qui existait. Et donc j'ai travaillé sur les données de cette mission. Mais aujourd'hui, je suis en train de participer à la définition d'une mission européenne pour Encelade. qui atterrira en 2054 sur Encelade, donc pour cette partie des missions, c'est un stade différent où je suis sur les définitions en amont de la mission et ce sont C'est la génération future des jeunes qui aujourd'hui sont au collège.

au lycée qui participeront et qui auront cette chance de post-doc d'arriver au moment où l'atterrissage se fera sur un slade ou même le lancement, etc. Et d'ailleurs, si on parle des jeunes et des... des jeunes générations, des jeunes chercheurs qui souhaitent se lancer dans l'exploration de la vie extraterrestre, quels conseils tu leur donnerais ?

Je leur donne le conseil de foncer. Je participe beaucoup à essayer de semer ce message dans des collèges, dans des lycées. Je participe beaucoup à la vulgarisation. de ces missions et je suis également très investie à faire tomber les barrières de genre qui existent encore dans les milieux scientifiques. Aujourd'hui, c'est 25 à 30% de femmes dans le domaine du spatial. Donc, le message, c'est pas d'autocensure. Ce sont des métiers qui sont vraiment passionnants.

Et quiconque est intéressé par se lancer dans cette aventure devrait le faire. Ou au moins tenter, essayer pour voir si c'est vraiment quelque chose qui leur plaît. Ou si finalement c'est un rêve qui n'a pas besoin d'être concrétisé et qui s'arrête là. Mais il faut de toute façon essayer.

Et ce qui est important, on ne se rend pas compte quand on est au collège ou au lycée de l'importance des mathématiques, l'importance de la science. On a l'impression que c'est plus une corvée de devoir faire des exos de maths dans le cahier. Mais en fait, les mathématiques... c'est une base scientifique Pour toute science, c'est une façon de penser. C'est développer vraiment un esprit critique, développer une façon de penser.

Aujourd'hui, moi personnellement, je n'utilise absolument pas de mathématiques comme on pourrait l'entendre, je ne résous pas des équations, mais par contre... Sans cette base scientifique, je ne pourrais pas faire la chimie et la biologie que je fais aujourd'hui. C'est difficile à imaginer l'application qu'on a derrière tout ce qu'on apprend au collège et au lycée.

J'aime bien donner l'exemple de cette chromatographie, parce que la chromatographie, donc la séparation des molécules, moi j'ai le souvenir d'en avoir fait un TP au lycée. On a fait une chromatographie sur couche mince. où on prenait des épinards qu'on broyait et on faisait migrer les colorants de ces épinards sur une couche mince, justement, faite de silice.

Et on voyait une séparation de points. On voyait la chlorophylle A qui était séparée de la chlorophylle B qui était elle-même séparée de la carotène. Et ça, c'est de la chromatographie. Qui aurait pu imaginer à mon TP de lycée avec des épinards, en tout cas moi je ne l'avais absolument pas imaginé, que des années plus tard, je chercherais de la vie sur Mars et dans le système solaire avec cette même technique ?

de chromatographie alors adapté bien sûr au spatial c'est de la chromatographie en phase gaz qu'on fait et pas sur couche mince Mais c'est la même technique. Et c'est vrai que quand je vais dans un lycée et qu'ils font encore les TP de chromatographie, justement, pas forcément avec des épinards, ça peut être avec d'autres substances colorées. et je leur parle de cette application et ça

Et souvent, la réaction, c'est pourquoi on ne nous dit pas les applications qu'il peut y avoir derrière ? Merci beaucoup, Caroline, pour cet échange passionnant, comme toujours. C'est un sujet qui pourrait passer des heures à échanger sur ce sujet. Chers auditeurs, vous pouvez retrouver le TEDx Talk de Caroline Fréciné sur la chaîne YouTube de TEDx. N'hésitez pas à Partagez cet épisode si vous l'avez apprécié dit à très bientôt.

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