Paranoia du PN. Pourquoi le manipulateur est-il parano ? Lorsque l'on connaît bien le personnage et ses agissements machiavéliques, la paranoia du PN porte une dimension surréaliste. En effet, comment un être si malfaisant peut-il se sentir lui-même persécuté ? C'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité. Pour cet acteur hors pair qui base tout sur le paraître, les délires paranoïaques sont-ils surjoués ? Ou sa terreur est-elle bien réelle ? Faisons le point.
Cette réflexion est tirée d'un article du site internet www.pervers-narcissique.com dirigé par Pascal Coudert, psychanalyste et psychologue clinicien, co-auteur de l'ouvrage de référence La manipulation affective dans le couple, faire face à un pervers narcissique Depuis plus de 30 ans, Pascal Coudert et son équipe de thérapeutes spécialistes des questions autour de la manipulation sentimentale prennent en charge les victimes de PN francophones par...
partout dans le monde grâce à la vidéoconsultation. Rendez-vous sur pervers-narcissique.com pour accéder gratuitement à une multitude de ressources précieuses. Qu'est-ce que la paranoïa ? La paranoïa porte dans son étymologie grecque la dimension d'irrationalité. Le mot constitué de para, qui veut dire à côté de, et de nous, que l'on traduit par l'esprit, relève donc bien plus de la démence que du simple caractère méfiant banalisé par l'usage courant de sa forme moderne, parano.
Mais le pervers narcissique est-il atteint d'un réel trouble mental ? Entre paranoïaque pathologique et manipulateur sadique, quels sont les points de convergence et les différences majeures ? Survenue de la tendance parano. Contrairement à un PN, dont les bases de sa structure de personnalité perverse se posent dans la petite enfance, une personne à tendance paranoïaque sans perversité se révèle plutôt vers la fin de l'adolescence.
Quant au cas de psychose paranoïaque ou de troubles paranoïdes entrant dans le champ de la psychiatrie, on assiste à leur émergence plus tard, entre 30 et 60 ans, et surtout chez les hommes. Un déséquilibre de la dopamine dans le cerveau en confirme l'aspect pathologique. Les parano en société La personnalité paranoïaque protège son monde intérieur de la menace extérieure.
Elle attribue, de façon irrationnelle, des intentions et des désirs à autrui, ce qui lui confère, de fait, une existence propre en tant qu'individu. Qu'elle développe des délires de persécution ou non, elle a du mal à s'adapter socialement. À l'inverse, le manipulateur sadique voit les autres comme des objets dépourvus de volonté propre, tandis que son intériorité à lui est inexistante. Il excelle dans la vie sociale.
tant que celle-ci reste superficielle, puisque c'est par la séduction qu'il piège ses victimes avant de révéler son caractère malveillant. Paranoïaques et pervers narcissiques partagent une incapacité à raisonner correctement. Le biais cognitif de confirmation et l'absence d'objectivité les amènent à se concentrer sur les indices qui renforcent leurs croyances préétablies et à écarter les éléments qui pourraient les contredire.
Le jugement erroné qu'ils portent sur les gens ou les situations devient ainsi la vérité absolue. Ils y croient dur comme fer et n'auront de cesse de convaincre les autres de la validité de leur analyse. Pourquoi le PN est-il parano ? Les pervers narcissiques se créent un monde de toutes pièces qui tournent autour de leur nombril. C'est la seule manière qu'ils connaissent pour supporter le vide de leur existence.
Cet équilibre est toutefois fragile et, partant de cette réalité, n'importe quel élément peut donc devenir menaçant. Sa grandiosité autoproclamée le place au centre des convoitises. L'hypernarcissisme du PN le pousse à croire que tout le monde l'envie et convoite ses qualités et possessions. Cet égocentrisme est en réalité une suradaptation pour pallier son vide intérieur. Seuls les stimuli externes rassurent son égo dysfonctionnel. Ainsi, pour se sentir.
important, il a besoin d'exister dans le regard d'autrui. Pour ramener l'attention à lui, il peut aller jusqu'à provoquer lui-même l'animosité à son égard. Son besoin maladif de tout contrôler l'épuise. Pour instaurer et maintenir tout son monde sous emprise, le manipulateur pervers déploie une énergie considérable. Tout contrôler demande des efforts constants et nécessite d'être sur le qui-vive.
Cet état de tension permanent constitue un stress difficilement soutenable, ce qui explique les addictions fréquentes des PN. C'est pourquoi la moindre menace envers l'équilibre précaire de son règne tyrannique le terrifie. En fin stratège, il préfère anticiper les risques, quitte à en faire une obsession. Cela lui génère une forte angoisse qui nourrit elle-même la paranoïa, dans un véritable cercle vicieux. Il projette ses propres agissements sur les autres.
Si les PN sont parano, c'est surtout parce qu'ils savent de quoi ils sont capables. Lorsque l'on est soi-même néfaste pour autrui, on perçoit le monde comme hostile. Le manipulateur voit le mal partout, parce qu'il fait le mal partout. C'est d'ailleurs pour cela que les prédateurs sentimentaux, avides de tromperie, sont toujours les plus jaloux en couple. L'amour et l'empathie sont des sentiments qui leur sont totalement étrangers. Ces échecs successifs l'ont forgé.
Parce que son histoire est un éternel recommencement dans lequel son emprise est toujours anéantie, le manipulateur sentimental sait intrinsèquement qu'il est voué à l'échec. Qu'il parvienne à détruire sa proie ou que celle-ci lui échappe, il lui faudra forcément reprendre sa vie à zéro à chaque fois. Quelque part, sa peur des déconvenus n'est plus tellement de la paranoïa, c'est aussi l'expérience qui parle. Le renversement des rôles en fait une victime.
Pour semer la confusion dans l'esprit de sa proie, le PN adore user et abuser du renversement des rôles. Pour forcer l'autre à se remettre en question, quitte à se demander si ce n'est pas elle la perverse, il n'a aucune honte à se poser en victime. L'avantage, c'est qu'en plus de détourner son attention du véritable problème, elle est également rongée par la culpabilité. Mais à jouer régulièrement les souffres-douleurs, on finit par y croire. Qui sème le vent récolte la tempête.
À force de semer le chaos dans l'esprit de ceux qui lui ont donné de l'affection, le vampire sentimental, une fois démasqué, s'expose à leur courroux. En effet, même si c'est une option qu'il convient d'écarter, c'est humain de vouloir se venger de quelqu'un qui nous a causé tant de tort et de colère. En s'attaquant aux autres, le PN provoque une guerre.
Il peut donc s'attendre à une contre-attaque, qu'elle survienne rapidement, de nombreuses années plus tard, voire qu'elle soit menée par la génération suivante dans le cas d'un couple avec enfant. La paranoïa du PN est relativement facile à expliquer. En se plaçant systématiquement dans un schéma relationnel déséquilibré, le manipulateur pervers se fait de nombreux ennemis auprès de tous ceux qu'il a trompés et déçus.
De plus, laissant ses intentions malveillantes le guider, il a l'impression que tout le monde fonctionne comme lui. Enfin, voir le mal partout lui permet surtout de remettre en question la loyauté de ses victimes, qui doivent donc redoubler d'efforts pour lui donner satisfaction. Persuadé que la Terre entière lui doit allégeance, perd toute faculté de raison dès que cette croyance est ébranlée. Mais au fond, croit-il vraiment lui-même à ces scénarios catastrophes ? Le débat reste ouvert.
comment gérer la séparation, comment gérer l'après, la reconstruction. Et vous pourrez également rentrer en contact avec un membre de l'équipe. Ne restez pas seul. Merci d'avoir écouté ce podcast. Rendez-vous très prochainement pour un nouvel épisode. N'hésitez pas à vous abonner pour ne rien manquer des prochaines publications. À très bientôt.