Olivia Maurel  : « Non la GPA n'est pas un progrès ! » - podcast episode cover

Olivia Maurel : « Non la GPA n'est pas un progrès ! »

May 05, 20241 hr 25 minSeason 6Ep. 37
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Episode description

Dans cet épisode, Éric Morillot et Olivia Maurel discutent de la GPA (Gestation Pour Autrui), en se concentrant sur le statut juridique en France et à l'étranger. Olivia, née par GPA, partage son histoire personnelle, ses réflexions sur la maternité et les droits des enfants. Ils examinent également le cas d'Anna O'Bregon en Espagne, le marché de la GPA au Canada et aux États-Unis, et les défis auxquels sont confrontés les enfants adoptés et ceux nés de la GPA. Ils terminent par une discussion sur le tweet de Marion Maréchal et les accusations d'homophobie. (0:00) Introduction et présentation de l'invitée Olivia Maurel (5:23) Discussion sur la GPA, ses formes et sa légalité (19:00) Olivia Maurel partage ses expériences personnelles et sa position sur la GPA (27:14) Discussion sur la GPA à l'échelle internationale et rencontre avec le pape (34:10) Discussion sur le processus de la GPA et le cas de Paris Hilton (44:15) Résultats du test ADN d'Olivia Maurel et discussion sur la première GPA commerciale aux États-Unis (50:30) Discussion sur l'identité, les luttes personnelles et la rupture avec les parents (1:00:12) Discussion sur les traumatismes chez les enfants nés par GPA et les conséquences émotionnelles de la GPA (1:07:14) Discussion sur le don d'ovocytes, les contrats de mère porteuse et les restrictions imposées (1:11:28) Intervention aux Nations Unies, lois sur la GPA et proposition pour criminaliser le tourisme de GPA (1:21:28) Réaction à un tweet controversé de Marion Maréchal et discussion sur l'utilisation politique de la GPA

Transcript

Introduction et présentation de l'invitée Olivia Maurel

Bonsoir à tous, bienvenue dans ce nouveau numéro des Incorrectibles.

Je suis ravi de vous retrouver donc pour cette nouvelle émission qui promet je pense de faire l'événement puisque nous avons la chance de recevoir une nouvelle invitée encore une fois après Alice Cordier la semaine dernière et quelle invitée Cette invitée était relativement discrète, on va le dire jusqu'à ces dernières semaines et puis, subitement, elle est sortie de l'anonymat puisqu'elle a fait la une, c'était d'ailleurs dimanche dernier jour pour

jour du journal de dimanche et c'est à la suite de cette une que je l'ai contacté et étonnamment d'ailleurs elle pas fait beaucoup de médias, mais comme quoi on peut avoir une existence médiatique grâce aux réseaux sociaux puisque vous avez tout au long de la semaine et bien était au centre des débats et je pense que ce n'était pas forcément ce que vous recherchiez en tout cas là à l'instant t, mais en tout cas il y a eu beaucoup de personnalités

qui se sont exprimées aussi notamment à Tweet de Marion Maréchal, on va en parler, vous l'avez compris. On va parler cette semaine du délicat sujet du sujet très sensible de la GPA en France et donc pour en parler, bien j'ai décidé d'inviter et de recevoir celle qui a décidé de consacrer dorénavant toute sa vie à la lutte contre la GPA dont elle demande l'abolition partout dans le monde. C'est d'autant plus surprenant qu'elle est elle-même issue justement de cette GPA donc gestation pour autrui.

Est ravi de la recevoir. Bonsoir Olivia Morel. Bonsoir merci à vous de me recevoir aujourd'hui, je suis ravie d'être ici. Et bien nous aussi on est ravi d'autant plus content vous n'habitez pas à Paris et vous avez eu un emploi du temps particulièrement chargé, donc on a pu trouver voilà l'occasion de vous avoir. Donc merci beaucoup d'avoir accepté Cinzerveux. Alors d'abord, en effet c'est étonnant après cette une.

Moi je pensais que vous alliez être débordé de demande l'interview et je ne sais pas, je suis étonné, je ne vous ai pas vu sur les chaînes info cette semaine, sur BFM, ni même sur CNews. Tendance à n'en avoir aujourd'hui touché les médias mainstream sur un sujet que vous n'avez pas été invité Alors j'ai été invité de de pour un débat avec BFM TV, c'était lundi dernier, ça ne s'est pas fait à la dernière minute.

J'ai été aussi en tout cas invitée par CNews indirectement puisqu'il m'avait annoncé toute la semaine sur CNews. Je n'ai pas encore reçu d'invitation de leur part. Donc voilà, les médias mainstream aujourd'hui, c'est très compliqué de les atteindre, très compliqué.

Parce que malheureusement, aujourd'hui on voit que les belles histoires dans les dans ces médias-là et une histoire comme la mienne ça vient un petit peu ça va à l'encontre de de ce qu'ils essaient de, mais oui ça bouscule les codes et ça va à l'encontre de ce qu'ils essayent un petit peu de de promouvoir malheureusement.

Et c'est d'autant plus intéressant qu'on a une émission qui s'appelle les Incoractibles, je dirais même que ça bouscule les codes de la nouvelle bien-pensance parce qu'aujourd'hui ne serait-ce que même s'exprimer sur ce sujet ça déchaîne les passions quoi. Ça déchaîne les passions et ça déchaîne là aussi de la haine, ça déchaîne des mots Dans les deux sens. Dans les deux sens parce que moi j'ai Il y a des commentaires très très virulent aussi dans l'autre sens, mais Alors oui, absolument.

Maintenant il y a de ceux qui Exactement, ça ça va dans les deux sens. Entre guillemets, idéologiquement.

Voilà, alors je ne combats pas, je dis toujours, je ne combats pas des personnes, moi combats pas, Christophe Ogrange, je ne combats pas, Marc-Olivier Fogiel, je ne combats pas des gens, je combats, la gestation pour autrui comme je ne combats pas et d'ailleurs mes parents parce que ça serait complètement ridicule de ma part, Je n'ai aucune haine envers ces gens, mais je oui je combats la gestation pour autrui, j'aimerais qu'elle soit abolie dans le monde entier.

Donc oui ça a déchaîné de la haine envers ces gens-là, ce que je trouve malvenue. Il faut condamner. Oui, je trouve que moi je condamne absolument, je suis je suis terrifiée de voir autant de une montée de de cette homophobie aussi, parce que c'est il y a eu des commentaires homophobes, mais aussi il y a eu des gens qui ont utilisé des mots très durs envers des couples hétérosexuels qui ont eu recours gestation pour autrui. Oui, puisque ça ne concerne pas que des couples morts. Non, pas du tout.

On est à peu près à soixante-dix pour cent de couples hétérosexuels et trente pour cent de couples homosexuels qui à peu près. On n'est pas, on n'a pas des chiffres très précis malheureusement parce qu'aujourd'hui avoir des des chiffres de la part des agences de GPA, quasiment impossible.

Il n'y a pas de transparence sur les chiffres, c'est d'ailleurs assez grave parce qu'il n'y a aucun suivi sur les mères porteuses, aucun suivi sur les enfants de la GPA, voilà, c'est c'est un c'est un peu un bazar. Alors Olivia, si vous le voulez bien, il y a une petite tradition dans cette émission, on ne va pas y déroger, c'est que dans une première partie, on parle de vous et puis dans une seconde partie, évidemment, on parle évidemment de l'actualité évidemment de ce sujet particulier.

Avant cela, on va faire un tout petit peu de pédagogie D'accord. Parce que c'est vrai que moi-même avant de préparer cette émission, J'avoue que voilà, cette question de la GPA, elle est quand même bon évidemment sensible, mais elle n'est pas simple pour les gens qui au départ ne sont pas coutumiers de ces questions-là.

Donc, est-ce que vous pourriez déjà dans un premier temps, cher Olivier Morel, nous rappeler ce qu'est exactement la GPA ce qu'on appelle les mères donneuses, les mères porteuses, voilà, nous expliquer un peu comment ça se passe et qui ça concerne.

Discussion sur la GPA, ses formes et sa légalité

Alors aujourd'hui, la gestation pour autrui, moi je n'aime pas le mot gestation parce que ce n'est pas une gestation, on n'est pas des on n'est pas des bêtes de foire, les les femmes, on n'est pas des bêtes. C'est une grossesse pour autrui ou la maternité de substitution, parce qu'on a tenté d'effacer la le mot maternité et grossesse Vous entendez bien le mot maternité C'est maternité de institutions en gros, ce sont des mères, ce sont des mères.

Donc, il faut le dire, il faut les appeler comme pour pour ce qu'elles sont. Donc, c'est des femmes qui vont porter un enfant pour une personne ou pour un couple, donc elle va passer neuf mois à porter cet enfant pour ensuite lui remettre à la fin de ces neuf Il y a deux cas de figure. Il y a deux cas de figure, donc on a la gestation, moi c'est ce que j'utilise les termes que que les gens utilisent, la gestation pour autrui dite traditionnelle la gestation pour autrui dite gestationnelle.

Donc dans la traditionnelle, l'ovule qui est utilisée, c'est l'ovule de la mère porteuse. Donc la mère porteuse est liée génétiquement à l'enfant et on va utiliser les spermatozoïdes du père d'intention ou d'un don de sperme et voilà. Un petit peu comme une 5 Exactement. Un couple qui est ensemble. Oui, on utilise la 5, on utilise le même processus, ce n'est pas du tout la même chose.

Ce n'est pas du tout la même chose parce que, à contrario de de de la PMA, dans la PMA, En tout cas une une, la mère va porter son enfant, va le garder et va accoucher et va l'élever dans la GPA dans la grossesse. On va arracher cet enfant à la naissance exactement après un contrat on va arracher cet enfant à la naissance et on va ensuite l'offrir à une tierce personne. Ça c'est le problème. Donc ça c'est le la la traditionnelle.

Ensuite on a ce qu'on appelle donc la GPA gestationnel rajoute entre guillemets si j'osais une mère. Alors qui rajoute encore une mère alors enfin ça dépend ça dépend des cas de figure parce qu'on peut utiliser soi les ovocytes de la mère d'intention. D'accord. Soit on peut utiliser un don d'ovocytes. Ah oui donc tiens. Troisième bien. Voilà et Après on peut soit utiliser les spermatozoïdes du père d'intention, soit les spermatozoïdes d'un don.

Ça ça dépend des cas de figure Par des cas, ça reste des des dons d'ovocytes qui sont utilisés parce que la femme n'est pas fertile, elle ne peut pas. Et là, on parle d'intention en ce qui concerne les couples homosexuels, c'est toujours de merde en fonction. Dans les couples homosexuels, il y a toujours un don de vos sites évidemment, c'est biologique.

Forcément, on est bien d'accord, donc ça nous amène tout de suite à rentrer même si je voulais aborder cette question après, mais dans le vif du sujet sur les mots qui ont leur importance, Là on est bien d'accord qu'un enfant est le fruit d'un père biologique et d'une mère biologique. Absolument. Donc il y a déjà là-dessus un débat qu'il y a déjà de manière incontestable une mer biologique, ça c'est Il y a toujours une mer actuelle.

Alors il y a toujours soit une mer Évidemment, moi dans mon cas personnel, je suis née de GPA traditionnelle, donc ma mère porteuse était ma mère biologique. Donc moi, je me considère assez étonnante. Je ne veux exactement moi je me considère chanceuse parce que j'ai j'ai j'ai que deux mères bon avec les nounours évidemment et les Bon les filles opèrent que j'aime, mais j'ai eu Porteuseuse. Exactement, qui était ma mère.

Exactement, donc j'ai eu j'ai eu deux mères, mais dans d'autres cas de figure, oui, il y a en plus de ça, une génératrice. Donc moi je pars du principe, ce n'est pas que je pars du principe, c'est qu'il y a Bien oui, mais vous ne rajoutez pas les nounours. Voilà, je ne rajoutais pas les nounours il y a il y a plus que ça. Dans le cas des personnes qui ont des moyens.

Oui dans les cas où les personnes sont assez riches, on on a des nous, on a des filles au pair, on a des gens s'occupe de nous, donc on a beaucoup de figures maternelles dans nos vies, voilà c'est c'est comme ça. Bon après, je pense qu'il faut rappeler qu'il y a une loi romaine qui est quand même irréfragable, c'est ma terre semper Certa Est. La mer est toujours connue Donc la mère, c'est celle qui accouche. Toujours, toujours.

C'est pour ça d'ailleurs que dans chaque GPA, une mère doit renoncer à ses droits parentaux avant la naissance avec un, voilà par contrat ou soit après la naissance. Mais dans tous les cas, elle doit renoncer à ses droits parentaux. Alors en parlant justement de l'égalité, on rappelle aujourd'hui qu'en France, la GPA est interdite. En France aujourd'hui c'est interdit, oui. En France aujourd'hui, à l'heure actuelle, c'est, c'est interdit, c'est parce que va nous, va nous prévoir.

En tout cas, ce n'est pas interdit, notamment aux États-Unis. Légal aux États-Unis, mais ce qui n'est pas aujourd'hui illégal en France, c'est d'aller à l'étranger et de revenir avec un enfant. Ça, ce n'est pas illégal. C'est ce qui va se passer, c'est ce que va va va faire l'Italie. Parce qu'en Italie, il est interdit de faire une GPA dans le pays, évidemment, la GPA est interdite.

D'ailleurs, je crois que l'amende est de d'un million d'euros environ, mais ils sont en train de voir pour criminaliser l'acte, d'aller à l'étranger et de revenir avec un Et voilà c'est aussi interdit à l'étranger parce que là c'est dans le cadre d'un en plus d'un d'un délit enfin ce qu'on se considère en France C'est considéré comme un délit, c'est ça Non, aujourd'hui non, aujourd'hui on peut revenir avec un enfant, il n'y a pas de problème en France, il n'y a pas de souci.

Non, mais la GPA aujourd'hui pratiquer la GPA c'est considéré comme un Exactement exactement donc là en Italie en tout cas je trouve qu'ils prennent le bon chemin ils sont conscients qu'aujourd'hui, il y a leurs citoyens Et pourquoi c'est important ce que vous dites là Parce que si c'est considéré, si c'est criminalisé au sens vraiment le plus important du terme, voudrait dire que étant de nationalité italienne, même à l'étranger, lorsqu'ils reviennent en Italie, Il ne serait passible de C'est

un jour, il ne serait passible de d'emprisonnement et d'une grosse amende. Donc ça voudrait dire qu'un pays vont tenter d'empêcher au maximum les Italiens d'aller s'acheter un enfant à l'étranger, ce que je trouve totalement normal. Pour moi. Alors selon moi. Là, voilà, c'est tout le débat qu'on va avoir dans une seconde partie sur la notion d'achat ou pas, puisqu'évidemment vous comprenez bien que les mots sont quand même violents parce que Mais non, c'est violent oui.

À l'égard que, à l'égard de ce qu'ont été donc pratiquées ces GPA. Et bien, les termes d'achat, ils les contestent formellement, même si vous allez nous donner votre point de vue. Alors, Avant cela, donc je disais on va un petit peu parler de vous si vous le voulez bien, vous me dites si je me trompe, je crois qu'on peut quand même par, même si je sais que normalement ne dévoile pas l'âge d'une Non non, vous pouvez y aller, ça me dérange pas.

D'abord vous êtes né en mille-neuf-cent-quatre-vingt-onze, je crois. Avez donc trente-trois ans Non, j'en ai trente-deux, je suis d'en décembre non Ah non, pas un peu. Je gardais 6 mois de décembre. Ah, je l'aime. Quel souvenir, tout d'abord, vous gardez de votre France dans les années quatre-vingt-dix et deux-mille Olivia.

On va dire que entre les années entre quatre-vingt-onze et deux-mille, c'est vrai que je suis beaucoup, alors je je grandis dans une famille aisés parce que j'ai mes parents aisés, c'est pour ça qu'ils ont eu recours à la GPA. Eric. Ah non non non pas du tout ma mère et française, mon père est suisse.

Donc ils ont Oui, vous êtes, vous n'êtes pas aussi J'ai la nationalité américaine aussi parce qu'aux États-Unis, on a le droit du sol, donc quand on est aux États-Unis, on obtient la nationalité américaine. D'ailleurs, il y a un gros souci aux États-Unis avec ça parce que cinquante pour cent des GPA sont pratiqués par des étrangers. Justement pour cette nationalité.

Donc quand quand les gens ont pratiqué des GPA aux États-Unis qui reviennent en France, ils obtiennent la naturalisation de leur enfant enfant, il a la double nationalité. Oui bien sûr. Bien sûr, ils ont la nationalité américaine. D'accord. Donc ils ont le passeport américain et d'ailleurs il y a beaucoup de personnes en Chine qui vont faire une GPA aux États-Unis pour cette nationalité parce que Vous êtes franco-américaine. Eric suis franco-suisse Eric, exactement.

Franco-suisse américaine, ça fait beaucoup, ça fait un beau bazar. Mais bon, je grandis dans une famille extrêmement aisée. Bon, j'ai tout matériellement Voilà, c'est ça. Le chocolat. Le chocolat.

Bon, je suis très, c'est vrai que je suis beaucoup élevée par des mots, je je vois les, voilà les femmes de ménage passer, je je je suis élevée Après, voilà, j'ai j'ai un milieu très privilégié, je je suis dans une très très bonne école anglophone, je grandis entre les États-Unis et la France, j'ai des filles au père. Mais vous êtes super je suis fille unique oui, alors je suis. Alors, parlez-nous un petit peu de ça justement.

Quand est-ce que vous avez d'abord commencé à sentir que vous n'étiez pas une enfant comme les autres quoi, nés comme les autres. Oui bien sûr et tout simplement, mes premiers souvenirs à proprement parler, j'avais 6 sept ans et c'est là où j'ai commencé à me poser des questions parce que on veut des photos de nous à la naissance, on veut des photos de nous dans le ventre de notre mère, c'est c'est normal, c'est humain de vouloir aller chercher parce que limite vous me feriez y douter.

Moi je je ne me souviens pas avoir eu des photos de ma mère enceinte. Ah bah écoutez, je ne sais pas. Il n'y a pas de doute. Non non non mais voilà.

Non mais c'est c'est humain, ça fait partie, c'est humain, c'est normal, on on essaie de on on veut voir des photos, c'est intéressant, moi en plus moi j'adore ça, j'adore feuilleter les albums, donc de suite je vois que la première photo que j'ai de moi et c'est à cinq jours de naissance, 6 jours de naissance, bon là je, c'est en tout cas c'est un premier indice et ensuite il y a la Vous n'avez pas la traditionnelle photo dans les bras de votre mère. Dans l'hôpital.

Non voilà, bon j'ai j'ai cinq jours de, j'ai cinq jours de vie à la première photo, c'était un premier indice. Vous avez l'intuition en fait. J'ai l'intuition, j'ai un j'ai un sentiment qui ne j'ai un sentiment de ne pas appartenir à l'éducation, c'est intéressant parce que comme les enfants adoptés, voilà, on a étudié les enfants adoptés, dit que chez eux, c'est normal qu'ils aient ce sentiment de décalage, qu'il y a quatre fois plus de suicides chez les enfants adoptés.

On trouve ça normal chez les enfants adoptés, mais chez les enfants nés de GPA, apparemment tout doit bien se passer. Non, il y a ce sentiment de décalage. Il y a un décalage entre, il y avait un décalage entre ma mère notamment et moi. Et donc vous avez l'intuition très forte qui a qui qui n'est pas claire. Mais un truc qui n'est pas claire, je, ma mère est beaucoup plus âgée que les autres mères.

Déjà pour commencer, elle a quand même, à l'époque, j'ai commencé à me poser des questions, elle avait cinquante-trois, enfin non un peu plus cinquante-cinq ans voilà, parce qu'elle m'a eu à quarante-neuf ans, j'ai commencé à me poser des elle avait cinquante-cinq ans, donc à l'école, quand on sort de l'école et qu'il y a il y a sa maman, bon après elle est elle est très belle, c'est une très belle femme qui est très bien entretenue, voilà elle est c'est une merveilleuse pelle femme.

Et vous dites bien, c'est intéressant de le souligner aussi, vous dites bien votre maman Oui, bien sûr, bien sûr, absolument, bien sûr. Je je l'appelle ma maman, elle m'a élevée, il y je n'ai aucun problème à à utiliser ces termes-là, mais il y a un décalage avec elle, notamment surtout sur l'âge. Je vois, elle a cinquante-cinq ans, elle enfants à l'école, à la sortie de l'école, leurs mères ont entre, voilà elles ont trente ans, quarante ans et pas pas plus, pas plus.

Et moi voilà, a fait beaucoup plus âgé. Mais est-ce que le fait d'être né justement d'une manière différente des autres enfants de votre âge faisait pour autant de vous quelqu'un de différent ce n'est pas marqué sur votre front. Comment vous avez ressenti cette différence à l'école par exemple Ça ne vous a pas empêché d'avoir des amis, j'espère Alors, je n'en ai pas eu beaucoup. Je n'en ai pas eu beaucoup, j'étais très solitaire.

Plus jeune, mais bon après ça je pense que c'est juste moi voilà exactement je pense que ça vient de nous ça vient pas de la naissance après j'ai j'avais une tendance à à suffoquer des les gens, à suffoquer des amis, mais ça c'est venu un peu plus tard quand même.

C'est-à-dire que dans les relations que j'entretenais avec que ça soit amical ou amoureuse plus tard, j'avais peur de l'abandon, donc je les prenais et je les je les suffoquais, j'avais peur qu'ils partent je je l'ai possédé, j'avais l'impression qu'il fallait que je les possède, j'étais très très jalouse, très possessive, il ne fallait pas qu'ils partent, j'avais peur de tout, mais en fait parce que j'avais peur de l'abandon.

Et puis en fait, malheureusement, à cause de mes réactions, à cause de mes, mes agissements, il m'a abandonné évidemment parce qu'à un moment donné, c'est lui qui m'a abandonné, mais il pouvaient plus de moi, donc à un moment donné, ils coupaient les ponts. Donc ça a été, ça a été très génial. Et au final, oui, j'étais abandonnée. Donc c'est c'était c'était un cercle sans fin. Donc j'ai gardé quelques amis de mon enfance, mais pas beaucoup, pas beaucoup.

Les signes vous en avez parlé et qui vous ont fait douter en tout cas que vous étiez peut-être né différemment par GPA. L'existence même de la GPA, vous l'avez prise quand L'existence même de ce que c'était une gestation pour autrui, je l'ai appris vers mes dix-sept ans. Je dis toujours ces dix-sept ans, c'est là où je commence à ouvrir Google, que je fais des recherches sur ma ville de naissance.

Vous ne vous êtes pas dit ou vous vous êtes peut-être été adopté Alors si, justement je je je ce qu'il y a quand même ma mère est française, mon père est suisse, je suis née aux États-Unis, bon ils m'ont raconté une jolie histoire sur le fait que je sois née aux États-Unis parce que j'avais ces questions-là. Je vais quand même demander, mais pourquoi Oui, dans le Kentucky Exactement, pourquoi je suis née au Kentucky avec rapport avec la, parce qu'ils étaient parisiens.

Bref, l'histoire collait pas, déjà je je sentais que l'histoire n'allait pas. Donc ils m'ont raconté une jolie histoire sur le fait que ma mère était très aimée beaucoup, autant on emporte le vent, les États Unies, Olivia Deviland, c'est pour ça qu'elle s'appelle Olivia. Voilà, elle m'a, elle m'a brodé une histoire. C'était une histoire. Alors une jolie histoire au cours de la société. Pas forcément malveillant. Pas du tout, ce n'était absolument pas malveillant.

Je pense qu'ils ont voulu faire le bien, au contraire vraiment. J'ai tenu des gens au-dessus de la vérité. Exactement, mais c'est dur pour je pense que ça a été, à quel moment on dit la vérité, je pense pour eux ils se sont, il y a eu un mensonge, ils se sont mis dedans et puis ils ils ont eu du mal à en sortir et puis ça leur a Ça veut dire vous n'avez aucun, alors là pour le coup, génétiquement parlant, n'a aucun lien avec votre maman dont vous ne lui ressemblez pas évidemment du tout.

Pas du tout quoi. Je je ne ressens pas du tout à ma mère, je ressemble un petit peu à mon père, j'ai quelques traits physiques, mais une fois que j'ai trouvé Mais parce que votre père là pour le coup, bien donner ses ovocytes. Non pas du tout. Non pas du tout non non non non. C'est la oui pardon. Ma mère, c'est compliqué, c'est intéressant. Donc c'est tout à fait normal que vous ne ressembliez pas. Pas du tout. Il y a maman à la maman vous a élevé Non.

En revanche, il est normal que vous ressembliez à votre père puisque lui, c'est son sperme. Exactement. Qui a entre guillemets. Était utilisé. C'est lui qui faisait les allers-retours pour donner L'injustement le L'influence est donc donneuse.

Olivia Maurel partage ses expériences personnelles et sa position sur la GPA

Exactement donc c'est pour ça qu'il y avait quand même un décalage physique entre ma mère et moi, ma mère et beaucoup plus petite que moi, je fais un mètre soixante-dix-huit, un mètre quatre-vingt, elle en fait un mètre soixante-cinq à tout juste, très froncée de peau, les yeux vraiment elle a de très beaux yeux, mais du marron. Elle est elle est très typée, très typée méditerranéenne quoi. Elle est, elle Très belle femme attention, magnifique femme, mais je lui ai ressemblé pas du tout.

Moi je suis contente, je suis plutôt scandinave. Ah oui, évidemment. Devenir ado, Oui un petit peu quand même, on se on se compare. Enfin ne mesuriez pas un mètre soixante-dix-huit à cinq ans quoi donc. J'ai grandi très très vite, j'ai eu des soucis oui donc à, j'ai atteint ma ma ma taille à onze ans donc vous voyez, j'ai j'ai grandi très vite. Donc c'est vrai qu'il y avait un décalage et je le ressentais. Donc c'est pour ça qu'à dix-sept ans, j'ai fait mes recherches, j'ai fait mes recherches.

La première chose que j'ai faite Ce n'est pas, je n'ai pas tapé de suite agence de GPA. J'ai déjà j'ai tout d'abord pensé à l'adoption. Parce que, même si je je savais que mon père, c'était mon père, mais je ne sais pas, je vais, je ne savais pas trop comment formuler la chose. C'est là où j'ai commencé à voir sur les sites internet qu'il y avait des agences de GPA, au Kentucky, à Louisville précisément et c'est là où tout cas, tout s'étant cliqué dans ma tête.

Et là, j'ai dit à tout le monde, je suis née de GPA. C'est c'est, je suis née de mère porteuse exactement. Je ne disais pas, je suis née de GPA. Je disais au docteur, à mes copains, mes copines, mon fils Marie, je disais je suis née de mère porteuse. Et vous êtes mère vous-même aujourd'hui Oui, je suis maman trois fois, trois fois, trois fois et et c'est d'ailleurs ça a été un De manière entre guillemets avec des méga guillemets traditionnels.

Et oui traditionnelle, j'aime, je me suis je me suis mariée assez tôt, j'ai voulu avoir des enfants tôt, j'ai tout arrêté pour avoir des enfants parce que si vous n'avez pas pu avoir d'enfant de manière entre guillemets, j'y ai pensé. Est-ce que voilà Alors je vais vous dire quelque chose, moi je suis atteinte d'endométriose assez gravement d'ailleurs.

C'est-à-dire L'endométriose, c'est l'endomètre qui se met dans l'utérus et qui peut migrer un petit peu partout dans le corps et cette endométriose peut nous rendre infertile. Donc à un moment donné, quand bon j'ai eu le diagnostic avec mon gynécologue, on s'est dit bon, il y a un des symptômes, c'est l'infertilité. Donc il m'a dit, Olivia peut-être que tu ne pourrais jamais avoir d'enfant.

Et je me suis posé la question et je me suis dit, bon, si tu ne peux pas avoir d'enfant, soit on adopte Soit, soit je n'en ai pas. D'accord, mais la GPA là pour le coup Non, j'en ai d'accord.

Non, mais c'est un grand jamais de la vie Moi, dans l'émission d'ailleurs, je précise pour les gens qui nous expliquent, puisque j'étais moi-même aussi beaucoup apostrophé sur les réseaux, notamment par certaines personnalités justement avec qui j'ai échangé en privé, je ne dévoilerai pas ces échanges, mais je vais essayer au cours de cette émission d'être le plus objectif possible.

Mais il faut aussi, on ne peut pas l'empêcher, j'ai un avis aussi sur la question, notamment le fait que les termes n'aient pas été employés comme maire, ça m'avait interpellé mais je vais essayer justement de vous poser des questions comme si justement j'étais presque partisan de la France. Mais bien sûr, mais c'est très bien, mais vous faites Même militant.

Donc je disais justement aujourd'hui est-ce que ce n'est pas entre guillemets pardon, mais Olivia Facile de tenir le discours que vous tenez, parce que pour vous voilà, tout a été quoi. Je veux dire, vous êtes issu d'un milieu. Vous avez aujourd'hui rencontré un mari avec qui vous avez pu avoir des enfants traditionnelle.

Voilà, maintenant je vous je vous mets dans dans le cas où vous auriez été dans la situation de vos parents, adoptants enfin ou élevant, voilà, est-ce qu'objectivement vous ne seriez pas dit, mais vraiment là je vous demande d'être en votre âme et conscience d'être honnête en me répondant, est-ce que vous ne seriez pas une seconde dit Pourquoi pas Alors je pense au couple Affertier parce que encore une fois j'ai été confrontée à cette

idée potentielle que je je je le sois, je, ça a été, ça a été évoqué avec mon gynécologue, l'endométriose ce n'est pas rien, ça peut provoquer de l'infertilité, donc avec mon mari on s'est dit, on s'est posé, on s'est dit, mais qu'est-ce qu'on Ok, soit ça marche, soit ça ne marche pas. Voilà, soit il n'y a pas de, il n'y a pas, il n'y a pas de GPA. Il n'y a accepté l'idée de ne pas avoir d'enfant. J'aurais absolument accepté.

Je pense qu'aujourd'hui, on peut être parent, on peut donner de ça, de sa façon. De plein de manières différentes. On peut, bon, il y a l'adoption, évidemment. Même si il y a plein de choses à dire sur l'adoption qui ne qui ne va pas aujourd'hui à selon moi. Mais on peut devenir, on peut aller dans des associations, on peut redonner à la société, on peut, enfin il y a il y a plein de choses aujourd'hui.

Je ne prends pas mal, je ne prends pas mal la parole là, mais ce qu'on me reproche souvent d'inter C'est un peu français pardon Ce n'est pas grave. Qui nous écoute. On fait des interviews très longues, c'est justement pour qu'il y ait un petit peu d'échanges, même un peu vif parfois.

Et vraiment on va prendre le temps de parler très longuement, je rassure les gens qui qui nous écoutent, ce que je, ce sujet d'abord est est très sensible, mais je le trouve passionnant à titre aussi personnel puisqu'on parle d'humanité aussi. Objectivement, Je pose une question et qui est arrivé à quelques-uns de mes amis. Vous êtes amoureux d'un homme, vous êtes hétéro, vous êtes avec quelqu'un, voilà, vous ne pouvez pas avoir d'enfant.

Cet homme dont vous êtes éperdument amoureux veut absolument avoir un enfant. Ces cas sont arrivés extrêmement fréquemment. C'est-à-dire qu'un homme dise à sa femme, écoute je suis désolé, mais Moi, je veux un enfant, donc si on ne peut pas avoir d'enfant, malheureusement, je suis désolé, mais je t'abandonnerais ou je vais voir une autre femme.

Est-ce que dans ce cas-là, vous n'auriez pas accepté que votre, pour garder votre mari, qu'il accède à de la GPA et que vous deveniez la mère adoptante comme l'a été votre maman entre guillemets qui vous a élevé. Moi un homme qui me dit ça, je le quitte de suite. Je vais vous le dire très honnêtement, je le quitte de suite parce que pour moi ce n'est pas l'amour.

N'a pas de l'amour, ce n'est pas ce n'est pas ça que j'appelle Il y a de la bonne chose, il y a de l'amour et puis la volonté d'être d'accord. Oui, non, non. Enfin, quand on aime vraiment quelqu'un, je connais plein de couples aussi qui qui qui malheureusement la femme est stérile, elle ne peut pas avoir d'enfant, l'homme reste avec sa femme parce qu'il l'aime tout simplement. Il faut, on n'est pas, ce n'est pas une fatalité de ne pas avoir d'enfant. Je comprends le désir d'avoir un enfant.

Un enfant, c'est c'est c'est normal, c'est humain, c'est, ça ne fait pas, ça fait partie de la sauvegarde de l'humanité de pour avoir un budget. Évidemment non non mais bien sûr, mais mais c'est pour moi ce n'est pas ça l'amour. Après il y a la, donc il y a la PMA qui existe aujourd'hui, qui peut être utilisée, avec, il y a des dons d'ovocytes. Voilà, non mais voilà, il y a l'adoption.

Et puis ensuite, il y a aussi l'acceptation de cette fatalité qui je comprends on peut faire du mal à certaines personnes, à certains couples et je l'entends mais totalement Mais ceci n'est pas un droit, il n'y a pas de droit à l'enfant. On n'a pas le droit à l'enfant. Les enfants, ils ont des droits, on doit les respecter, les femmes ont des droits, on doit les respecter. Mais on ne peut pas s'asseoir sur les droits des enfants et des femmes pour le désir d'un adulte de procréer.

Ce n'est pas possible. N'est pas en temps maintenant. Vous êtes croyante Non pas du tout. Non non non je suis complètement absent.

Est-ce que justement je pensais que tiens ça aurait pu être un discours Oui, on me le dit souvent, mais non pas du tout, je suis athée, cent pour cent athée, je suis été baptisé catholique, j'ai des parents catholiques, mais moi je ne pratique pas, je ne crois pas en Dieu, je je je pense que c'est Malheureusement, c'est un discours qu'on entend beaucoup, c'est vrai de la part des catholiques, enfin pas malheureusement parce

que heureusement qu'ils sont là aussi, mais c'est aussi un discours qu'on entend de la part des féministes. Discours qu'on entend de tout le monde, mais non je suis athée d'ailleurs j'ai rencontré le pape, il y a, oui j'ai rencontré le pape, il y a, le quatre avril exactement, on a, j'ai une audience privée avec le pape. Il m'a demandé, il a demandé de me voir, donc je suis allée le voir. C'est vous qui a demandé à vous voir. Oui absolument.

Alors si je reviens un tout petit peu en arrière, C'était en décembre, moi j'ai écrit, alors il s'est passé quelque chose d'incroyable. Il y a une radio en Espagne qui s'appelait la radio Copée, puisque vous devenez internationalement très très bien sûr j'étais en République Tchèque, j'étais en Croatie, j'étais aux États-Unis, là on commence un peu à voyager un peu partout, c'est c'est chouette. Mais bon, en décembre, il s'est passé ce qui s'est passé.

Radio Copé, qui est une radio qui est tenue par les évêques d'Espagne, reçoivent Anna O'Bregon, qui est une une actrice espagnole extrêmement connue en Espagne, ça a fait d'ailleurs, c'est c'était qui Elle est, elle est, elle a soixante-huit ans, elle a utilisé, donc elle a été se payer une GPA en Floride, elle a soixante-huit ans avec les spermatozoïdes de son fils décédé. Donc elle a utilisé évidemment une mère porteuse avec un don d'ovocyte, ce n'est pas ses ovocytes à elle, je

Discussion sur la GPA à l'échelle internationale et rencontre avec le pape

tiens à le préciser. C'est quand même la question de l'inceste aussi. Moi en tout cas, sur le certificat de naissance de cette petite fille, elle n'a pas de père déjà parce qu'il est décédé, il faut le rappeler et sa mère, c'est sa grand-mère. Voilà. C'est encore une fois, c'est les ovocytes de de d'un c'est un don d'ovocytes qui a été utilisé, ce n'est pas l'ovocyte des d'Anna Bouregon, je le signale aux étudiants et qui donc ne produit plus de. Heille, il ne peut pas produire, donc voilà.

Donc c'est, donc c'est, donc elle a elle a elle a fait ça, elle est revenue en Espagne Donc elle elle été juste pour bien comprendre Oui, elle a été, alors dites-moi. Elle a été juste la mère commanditaire, elle a été commandée son enfant seule là-bas comme si on Et son fils est décédé, elle a utilisé le sperme de son fils décédé. Mais là, ça pose vraiment des questions éthiques extrêmement graves.

Évidemment, parce qu'on parle des États-Unis, on dit que c'est on dit que c'est très réglementé, que c'est c'est parfait, que c'est régulé, que c'est le modèle, mais non ça ne l'est pas. Il n'y a pas de limite d'âge par exemple en Floride, parents commanditaires, donc n'importe qui peut se commander un enfant. Et d'ailleurs, je tiens à préciser aussi parce que ça, ça me fait à chaque fois que c'est pareil.

Il n'y a aucun Vous savez dans l'adoption, on on vérifie les parents, leur situation financière, on fait attention voilà parce qu'on essaye de réparer une situation d'un enfant qui a été abandonné à la naissance, pour lui offrir une vie meilleure. Donc on on fait tout pour qu'il tombe dans une bonne famille. Dans la gestation pour autrui, il n'y a aucun contrôle sur les parents commanditaires, aucun. Zéro niet rien que le chèque qui est mis sur la table et c'est tout.

Et le gros chèque le très gros chèque voilà Ça coûte combien Ça coûte, alors ça ça dépend ça dépend de où, cinquante mille euros en Ukraine, on peut aller jusqu'à deux cent mille euros aux États-Unis, En Belgique, on est autour des cinquante mille, je crois. Voilà, ça ça dépend entre Les Etats-Unis, c'est entre cent cinquante mille et deux cent mille euros. Voilà exactement.

C'est c'est très variable ici et au Mexique aussi au Mexique où on peut y aller, évidemment en plus là-bas les les agents sont régis par les cartels, par, c'est c'est très grave ce qui se passe là-bas, c'est c'est des femmes qui sont extrêmement pauvres, qui sont utilisées comme air porteuse et et c'est, bon c'est, le Mexique c'est terrifiant, la Colombie aussi c'est terrifiant. Mais je vais revenir juste au cas d'Anna O'Bregon, donc elle revient avec C'est un enfant.

Et du, elle revient avec cet enfant. Elle passe sur cette radio catholique en Espagne, elle dit que c'est magnifique. Que la GPS est incroyable et la radio des évêques, la radio catholique, acquiesce, ne dit rien. Alors que je sais que c'est condamné par la la la l'Église catholique, oui c'est pour moi c'était logique, c'était logique.

Donc j'écris cette radio, il ne me répond pas, j'écris à l'évêque, il ne me répond pas et donc j'ai écrit au pape et je lui ai écrit mi-décembre a pris le la parole devant le corps diplomatique, je crois que c'était le huit janvier, en exprimant le fait qu'il était contre la gestation pour autrui, que la glisse catholique était contre la gestation j'étais très content parce que dans ma lettre je lui demande de prendre une position, enfin je lui demande.

Je je je l'implore de prendre une, voilà je je je lui suggère de prendre une une une position vis-à-vis de la GPA de le réitérer parce qu'apparemment ce n'est pas écouté par par les radios, par les évêques, par par les gens qui devrait promulguer la la langue de la, de l'Église catholique. Et suite à ça, suite à son discours, je reçois une invitation une audience privée avec lui le quatre avril, il me reçoit au Vatican.

Alors je suis athée encore une fois, c'est vrai que c'était très chargé en histoire, c'est magnifique, c'est vrai qu'on ressent l'histoire qu'il y a derrière. Il est, c'est quelqu'un de très humble. Je lui réitère, je le dis devant lui, m'assois, je lui dis, je suis athée, je suis féministe et je ne suis pas d'accord avec quatre-vingt-quinze pour cent de de ce que raconte l'église.

Voilà, je je lui dis, Il est content, je pense qu'il était content de l'honnêteté et on est on est resté sur le sujet unique de la GPA. On a pas parlé de la religion, on n'a pas parlé de autre chose.

Il m'a répété trois fois que c'était un marché mondial, que c'était un marché de la femme, de l'enfant, m'a répété aussi qu'il était, qu'il nous soutenait dans notre décision, dans notre, comment dire, dans notre, dans de vouloir en tout cas essayer et tenter d'abolir la gestation pour retrouver de manière universelle. Vous vous soudez parce que vous n'êtes plus seul ça maintenant.

Alors je ne suis plus seule évidemment, je ne suis pas seule, je n'ai jamais été seule, je suis entourée par la déclaration de Casablanca qui est une, qui est un groupe d'experts se sont réunis et qui ont dit ok on a un problème global, il faut il faut une réponse globale. Oui je suis la porte-parole aujourd'hui, mais ces groupes d'experts, psychologues, docteurs, avocats, enfin bref, ils viennent d'un peu partout dans le monde, il y a cent différentes nationalités.

Se sont dit ok maintenant il faut il faut qu'on on prépare un texte international, donc un traité international pour abolir la GPA et et voilà. Donc il a aussi parlé, le pape incroyable et moi je n'ai rien dit parce que je ne savais pas trop quoi dire, j'avoue que j'étais un petit peu ému et et voilà, c'est c'est impressionnant, il faut il faut le dire. Il m'a parlé du du fait de ce fait le le c'est le micro-chimérisme.

En fait c'est un, c'est quand le, quand une femme porte un enfant, les cellules de l'enfant vont migrer dans le corps de la mère et cette mère va porter les cellules de cet enfant pendant les trente prochaines années après la naissance de cet enfant. Donc on peut avec, en comparant les ADN, dire qu'une mère apportait un enfant. Cet enfant-là Même s'ils ne sont pas reliés même s'ils ne sont pas Oui. L'ovocyte de la mère Exactement.

Il y a un lien qui se crée parce que c'est là où il peut y avoir des masques. Exactement et bien on peut dire que cette mère a porté cet enfant. Même s'ils ne sont pas à proprement parler. Je dis généralement les relier, voilà. Donc, ça, c'est Et je suis certain de ça. Ah oui, c'est un fait scientifique, ça a été découvert en deux-mille-dix à Rome. Si je si je suis correcte dans ce que je dis. Mais oui, absolument, le micro-chimérisme, c'est incroyable, les micro-chimères.

Et donc le pape, donc une audience qui a duré un Une demi-heure, ça a duré une demi-heure, c'est après il a il a été, il s'est pressé dans le temps évidemment, il a beaucoup de de rendez-vous, mais c'était oui c'était fabuleux et c'était magnifique je trouve. L'image était belle de voir un pape, bon il est évidemment, il est chef de l'Église, mais aussi il est chef d'État. En face d'une féministe athée et que sur ce sujet très précis de la GPA, on peut s'accorder. Moi, j'ai trouvé ça formidable.

Mais vous vous sentez investi d'une mission Oui, je me sens investi d'une mission. Je je j'ai besoin Mais chez Obama, parce que, enfin, moi, je vous ai découverte, je le disais grâce aux réseaux sociaux d'abord. Après, il y a eu cette une du JD encore une fois, je ne m'attendais pas à ce que vous acceptiez. Moi non plus, aussi de venir. Ah non, je ne m'attendais pas à la une du JD des morts, c'est surtout, je n'étais pas, je ne t'ai pas préparé.

Et c'est vrai que voilà, je ne vous demande pas, mais mais avant vous aviez une autre vie, enfin je veux dire, qu'est-ce qui a fait que tout d'un coup, pourquoi il y a eu un déclic là subitement Vous avez trente-deux ans C'est là depuis quelques mois, pourquoi ça s'est réveillé subitement ou c'est quelque chose que vous aviez en vous et que vous travaillez depuis déjà plusieurs années

Discussion sur le processus de la GPA et le cas de Paris Hilton

C'est un travail, c'est un travail de longue haleine. C'est un travail avec des psychologues, c'est un travail souffrance. Il y a beaucoup ce que j'ai dit. Il y a beaucoup beaucoup de choses.

Il y a quelques personnes à qui je parlais, c'est que je peux entendre et évidemment, on l'entend qu'il y a de la souffrance évidemment chez des couples qui ne peuvent pas avoir d'enfant, mais Il faut préciser que la GPA, c'est évidemment d'abord la conséquence de gens qui veulent évidemment avoir des enfants parce qu'ils ne peuvent pas en avoir. Pas tout le temps. Non, mais voilà, Paris Hilton moi j'étais halluciné. Pas tout le temps oui.

J'ai appris donc que Paris Hilton qui a eu un un petit bébé, moi je l'ai persuadé qu'elle avait été enceinte et non. Non pas du tout. C'est-à-dire qu'elle c'est dans un but pas avoir mal ou ne pas accoucher de ce qu'elle raconte, je dis bien de ce qu'elle raconte dans quand on dit qu'elle compte, voilà, elle a fait, elle avait fait une émission de télé il y a quelques années de ça. Je ne sais plus dans quel show c'était, mais c'était un show t v sur sa vie. Venait pas entre guillemets.

Non, elle avait vu dans cette dans le cadre de ce de cette de ce show, elle a vu un accouchement et elle Elle a eu, elle a eu, elle a flippé, elle a eu peur, elle ne voulait pas du tout avoir à faire à ça, elle ne voulait jamais accoucher, elle était terrorisée de l'accouchement, ça l'avait traumatisé. Voilà, c'est, elle était traumatisée de l'accouchement parce qu'elle avait vu devant elle et qu'elle ne pouvait pas, elle ne pouvait pas le faire parce qu'elle était traumatisée.

Donc elle sans doute peut-être à son terme et elle a décidé de donner un ovocyte ou ses ovules C'est ça. Une mère porteuse et pour neuf fois plus tard, récupérer ce bébé Ce qui est tragique, c'est que, alors je, encore une fois, je n'ai rien contre cette femme qui est sûrement On va faire le bien. Oui, d'une femme. Là, je parle d'une femme zéro. Non, mais ce n'est pas une l'homophobie, on ramène toujours à l'homophobie aux homosexuels, mais c'est, ce n'est pas la majorité des cas.

On on envoie, on voit plus d'homosexuels, c'est sûr sur les réseaux sociaux parce que un couple hétérosexuel, ça passe plus discrètement, je dirais, parce qu'on on sait que dans un couple homosexuel, il faut évidemment, voilà, ils peuvent qu'utiliser la GPA pour avoir un enfant de leurs gènes. C'est c'est la la seule manière de faire. Après, il y a d'autres manières de devenir papa, ils peuvent être, ils peuvent adopter, ils peuvent a plein de choses qui peuvent faire, mais voilà.

Donc, mais c'est la majorité des cas, c'est des couples hétérosexuels et il y a même des parents solo, je leur rappelle. Mais Paris Hilton, Ce qui est tragique, c'est qu'elle a des traumatismes, elle est, est-ce que je trouve terrible et bon je vais essayer de de ne pas la juger autant que je peux parce que je n'aime pas juger les gens parce que je je pars du principe que j'ose espérer qu'elle n'ait pas fait ça pour faire du mal.

Mais ce qui est tragique, c'est qu'elle avait des traumatismes et elle a fait subir les traumatismes à une autre femme. Enfin, elle a, c'est peur qu'elle n'a pas voulu, voilà. C'est l'analyse que je fais, c'est que Elle n'a pas voulu prendre ces risques-là, donc elle a elle a fait prendre les risques à une autre femme. Parce qu'il ne faut pas l'oublier, une grossesse, ce n'est pas sans risque.

On nous le répète tout le temps déjà dans une grossesse lambda, on peut avoir plein de risques de Et là, il y a problème. Risque d'après vous Dans une GPA à cause de la FIV et à cause aussi du fait que l'embryon généralement on n'est pas génétiquement lié avec la mère porteuse, il y a plus de risques de beaucoup de choses d'accouchement avant terme, de, enfin voilà, il y a il y a une longue liste de choses dont la mort. D'accord.

Alors avant de revenir à vous justement, c'est intéressant que vous ouvriez ce débat aussi sur les souffrances potentielles que vous soulevez qui pourraient donc bien concerner les mères porteuses Moi dans les les discussions privées ou publiques que j'ai avec plusieurs personnes, beaucoup m'ont m'ont soutenu que la plupart, alors c'est évidemment à remettre peut-être en question, mais de ces femmes étaient parfaitement consentantes.

Donc est-ce que vous contestez que dans tous les cas, il n'y ait jamais de consentement on va dire, alors au-delà de l'aspect financier puisque évidemment il y a une rétribution. Voilà. C'est vrai qu'il n'y a jamais de GPA gratuitement. Non mais ce qu'on a déjà. Non mais est-ce que c'est ça qui est intéressant C'est vrai que finalement avant, finalement est-ce qu'il y a des cas de finalement si les gens étaient autant concernés par volonté d'aider.

C'est Gisèle à l'ami qui disait, donnez aux femmes de ce monde, à chaque femme de ce monde, le la possibilité, l'argent, d'élever des enfants, d'élever leurs propres enfants de manière convenable et de les élever avec dignité et il n'y aurait plus de ventre alloué. Elle a raison, elle disait ça, déjà il y a il y a il y a je ne sais plus, il y a il y a vingt ans. Et elle a raison, c'est toujours la même chose aujourd'hui, il y a toujours une rétribution de financière derrière. Toujours.

Alors on parle de par exemple du cas de du Canada. Pendant le cas du Canada où c'est prétendument Alors il parle ça, il dit ça que c'est éthique. On dit que la mère porteuse n'est pas rémunérée, elle ne touche rien de la part des parents d'intention. Alors déjà elle est défrayée de tous ses frais, je crois que c'est jusqu'à vingt-deux-mille dollars canadiens où elle peut être défrayée de plein de frais pendant ces neuf mois.

Donc ce n'est pas rien, ça peut sortir que certaines personnes de la précarité, qui qui sont dans la galère et qui ont besoin de nourriture pour leur famille et qui ont besoin de, je ne sais pas, voilà. On on on rembourse par exemple au Canada, c'est dans la liste des frais qui sont remboursés leur facture de de téléphone. C'est tout bête, mais ça peut être quelque chose.

Et puis il y a il y a un gros bug dans la loi de de deux-mille-quatre du Canada, c'est qu'elle ne peut pas toucher d'argent directement sur un compte bancaire canadien, mais elle peut avoir un compte bancaire ailleurs et toucher de l'argent sur un compte bancaire américain par exemple de la part des parents d'intention. Donc on ne sait pas, il y a des dessous de table évidemment, évidemment qu'il y a des dessous de table. C'est c'est terrible, mais c'est ainsi.

Donc non, je ne pense pas qu'il y ait de Je pense qu'il peut y avoir zéro virgule zéro zéro un pour cent des cas où il y a vraiment une fille qui fait ça vraiment pas pour l'argent Qui est par amitié.

Par amitié, mais mais qu'est-ce que j'en sais qu'elle est payée par ses amis, peut-être par conscience, par par par morale, ils vont lui offrir quelque chose, enfin ils vont lui offrir sa nourriture, ils vont quand même lui offrir ses vêtements, ils vont, mais je, non, je pense qu'au demain, si vraiment on enlevait tout l'argent de l'équation, tout. Et je dis bien tout, on on ne le rembourse rien, on le, on la laisse comme elle est, elle se gère toute seule.

Je pense pas que les femmes iraient s'aligner pour Parce que l'humain c'est vrai, c'est qu'il y a une inégalité aussi devant la GPA. Mais c'est-à-dire qu'aujourd'hui si vous êtes entre guillemets, pas très favorisé et que vous n'avez pas beaucoup d'argent, en tout cas, c'est compliqué d'avoir une GPA, on est d'accord Non, mais on ne peut pas. C'est impossible. Moi, je je ne suis pas avant, je, on ne sait pas.

Mon parent, vous l'avez dit, mon parent, il faut de l'argent, mais des une une C'est très favorisé, il y a des gens qu'on voit aux États-Unis. D'ailleurs ils le disent si c'est cent-cinquante-mille à deux-cent-mille euros par enfant quand il y en a deux ça fait déjà quatre-cent-mille euros.

C'est énorme c'est c'est énorme bon après il y a il y a différents différents marchés, on peut aller au Mexique et ça va coûter moins cher, on peut aller Mais parce que vous précisez aussi non, mais pourquoi je je focalise vraiment sur les États-Unis Parce que ce marché puisqu'on peut dire en effet que c'est un marché et et et des De quatorze milliards. Vous estimez que dans les prochaines années, On va dépasser les cent milliards de dollars en deux mille en deux mille trente-deux.

C'est énorme, c'est exponentiel. Alors c'est fou. Oui. Et en plus ce que vous avez dit parce que enfin j'avais un fait un peu investiguer, moi aussi de mon côté, mais vous l'avez rappelé, c'est qu'au-delà de la GPA et après ce de l'eugénisme. C'est-à-dire qu'en effet, a des catalogues, c'est ça aux États-Unis, c'est ça Ça va, c'est tellement, voilà expliquez-nous un peu, c'est tellement poussé loin.

Aux États-Unis, c'est, c'est, c'est comme comme en Ukraine ou aussi d'ailleurs comme les filles que ça se passe partout parce que quand on a un don de vos sites. Alors racontez-nous on peut choisir. On peut choisir en sur catalogue, on choisit sadonneuse par rapport à des critères bien définis. La couleur des yeux, la couleur des cheveux, la taille, la mensuration, les mensurations pardon le poil, enfin voilà, il y a il y a tout son éducation aussi, c'est l'intelligence même.

L'intelligence, bien sûr, il y a des, il y a là, il y a une campagne publicitaire d'une d'une agence dont je citerai pas le nom, mais qui a proposé jusqu'à aux donneuses d'ovules. Si elles ont fait Harvard, Yale et tout ça, si elles sont bien jolies top model, si c'est des belles femmes bien éduquées, elles peuvent gagner pour un cycle de 5 de données de ces ovocytes, elles peuvent gagner Deux-cent-mille dollars, deux-cent-mille dollars. C'est-à-dire qu'il y a un marché en face.

Il y a un marché en face de dons de vos sites aussi. C'est c'est c'est déboutant. Il y a des gens qui ne seraient pas à dépenser ces sommes-là, s'il n'y a pas en plus il n'y a pas de limite. Non, mais quand les gens seraient prêts à dépenser deux-cents, trois-cents-mille dollars en face, avoir la femme parfaite. Voilà la femme parfaite. La femme parfaite, le le le cas parfait.

Donc on a ce catalogue, on peut le voir, il y a des, on a la photo de la femme, on a tous ces, ces trucs et on on choisit, on choisit son nouveau comme on veut. Mais alors est-ce qu'après, je vous, enfin après comme on dit il n'y a jamais de questions indiscrètes, il y a des réponses indiscrètes. Vous, d'abord puisque je reviens à vous, vous avez cherché à dans le cadre de votre enquête.

Est-ce que vous êtes retourné Vous avez essayé d'aller dans le Kentucky ou là vous êtes né Non non, je ne suis jamais allé dans le Kentucky. À voir dans quel était est-ce que vous avez accès à toutes ces informations de la personne Non j'avais alors moi j'avais aucun accès C'est la donneuse donc qui est aussi la porteuse. C'est ça.

Vous connaissez son identité Oui absolument, aujourd'hui je la connais parce que grâce au test ADN, en en réalité vous me posez une question tout à l'heure, pourquoi aujourd'hui je commence à parler J'ai fait un test ADN. J'ai fait un test ADN, moi je n'avais pas de preuve tant, je ne parle pas moi personnellement sans preuve tangible.

Vous avez fait le test ADN C'est le test ADN qui a fait qu'aujourd'hui, je peux parler du sujet librement parce que j'ai la preuve que je suis vraiment que je suis que j'ai la preuve oui c'est par ce test bon il m'a mis j'ai j'ai eu aussi C'est illégal s'il fait un test. Alors aujourd'hui quand je l'ai Eric, ce n'était pas illégal. Je crois que la loi est passée. Vous avez le droit de le faire à l'étranger. Oui, mais en tout cas en France.

En France, c'est illégal aujourd'hui, mais je crois que la loi est passée en mars deux-mille-vingt-trois moi j'ai fait le test en décembre deux-mille-vingt-deux donc j'étais vraiment à la limite j'étais dans la légalité parce que ça aussi on on le ressort souvent J'étais dans la légalité à ce moment-là. Donc j'ai pris ce test, ce fameux test d'ailleurs. D'ailleurs, se sont interdits, pardon, mais dans l'absolu, c'est dingue. Qu'on veut. Ça, c'est encore un autre sujet, ça a été fait.

Donc ce test-là, il voyait des, ce qu'on appelle des matchs C'est ça.

Résultats du test ADN d'Olivia Maurel et discussion sur la première GPA commerciale aux États-Unis

Alors je fais ce test d'abord dans le dans dans l'application, on voit les origines ethniques qui ressortent. C'est la première chose qui ressort, donc on voit qu'on est, bon moi je suis trente-trois pour cent lituaniennes, trente-trois pour cent norvégiennes, un peu de Balkans, voilà je cessais un peu de partout. Ah mais pas du Sénégal. Non, non, non, je ne suis pas du Sénégal, même si j'aurais aimé, j'adore, j'adore les Sénégalais.

Mais non, je n'ai pas, je n'ai je je vois ça, j'en sais rien, mais avant ça va très bien. Alors, au tout début, j'avoue que moi c'est un truc américain, c'est un test ADN Eric, je doute, moi je mets toujours en doute un petit peu les choses. Je n'ai pas doublé non Si après on a, j'ai fait ce test-là Je ne vois pas de ticket. Ouais c'est ça exactement.

Je vois après des correspondances ADN, donc dans la base de données, on est matché avec d'autres personnes qui ont pris la DS avec des pourcentages d'ADN en commun, donc j'ai ma cousine germaine qui apparaît et j'ai un oncle qui apparaît aussi parce que lui aussi avait pris ce test-là. Donc je contacte ma cousine, cette cousine-là La cousine génétiquement parlant, ma cousine germaine que je contacte et qui me dit écoute Et qui vous répond.

Et qui me répond oui oui bien sûr parce que je lui demande je lui dis écoute je suis je j'ai un peu embarrassée La la conversation elle est un peu Vous dites quelle a été cette personne Américaine, américaine, ils sont tous américains oui de de du côté de ma mère, c'est des, c'est une famille lituanienne qui a immigré au Etats-Unis, il y a déjà Et là en fait tout ça, alors pardon encore une fois dans dans le dos entre guillemets, si je puis dire de de vos parents élevant

Oui, je fais ça dans dans le dans le dos, je fais ça, c'est ma mère, ma mère la mère de votre mère. C'est dur quand même pour votre maman entre guillemets qui vous a élevé justement parce que enfin vous vous l'avez dit, il y a eu comme une sorte de rupture quand même, enfin quand vous avez été Il y a toujours eu une rupture, donc il y a toujours eu un décalage toujours un enfant adoptif, c'est quand même adopté si on n'aurait pas dit.

Exactement, mais même quand on dit aux enfants adoptés, ils souffrent de troubles après suis désolée, ça a été encore une fois étudié, quatre fois plus de soucis chez les enfants adoptés. Voilà, c'est c'est un fait, c'est parce qu'on a un déracinement qui fait que on est en quête constante de notre identité et c'est normal, c'est normal. Alors je ne dis pas que ça va être évidemment le cas de chaque enfant né par GPA, ce n'est pas ce que je suis en train de dire.

Mais c'est un risque, c'est un risque. Ça existe depuis quand on l'agibia déjà, on n'a pas, alors le premier cas commercial ça a été aux États-Unis en mille-neuf-cent-quatre-vingt-cinq avec Baby Ham. D'ailleurs je l'ai rencontré cette jeune fille, enfin j'ai rencontré, j'ai pu discuter avec elle, j'ai pu échanger avec elle.

Qui qui est une une une jeune femme, enfin une femme extraordinaire Eric qui a vécu un peu l'enfer et qui aujourd'hui souffre encore de de trouver Vous êtes malheureusement en quatre-vingt-onze, c'est ça le problème Oui, moi je, oui, quelques temps après, j'ai rencontré aussi une fille qui est née juste un peu après. Donc on a le premier cas qui a fait jurisprudence aux États-Unis, c'était en quatre-vingt-cinq.

Donc ça ça date, ça date un petit peu, mais vous avez commencé à dire aux gens dans votre entourage voilà que vous aviez des doutes et tout ça, c'était quoi la réaction Alors j'ai commencé vraiment dès que j'ai commencé, dès que j'ai vu ça sur internet à Médicis. Je ne l'ai jamais dit à mes parents directement par peur, par peur, par l'acheter, par ce que vous voulez, mais je n'ai je n'ai pas je n'ai pas voulu les confronter, j'avais je j'avais trop peur.

Je j'avais trop peur de leur réaction, j'avais trop peur d'être abandonné. C'est bien de dire quand même si vous vous conservez un un amour immense.

Mais bien sûr, mais non, mais bien sûr, je ne suis pas là entre un, moi je leur, je je les aime, je ne leur en veux pas, je n'ai pas ne les juge pas pour ce qu'ils ont fait, je comme je ne juge pas un Christophe pour ce qu'il a fait, comme je juge pas un Marc Olivier Fogiel, comme je je ne juge pas non plus une Paris Hilton comme, là je ne juge pas, ils ont ils ont ce service qui est là, ils peuvent se le payer, ils le font, voilà, c'est moi je je ce

que je juge, c'est la les les les ce marché, ce ce voilà, c'est ce marché que je veux abolir, c'est c'est ces pays qui laissent ça proliférer en toute impunité. C'est ça que que Aujourd'hui, moi, je Vous parlez à vos parents Non, je ne parle pas à mes parents Ah oui donc non mais c'est ça pardon mais ça je trouve ça vraiment triste quoi.

C'est le gros problème d'être né par GPA, c'est qu'on doit à nos parents et ça on doit à nos parents notre vie, bon à tout tout enfant, on doit ses parents, sa vie selon ce qu'on prend Quand on parle et quelles parents est-ce que je dis Voilà pardon, mes parents commanditaires, c'est vrai qu'ils ils ont pris Déjà ils m'ont élevé, mais au-delà de ça, ils m'ont aussi payé, ils m'ont acheté, ils ont fait, ils ont acheté une maison aux États-Unis pour justement ma voix ils ont acheté, voilà

ils ont eu une mère porteuse, donc il y a quand même un gros billet qui a été mis sur ma tête et sur la table, enfin il faut je je vaux un certain prix. Donc c'est vrai qu'il y a il y a ce conflit de loyauté, c'est c'est compliqué d'aller à l'encontre d'eux, de de leur dire écoute, je ne suis pas contente de la manière dont je suis née, je je suis malheureuse, je je, comment c'est c'est compliqué, on a peur de les perdre. Je vous pose une question directe, hyper violente, mais je vous la pose.

Non non, allez-y. Vous auriez préféré ne pas naître Non, pourquoi pas, est-ce que j'aurais pu faire Ça, c'est une question qui revient très souvent. Mais si je n'étais pas née, je ne serais pas là à vous parler aujourd'hui. Oui, mais voilà. Non, mais la question, c'est Non, mais pardon, elle n'est pas là. Parce que tu peux mettre ça, mais je veux dire avec le recul aujourd'hui, pardon, C'est ça aussi la question de fond.

Vous êtes maire aujourd'hui, vous aussi, j'ai envie de dire la vie voilà vous êtes J'aurais préféré ne pas être né de cette manière. Mais ça veut dire ne pas être né du tout aussi. Je ne serai pas là vous parlez. Donc la question ne se poserait même pas parce que je ne serai pas là vous parlez. Alors c'est comme les enfants qui sont nés d'un viol. Ils peuvent combattre le virus. Je compare pas sérieux, je pars du principe qu'on peut combattre de la manière dont on est né.

Ne peut pas être d'accord avec la manière dont on est né. C'est tout à fait, c'est tout à fait. C'est c'est c'est parce que je sais, enfin moi personnellement à titre personnel encore une fois, il y je je ne parle pas au nom de tous les enfants nés par GPA, je remets encore ça sur la table parce que c'est c'est ça ça revient souvent. Je sais que ça peut affecter l'enfant je sais aussi que ça peut affecter une femme parce que j'en suis une. Donc c'est c'est important de le dire aujourd'hui.

Donc oui, j'ai une vie compliquée, j'ai eu, j'ai, moi j'ai sombré pour combler ce manque de mer et ça c'est c'est un je suis suivie, je le répète, par des médecins, je suis suivie aussi par des psychanalystes, je suis suivie par des psychologues, je suis très suivie Eric en parlant parce que encore aujourd'hui bien sûr j'ai une psychanalyse que j'adore et heureusement qu'elle est là, je suis suivie par un psychiatre et il me, moi je leur dois ma vie

aussi un petit peu parce qu'ils m'ont sauvé, ils m'ont sauvé. M'en sauvais.

Discussion sur l'identité, les luttes personnelles et la rupture avec les parents

Est-ce qu'il y a eu des moments Non non, il y a eu des moments très très compliqués où où j'ai sombré dans la drogue, dans l'alcool, dans les dans les tentatives de dans dans dans beaucoup de choses, donc il y a il y a eu une très grande partie de ma vie qui a été extrêmement sombre et violente. Oui oui absolument. Y a eu, il y a eu, il y a aussi malheureusement bon à cause de tout ça un viol, il y a eu, voilà il y a eu beaucoup beaucoup de choses, beaucoup de choses qui sont se sont accumulés.

Et l'amour pardon, mais comme on on oppose à toutes ces difficultés, souvent l'amour parce que l'amour c'est quand même aussi important. Dans la vie, l'amour de vos parents qui vous ont élevé n'arrivez pas à compenser ces souffrances. Je ne parle jamais de mon enfance, Je parle, moi je je, alors je suis en train d'écrire un livre sur justement sur mon enfance, parce qu'on me dissout avant, les gars, tu es ingrate, tu as été aimé, tu as tout lu.

Alors je je Il y en a des gens qui vont proche d'exploiter, ça aussi limite Non, non, mais je ne l'exploite pas. Mais en tout cas, En tout cas, l'amour ne fait pas tout, l'argent ne fait pas tout. Ce n'est pas parce qu'on a été désiré qu'on va avoir une vie parfaite. Vraiment, ce n'est pas parce qu'on a été désiré par GPA qu'on va avoir une vie idéale, parfaite. Non, c'est c'est ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai. De dire ça, c'est ce n'est pas juste.

On ne peut pas prévoir ce que comment comment les parents vont élever l'enfant, comment va être la vie, Mais aujourd'hui, vous ne voulez plus parler à vos parents qui vous ont aimés Alors, ça a été une rupture C'est cette rupture. Ça a été, ça a été très net quand j'ai commencé en fait j'ai quand j'ai commencé à prendre ou j'ai eu les résultats pour revenir un peu en arrière, j'ai eu les résultats de mon test ADN en janvier deux-mille-vingt-trois, j'ai commencé à en parler.

À l'instant l'année dernière. Commencé à en parler librement à partir de fin mai début juin deux-mille-vingt-trois. Et en fait, je n'arrivais pas à les confronter eux directement. J'en étais incapable, c'était impensable pour moi parce que j'avais trop peur de leur réaction. J'avais peur encore une fois de de de les perdre et d'être abandonné une deuxième fois, mais en même temps il fallait que ça sorte. Donc j'ai pris les réseaux sociaux, j'ai pris TikTok.

C'est pour ça que j'ai dû pour l'apprendre Oui. Absolument. Pardon mais évidemment et je je le sais sur la place publique quoi. Absolument, j'ai fait ça de manière un peu lâche, je l'avoue et je le je mais je l'ai fait sans penser, je l'ai fait sans arrière-pensées, sans leur vouloir leur faire du mal.

En fait j'avais juste besoin de sortir quelque chose, voilà j'ai besoin de crier au monde ou comment tendent et puis encore ensuite voilà c'est sorti et Et à l'issue de ça donc vous êtes reparlé quand même. Alors ça a pris du temps avant qu'ils voient les premières vidéos. Donc la rupture, elle est aussi récente. Elle est très récente, elle est très très récente.

Elle date de, je ne sais pas, une mère adoptante pardon, mais c'est-à-dire que trente ans d'une vie, elle vous, enfin elle vous a aimée, élevée, vous pardon là je me fais, je forme. Non non non non mais vous faites très très bien et c'est c'est c'est parfait. Mais aussi la maman qui Bien sûr. Au-delà de l'aspect financier elle vous a donné suis sûr, je le vois, puisque même dans la la sensibilité que vous avez, elle vous a forcément donné plein de choses quoi. Dans ce que vous êtes aujourd'hui.

Je ne culpabilise pas là par rapport à ça. Je ne culpabilise pas parce que c'est mon histoire et j'ai le droit d'en parler, voilà. Je j'ai le droit d'en parler. Maman. Oui mais mais si si je, c'est pour ça, c'est pour ça que j'avais un petit peu peur d'en parler parce que j'avais peur de sa réaction à elle parce que et je me suis toujours tu, je me suis toujours enfermée sur moi-même, ça m'a causé beaucoup de troubles.

Donc à un moment donné, il fallait que ça sorte et voilà, c'est, je encore une fois dans mes vidéos, je ne je Il y a beaucoup de souffrance. A beaucoup de souffrance oui, mais je ne veux pas, je n'appointe pas du doigt à elle ni à mon père, je ne leur en veux pas, je je je ne sais pas un procès que je fais à eux et d'ailleurs tout début quand on a on a arrêté de se parler, je savais que ça allait venir.

J'en étais sûre, j'en étais sûre parce qu'une fois qu'on en parle, C'est très compliqué pour un parent de comprendre que quand on parle de cette histoire et quand on parle des souffrances et quand on dit qu'on veut lutter contre la GPA. Exactement, je je, c'est, ils ont peur qu'on les rejette, ils ont peur, ils ont peur aussi que ça soit une une espèce de vent d'État contre eux, ils ont peur que ça soit contre eux qu'on se batte, peur que pas du tout c'était pas mon but.

Moi je je je ne voulais pas leur faire de de peine, je ne voulais pas leur faire de mal, je ça reste mes parents voilà.

Mais justement c'est pour ça j'ai envie de dire moi ce que j'aimerais juste c'est que enfin j'aimerais rien à souhaiter mais ce que je veux dire vous vous êtes de facto mise en situation aujourd'hui d'orpheline de Eric vous aviez quand même malgré tout même si elle était adoptante quoi je veux dire si c'est dur même pour comme vous vous envisagez pas de pouvoir lui reparler Pour l'instant, je j'ai Pour l'instant,

alors moi moi j'ai eu une vie je n'en parle pas, je ne parle pas de mon enfance, je fais un, je je je protège Mais ça rend pas forcément lié. Pourquoi je vous pose aussi autant de questions et je vous demande un peu je je gratte un peu ces questions-là de souffrance. C'est les gens qui nous regardent vont peut-être se dire, cette personne elle a peut-être des problèmes psy, mais qu'elle aurait eu tout à fait de la même façon si elle n'était pas née par GPA.

Donc, qu'est-ce qui vous permet de de faire un lien entre cette naissance par JPA et l'ensemble des C'est l'abandon à la naissance de la mère. Tout simplement. Vous êtes certaine. Alors pas que je suis certaine, mais c'est qu'il y a un consensus médical autour de moi quand même. J'aurais je le rappelle, je suis suivie d'un point de vue médical. Lexie qu'ils disent d'accord.

Lexie, psychiatre, c'est quand même, on on fait, on a fait une analyse, on fait des analyses, je suis suivis, je je je suis toujours en analyse d'ailleurs, mais l'abandon, l'arrachement de la de l'enfant, enfin de moi, ma mère à la naissance, ça causait un vide, mais un vide, un vide. Non, mais je ne vous ai dit pas au courant au début. Je ne vous ai pas au courant au début, mais je sentais, mais comme tout enfant adopté, C'est la même chose, on le sent, on le sent à l'intérieur de nous.

On, j'ai j'ai encore du mal à comprendre comment les gens n'arrivent pas à, parce que l'adoption à la GPA, ce n'est pas du tout la même chose. On est d'accord sur le principe même. Mais dans les sentiments, c'est la même chose. Dans le dans le l'abandon à la naissance de la mère, c'est la même chose on sépare un nourrisson de sa mère. Ou et dans le cas de l'adoption, c'est malheureusement un nourrisson qui est d'accord avec quelqu'un, vous en vouliez aussi. Non, je ne veux à personne.

Non, non, je ne veux à personne. Ce qui est très violent, c'est en effet dans la démarche, je reprends vos mots d'acheter un un enfant, mais la démarche pardon, est aussi très violente de de de d'abandonner un enfant si on est mère porteuse que soit donneuse ou pas. Vous voyez ce que je veux dire pardon là-dessus Bien sûr. Non non non mais elle a aussi un truc violent.

Moi je trouve par rapport justement à à l'enfant plus tard, on peut se dire aussi, la maman pardon, alors vous m'avez dit que la maman dans porteuse était la maman aussi donneuse. Cette personne-là, vous pourriez aussi dire, mais comment tu as pu Est-ce que je lui ai demandé Et qu'est-ce que tu veux demander Je lui ai dit je lui ai dit pourquoi Pourquoi pourquoi moi devant moi Elle gardait, elle gardait quatre autres enfants parce qu'elle en a elle en avait d'autres.

Donc elle m'a dit qu'elle elle, elle a elle a perdu un enfant peu de temps avant ma conception, elle a un enfant d'un accident tragique, domestique vraiment absolument tragique à deux ans et demi. Petit Grégory avait deux ans et demi, il est décédé chez chez enfin bref horrible l'histoire tragique donc elle se sentait Voilà, elle se sentait redevable à la société envers Dieu, parce qu'elle utilise Dieu aussi. Elle elle est croyante pour lui.

Elle elle est croyante oui, tout ce qu'elle dit, voilà. Se sentait redevable auprès de Dieu de de de redonner un enfant à un couple infertile, de d'offrir un couple à un couple infertile à un Comme c'était sa récession. Comme investit une mission. Bon quand on creuse vraiment, il y avait des gros soucis financiers derrière. Alors oui, elle avait un petit Morillot. Oui, alors elle aurait passé tous les tests parce que On dit souvent oui, les mères porteuses doivent avoir un boulot.

Elle est enfin, pour le coup. Oui, oui, non, mais elle aurait pu, elle a été, on peut être caissière aux États-Unis gagner très très mal sa vie et devenir main porteuse. Voilà, ça ça justifie, elle a un salaire qui rentre. Parce qu'on dit très souvent oui, il faut qu'elles aient une situation financière absolument stable. Il faut que les les mères porteuses américaines soient dans des des des conditions parfaites idéales. Oui, enfin non.

Aux États-Unis, il y a voilà une une une jeune femme qui veut être caissière et qui a besoin d'arrondir ses fins de mois. Elle peut devenir mère porteuse pour se gagner trente-cinq-mille dollars en plus. C'est ça la réalité. Il faut arrêter de dire c'est des femmes, c'est le jour où je vois une femme riche portée pour un homme pauvre, voilà pour un homme pour, j'ai fait un lapsus, mais pour pour un couple qui se trouve.

Hétéro homo ou solo, encore une fois, Je, voilà, on peut faire, on peut faire, on le voit très souvent des hommes solos, partir au Mexique, se prendre un enfant et ramener l'enfant en Angleterre ou ailleurs. Là, il n'y a même pas de De, il n'y en a pas. Là, je trouve ça d'un numéro deux.

Là là, pour le coup, je trouve ça d'un d'un quand même assez égoïste parce qu'on efface totalement, on on l'efface totalement, il n'y a même pas deux parents, il y en a qu'un et on a On sait déjà aujourd'hui que d'être dans une famille. Oui, ça existe bien sûr et dans une famille monocale sur la GPA dans le monde.

C'est On a essayé auprès des ambassades, on a cherché, on a cherché de partout à part avoir ce ce marché qui a été étudié par évidemment par des des des économistes, on n'a pas, on n'a pas grands chiffres. Alors le JDD a sorti quelques chiffres, huit-mille naissances aux États-Unis, je crois deux-mille-cinq-cents naissances en Ukraine.

Bon en tout cas nous on a fait nos recherches de notre côté parce qu'il y a on a quand même des gens qui font, qui qui tentent de de de prendre des chiffres dans les pays différents, un petit peu du mal à faire, à avoir des chiffres. Vous en avez parlé à vos enfants, ils sont quel âge vos enfants

Discussion sur les traumatismes chez les enfants nés par GPA et les conséquences émotionnelles de la GPA

Mes enfants, alors j'en ai un de presque trois ans, quatre, cinq ans et 6 ans. Voilà. Vous envisagez, parce que là ils sont un peu jeunes quand même. Ah si si, ils en ils savent tout. Ah oui, bien sûr, moi je ne mens pas. Ah non non, moi je je, ils savent tout, c'est toute leur histoire.

Ils connaissent mes doutes, parce que j'ai connu, moi j'ai j'étais, je sais quand je, mon troisième avait trente ans, il avait quelques quelques mois, Et c'est c'est à ce moment-là que j'ai découvert la la vérité. Donc ils savent tout depuis le début, mes doutes, mes compréhension, ils savent très bien que je suis née de mère porteuse. Moi je n'ai jamais caché les choses, non non parce que c'est leur histoire aussi.

Je suis tombée à l'inverse, pardon, si vos enfants, enfin si pardon, si vos parents élevant, moi c'est comme ça que je les appelle, Vous avez en plus de leur amour dit dès le départ que vous étiez le fruit du GPA, vous leur auriez, vous auriez, ça aurait été différent Non, je ne pense pas parce que Encore une fois, je parle à d'autres enfants nés par GPA et tous ces enfants-là le savaient depuis le début. Et ils ont tous des traumatismes. Et ils ont tous des traumatismes tous.

Alors c'est très peu étudié C'est là que vous allez faire peur à beaucoup de gens qui ont eu recours à des GPA qui se disent Non, c'est, enfin qu'est-ce qui vous permet Vous êtes, voilà, vous avez la certitude. Et non, on n'a pas de certitude.

Alors, ils ils se basent tous sur une seule étude C'est Susan Golombock qui a fait ça Morillot, en Angleterre où elle a suivi des enfants né par PMA et GPA parce que c'est les deux ensemble dans la même dans la même étude et les a suivis en 6 phases Non, ce n'est pas la même chose. Ils sont différents, il n'y a pas d'études qui ont vraiment différencié la PML.

Non, non, mais je dis ça parce que ça a été utilisé là récemment dans la presse, dans l'Express justement par un professeur qui a utilisé ça comme exemple pour dire que les enfants vont très bien, que tout va bien. Alors l'étude est complétée d'ailleurs l'étude est complètement biaisée. La la question qui a été posée quand on lit vraiment le le l'étude elle est terrible étude.

L'étude c'est c'est donc on interroge les parents, puis après on met devant devant une caméra l'enfant et le parent, on regarde, c'est un psychologue derrière qui analyse le comportement avec l'enfant et et on on demande aussi aux professeurs de ses enfants voilà ce qu'ils en pensent. Bref, il était posé la question de savoir s'ils étaient eux, quel était leur sentiment sur le fait d'être né par PMA ou par GPA. Les deux réponses qu'il pouvait donner, c'était soit indifférent, soit heureux.

Voilà, c'est les deux réponses. Il n'y avait pas, je me sens, je me sens malheureux. Il n'y avait, il n'y a pas cette réponse-là. Parce que ça, ça a été utilisé dans l'Express, ça a été utilisé encore sur RTL parce que ce monsieur par beaucoup de mensonges, en me disant, en disant des choses complètement terribles sur sur moi. Ce n'est pas grave, je ne lui en veux pas. C'est un professeur, je je je je ne sais plus voilà de son son nom exact, je je l'ai noté quelque part.

En tout cas voilà, il ressort cette cette étude-là. Il n'est pas concerné directement aussi. Non non non mais c'est toujours et c'est toujours, je ne sais pas pourquoi, j'ai rien contre les hommes. Attention, je vais faire je vais faire un Eric très féministe, mais c'est vrai, c'est toujours des hommes qui qui sont là sur les plateaux télé en train de nous dire comment utiliser nos utérus et comment on peut être libre de d'utiliser nos utérus. Voilà, c'est c'est toujours la même chose.

On a vu là, il y quelque temps sur vingt-huit minutes, Gabriel Siriahoji, voilà, je sortais. Il y avait deux hommes au milieu, il y avait une femme qui essayait de se de de, elle est elle est évidemment contre la gestation pour autrui, mais ces deux hommes-là étaient pour la gestation pour autrui était là entre deux hommes en train d'essayer de se battre et c'est ça c'est terrible.

Enfin de ce que vous décrivez, enfin c'est ce c'est traumatismes parce que c'est ça le fruit du du enfin le sujet le plus important pour potentiellement accorder du crédit à ce que vous dites cette demande d'abolition de la GPA, c'est pouvoir étayer de manière incontestable les souffrances dont sont victimes potentiellement à vous entendre.

Donc les gens qui sont nés Mais il n'y a pas d'étude depuis depuis mille-neuf-cent-quatre-vingt-cinq et vous le dites plus tard, suite à à une GPA, ces souffrances, c'est parce que, alors voilà, pardon de faire un peu de la psy là, mais c'est c'est parce que ce qui vous a importune le plus c'est de se dire qu'on est le fruit d'un d'un marchandage commercial, d'un contrat d'avoir été acheté, c'est c'est c'est quoi ce qui vous, d'après vous, quelles quelles sont les hypothèses Voilà

d'après moi, il y a et vous Vous mettez pour justifier ces souffrances existentielles Il y a plusieurs choses. D'avoir été, d'avoir été le fruit d'un objet, c'est déjà assez violent. Il y a de l'amour aussi parce qu'il y a de l'amour l'amour ne réduit pas tout. J'aimerais bien, mais non, ça ne règle pas tout d'avoir un enfant, ça. Non, non, mais ça ne peut pas tout excuser. C'est encore une fois C'est égoïste pour vous ça. Alors, c'est pas un droit.

Ce n'est pas un droit, un enfant n'est pas un droit. Avoir des enfants n'est pas un droit, alors on tente de nous faire dire, on tente de de se de dire qu'il y a un droit à l'enfant, ça n'existe pas, je le répète par contre les enfants ont des droits, on a le droit à l'interroger.

La conséquence de votre truc c'est que en effet de facto même si ce n'est pas la question de l'homosexualité est au coeur du sujet, mais si demain votre, enfin vous arriviez à obtenir ce que vous souhaitez, c'est-à-dire que la GPA soit Aboli. Aboli, de facto ça voudrait dire que des couples homo là pour le coup ne pourraient plus Mais il ne pourrait plus avoir des enfants De leurs gènes enfin de l'hygiène d'un des deux. Oui d'un des deux parents bien sûr, non que.

Non oui ça voudrait dire ça évidemment, mais encore une fois c'est, je comprends ce désir et je ne dis pas que ça sera je je pense que c'est pas important de reparler de génétique parce que quand deux hommes en effet ont recours à GPA, il y a quinze paires, ce n'est pas un message Ah il y a quinze paires, mais il y a un nombre C'est ça exactement. Ils vont dire derrière, il y a deux papas, bien sûr. Alors deux parents. Il y a deux parents. Il y a deux parents et biologique scientifique.

C'est ça, c'est une mère qui est, voilà, un nouveau site qui est utilisé avec un spermatozoïde. Exactement, exactement, exactement, c'est ça. A ce côté marchand qui Vous pensez que ça vient de ça Ah non, moi mon plus gros problème, c'est l'arrachement de C'est l'arrachement de la maman Donneuse, porteuse ou quelque. Peu importe porteuse. C'est, alors il y a un premier problème, c'est justement à la naissance, l'arrachement, on on arrache un enfant à sa mère, Oui, l'arrachement à la mère.

Donc c'est important. La mère porteuse. Après se pose la question de l'identité pour d'autres personnes qui sont nées de dons de sperme et d'autres revues. D'ailleurs, il y a une nouvelle loi qui a été J'ai envie de me lever là-dedans.

Non mais les dons de sperme étant un homme je sais quand enfin je n'ai pas spécialement étudié la question du don de sperme, mais Il y a plein de gens qui font des dons de sperme, mais je ne pense pas que ça induit un traumatisme du côté, alors du côté, peut-être du côté côté enfant issu de ce don de sperme peut-être, mais enfin ça aide à des des couples infertiles d'avoir des enfants, mais en tout cas du côté des hommes, ça, ce n'est pas trop

invasif sur un plan de la souffrance pour le donneur de sperme. Ah non, pour le donneur de sperme, ce n'est pas du tout un vase. C'est sûr, c'est sûr. Non, c'est assez facile. Le donneur de sperme, c'est c'est autre chose. C'est un peu compliqué.

Discussion sur le don d'ovocytes, les contrats de mère porteuse et les restrictions imposées

C'est un peu compliqué parce qu'on l'a pas d'hormone, on l'a on la met comme comme en sous Ah oui donc on a tout à fait aussi. Non non non non la pompe d'hormones on on va on ponctionne des des ovocytes la choucroute d'hormone pour qu'elle produise, on la surstimule pour qu'elle produise le maximum d'ovocytocine.

Et après en non mais c'est terrible, c'est horrible, les injections elles sont elles sont terribles et on n'a aucune étude je tiens à le souligner, aucune étude sur l'impact n'est pas aussi facile qu'un nombre de voilà. Bien sûr, mais on n'a aucun, pardon, on n'a aucune étude sur les impacts de ces hormones sur ces femmes. On ne sait pas ce que ça leur fait. On n'a aucune idée, il n'y a aucune idée de la donneuse. De la donneuse. Oui, oui, non.

Et même, et même sur la mère porteuse, elle aussi elle doit prendre des des hormones pour pouvoir accueillir l'embryon. Il y a il y a Est-ce qu'une une une mère qui aurait qui serait enceinte Alors classique. Oui déjà dans une grossesse classique, on n'est pas en train de, on ne se trompe pas d'hormones évidemment, mais dans une PMA, prenons la PMA, moi je suis totalement pour la PMA, dans une PMA, c'est une femme qui va prendre le risque pour elle-même.

On est d'accord, elle va porter l'enfant, elle va prendre les risques pour elle-même, c'est elle qui va qui va voilà, si elle déclenche une maladie, si elle si, bon malheureusement il y a des des des morts en couches, c'est c'est voilà, c'est C'est elle qui va assumer les responsabilités. Dans la GPA, on met ses responsabilités sur une autre femme et ça, c'est terrible.

C'est elle qui va se shooter d'hormones, c'est elle qui va prendre, voilà, qui va Donc la maman porteuse, vous l'avez retrouvée, et donc redites-moi un peu les échanges que vous dites. Ah oui oui on a, alors on a oui on s'est retrouvé sur le sujet. Vous êtes je ne sais pas tomber dans les bras l'une de l'autre. On va du tout je ne cherche pas encore une fois, je n'étais pas là, je ne voulais pas, déjà ce n'est pas moi. Mais il est ému, mais je crois, il n'y a pas une interdiction confidentielle.

Absolument. A une clause de confidentialité dans chaque contrat de mère porteuse où il est écrit que la mère porteuse a interdiction formelle de contacter l'enfant à qui elle a donné naissance pour le reste de la vie. Et elle a interdiction aussi de parler de son contrat.

Voilà, à l'interdiction, donc c'est pour ça que Quand il y a une autre interdiction pendant aussi la la grossesse, on ne peut pas boire de café, c'est c'est il y a une liste d'interdiction, donc ce qu'elle peut faire ne peut pas faire dans ce contrat, ce qui est absolument abjecte, elle ne peut pas que par exemple il y en a, il y a des contrats et ça c'est un contrat Notamment qualifié en ligne.

Non non mais il y a surtout surtout par exemple elle a un mari dans certains contrats et je veux dire pas de relation sexuelle avec son mari. Il y a plein de plein de choses comme ça qui qui s'accumulent. Notamment cette interdiction de parler du contrat, donc c'est-à-dire que si elle parle du contrat et qu'elle a elle a vécu l'enfer, elle va peut-être avoir des poursuites judiciaires derrière.

Donc c'est généralement des femmes qui n'ont pas l'argent pour se défendre évidemment, donc avec cette clause de confidentialité, beaucoup de femmes aussi qui ne parlent pas. Et à l'inverse, les parents qui ont bénéficié de ces GPA eux n'ont plus, n'ont pas le droit théoriquement d'avoir l'identité réelle de la personne donneuse ou Non mais ils l'ont, ils l'ont parce qu'ils la choisissent. Oui, mais ils pourraient la choisir sur catalogue avec un prénom.

Est-ce qu'ils ont le le le, ils ont, ils ont, ils ont la connaissance de lui. Ils ont la connaissance de lui. Ils ont la connaissance de lui. Ça ça Mais il a joué sur catalogue, on peut avoir un prénom Ça ça dépend des gens, il y en a qui Ils ont l'identité vraiment. Ils ont l'identité, ils peuvent, ils peuvent la contacter s'ils veulent. Ça dépend des pays, ça dépend de beaucoup de choses.

Mais bon dans la majorité des cas, je pense qu'aujourd'hui vous avez levé quand même vous concernant parce que là on parle cas particulier. Donc je comprends, je comprends tout à fait les les angoisses existentielles que vous avez pu avoir, mais une fois que vous avez telle un, une enquête de Sherlock Holmes réussit à retrouver toutes les réponses, ça ne vous a pas, j'ai envie de dire, soulagée quoi. Au début j'étais oui oui non mais bien sûr que ça va soulager évidemment.

Est-ce qu'on se soulager Peut-être que l'accueil que vous avez eu de cette mère porteuse donneuse puisque dans votre cas c'est les deux, vous attendiez à ça, vous avez été déçu par son accueil. Non non non j'étais, elle a été extraordinaire, elle a été extraordinaire parce qu'elle m'a elle a répondu toutes les questions dont j'avais besoin de de de réponse. Donc vous avez eu des frères maintenant et des soeurs.

Alors j'ai eu un frère, j'ai trois soeurs et je parle à mon, j'ai rencontré mon mon frère là à New York il y a peu de temps parce que j'ai j'ai pu intervenir lors d'un Sally Vain aux Nations unies. C'était c'était incroyable franchement cette, cet, cet, cet amour, ce Déjà, vous parlez couramment, évidemment,

Intervention aux Nations Unies, lois sur la GPA et proposition pour criminaliser le tourisme de GPA

mais vous êtes, vous êtes aujourd'hui, non, mais ce qui est incroyable, c'est que Vous êtes aujourd'hui Eric reçu donc aux Nations Unies, vous avez parlé Alors j'ai parlé dans le cadre dans la, c'était la semaine consacrée au statut de la femme, le CSWY avait un petit événement sidevent comme on appelle sur le thème de la gestation pour autrui et sur toutes les aurores que la Et les médias américains derrière ça vous

Alors j'ai eu j'ai j'ai eu le Washington Post qui en a parlé, mais bon c'est quand même un commerce aux États-Unis, il ne faut pas l'oublier. C'est un c'est un marché ultra lucratif avec un lobby qui est énorme et je ne fais pas de complotisme parce qu'on a les chiffres de ces quatorze milliards, cent trente milliards dans dans dans quelques années. Donc oui, il y a un lobby, mais qui est énorme qui est énorme. Les chaînes de télé américaine n'ont toujours pas.

Non, non, enfin, c'est, je suis passée sur, sur Fox News. Avec, oui je suis passé sur Fox News, j'ai eu un petit entretien sur Fox News, mais c'est c'est très compliqué de faire passer le message aux États-Unis aujourd'hui, oui oui sur les médias et même en France, regardez en France, c'est interdit en France, c'est compliqué d'être dans les médias mainstream.

Donc aux États-Unis, c'est un commerce, je pensais bien que c'est compliqué d'aller dans les médias et de dire retrouve que la GPA, ça peut causer des problèmes aux enfants, évidemment. Donc là, vous allez, les actions futures, vous allez donc écrire un livre, je suppose que ça aussi, ça va évidemment Il va faire beaucoup parler aux États-Unis.

Non, il n'y a pas de gens qui vous demandent, vous avez toujours des liens très forts avec les États-Unis ou Oui, bien sûr, mais j'ai toujours eu des liens très forts.

D'ailleurs, quand j'ai genre dans mes anciens, j'ai des journaux intimes quand j'étais petite, c'est écrit en anglais parce que j'écrivais en anglais, je ne suis pas française, je suis américaine, mais mes gènes sont Eric, je veux rentrer aux États-Unis, d'ailleurs j'ai imploré mes parents de retourner aux États-Unis parce que j'en avais besoin, donc qui ils sont, on est reparti aux États-Unis, on a on a vécu de mai, de mai dix-onze ans vers jusqu'à mes

dix-huit ans, on a vécu là-bas à temps plein. Parce que c'était c'est voilà, c'est j'ai un appel des gènes, j'ai besoin, moi j'ai besoin d'aller ailleurs. Et selon les États, c'est différent, vous disiez en Floride, Ça dépend des États, il y a il y a la législation des fers dans tous les États. Alors on dit maintenant aujourd'hui que là, parce que ça c'est encore une chose qu'on me on me dit Mon cas de GPA n'existe plus.

C'est-à-dire cette GPA traditionnelle où la mère porteuse est liée à la À la mère. Voilà, ça c'est sûr. Donc il y a de plus en plus, donc il y a de dissociation entre donneuses et porteuses. Voilà, non mais c'est ça le plus. Non ce qui me, alors ce qui a le plus oui aujourd'hui c'est qu'il y a dissociation entre mère porteuse et donneuse.

Ça c'est la GPA gestationnel existe beaucoup plus que la GPA traditionnelle, mais aujourd'hui on on tente de dire que c'est quelque chose qui, la GPA traditionnelle qui n'existe plus sauf que c'est faux, ça existe encore aux États-Unis et ça existe encore en Angleterre. En Angleterre, on voit, il y en a une une mère porteuse en Angleterre, mais est d'ailleurs l'Angleterre qui est supposément altruiste, où elle est très largement défrayée de tous ses frais, voilà et tout.

Et cette jeune femme, les parents commanditaires lui payent des voyages autour du monde à côté. Donc quand on me dit c'est altruiste, ce n'est jamais à cent pour cent altruiste sans argent derrière, ce n'est jamais, ce n'est jamais le cas, jamais, jamais. D'ailleurs il y a même une une agence de GPA en Angleterre et ils ont ouvert une branche au Mexique évidemment, c'est beaucoup plus lucratif au Mexique. C'est terrible, c'est Mais oui, c'est-à-dire qu'après, c'est un tourisme de la génération.

Non, mais c'est évidemment, on choisit selon le pays qui combien le plus avec les législations qu'on qu'on veut, avec avec aussi le tous les frais que ça Est-ce que les Etats-Unis c'est ça Je parlais des Etats parce que selon les Etats, c'est comme des mini pays, Les Chinois ne sont pas les mêmes.

Donc en effet, le calcul social Oui, on peut choisir l'État, on peut choisir le pays qui nous convient le mieux selon la législation, selon la selon qu'on on délivre un passeport plus ou moins facilement, selon, on a on a le choix c'est un marché donc Le conseil. Vous pensez objectivement. C'est vraiment Olivia Morel que vous vous allez réussir Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas mener le combat si vous estimez que ce combat, il est noble.

Vous pensez que, enfin qu'est-ce qui est nécessaire pour à terme faire interdire. Alors là où c'est, vous pensez par exemple qu'en France, oui parce que c'est peut-être ça aussi la question qu'on peut vous poser, c'est, vous pensez qu'on se dirige vers une légalisation de la GPA en France. Non, je pense. Emmanuel Macron, vous pouvez lui, on peut lui reconnaître ça. Oui, absolument, enfin. Non, mais bien sûr. Elle vous entend Bien sûr. Dire que c'est bien. Donc le président a dit c'était.

C'était non, voilà. Au nom de l'indique, à ne pas franchir exactement. Et d'ailleurs, on peut remercier Emmanuel Macron et d'ailleurs, on peut remercier La Siam, ce qui est une association féministe française qui est, c'est grâce à elle qu'il a pu préciser cela en deux-mille-dix-sept. Mais en France aujourd'hui, je pense que, alors il y a certaines personnes qui sont pour la GPA parce qu'ils sont progressistes, enfin moi je trouve que on ne trouve pas ça progressiste.

Voilà, on est d'accord là-dessus. Mais je pense qu'aujourd'hui en France et c'est ça que j'aime avec la France et a encore on a encore ce sens de la dignité humaine. On a encore c'est c'est ce principe de la dignité humaine qui qui prévaut et et on a encore ce principe de l'indisponibilité du corps humain qui est important pour nous.

Et je pense qu'aujourd'hui, non, on n'est pas prêt de la légaliser en France, évidemment, c'est toujours en suspens parce que Vous êtes lanceur d'alerte pour, on va dire, avertir et Avertir en Angleterre. Exactement et rester alors comme on est aujourd'hui, mais aussi aussi il va falloir commencer à réfléchir, à comment interdire nos citoyens d'aller à l'étranger, les rames et ramener un enfant.

Voilà. Alors moi, je je Que ce soit davantage criminalisé comme semble Oui, sur le haut maître des yeux. Peut-être pas criminalisé au point de mettre en en en en en en prison, mais voilà, mais mais peut-être mettre des des des très très très grosses amendes qui vont dissuader. Être que ça c'est une c'est une solution. Mais j'ai envie de dire s'il y a des très gros amendes et que j'en sous-trains arrivent d'ailleurs.

Non non mais ça dépend ça dépend si on donne si on met quarante-mille euros d'amende c'est sûr qu'ils ne vont pas réfléchir, ils vont le faire quand même. Mais si on commence à mettre deux millions, deux millions d'euros, trois millions d'euros, quatre mille, voilà, là les gens réfléchisse quatre fois avant de faire une GPA, j'en suis entièrement, je suis intimement persuadée. Et est-ce que je pense que la GPA peut être abolie dans le monde Oui, je le pense.

Etats-Unis, vous pensez, vous parlez de business, vous qui allait dépasser les cent milliards de doses. D'ailleurs, il y a une loi là qui vient qui vient d'être proposée parce que vous savez très bien qu'aux États-Unis comme je l'ai déjà dit, On peut en tant que citoyen, enfin bref comme comme personne étrangère venir aux États-Unis, faire une GPA et l'enfant à la nationalité américaine. C'est quand même un très gros problème. Il y a un tourisme pour ça, c'est c'est c'est c'est dingue.

Et là, il y a une loi, je viens d'avoir l'information, il y a une loi qui va se préparer et c'est assez incroyable d'ailleurs parce qu'ils commencent à, les consciences commencent à se réveiller même aux États-Unis. Il y a une loi qui se prépare où ils vont tenter que la GPA aux États-Unis soit praticable, soit utilisable ou soit enfin que la GPA puisse être utilisée aux États-Unis uniquement par des résidents américains.

Donc c'est déjà un gros pas, un gros pas pour les États-Unis parce qu'on sait d'où on vient, c'est un commerce énorme. On va être de nationalité Eric. Il faudra habiter aux États-Unis pour pouvoir habiter citoyens américains fiscalement parlant, donc 6 mois plus un jour aux États-Unis pour pouvoir avoir une JPA. Donc c'est qu'une proposition de loi, ça se trouve elle va être va être envoyée, j'oubliais.

Vous allez écrire ou peut-être l'avez-vous déjà fait à Donald Trump, à Biden, là vous les avez puisque vous êtes Eric née sur le sol américain. Alors il y a même une candidate Présidentiel. Non, je ne vais pas dire sur le papier. Ah oui, sur le papier, je vote Eric prie. Attendez la présidentielle, c'est ça. Je fais ma déclaration Voilà, Schwarzenegger. Ouais ouais ouais. Voilà, qui n'était pas né sur le sceau américain.

Voilà, vous vous essayez de sensibiliser, on est en année présidentielle aux États-Unis. Intéresser à ça Est-ce que vous avez tenté d'approcher Vous avez des convictions politiques, Donald Trump Je ne sais pas. Non non, je n'ai pas de convictions politiques américaines, mais je n'ai pas tenté aux États-Unis parce que pour moi les États-Unis, alors c'est c'est ça va être le le l'endroit le plus compliqué pour abolir la GPA parce qu'encore une fois Les lobbies, le marché.

Non non non pas les libertés parce que pour moi c'est, enfin bref, mais c'est surtout Liberté de tous ces C'est c'est un c'est un marché extrêmement lucratif où il y a beaucoup beaucoup beaucoup d'argent sur la table, donc pour pour l'abolir, ça va prendre du temps, ça va prendre beaucoup de temps et c'est c'est normal, c'est c'est comme ça, c'est c'est donc Je ne me suis pas encore trop penchée sur le cas des États-Unis, il y a beaucoup de personnes contre la GPA qui à

l'heure actuelle agissent aux États-Unis, agissent auprès de Biden, agissent auprès de Trump. Donc il y a des gens là-bas qui s'en occupent. Moi c'est vrai que je suis plutôt du côté européen Donc je tente de faire ça à l'échelle européenne et pourquoi pas aussi mêler la ligue arabe sur le sujet parce que ça, c'est c'est c'est un des bons alliés. Pignon d'ailleurs, on parle. Ah oui, dit occidentaux. Mais lui, ils sont cons.

Alors, je ne vais pas parler au nom de la lig Arabe parce que je suis personne pour parler au nom de la lig Arabe, mais dans les Ce que je vois dans les pays orientaux, on est contre la GPA, on est contre cette marchandisation du corps de la femme. Ce que je lis encore une fois genre normande.

En Asie Alors en Asie, c'est c'est un peu plus complexe, on a Taïwan qui est en train de passer une loi peut-être pour la GPA, enfin c'est En Chine c'est interdit, bon c'est c'est assez c'est assez complexe là-bas encore. Mais c'est quand même beaucoup plus présent en Amérique, Amérique latine, Amérique du Nord et évidemment en Europe. On va arriver bientôt au au terme de cette émission. En tout cas dans la dernière partie, j'aimerais si tant est qu'on puisse le faire un peu un peu de Eric.

Justement, je le disais, vous avez éclos sur les réseaux sociaux, on a beaucoup parlez de vous là depuis un peu plus de quinze jours. Il y a eu cette sortie donc de Marion Maréchal, on le rappelle puisque c'est un peu depuis aussi ce tweet puisqu'on rappelle donc c'était ce couple d'homo qui ont eu un enfant et donc il y avait une photo et il y avait un tweet de Marion Maréchal qui qui disait je crois aller où la maman. C'est ça exactement.

Réaction à un tweet controversé de Marion Maréchal et discussion sur l'utilisation politique de la GPA

Vous en avez pensé quoi de ce tweed, il y en a beaucoup qui ont vu de l'homophobie là-dedans Je ne pense pas que ce soit de l'homophobie parce que si ça avait été un couple hétérosexuel, question était la même ou est ma maman parce que c'est une c'est un enfant à qui malheureusement on l'a arraché à sa mère à la naissance c'est c'est c'est le c'est le même c'est la même chose que ça soit dans un groupe hétéro homo, solo encore une fois.

Moi à titre personnel, c'est la question que je me suis posée toute ma vie. Je suis, mes parents commanditaires adoptifs comme vous voulez l'appeler, ils sont, c'est c'est un couple hétérosexuel. Donc c'est une question que moi je me suis posée toute ma vie. Où est ma maman Qui est ma maman Donc la question je pense, elle était légitime de de la part de Marion Maréchal-Le Pen.

Alors qu'on qu'on aime ou pas la personne, qu'on sait ce qu'on répondait à ceux, il y en a beaucoup qui qui vous taxent d'ailleurs j'ai même entendu Ah bon Ça commence à être taxé peut-être d'extrémis de droite. On voit ça c'est l'argument des pauvres. Pardon, je Pour moi, c'est vraiment l'argument des pauvres.

C'est toujours dès qu'on est un peu à l'encontre de, quand on va contre certaines personnes, on est taxé de de de mots forts En tout cas d'utiliser un médecin parce qu'il y a même des gens qui sont alors je ne sais pas, gens sur les réseaux sociaux, ce que je dis beaucoup les commentaires quand même.

Et les gens qui ont laissé entendre que ce serait comme par hasard à moi des européennes, utilisées à des fins politiciennes, C'est un sujet politique aujourd'hui parce que c'est Et après tout pourquoi pas. Et pourquoi pas Je je je ne vois pas en quoi c'est un problème, Ça touche la la nation, la civilisation. Exactement, donc ceux qui vont légiférer, c'est bien, c'est bien eux donc Il n'y a pas de problème. Il y a il y a des gens du PS qui sont réveillés aussi sur le sujet.

Il y a des, il y a les films Mélenchon qui les détiennent. Est-ce que est-ce que vous avez des des personnalités publiques, politiques françaises Oui et pas qui vous soutiennent.

On j'ai oui j'en ai après je sais pas si je peux les citer comme ça mais oui non non non pas trop non plus mais je peux pas je peux pas les citer mais oui il y en a mais ce qui est non non non pas du tout pas parce qu'ils ont honte parce François-Xavier Bellamy par exemple s'est affiché avec moi très clairement donc voilà et lui il a pris position et le dit très clairement aux européennes pour et lui il me soutient

et il a dit qu'il était pour l'abolition universelle que voilà c'est quelqu'un qui a pris une position là-dessus Airmane Bardella n'en voulait pas contacter. Non pas du tout. Marie Maréchal. Pas du tout. Ils ont Eric, je pense qu'ils ont fait des tweets de leur côté, mais Mais moi j'ai eu une tentative de De récupération Non, de contact. De contact non pas du tout.

Absolument pas et Et et voilà et c'est, ce qui est ce qui est incroyable dans ce mouvement, moi je trouve à titre personnel, c'est que ce n'est pas une question de droite, de gauche, ce n'est pas une question centre, ce n'est pas une question de musulmans, de catholiques, de juifs, ce n'est pas une question de, on parle de dignité humaine, ça touche tout le monde, ça touche notre société. Donc c'est c'est au-delà de tout ça, c'est au-delà tout ça.

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