Une loi inédite dans le monde et très surprenante est sur le point d’être mise en place en France. Une loi contre la mode ultra rapide dans le domaine du prêt-à-porter. Dans cet épisode cent-cinquante-sept (157) du podcast fluidité, on va parler de ces mesures du gouvernement français pour lutter contre la pollution et les dangers de l’industrie de la mode et vous apprendrez plein de vocabulaire en relation avec ce sujet. Alors, restez à l'écoute ! [GÉNÉRIQUE]
Avant de commencer, je voudrais vous proposer une opportunité unique pour progresser en français si vous êtes intermédiaires : notre club VIP. C’est un club privé que j’ai créé composé d’une grande communauté de + 450 apprenants que je remercie encore d’ailleurs. Vous y trouverez des amis qui viennent du monde entier et tous ensemble, nous faisons des activités
de pratique orale en groupe sur Zoom. De la lecture, des jeux, des quiz, des discussions sur différents thèmes, etc. Ces réunions sont organisées chaque semaine le mercredi à 18h30 et le vendredi à 18h (heure de Paris). Mais, également le mercredi à 18h30, j’anime aussi un cours interactif pour expliquer facilement et clairement la grammaire du français. Nous avons un groupe Telegram pour discuter, partager et échanger et où j’aide les apprenants
en répondant à leurs questions évidemment. Le club VIP, c’est aussi des contenus exclusifs pour les débutants : tout mon podcast sans aucune publicité, des transcriptions bilingues pour comprendre rapidement ou encore des listes de vocabulaires en PDF pour enrichir votre lexique. Tout le monde est bienvenu et vous restez autant de temps que vous voulez.
Pour rejoindre le club VIP, cliquez sur le lien dans la description Depuis quelques années, nous sommes des millions sur Terre à choisir des vêtements de moins en moins chers et à en acheter de plus en plus. De nos jours, la mode change de plus en plus vite et elle incite les consommateurs à renouveler leur garde-robe plus souvent, ce qui veut
dire que les gens changent de vêtements de plus en plus fréquemment. Ce phénomène est appelé la fast-fashion qu’on pourrait traduire en français par la mode rapide et on connait tous des marques comme Zara ou H&M, par exemple. Mais, récemment, cette tendance s’est amplifiée et d’autres entreprises proposent des vêtements encore moins chers. On dit qu’elles font des prix cassés, ça veut dire des prix très bas, très réduits. Mais, pour gagner de l’argent,
ces entreprises doivent en vendre toujours plus. Donc, elles encouragent les consommateurs à en acheter encore et encore grâce à des campagnes de marketing très agressives. En général, ces vêtements sont plutôt de basse qualité, donc ils s’abîment très vite et ne durent pas très longtemps. Donc, on en rachète continuellement.
C’est ce qu’on appelle l’ultra fast-fashion, la mode ultra rapide et vous avez peut-être déjà entendu parler de ces nouvelles enseignes, comme Shein, Temu, etc. Le problème dans toute cette surconsommation, cette consommation excessive, c’est le coût environnemental. En effet, à cause de l’ultra fast-fashion, les gens consomment des vêtements comme s’ils étaient jetables, comme si les ressources pour en fabriquer étaient illimitées. Mais, on le sait, l'industrie du
textile pollue énormément. Surtout quand les vêtements sont à des prix très bas puisque les industriels doivent utiliser des méthodes très polluantes pour confectionner les articles. Les matières utilisées sont issues du pétrole, consomment beaucoup d’eau, d’énergie fossile et polluent énormément l’air et l’eau. En plus de ça, la majorité des vêtements parcourent des dizaines de milliers de kilomètres avant d’arriver chez nous.
Et pour finir, quand on jette ces vêtements, ils sont difficiles à recycler et polluent également. Donc ils sont polluants du début à la fin de leur cycle de vie. Mais l’ultra fast-fashion engendre également des problèmes économiques en France puisque les jeunes ne s’intéressent plus à des marques françaises telles que Camaïeu, Pimkie ou d’autres qui
marchaient pourtant bien il y a quelques années. Ces enseignes possèdent des magasins physiques que les jeunes fréquentent de moins en moins et qui ont beaucoup souffert de la pandémie mondiale. Camaïeu, par exemple, a dû mettre la clé sous la porte en deux mille-vingt (2020) et fermer ses centaines de boutiques dans notre pays, ce qui a aussi créé du chômage. “Mettre la clé sous la porte” est une expression pour dire qu’une société a fait faillite et qu’elle a arrêté son activité.
Alors, à cause des problèmes provoquées par cette mode jetable, le gouvernement français a décidé de réagir et de proposer une loi unique au monde, une série de mesures pour lutter contre ce fléau et favoriser une consommation plus écologique,
plus locale et plus responsable. Jeudi quatorze (14) mars, cette loi a été votée à l’assemblée nationale à l’unanimité, ce qui veut dire que cent pour cent (100%) des députés des différents partis politiques ont voté pour, aucun n’a voté contre et c’est rare que tous les députés soient tous d’accord à ce point-là. La proposition de loi doit encore être approuvée
par le Sénat avant d’être adoptée. Puisqu’en France, nous avons un Parlement bicaméral, composé de deux chambres distinctes qui sont l’Assemblée nationale et le Sénat. Donc je vais vous expliquer les mesures de cette loi anti mode jetable. Première mesure de cette loi, c’est un système de bonus-malus. Ce sont des termes qu’on utilise pour parler de récompense ou, au contraire, de sanction financière. Dans le domaine des
assurances des véhicules, on parle aussi de bonus-malus. Moins le conducteur a d’accidents, plus il a de bonus sur son assurance, donc moins il paye. A contrario, plus il a d'accidents, plus il fait intervenir l’assurance, plus il a de malus, donc plus il paye cher. Dans le cas du prêt-à-porter, les vêtements qui sont vendus en France par des entreprises de l’ultra fast-fashion seront pénalisés par un malus, par exemple jusqu’à 10€ de plus que
le prix de vente fixé par l’entreprise. Ce sera fait dans le but de décourager les gens à en acheter ou pour qu’ils en achètent moins souvent. Pour ne pas être considérées comme de l’ultra fast-fashion et éviter d’être pénalisées, les entreprises devront réduire l’impact environnemental de leurs articles, fabriquer en améliorant les conditions de travail de leurs employés, mais aussi produire moins. L’enseigne Shein, par exemple, propose en moyenne sept mille (7000) nouveaux modèles
de vêtements par jour, ce qui est faramineux. Et les sommes récoltées par ce malus serviront de bonus aux vêtements les plus écologiques ou responsables, dont le prix de vente sera réduit, pour encourager les consommateurs à se tourner vers ce type de produits moins polluants et à consommer plus local, plus français, ou même plus européen. Le problème, est que, produire local et dans de bonnes conditions de travail,
ça coûte beaucoup plus cher et les consommateurs ne sont pas prêts à payer un prix élevé. En plus, ils ne se rendent pas toujours compte de l’impact environnemental de la mode. Donc je comprends parfaitement que les jeunes qui n’ont pas les moyens, achètent des vêtements le moins cher possible, peu importe la qualité.
La loi voudrait aussi que les entreprises indiquent un score environnemental à côté de chaque produit et qu’elles informent le consommateur à quel point leurs articles polluent, mais aussi des possibilités de réparation et de réutilisation du produit. Au sujet de la réparation de vêtements, j’en avais parlé dans un épisode sur les actualités, mais depuis quelques mois, le gouvernement français a mis en place un système de réduction
de la facture de réparation. En gros, si on va chez un professionnel qui répare les vêtements ou les chaussures, le gouvernement français nous paye une petite partie de la réparation, c’est une très bonne idée pour éviter que les articles ne soient jetés. Et si on ne peut pas faire réparer nos vêtements,
on peut les déposer dans un point de collecte près de chez nous. Ce sont des bornes blanches réparties un peu partout en France où les textiles sont collectées pour leur donner une deuxième vie, c’est-à-dire les recycler en d’autres matières ou les envoyer à l’international pour des associations humanitaires. Donc beaucoup d’efforts sont faits ici pour essayer de réduire la consommation de textile, pour essayer de les réparer ou de les recycler.
L’autre mesure phare de cette loi voudrait que la publicité pour l’ultra fast-fashion soit interdite en France. Il n’y aurait donc plus de publicités ciblées sur internet ni de collaborations faites avec des influenceurs. En effet, beaucoup d’enseignes offrent des vêtements et payent des influenceurs pour qu’ils déballent les articles, les montrent à leur audience, souvent très jeune, afin de leur donner envie de les acheter.
Ce genre de campagnes fonctionne très bien puisque les followers sont fans de la personne, lui font confiance et veulent porter les mêmes vêtements qu’elle ou lui. Le marketing, c’est le point fort de ces enseignes. Pour écrire cet épisode, je suis allé voir le site de Shein et tous les articles sont en promotion constante, de quoi attirer facilement les consommateurs. Il y a des fenêtres pop-up de partout qui nous
proposent tout le temps des réductions. Et en effet, les prix sont extraordinairement bas. Et, par exemple, si on cherche sur Google le nom d’une marque particulière, on voit des publicités pour Shein ou Temu, donc on est bombardés par leurs pubs en permanence. Voilà le résumé de ce projet de loi et on verra très prochainement si elle
est adoptée par le Sénat, mais il y a de fortes chances que ce soit le cas. Donc, si elle est mise en place, les entreprises de l’ultra fast-fashion devront se plier à nos règles si elles veulent vendre sur le marché français. Eh oui, c’est la culture française, on aime défendre nos valeurs et ne pas se laisser faire. Personnellement, quand j’étais plus jeune, j’achetais des vêtements chez des
enseignes de fast-fashion comme H&M ou Zara, comme beaucoup. Mais maintenant, j’en ai marre que ces articles ne durent pas et vieillissent très mal donc j’essaye de trouver d’autres solutions et j’achète des vêtements de bonne marque, mais plutôt d’occasion par exemple sur Vinted. Quelle est votre opinion dans les commentaires ? Est-ce vous trouvez
que cette loi est trop stricte ? Vous trouvez qu’elle est plutôt juste ? Vous pouvez aussi m’écrire vos idées ou vos remarques, ça me fait plaisir de vous lire et de vous répondre. En tout cas, merci à tout le monde d’avoir suivi cet épisode. Abonnez-vous à mon podcast ou à ma chaîne pour ne pas rater les prochains. Si vous avez aimé le contenu, n’hésitez pas à mettre cinq étoiles sur les plateformes de podcast pour me soutenir et, quant à moi, je vous dis à très vite !