Le Pacte entre le Diable et Robert Johnson - podcast episode cover

Le Pacte entre le Diable et Robert Johnson

Mar 03, 202510 minSeason 7Ep. 46
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Episode description

🎤 Aujourd'hui on te raconte l'histoire de Robert Johnson. La légende raconte que ce bluesman a pris sa guitare et s'est rendu au carrefour des routes 49 et 61, où il aurait fait un pacte avec le diable...


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✍️ Auteurs de La Petite Histoire :  Florent Mounier, Sébastien Girard. 

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Transcript

Préparez-vous pour une légende, une vraie. Aujourd'hui, on part sur les traces de Robert Johnson, un nom qui est entouré de mystères. Et parmi ces mystères, il y a notamment l'histoire du pacte qu'il aurait passé avec le diable. Voici donc aujourd'hui la petite histoire de Robert Johnson, celui qui a baptisé avec le diable. La Fabrique Audio présente La Petite Histoire www.lafabriqueaudio.com Salut tout le monde ! Et bienvenue dans la petite histoire de la Route du Blues.

Je suis Florent Mounier et je vous propose de me suivre dans un road trip, un voyage à travers les Etats-Unis, la mythique Route du Blues. J'ai commencé ce voyage il y a quelques mois déjà. Mon point de départ, c'était Chicago. Mon arrivée sera la Nouvelle-Orléans. Et entre ces deux points légendaires, je fais des rencontres, je ramène des histoires. Histoire humaine, histoire musicale.

C'est la petite histoire de la Route du Blues, mon road trip avec vous et puis avec Sébastien Girard, bien sûr. qui mixe chaque épisode de cette petite histoire. Et sachez que sur les réseaux sociaux de La Petite Histoire, je vous laisse également quelques photos et vidéos de ce road trip. Notamment, ça se passe sur Instagram. Allez, aujourd'hui, on continue notre road trip sur la route du blues.

Et croyez-moi, cette étape est cruciale, incontournable même, parce que nous sommes en plein cœur du Mississippi, là où l'histoire du blues s'est littéralement forgée. Dans cet épisode, je vous emmène à la rencontre de Robert Johnson, l'homme qui a écrit la légende du Delta Blues. Aujourd'hui, je me trouve donc sous un grand panneau où il est indiqué The Crossroads, littéralement le carrefour.

En fait, c'est beaucoup plus qu'un panneau, vous le verrez sur les photos que je vais vous laisser sur les réseaux sociaux. C'est une grosse guitare. Enfin, il y en a même deux. Deux grosses guitares. Des guitares de couleur bleu, bleu-gris. Et elles trônent à quelques mètres de hauteur, accrochées donc à un gros poteau. Nous sommes à l'intersection des routes 61 et 49. Nous sommes à Clarksdale. C'est ici que se trouve le berceau. du blues.

Et c'est donc ici que, selon la légende, Robert Johnson aurait vendu son âme au diable en échange de capacités musicales surnaturelles. Robert Johnson naît en 1911 dans le Mississippi. Et comme beaucoup à cette époque, il connaît de la dureté de la vie dans le Delta. Mais très vite, quelque chose va le distinguer des autres. C'est sa passion. Passion pour la musique. Dès son plus jeune âge, Robert montre un talent naturel pour le chant et la guitare.

Et il ne se limite pas à jouer puisqu'il veut maîtriser cet instrument, le faire parler, le faire chanter comme personne d'autre. Dans les années 20, donc Robert est encore jeune, malheureusement pour lui, il n'est pas encore le grand musicien qu'il a rêvé d'être. Alors il est déjà en quête d'un son. Ce son sera son, son à lui, un son qu'il veut unique. Mais on ne va pas se mentir, pour l'instant, les débuts de Robert Johnson sont modestes. On parle de talent, mais des talents modestes.

Il joue dans les juke joints, ce sont ces petits bars de campagne où le blues résonne tous les soirs. La légende prend donc racine ici avec un Robert Johnson désespéré de ne pas jouer aussi bien qu'il le voudrait. Un soir, il est encore plus déprimé que d'habitude, à l'idée de penser qu'il n'est pas le grand bluesman qu'il arrivait d'être. Alors ce soir-là, Robert Johnson erre. Il erre à la croisée des chemins, près de Clarksdale.

Et c'est lors de cette balade qu'il va faire la rencontre avec un homme mystérieux. Cet homme, c'est le diable en personne. Tous deux, le diable et Robert, vont avoir une conversation. Robert dit au diable qu'il n'est pas heureux, parce qu'il n'est pas le musicien accompli qu'il voulait être, et que ses talents de bluesman sont un peu limités. Alors, le diable... prend la guitare de Robert Johnson. Il la lui accorde et il lui fait une proposition.

Une proposition que Robert ne va pas pouvoir refuser, comme dirait l'autre. Le diable propose en fait à Robert de lui offrir un talent inégalé. Mais ce talent, il ne va pas lui donner gratuitement. Il va lui donner en échange de son âme. Et Robert Johnson accepte. Quelques temps plus tard, Robert Johnson revient dans les Juke Joints après une mystérieuse absence. Et là, il se met à jouer. Les gens, présents dans le bar ce soir-là, écoutent Robert avec attention.

Parce que ce soir-là, c'est différent des autres soirs. Robert ne semble plus être le même qu'il y a quelques jours. Ses notes sont désormais claires, ses gestes rapides et précis. Sa créativité hyper développée, sa maîtrise du fingerpicking est... époustouflante. C'est simple, on dirait que Robert joue avec deux guitares en même temps. Pour le public qui est présent ce soir-là, Robert Johnson est devenu un autre homme. Un homme qui semble avoir été touché quelque part par la grâce.

En l'occurrence, la grâce du diable. En 1936 et 1937, Robert Johnson va enregistrer ses premiers et seuls titres. Il va participer à deux sessions légendaires au Texas. L'une se déroule à San Antonio et l'autre à Dallas. Ces séances d'enregistrement ont lieu pendant un été, un été très chaud au Texas. Il fait si chaud que les musiciens et techniciens enregistrent souvent pendant leur session en sous-vêtements. Des enregistrements qui ne se font donc pas dans les meilleures conditions.

Et Robert Johnson, il est dans une petite chambre d'hôtel qui a été aménagée en studio. Et dans l'autre pièce qui se trouve juste à côté, il y a un technicien. Robert Johnson commence à jouer des titres comme Crossroad Blues, Love in Vain, Sweet Home Chicago ou bien encore Headhound on my Trail. Des chansons qui parlent de la vie dans le Delta. De la douleur, mais aussi de l'amour, de la peur et de la mort. Des chansons qui portent également une ombre mystérieuse.

On pourrait parler d'une présence obsédante du surnaturel dans ces enregistrements. Certains disent d'ailleurs que lorsqu'on écoute Robert Johnson, on entend la voix d'un homme qui a vu l'au-delà. Bon, toujours est-il que ces enregistrements texans seront les seuls enregistrements connus de Robert Johnson. C'est l'American Record Corporation qui a proposé ces enregistrements à Robert Johnson et qu'il l'a payé environ, dit-on, 300 dollars. Au total, 29 titres, avec des versions alternatives.

Alors c'est assez étrange d'entendre les enregistrements alternatifs parce qu'ils sont similaires note par note à la première prise. Alors on se dit, pourquoi il a fait la même chose ? Eh bien en fait, à ce moment-là, il est courant de procéder à des enregistrements de sécurité, au cas où. au cas où quelque chose arriverait à la version originale.

Et d'ailleurs, il arrive souvent des mésaventures aux versions originales, des enregistrements qui sont expédiés vers le nord, où se trouvent les usines qui permettent de fabriquer les disques, souvent du côté de Chicago. Et alors pendant le voyage, il se peut que les enregistrements fondent, tout simplement. Bon, deux ans se passent, et c'est en 1938, à seulement 27 ans, que Robert Johnson va mourir dans des circonstances troubles.

Robert Johnson va donc rejoindre le club des 27, également appelé le Forever 27 Club. C'est le nom donné à cet ensemble de musiciens que rien ne relie sinon l'âge de leur mort prématurée, 27 ans. Parmi eux, Janis Joplin, Jim Morrison, Kurt Cobain, Amy Winehouse et bien d'autres. Suicide, mort accidentelle, assassinat, autant de raisons mystérieuses et parfois suspicieuses qui alimentent le mythe des 27. Et en ce qui concerne Robert Johnson, on est en effet sur une mort suspecte.

Parce que certains disent que Robert aurait été empoisonné par un mari jaloux qui l'aurait vu flirter avec sa femme. D'autres disent que Robert Johnson serait décédé d'une maladie. La légende a fini par prendre le dessus sur la réalité, et la version la plus répandue reste celle du pacte avec le diable. Le diable serait en effet venu réclamer son dû. Nous sommes en 1938 et Robert Johnson est donc mort.

Mais sa musique, bien que limitée à 29 chansons enregistrées, 29 chansons à peine, elle va continuer d'influencer des générations entières d'artistes, du blues au rock. Des musiciens comme Eric Clapton, les Rolling Stones ou bien encore Bob Dylan. C'était donc la petite histoire de Robert Johnson, celui qui a fait un pacte avec le diable. Une vie marquée par le mystère, une carrière très courte mais légendaire et une influence qui a traversé les territoires et les âges.

Bon, je vais quand même vous le dire, il existe une confusion autour de cette légende du pacte avec le diable. Oui, parce que certains disent que cette légende serait peut-être liée à un autre homme. Un homme également nommé Robert, il a aussi Johnson comme nom de famille, mais c'est un Robert Leroy Johnson. Alors, puisqu'on est sur cette route du blues, je vous propose de vous raconter très vite l'histoire de cet autre Johnson dans un prochain épisode.

Je suis Florent Mounier et j'ai été ravi de vous emmener sur cette nouvelle étape de la route du blues. Si cette petite histoire vous a plu, n'hésitez pas à la partager. autour de vous et rendez-vous sur les réseaux sociaux de La Petite Histoire pour suivre notre road trip avec quelques photos et anecdotes de ce voyage incroyable à travers les Etats-Unis. A très vite pour un nouveau chapitre sur la route du blues. Salut ! Vous souhaitez devenir sponsor de ce podcast ?

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