Salut à toutes et à tous, salut une grid! Salut Hugo, comment tu vas aujourd'hui? Ça va, ça va et toi? Le weekend ça vient passer? Voilà le weekend, c'est bien passé, plutôt tranquille! Et toi, est-ce que t'as fait la fête ce weekend? Non, j'ai pas fait la fête donc je suis bien ce matin, je n'ai pas l'air de la fête, je suis bien
à la gueule de bois, à l'expression qui est particulièrement pertinente pour cet épisode, je pense. Et me semble qu'on en avait déjà parlé, c'est une expression aussi que les profs de Français aient bien expliqué sur Youtube, est-ce que tu peux dire? Est-ce que ça signifie avoir la gueule de bois?
Avoir la gueule de bois, c'est être malade, ne passe-ce sentir bien parce qu'on a but trop d'alcool. Donc voilà, c'est une expression qui est assez imagée et comme tu dis, elle tombe bien aujourd'hui puisqu'on va parler de la consommation d'alcool des Français. On s'est dit qu'aujourd'hui, c'était une bonne journée pour parler de ce sujet puisque c'est la fin d'un phénomène qui s'appelle le dry January.
Donc le janvier sec et comme le mois de janvier vient de se terminer le dry January, vient de se terminer, c'est-à-dire que c'est un défi pendant lequel on ne doit pas boire d'alcool pendant tout le mois de janvier.
Exactement, pas une goutte d'alcool et c'était une opération qui était mise en place pour remédier aux excès du mois de décembre parce que c'est vrai qu'en décembre avec les fêtes de fin d'année, on a tendance à faire quelques excès aussi bien au niveau de la nourriture que de notre consommation d'alcool.
Donc en janvier, une nouvelle année commence, c'est l'occasion de prendre des bonnes résolutions, notamment celle d'essayer peut-être de réduire sa consommation d'alcool et c'est pour ça que cette opération a été mise en place. On va vous en reparler un peu plus tard mais globalement, on va essayer de vous aider à comprendre pourquoi la consommation d'alcool des Français baisse et c'est une tendance de fond d'ailleurs qu'on observe depuis une soixantaine d'années, c'est ça?
Il y a plusieurs statistiques qui montrent que, en France, en général, la population, attendant sa boire de moins en moins d'alcool, chaque année, chaque génération, la consommation est moins élevé et donc on s'est dit que peu importe si les Français ont vraiment participé aux petits défis de janvier, dans tous les cas c'est un sujet qui est intéressant puisque c'est une tendance une mode qui est plutôt globale et plutôt...
vérifiée que on boit de moins en moins d'alcool en France et il y a plusieurs raisons à ça, donc c'est le sujet de l'épisode de aujourd'hui. Alors on va revenir un peu sur les origines de cette opération du dried january, on vous a dit qu'en français ça se traduit par janvier sec mais on a gardé l'expression anglaise, je sais pas si c'est parce que c'est plus cool ou parce qu'on veut garder une certaine distance avec ça,
parce que c'est vrai que nous les Français, on est assez connus pour notre consommation d'alcool, chez certains c'est aussi un signe, une source de fierté, d'être capable de boire et d'autant plus que chez nous, on se vente d'avoir un alcool de bonne qualité, donc voilà tout ça pour dire, ça peut vous sembler bizarre mais en France, dans les médias, etc. on parle du dried january, c'est quelque chose qui vient du Roy O'Mini, c'est ça une grid.
Oui c'est ça, en fait c'est une opération qui existe depuis beaucoup plus longtemps en Roy O'Mini, donc une campagne, une marque déposée qui s'appelle dried january et qui a été importée en France il y a pas si longtemps et donc en France c'est un collectif d'associations qui participent et qui font de la publicité pour cette opération, c'est des associations diverses par exemple de lutte contre des maladies.
Ou de lutte de prévention pour la sécurité routière, voilà des choses comme ça qui essayent d'inciter les Français à participer à cette opération, à travers les réseaux sociaux, des affiches dans la rue, des publicités à la radio, etc.
Apparemment c'est assez suivi et c'est particulièrement suivi par les jeunes et donc avec ce nom dried january, moi j'imagine qu'il y a un côté un peu comme tu dis cool mais aussi international quand on est sur les réseaux sociaux, on a tendance à ne pas traduire parce que ça permet de montrer qu'on fait la même chose que les voisins. C'est vrai, même si pour nous les Français c'est assez compliqué à prononcer, quand même, dried january, je sais pas.
Ouais je galère la perso, c'est un peu compliqué. C'est un peu compliqué et ça fait penser à une autre opération, le mois sans tabas, le mois sans tabas, je sais plus à quel mois de l'année s'est. C'est au mois de novembre. Peut-être qu'on y consacre un épisode en novembre mais là l'objectif est un peu différent parce que le mois sans tabas c'est vraiment pour que les gens arrêtent de fumer de manière définitive pour les accompagner.
Alors que officiellement, dried january c'est plutôt l'occasion de faire un point sur sa consommation d'alcool. De voir si on est capable de ne pas boire pendant 30 jours, d'observer les effets que ça peut avoir sur notre santé et peut-être de se rendre compte qu'on a un problème d'addiction avec l'alcool.
Mais la promesse de cette campagne, ce n'est pas de dire vous allez complètement arrêter de boire de l'alcool à partir du mois de janvier. C'est seulement quelque chose de temporaire pour faire le point. Et je sais que ça existe aussi d'ailleurs avec le veganisme depuis quelques années, le vegan raris, ça s'appelle, où c'est aussi, c'est l'occasion de faire le point sur sa consommation de viande et de produits d'origine animale.
Et d'essayer de s'en passer à une bonne expression, se passer de quelque chose, est-ce que tu peux expliquer à ce que ça veut dire? Ça veut dire vivre sans cette chose, réussir à faire sa vie tout simplement, en ayant passé de chose dans son quotidien. Exactement, se passer de café, se passer d'alcool, se passer de produits d'origine animale.
Moi, je me rappelle que j'avais fait un mois, c'était pas lors d'une opération, mais j'avais fait un mois sans viande et ça avait duré deux ans et demi, finalement, trois ans, même je crois. Donc comme quoi, ça peut fonctionner dans certains cas, d'arrêter complètement une fois qu'on a fait un test et dans le cas de l'alcool, je pense qu'en France, on a une culture tellement portée sur l'alcool.
Être porté sur quelque chose, ça signifie qu'on a un intérêt pour cette chose, c'est une chose qu'on fait régulièrement. Donc on peut dire qu'une personne qui est portée sur l'alcool, c'est une personne qui consomme beaucoup d'alcool. Oui. Et c'est vrai que ça fait vraiment partie de notre culture, notamment parce qu'on met un grand producteur de vin et de champagne. Donc c'est quelque chose qu'on a toujours mis en avant.
Mais malgré ça, l'opération du Dwayne January est de plus en plus populaire et cette année, il y a un tiers des Français qui ont déclaré, vouloir et participé. Alors après, est-ce que tout le monde a réussi à passer tout le mois de janvier sans boire une goutte d'alcool, c'est moins sûr, mais en tout cas, de plus en plus de Français, déclarent à avoir l'intention de participer à cette opération?
Oui, en tout cas, c'est l'intention qui compte, comme on dit, et c'est vrai qu'il y a de plus en plus de Français qui sont intéressés par cette idée de réduire leur consommation. Pourtant, l'État n'est pas forcément très très d'accord avec ça et en faisant des recherches pour cet épisode, on a vu que la campagne du Dwayne January, même si elle est soutenue par beaucoup d'associations.
En fait, elle a pas été soutenue par l'Agence de santé publique de France. Normalement, il y avait eu des discussions, l'État français était censé soutenir l'opération, donc par exemple, en donnant de l'argent, etc. Il devait s'occuper de piloter, donc de faire en sorte de faire la coordination de l'opération.
Et finalement, ça a été abandonné, on sait pas exactement pourquoi, mais il y a des grandes chances que ce soit à cause des lobbies de l'alcool, qui sont très puissants quand même en France, notamment les lobbies du vin, mais pas que, parce qu'il y a d'autres alcool qui sont produits en France, qui sont des alcool bien français et bien vendus en France.
Je pense par exemple, au pastiche de l'entreprise Ricard, et donc, même si, en France, on a quand même pas mal de campagne qui sont en prévention pour éviter les excès d'alcool,
il y a l'État, ne soutient pas vraiment l'idée d'arrêter complètement. Et je pense qu'avec cette opération, il y a le risque de quand on m'arrête l'alcool pendant un mois entier, éventuellement, d'avoir de plus en plus de personnes qui se disent que finalement, être sobres, c'est pas si mal et ça, c'est pas très bon pour le business.
Oui, c'est vrai que l'État français a un peu le cul entre de chèze, c'est que j'aime bien cette expression, avoir le cul entre de chèze, vous entendez qu'il y a le mot cul, donc c'est une expression plutôt familière, je vous déconseille de l'utiliser pendant un entretien d'embauche, mais je pense que l'image est assez parlante, ça veut dire qu'on a un dilemme, on est entre deux positions qui sont un peu contradictoires, on se trouve peut-être dans un conflit d'intérêt.
D'un côté, l'État français veut faire de la prévention pour améliorer la santé publique, parce que ça coûte aussi de l'argent, dans les hôpitaux, etc. Ça coûte de l'argent à l'État, donc on essaie de faire de la prévention, mais de l'autre, il y a l'élobi de l'alcool qui font pression pour pouvoir continuer à vendre leurs produits.
Ce qui fait que, comme tu l'as dit, l'État a plutôt des recommandations pour mieux encadrer la consommation d'alcool et pour la limiter, mais pas pour arrêter complètement. D'ailleurs, ça me fait penser à un chiffre qui m'a vraiment choqué en préparant cet épisode. Je pense que c'est ça, mais que 58% de l'alcool consommé est consommé par 10% des Français.
Donc, c'est toutes les personnes qui ont vraiment un problème d'alcoolisme et qui ont une consommation assez démesurée et forcément, ces personnes-là, si pendant un mois elles arrêtent complètement de boire de l'alcool, elles vont peut-être réussir à se sauver et se sauver, c'est quand on a une addiction, que ce soit au niveau des drogues de l'alcool, etc. Et qu'on arrive à se débarrasser de cette addiction.
Oui, c'est quand on arrête de consommer quelque chose. Ça fonctionne aussi pour les bébés qui sont severés quand ils arrêtent le lait maternel, mais donc c'est en général, on est severé quand le corps n'a plus besoin de consommer quelque chose qui avant était nécessaire.
Sachant que une grande partie de l'alcool vendue est le fait d'un petit nombre de Français, finalement, mais qui consomme de grandes quantités, c'est sûr qu'une opération comme le Dry January, ça pourrait faire baisser significativement les ventes d'alcool à long terme. Oui, il est à préférer avoir des campagnes dans lesquelles il va plutôt promouvoir des consommations d'alcool responsables.
Donc par exemple, il va nous dire qu'elle est la quantité d'alcool qu'on peut consommer pour ne pas être en état d'alcool et mi, qu'elle est la quantité d'alcool qu'on peut consommer pour être en bonne santé. Ce qui est recommandé par l'État français, c'est maximum d'hiver par semaine, c'est ça?
C'est ça, avec maximum d'hiver par jour, à savoir que quand on dit d'hiver, c'est d'hiver qui représente une certaine quantité d'alcool, donc le verre de 20,12,5 centilitres, le 2,2 bière, c'est 25 centilitres, en France on dit 1,2 mi, quand c'est 25 centilitres, une peinte quand c'est 50 centilitres et ça, la peinte, ça compte pour 2 verres.
Et puis pour l'alcool forre, c'est une quantité d'un verre classique, par exemple un cocktail, un verre de whisky, etc., etc. Mais aussi, avec des jours dans la semaine de pose, moi il me semble qu'on m'avait dit que c'était un jour sur 2, donc ce qui revient à dire au moins 3 jours de pose dans la semaine, donc voilà.
Et même au niveau de la sécurité routière, on a du mal vraiment avec le 0 alcool, je sais pas si c'est toujours le cas, mais il me semble qu'en France on a toujours le droit à 0,5 gramme. 0,5, mais il me semble, alors quand j'ai passé mon permis, il y a déjà quelques temps, c'était ça, c'était 0,5 gramme dans le sang, c'est OK pour conduire.
Et moi je sais que ça m'a rendu complètement paranoïque, je ne voulais pas du tout boire avant de conduire, mais parfois on me disait mes sites à le droit de verre, du coup je me retrouvais sur une application du gouvernement à calculer OK,
mais j'ai bu un verre de vin à telleur, et puis après j'ai bu une peinte, donc normalement c'est trop, alors il faut que j'attends de combien de temps, etc, etc. Bon, c'est la preuve quand même que chez certaines personnes, pas tout le monde, au moins la prévention ça fonctionne. Et en parlant de prévention sur la sécurité routière, je pense que notre génération, on a été marquée par quelqu'un en particulier, Hugo, est-ce que tu te rappelles de Sam?
Oui, bien sûr, Sam, celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas. Ça, c'était un slogan de la sécurité routière, et c'était pour inciter les jeunes à toujours avoir une personne qui ne boit pas pour pouvoir les ramener de soirée, et cette personne, elle avait le prénom de Sam. Donc on demandait à, c'est qui, Sam ce soir, est-ce que c'est toi Sam? C'est toujours moi Sam, j'en ai marre, j'ai envie de boire, etc. C'était toi Sam du coup toi, Hugo non?
A assez rarement, même quand j'ai le, non parce que oui, c'est vrai que j'ai le permis, j'avais des amis plus âgés, donc ils avaient le permis avant moi, du coup j'avais une bonne excuse. Et ensuite j'avais pas, j'ai pas eu ma propre voiture avant un certain temps.
Donc c'était rarement moi Sam. Mais ce que je voulais dire aussi, il y a beaucoup de pays qui ont décidé d'avoir une tolérance 0, et c'est beaucoup plus clair en fait de dire bon bah voilà, on n'a pas le droit du tout de port de l'alcool avant de prendre le volant.
Et nous en France, non, on a décidé quand même encore une fois sûrement du fait d'appression des lobbies de l'alcool, de tolérer une petite quantité d'alcool au volant, ce qui en fait rendant les choses beaucoup plus complexes comme tu l'as dit où on est obligé d'être sur une application à calculer, etc.
Et de se dire bon bah voilà je conduis, je ne vois pas du tout, c'est clair. Mais la bonne nouvelle c'est que de toute façon les campagnes fonctionnent ou en tout cas que la mode fonctionne et globalement on a de moins en moins de consommation d'alcool en France et ce sera notre prochaine partie.
Comme on l'a dit, les Français sont connus pour être de gros biveurs mais ce qu'il faut savoir c'est que depuis une 60 ans d'années, la consommation a baissé drastiquement puisqu'elle a été divisée par plus de deux.
Il faut savoir que dans les années 60, un Français a buvet en moyenne 200 litres d'alcool par an, ce qui est vraiment pas mal, on avait une bonne descente, alors une autre expression, on va avoir pas mal d'expression je pense dans cet épisode parce qu'on a énormément d'expression autour de l'alcool. Avoir une bonne descente, tu peux expliquer ce que ça veut dire, un grade?
Je pense que ça a déjà fini son verre quand tout le monde a appenement commencé, celui qui finit de bouteilles quand on en est à deux verres, c'est quelqu'un qui lève beaucoup le coute, autre expression. C'est comme le genou pour les jambes, c'est pour les bras, le coute, quelqu'un qui lève le coute, ça veut dire il fait ce geste de lever le coute pour boire son verre.
Et on a d'autres expressions d'ailleurs avec ça, on dit aussi lever le pied qui a un sens complètement différent, tu peux expliquer ce que ça veut dire lever le pied. C'est le contraire, même si c'est pas lié à l'alcool nécessairement mais en général quand on lève le pied, ça veut dire qu'on ralenti, c'est l'image de la voiture parce que ça veut dire lever le pied de l'accélérateur.
Donc on a pas mal d'expression qui sont assez imagées avec des parties du corps, avec des mouvements qu'on fait et par rapport à l'alcool, c'est une expression que j'aime bien me lever le coute. Ça fait très vieille France. En écoles de commerce, on utilisait souvent cette expression parce que c'est un peu vieille France aussi, de temps en temps.
Et l'alcool c'est un sujet central pendant les études supérieures en France. Donc voilà, on parlait beaucoup du levée de coute et c'est vrai que maintenant les Français lavent moins le coute qu'il y a 60 ans, puisqu'il ne boive plus que, autrement dit, seulement 80 litres par an et par personne.
Et d'ailleurs, même au niveau du vin, si on regarde seulement le vin qui est quand même, je pense l'alcool le plus consommé et en tout cas le plus marquant de la culture française, il y a une quarantaine d'années, la majorité des Français buvait du vin tous les jours.
Alors que maintenant, c'est seulement 15% des Français qui déclarent boire du vin quotidiennement. On est vraiment sur une baisse complète, une baisse significative de cette consommation avant, on peut dire que les gens ont buver leur petit verre de vin, l'humidie, le soir, c'était comme de l'eau sur la table. Alors que maintenant, ça quand même assez disparu, je sais pas ce que t'en penses.
Oui, c'est vrai qu'on le voit moins et même au travail, je pense que avant quand il y a des déjeuner d'équipes, que c'est quelque chose d'un peu festif, par exemple quand on a réussi un projet ou quelque chose comme ça, il est par rapport encore d'avoir du vin, le midi. Mais c'est vrai que, si non, surtout parmi notre génération, je pense pour le déjeuner, on boit de l'eau en général et pas forcément de l'alcool.
Mais ce qui est intéressant aussi, c'est que depuis 2010, cette baisse a fortement ralenti. Donc, on est un peu arrivés à un niveau, maintenant, j'ai l'impression, où c'est assez difficile de descendre en dessous de ce seuil de consommation, notamment parce qu'il y a, comme je l'ai dit, un peu au début, mais toutes ces personnes qui sont alcooliques et pour lesquelles c'est quasiment impossible de réduire leur consommation.
Et là, c'est un peu comme si on était arrivé au niveau des irréductibles, comme ces irréductibles golois, les personnes qui n'arrêtent pas de toute façon de boire de l'alcool et les occasions pendant lesquelles c'est la tradition de boire. Et ça, c'est quelque chose qui a priori n'est pas près de disparaître, par exemple, comme les fêtes de fin d'année.
Puis après, il faudra voir comment ça évolue peut-être dans les prochaines années, quand il y aura des nouvelles générations qui vont apparaître et d'autres qui vont disparaître, parce que par exemple, quand on parle du verre de vin au quotidien, moi, je le pense à mon grand-père, peu importe qu'il a quel âge, il a presque 100 ans, et puis continue à boire son vin, c'est tous les jours sur la table, comme si c'était de l'eau.
Et donc, maintenant, une stagnation, parce qu'on a toujours cette population qui continue ses habitudes et on aura toujours un problème d'alcoolisme, puisque c'est une maladie qui est assez universelle. Mais voilà, il y a une question de générations à voir comment ça évolue. Et c'est vrai que cette diminution de la consommation d'alcool est plus prononcée chez les jeunes, elle vient principalement des jeunes.
Et d'ailleurs, ce n'est pas du tout la même consommation, puisque parmi les personnes plus âgées, on a davantage une consommation quotidienne d'alcool, mais en plus petite quantité. Alors que, pour les jeunes, on parle d'une alcoolisation ponctuelle importante, API. Autrement dit, c'est se mettre une quitte ou se prendre une quitte. C'est vrai que les jeunes, c'est plutôt de cette façon qu'ils consomment de l'alcool.
C'est vrai, la première quitte, en moyenne, elle a lieu à partir de 15 ans, alors que l'alcool on rappelle élégal seulement à partir de 18 ans, et à 17 ans plus de 8 adolescents sur 10, à déjà bu de l'alcool. Mais ce qui est intéressant avec ce chiffre, c'est qu'il fait que de baisser, il y a 20 ans, seuls 4,4 % des jeunes de 17 ans n'avaient jamais bu d'alcool.
Alors que maintenant, comme je disais, si 8 sur 10 en ont déjà bu, ça veut dire qu'il y en a 20 % qui n'en ont pas bu, et c'est vraiment pas mal. Franchement, ça fait de plus en plus de jeunes adolescents qui ne sont pas intéressés, qui ont pas déjà gouttés, entre copains, qui ont pas pris le petit verre en famille, et qui ce sont pas bourrer l'agcle.
Bourrer l'agcle, c'est la même chose que se prendre une cuite, c'est boire en excès, jusqu'à vomir, etc. Et ça, c'est vrai que apparemment, c'est moins à la mode chez les jeunes, plutôt bien, parce que à notre époque, c'était quand même cool de boire quand on était adolescents. Oui, c'était la première cuite, c'était le rythme de passage, c'était une espèce de défi qui nous permettait, ou en tout cas qui nous donnait l'impression de devenir un adulte.
On se prend sa première cuite, ça veut dire qu'on passe à l'agcle adulte, un peu comme le bac, cet examen, à la fin du lycée, c'est aussi un rythme de passage. Moi, je sais que c'était vraiment quelque chose, voilà, tous mes amis le faisaient, moi, je l'ai fait comme tout le monde, j'ai pas fait exception à la règle.
Et évidemment, à l'époque, je ne le voyais pas de manière aussi objective, je me disais pas, voilà, c'est mon rythme de passage, je dois me mettre une cuite, etc. C'est arrivé de manière assez naturelle, en vacances, quand je sais plus si j'avais 14 ou 15 ans, mais c'était aussi dans ces hôlas,
ou voilà, on avait rencontré des gens un peu plus âgés, on avait découvert les cocktails romories orange, et j'avais fait, j'étais rentré chez moi très tard et tout verre, et je sais que, d'ailleurs, ma mère ne m'avait même pas sermoné, voilà, c'était quelque chose, bon évidemment, elle était pas ravie, mais elle savait que ça faisait partie des rythes de passage et ça de l'essent.
Tote, tu te souviens de ta première cuite? Oui, oui, oui, je m'en souviens, je pense que c'était en vacances, sur la plage, ça devait être de la manzana ou un alcool comme ça, on avait des alcool lugeaux, ou bien sucré, ou bien sucré, bien dégueu, bien chumé, maintenant, maintenant, oui, c'est ça.
Par contre, j'ai la chance d'avoir une grande sœur, donc c'est ma grande sœur qui m'a ramené à la maison, qui m'a mis sous la douche et qui s'occupe de moi, je ne sais même pas si mes parents ont été au courant. À mon avis, si ça en était rendu compte, ils aurait rien dit, non plus, ils aurait dit, bah dis donc, bah il le savent, quoi, les parents, puis après, à partir du moment où ils font attention à toi, je pense qu'ils savent que ça va pas forcément se répéter.
Pour ma part, c'était une fois où je savais pas, j'ai pas compris que même si c'était très sucré, en fait, ça a monté très vite à la tête et que ça faisait mal au ventre, et après, une fois que j'ai compris ça, je me suis calme, pendant ou vraiment, jusqu'à devenir étudiante.
Et c'est passé avec les études que la consommation est redevenue plus importante, et là, c'était vraiment le vin, quoi. Quand j'ai pas cité aussi les années d'études, c'est en France, on se fait des bouteilles de vin, vraiment pas cher.
Oui, il y avait ça, et moi, il y avait beaucoup la bière en écoles de commerce, alors, en prépapent pendant deux ans, comme on faisait que travailler, on avait à peu près deux fêtes par an, où là, effectivement, on vivait beaucoup, mais le reste de l'année, on avait tellement de choses à apprendre et d'examen. Ah, allez, préparez pas littéraire, je peux te dire que ça voit du vin, même avec les examens.
En plus, j'étais en interna, donc bon, c'était pas possible. Du coup, j'avais une consommation très raisonnable, mais après, on savait aussi qu'une fois, en écoles de commerce, là, on allait pouvoir se lâcher, faire des excès. Et nous, dans notre écoles, c'est le cas, dans beaucoup d'écoles de commerce, il y avait un bar qui était tenu par des étudiants, qui servait de la bière.
Donc, très souvent, même parfois, entre les cours, il y avait des personnes qui descendaient, boire une bière, pendant la journée. Et on avait aussi ce qui a été interdit depuis, mais on avait les soirées Open Bar. Donc, on payé, je sais plus, c'était ridicule, l'équivalent de 5 ou 10 euros. Et ensuite, on pouvait boire de manière illimité toute la soirée, par dans des bars encore une fois, tenue par les étudiants.
Et là, voilà, ces soirées, c'était vraiment du grand importe quoi. Mais il me semble que ça a été interdit depuis, parce que, comme vous pouvez l'imaginer, ça a donné des choses qui n'étaient pas toujours top pour l'image et la réputation de l'école. Oui, j'ai entendu beaucoup de choses assez négatives sur les écoles de commerce. Donc, en tant que personne extérieure, je peux confirmer que c'était pas très bon pour l'image.
Donc, heureusement, ça a été interdit et tout ce qu'on dit de manière générale, là, sur notre expérience. Comme vous le savez, c'est une expérience de mille et nôles. Donc, de génération y, nous, on est né au début des années 90. Donc, ce qu'on dit, en fait, c'est plus d'actualité. La génération Z, la génération suivante, ce qui sont actuellement début d'études, je pense à peu près, ils n'ont pas du tout ces mêmes habitudes pour eux apparemment, c'est beaucoup moins cool de boire.
Donc, comme on le disait pour les adolescents, ils prennent leur premier cuite plus tard ou alors ils ne touchent pas l'alcool. Mais aussi, les étudiants apparemment, maintenant, pour la génération Z, c'est beaucoup plus normal de d'aller au fait étudiant sans boire. Il n'y a pas cette pression de dire, mais pourquoi tu bois pas, c'est pas normal, etc. Moi, je sais que j'ai quelques personnes autour de moi qui ont 10 ans de moins et c'est vrai qu'elles ne boivent pas d'alcool.
Donc, on a l'air d'être des vieux, pas cool quand on lève un peu trop le coup de, par exemple, dans les fêtes de famille et qui disent que, avec leurs copains copines, ils font la fête, enfin, ils font des soirées un peu plus tranquilles ou ils discutent de manière différente et ils ne se bourrent pas l'agglent pour reprendre encore cette expression pour qu'elles rentrent dans votre tête cette expression.
C'est vrai, c'est ce que à nous, à notre époque, les médias, quand ils parlaient de ce problème d'alcool chez les jeunes, ils mentionnaient toujours le binge-dwinking, encore une fois comme si c'était quelque chose qui avait été inventé par les Américains ou les Anglais.
Et maintenant, chez effectivement la génération Z, on parle plutôt de l'attendance Straight Edge, là aussi, on a gardé le terme anglais pour les jeunes qui décident de ne pas consommer une coup de d'alcool, de ne pas toucher au drogue, etc. Et j'ai l'impression que ça, c'est quelque chose qui est considéré comme assez cool par une partie de cette génération, alors que à notre époque, quelqu'un qui ne buveille jamais d'alcool, c'était vraiment une personne qu'on invité pas en soirée en général.
Mais alors, pourquoi? Pourquoi est-ce que c'est de plus en plus à la mode de ne pas boire d'alcool, c'est ce qu'on va voir dans la prochaine partie? Comme vous avez dû le remarquer aussi dans votre pays, depuis une quinzaine d'années, il y a cette préoccupation pour le bien-être physique et mental qui est omniprésente sur les réseaux sociaux, peut-être pas une quinzaine d'années du coup mais une dizaine d'années.
Ce qu'on appelle aussi le Healthy lifestyle, mode de vie healthy, là aussi on a gardé le terme léger, je sais pas pourquoi, ça va être un épisode de bourré d'Anglicisme. Mais pour les jeunes, c'est à la mode de faire attention à sa santé, ça passe à la fois par le sport, par son alimentation.
Donc on met en avant le fait d'avoir une diète scène de manger des choses de qualité sans excès, et puis aussi tout ce qui concerne les routine beautés qui sont très populaires sur Youtube, TikTok, comment prendre soin de ses cheveux, de sa peau, etc. Il y a vraiment cette exigence d'être au top dans tous les domaines, et ça c'est difficilement compatible avec une consommation d'alcool quotidien.
C'est sûr, c'est sûr le sport, la diète, avoir une belle peau, etc. Tout ça si on boit de l'alcool déjà, on perd beaucoup de points. Et puis au-delà de la préoccupation pour le bien-être physique, il y a aussi une tendance à préserver plus sa santé mentale. C'est vrai que chez les générations les plus jeunes, il y a beaucoup plus de prévention au niveau de tout ce qui est psychologique.
Connaissance de soin, les nouvelles générations vont beaucoup plus en thérapie par exemple, et recherche des relations scènes, si on regarde les réseaux sociaux.
Ce que consomme à la fois la génération Z, mais aussi les millénielles, on a tendance à voir beaucoup de choses sur comment avoir des relations qui sont moins entre guillemets toxiques, comment réussir à se reconnecter à soi-même, des incitations à aller voir un ou une psychologue, etc. Et donc, c'est vrai que ça aussi, ça va pas trop de perdre avec une consommation d'alcool qui souvent est utilisé au contraire pour oublier, pour se déconnecter, pour avoir des relations assez superficielles.
Et c'est vrai que même au niveau du dating, il me semble qu'il y a des chiffres qui montrent que il y a beaucoup moins de consommation d'alcool associés au date, au Tinder, etc.
Oui, effectivement. Et ça va, en fait, avec cette idée de contrôle, on va être capable de tout contrôler au niveau de notre santé, au niveau de notre travail, pour rester productif. Et ça passe effectivement aussi par les rencontres, ou déjà avant de rencontrer la personne, on la scanne sur une application de rencontres, ou voilà, on essaye de filtrer avant de s'engager, ne serait-ce que pour boire un verre.
Et quand on a notre fameux date, et bien maintenant, c'est plus courant de ne pas boire d'alcool pour voir si vraiment on s'entend bien avec cette personne, et pas simplement si on s'entend bien grâce à l'alcool. On voit, si on a des atomes creux-chus, on voit qu'on a des atomes creux-chus avec quelqu'un, ça veut dire que vous vous entendez bien avec cette personne, il y a une bonne alchimie à avoir des atomes creux-chus.
Donc on essaye d'exclure le facteur alcohol de cette première rencontre pour voir vraiment comment on s'entend avec cette personne. Et en parlant de relation un peu plus scène avec une alchimie, avec une connexion, avec des conversations beaucoup plus réelles et profondes, il y a une tendance qui renforce aussi ça, c'est l'attendance qui a lieu depuis le Covid, en fait, depuis les confinement, à être casagniers.
Mais c'est l'attendance du cocooning, on peut dire, l'attendance à être dans son cocooning. Alors cocooning, c'est aussi un anglicisme, je précise que c'est pas nouveau. Le cocooning ça fait un 20 ans, je pense que le mot existe en français, mais par contre il est beaucoup plus à la mode, de plus en plus, et chez les plus jeunes.
Avant le cocooning, c'était un peu un truc qu'on aimait faire au niveau, au moment de Noël, ou qu'on aimait faire à partir de 30 ans, alors que maintenant, même à 20 ans, les personnes aiment être chez soi, se retrouver seulement à 2 ou 3 personnes autour d'une tasse de thé pour discuter, pour jouer un jeu de société, pour voir un film, etc.
Et ça, c'est quelque chose dont on a eu l'apprentissage avec le Covid, on a été forcés de le faire, et finalement, beaucoup de personnes se sont rendues compte que ça pouvait être sympa, voir certaines personnes ont connu que ça. Il y a des jeunes qui ont commencé toute leur relation sociale sur ce mode, à ces casagniers. Casagniers, je ne sais pas si c'est un mot simple ou on peut peut-être l'expliquer.
À être casagniers, ça veut dire qu'on préfère rester chez soi, qu'on n'aime pas trop sortir, aller dans les bars, rencontrer de nouvelles personnes, on se sent mieux quand on reste chez soi. À être casagniers. Je ne sais pas d'ailleurs tout ça bien, mais bon, ça fait penser au mot cas ça, en espagnol.
Donc bon, il y a d'autres raisons, mais ça, je pense qu'on peut s'arrêter là, c'est les raisons principales, les raisons qui sont un peu tendances, qui sont liées au réseau sociaux, qui sont internationales. Après, il y a d'autres raisons qui sont un peu plus sérieuses, économiques, socioeconomiques, etc., etc. J'aime bien ce genre d'explication, donc je vais les mentionner mais rapidement, on va apporter dans les détails, mais on les experts par le site de l'évolution de la structure familiale.
Il y a de plus en plus de familles monoparentales en France, à cause des divorces. Et en général, dans les familles monoparentales, la consommation d'alcool est plus faible. C'est vrai qu'une mer seule avec ces enfants, par exemple, parce que normalement, consommé de l'alcool, c'est souvent quelque chose qu'on fait à plusieurs, notamment quand on met un couple, on ouvre une petite bouteille de vin, on boit un verre, mais vous voyez qu'il y a une bouteille de vin, seulement pour soi.
Bon, c'est peut-être pas aussi sympa. Donc dans les familles monoparentales, la consommation d'alcool est plus faible. Il y a des raisons économiques aussi. Vous avez sûrement entendu parler de l'inflation qui s'évite depuis plus d'un an. Ça a beaucoup réduit le pouvoir d'achat des Français, donc ils font plus attention à ce qu'ils achètent. Et ce vrai que l'alcool, c'est assez cher. Ça peut vite représenter une part importante du budget.
Et puis, il y a l'apparition de nombreuses drogues alternatives. Le cannabis, ce n'est pas vraiment quelque chose de nouveau, mais c'est vrai que même si les jeunes boivent moins d'alcool, par contre ils fument plus de cannabis, et il y a d'autres drogues qui sont apparu plus récemment,
en particulier les opioïdes, qui ne sont pas forcément des drogues à la base mais plutôt des médicaments, mais là aussi on a importé cette mode des Etats-Unis, et il y a une part significative des jeunes qui maintenant sont devenus accro aux opioïdes, aux antidepresseurs, etc. et qui les utilisent un peu de la même manière que notre génération utilisait l'alcool.
Je me sens en poivieux en disant ça, mais c'est vrai qu'on observe une différence entre l'Emile & Yols et la Genzi, la génération Z. Bon et puisque t'as voulu rajouter des dernières explications, je termine avec une dernière l'explication féministe, qui est aussi le fait qu'il y a une baisse de la consommation d'alcool après les mouvements mitous, puisque il y a eu une prise de conscience du fait que pour les femmes les soirées alcoolisées pouvaient être infecteurs,
où il y avait plus d'agression et où la société avait tendance à les rendre coupables alors qu'elles étaient victimes, et donc même si dans une société idéale on n'aurait pas besoin de ne pas boire pour ne pas être accusé de la voir bien cherché, on s'est rendu compte que la société est toujours patriarcal et que si on veut se protéger, il vaut mieux qu'on évite de trop boire d'alcool et qu'on privilegie d'autres types de relations et de soirées.
Pour conclure cet épisode, retenez simplement que même en France, terre du vin est des bons vivants, on boit de moins en moins d'alcool depuis une soixante-en-d'année, même si c'est une tendance qui a un peu ralenti depuis les années 2010,
c'est principalement le fait des jeunes générations, les jeunes en France poivent de moins en moins d'alcool et ils n'en boivent pas quotidiennement contrairement à une partie de leurs ennées, et puis c'est lié aussi aux évolutions sociétales récentes dont on vous a parlé dans cette dernière partie. Après, c'est vrai que la France n'est pas un cas isolé, c'est une tendance qui est plutôt internationale, en tout cas dans les pays occidentaux, on observe cette baisse de manière assez globale.
Donc voilà c'est un phénomène que vous avez peut-être observé, vous allez peut-être vous reconnaître ou reconnaître vos enfants, petits enfants dans ce qu'on raconte. Alors n'hésitez pas à nous partager vos impressions en commentaire et nous on vous dit à dans deux semaines pour un prochain épisode. À bientôt, ciao.