#3 - LISE, MON COUPLE EST DEVENU LIBRE - podcast episode cover

#3 - LISE, MON COUPLE EST DEVENU LIBRE

Feb 09, 2024•50 min•Season 1Ep. 3
--:--
--:--
Listen in podcast apps:

Episode description

Lise lève le voile sur l’intimité de son couple libertin et vous ouvre les portes de certains clubs et de certaines maisons où tout peut arriver... Elle vous racontera comment, pour se guérir de sa jalousie maladive, elle a elle-même décidé d'agir et de soigner le mal par le mal, en allant explorer avec son mari une sexualité plus libre, où la jalousie se transcende en extase de partage.  

Elle vous expliquera comment la sexualité au sein de son couple a évoluée à travers ces pratiques, même après être devenue mère et comment ils ont décidé, ensemble, de pousser le curseur encore plus loin... à leur plus grand bonheur. Vous comprendrez que chaque couple se vit différemment et que parfois, une sexualité libérée, bien entendu alliée à la communication et le respect de chacun, peut aussi être le secret de la longévité d’un couple.  

Bienvenue dans le monde d’une sexualité décomplexée, bienvenue chez Bliss Hot Stories... 

***********************************************************************************

Si vous aimez ce podcast et que vous voulez le soutenir, prenez 1' pour mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts, ça nous aide beaucoup !

Pour ne rien rater de l'actualité de Bliss Hot Stories, rdv sur Insta : @bliss.hot.stories.

Production: Bliss-Studio

Directrice de collection : Aurélia Martin

Casting, interview et montage : Margot Villemur

Direction artistique : Jessica Garcia - Mainroad Studio

Date de diffusion: 24 Juillet 2023

Création originale Bliss Studio, librement inspirée du podcast "Prude" avec l’amicale autorisation de Daphné Desjeux-Carné 


Transcript

Bonjour, je suis Clémentine Gallet, vous êtes ici chez Bliss Stories et je vous accueille dans notre collection capsule qui s'enflamme pour une autre facette de nos vies de femmes. parce que nous ne sommes pas que des mères vous vous apprêtez à écouter Hot Stories le podcast qui vient glisser au creux de vos oreilles des récits de sexualité sans filtre Vous entendrez ici des femmes comme vous et moi qui vous transmettront leur chemin vers une sexualité libre et décomplexée.

Elles vous confieront en toute indiscrétion le jour où leur vie sexuelle a embrassé un changement inédit, parfois même interdit, pour mieux laisser leur corps s'embraser. À travers ces histoires croustillantes qui se racontent habituellement en chuchotant. Vous vous sentirez, je l'espère, déculpabilisé, peut-être émoustillé, pourquoi pas inspiré et je l'espère complètement libéré de ce qui vous empêcherait de réaliser vos désirs les moins assumés.

Alors bienvenue dans cette série d'épisodes chaud bouillants, installez-vous confortablement et surtout prenez le temps de savourer ce voyage en terre trop souvent méconnue. sexualité décomplexée, bienvenue chez Hot Stories. Bonjour, je m'appelle Lise, j'ai 41 ans, je travaille dans la communication dans une grande ville du sud de la France. Je suis en couple depuis 17 ans avec Nicolas, nous sommes parents d'un petit garçon de 10 ans.

Et je vais vous raconter le jour où notre couple est devenu un couple libre. Le jour où je rencontre Nicolas, j'ai 24 ans et... Je n'ai pas d'intention de trouver quelqu'un pour me poser. Et quand je le rencontre, c'est presque un défi, en vérité, parce qu'il représente presque l'opposé des garçons auxquels je m'intéresse d'habitude.

Nicolas est mon prof de sport à ce moment-là. Et pour lui, il est impossible de sortir avec une de ses élèves. C'est une règle d'or. Sauf que je décide d'arrêter le sport. parce que je n'ai pas le blé. Je ne suis pas une grande sportive dans l'âme non plus, il faut se l'avouer. Et au moment où j'arrête, lui, il me rappelle, il me dit qu'il faut qu'on se voit et que tu règles le dossier pour qu'on clôt tout ça.

Je lui dis, OK, tant qu'à faire, alors on n'a qu'à aller boire un verre. Donc, je le fais venir chez moi et on passe la soirée. On rigole beaucoup. Le feeling est là, clairement. Tous les feux sont au verre. Je sens que je lui plais, mais il ne va pas jusqu'au bout. Vraiment, il se retient et il va pour partir. Donc au moment de lui dire au revoir sur le pas de la porte, au lieu de lui faire la bise, je l'embrasse.

Au moment où il part de cette soirée, où il part vraiment pour rentrer chez lui, je suis entre deux os. C'est-à-dire qu'à la fois, déjà, je suis super excitée, forcément, et puis je suis... Je me dis, ce mec, il n'est pas comme les autres. Il n'a pas juste voulu tirer son coup et se barrer. Il y a un intérêt tout de suite qui est différent. Par la suite, c'est donc lui qui me contacte.

Et on va au restaurant, on passe une soirée avec ses potes, on se voit ensuite, on continue à se voir chez moi. Mais vraiment, le positionnement, entre guillemets, sérieux de la relation... Ça s'est posé même au bout d'une semaine. On se dit tous les deux, ok, là, maintenant, on ne s'amuse plus, on est ensemble. À ce moment-là, l'histoire démarre. Même pas une semaine après ce premier bisou.

L'histoire démarre là. La première fois avec Nico, c'était effectivement dans la première semaine où on est sortis ensemble. Il a cette attitude, cette façon d'être, il a les gestes, cette espèce d'aura en fait, où je sens qu'il a envie de me faire du bien. Mais vraiment, il prend le temps. Et ça marche plutôt bien. Moi, je suis encore un peu coincée. Les toutes premières fois, il n'y a pas encore ce grand orgasme, cette fusion des corps et des esprits.

C'est quelque chose qui vient avec les premières fois ensemble. Quelque part, c'est lui qui m'a guidée vers ça. Parce qu'avec sa tendresse, avec sa façon de faire, avec son... son envie de me faire du bien et pas que ça soit rapide et qu'il n'est pas dans la performance. Cette fusion-là du corps et de l'esprit, elle arrive et en fait, en lâchant... le contrôle, c'est là qui arrive ce grand orgasme. J'ai plein d'images qui me reviennent. C'est fou. C'est la première fois où on...

On sort de cet état de trance et on se regarde et on voit dans les yeux de l'autre qu'il s'est passé un truc. Je vois dans ses yeux que quand j'ai atteint ça, ça le remplit de bonheur. Et c'est beau, ça donne envie de recommencer. Et du coup, je me lâche un peu, j'essaye de plus suivre mon instinct. J'ai moins de mal à dire ce qui me fait envie.

ou même à parler de ce qui me fait fantasmer. Et aussi, après, on se pose des questions. Est-ce que tu as testé ça ? Est-ce que ça te fait envie ? Par exemple, on peut parler de sexe anal. C'est quelque chose où moi, je n'avais pas vraiment exploré. Donc on a testé ça ensemble. Et certaines fois, c'était bien, d'autres moins.

Voilà, on explore ensemble notre sexualité de couple. Et il me parle de ses expériences, lui aussi. Et parfois, il y a des choses qui, moi, me paraissent très osées. En tout cas, mais t'as fait ça. notamment quand il me parle de ses premières expériences, en tout cas d'expériences qu'il a eues en club libertin. Je me dis, mais un club libertin ? Pour moi, j'avais une image un peu... Ce n'était pas sataniste, mais c'était très...

C'était sale. C'est le sexe... C'est Sodome et Gomorre. On a une image de ça. Les bonnes filles ne vont pas dans des clubs libertins. Attention. Donc oui, forcément, l'entendre dire qu'il a poussé la porte deux ou trois fois de ces lieux-là, je m'interroge. Alors en même temps, je me suis dit, c'est un bad boy aussi. C'est un petit peu sympa dans le tableau.

Mais là où ça pose vraiment... En fait, ça devient un problème. C'est parce qu'à ce moment-là, encore, j'ai une image du couple qui est très cadrée. Et j'ai...

Je suis très jalouse. C'est-à-dire que notre plus gros problème se situe là. Et quand on est séparé ou quand il y a d'autres filles... dans une soirée, ou avec des copains, je me sens tout le temps presque en compétition, ou en tout cas en comparaison, et j'ai l'impression qu'il va se rendre compte que quelqu'un d'autre est mieux que moi, que je ne le mérite pas.

Ou même qu'on va se moquer de moi, qu'il va y avoir... Vraiment, je suis vraiment jalouse. Et ça nous rend malheureux. Ça me rend malheureuse, moi. Parce que forcément, j'imagine des choses. Ça me torture l'esprit, je me sens mal, ça finit forcément par rejaillir sur notre relation. Je passe mon temps à ruminer ce qui me... J'imagine ce que j'ai peur qu'il fasse. Ça glisse vers presque un état dépressif. Donc là, j'arrive à un point...

où le matin, je m'assois sur mon lit et je me mets à pleurer. Et je fais ça trois matins de suite. Et là, il y a le déclic. C'est pas une vie, quoi. C'est pas normal. Je décide que je vais me faire aider. Je vais avoir un soutien psychologique, je vais voir quelqu'un, pour vider mon sac, pour échanger et pour comprendre ce qui ne va pas dans ma façon de voir les choses.

parce que Nico n'a pas mérité ça. Et parallèlement à ce truc-là, à ce suivi psychologique qui va impliquer toutes les strates de ma vie, le boulot, la famille, les amis, etc., ça va aussi atteindre ma vie de couple, évidemment. Et donc ma sexualité. Et ce démarrage-là, ce déclic, ça va me permettre de savoir qu'est-ce que je veux vraiment. C'est-à-dire que quelles sont mes propres limites, où je veux aller, qu'est-ce que je veux tester.

Et qu'est-ce qui me convient ? Avec cette thérapie, je comprends que les modèles féminins sur lesquels je me suis construite sont, j'allais dire, obscurs. Mais c'est un peu ça. C'est-à-dire qu'en fait, j'ai des casseroles qui se traînent, j'ai des boulets, j'ai un cadre. Je suis serrée dans une boîte et je ne peux pas bouger. Et si j'éternue, on va me le reprocher.

Quand je l'ai compris, ça m'a libérée. Parce qu'on va découvrir des choses. Avec Nicolas, on parle toujours beaucoup, d'autant plus maintenant. Et je décide que maintenant, j'ai confiance en lui parce qu'il le mérite. Et je reviens sur nos discussions où on parle de nos expériences passées. Et il y a des choses qui me trottent. Il faut que je lui en parle.

je ne sais plus, un soir, un jour, je finis par prendre mon courage à deux mains et lui dire, écoute, tu m'as raconté que tu étais allée dans des clubs, dans un milieu libertin. Je ne sais pas, ça me travaille. Je pense que j'ai envie que tu m'en parles et j'ai envie d'aller voir en fait parce que je n'ai pas envie de mourir bête.

C'est idiot, mais je suis curieuse. Vraiment, ça m'attire. Et j'ai envie de me faire ma propre idée. Quelque part, c'est un défi. C'est-à-dire que je vais me confronter à une zone vraiment de non-confort total pour moi. Et je vais faire ma propre expérience de ça. En sachant que je suis avec Nico. Je suis totalement en sécurité. Il m'explique comment c'est. Il me fait le décor. Donc...

On décide d'aller visiter un club dans notre ville. Et on décide d'y aller à un moment où, en semaine, tôt dans la soirée, où il n'y aura pas trop de monde, vraiment le truc, on y va. C'est du repérage, pur et dur. Et le fait de m'apprêter comme ça pour aller draguer, ce n'est pas un exercice que je maîtrise. Donc, je me maquille tant bien que mal.

Je veux lâcher ma petite robe noire dans laquelle je me sens sexy, mais je suis à l'aise, ça va. Je veux surtout lui plaire à lui et en même temps ne pas attirer tous les regards. Donc on part de la maison, tous les deux. On est un peu comme des gosses, c'est-à-dire qui vont faire une connerie. On rigole beaucoup. Moi, je suis un petit peu stressée quand même. Je suis un petit peu stressée parce que j'ai...

Pas envie de le décevoir. Et même s'il me dit que si ça le fait pas et qu'on rentre de suite, c'est pas grave. J'ai envie que ça soit un bon souvenir. J'ai envie que ça soit quelque chose de sympa. Je sais qu'on n'est pas obligé de faire quoi que ce soit sur place. Je sais qu'il a envie que je me sente bien. Vraiment, lui, il est bien sapé. Il a la chemise, le pantalon, tout ça.

On prend donc la voiture, on se gare près du club, on arrive devant le club. Moi, je me fais plein de films à la seconde. Je serre son bras. D'une part parce qu'il fait un petit peu froid, mais je pense qu'il n'y a vraiment pas que ça. Je ne suis pas très assurée sur mes talons. Et puis, on rentre. Je découvre cet univers. Donc déjà, le tarif couple.

Le tarif homme seul, le tarif femme seule. Oh là là, mais où je suis tombée ? C'est quoi ça ? C'est quoi ces codes ? Je ne connais pas ces codes. Donc je découvre le hall d'entrée. La dame de l'accueil. Des gens très accueillants, sympas, qui voient tout de suite ce qu'ils ont à faire. Je ne trompe personne. Tout le monde sait au premier coup d'œil que c'est la première fois que je mets les pieds dans un club et que je ne suis pas à l'aise.

Mais ce n'est pas grave. Au moins, ils savent qu'avec moi, il ne faudra pas trop s'attendre à des trucs de fous. Ça me va. Donc je découvre les vestiaires, je découvre la piste de danse, l'ambiance. Et puis le patron nous prend en sympathie. On a droit à une petite visite. nous explique comment ça se passe. À première vue, ça ressemble à une boîte normale. Il y a le bar, il y a la piste de danse, le DJ, les petits coins avec les fauteuils, les spotlights.

Il y a des portes dérobées, des escaliers au loin, qui allument tout de suite tous les fantasmes possibles. On se dit, mais qu'est-ce qu'il y a là-haut ? On monte les escaliers et... C'est mon bal des débutantes. C'est vraiment mon bal des débutantes. Je suis agrippée à Nico. Je découvre tout un étage où il y a plein de chambres.

Des chambres avec porte, sans porte. Des pièces noires. C'est très tamisé. Il y a des miroirs dans les chambres, dans les pièces. Vous avez des lits avec tous les draps sont propres. Il y a des préservatifs, il y a des mouchoirs. À la fois, c'est très sobre et en même temps, on se dit mais c'est dingue. Mais je suis vraiment là. C'est ouf. Et le cerveau est turbine.

très, très, très vite et très, très fort. Et on croise des gens. On commence à croiser un peu du monde aussi. Donc, il y a des échanges un peu de regards. Enfin, voilà, on se détend un peu. Puis, bon, on décide. Bon, écoute, on est là. On va en profiter, on va monter. C'est vraiment une première fois qui marque, en fait. J'ai envie de dire, c'est un peu comme dans les films. On est dans un truc où il y a de l'interdit. C'est secret. Il y a ce côté tout le monde ne fait pas ça.

Quand on croise le regard des gens, il y a une complicité aussi. On fait partie d'un groupe qui ne fait pas comme tout le monde. Et ça fait plaisir quand même. Au début, on s'est dit, bon, est-ce qu'on prend une chambre, puis une chambre qui se ferme ou pas, etc. On navigue un peu, j'hésite beaucoup. Je suis très hésitante. Je ne sais pas ce que je veux. Et j'ai envie d'aller plus loin parce que je suis curieuse, parce que je me sens bien.

Je suis, je dirais, un peu plus à l'aise au fur et à mesure que la soirée se délie. Et j'ai envie de faire un truc un peu fou. Il y a un grand, grand, grand lit. Mais vraiment très grand. Je crois qu'en fait, ça fait genre... Le truc doit faire la taille de deux matelas king size avec plein de miroirs. Et en fait, j'ai dit écoute, viens, on se câline là. Viens, on se pose là tous les deux. Et puis, on voit.

Il me dit, mais alors, t'es sûre ? Parce qu'il y a d'autres couples qui vont arriver, qui vont passer. En fait, on s'exhibe, quoi, vraiment. J'ai dit, écoute, oui, on le fait. Et puis, si ça ne le fait pas, de toute façon... Arrête. Ça fait pas, on arrête, pas de soucis, on y va. Donc on s'allonge sur le lit, on commence à se caresser, on commence à jouer.

à jouer à la fois avec notre excitation qui est montée depuis le début de la soirée, heureusement, et puis on s'amuse tellement d'être là et de commencer à se faire du bien tous les deux. Et c'est à la vue de tout le monde. Alors quand je dis tout le monde, c'est encore très très calme. Donc là, on a peut-être croisé deux ou trois couples. Et sur l'étage, en fait...

Il n'y a peut-être que deux couples qui sont avec nous dans la même pièce, une grande pièce où il y a le lit. Il n'en reste qu'un et ce couple-là qui est avec nous, qui nous observe, qui nous regarde, on sait qu'il est là. Je sais qu'il nous regarde, qu'il nous voit commencer à se caresser, à se déshabiller, à se faire du bien. On prend le temps, vraiment, on prend possession de l'ambiance, on prend possession des lieux.

vraiment. Et ça me plaît. Je contrôle le truc. Je suis en confiance avec Nico. Et je les regarde, eux aussi, on murmure, ils nous regardent, oui, oui, j'ai vu, ça va, ouais, ouais, ça va, c'est excitant, ouais, c'est excitant, c'est cool. Et en fait, au bout d'un moment, donc... Ils décident de nous rejoindre sur ce grand lit. Donc ils se mettent à côté de nous. On ne les a pas tout à fait invités du regard, mais on n'a pas dit non non plus.

C'est-à-dire qu'ils cherchent à avoir presque une approbation. Mais en même temps, je ne sais pas comment faire. Ce n'est pas inné. Du coup, quand ils sont à côté de nous, presque, je les regarde moins que quand ils étaient loin. Parce que j'ai peur de croiser leur regard. Et qu'en les regardant, ça les invite à venir avec nous. Donc on a ce couple qui est à côté de nous et qui commence à faire comme nous.

à se caresser, à se déshabiller. Puis on est tous les quatre nus, les uns côté des autres. Et finalement, dans tout ce truc-là, j'ai ma main qui touche la main de l'autre femme. Et on se tient la main toutes les deux. Et là, il y a un truc qui se passe. C'est-à-dire que je ne la connais pas. Je la trouve belle. Je la trouve épanouie. Je sens qu'avec son mec, ils sont bien. Vraiment.

C'est comme un miroir en fait. J'ai l'impression de nous voir en eux. Et ça fait plaisir parce qu'ils ont l'air heureux, ils ont l'air amoureux. Et je ressens ça aussi avec Nicolas à ce moment-là et ce contact que j'ai avec elle. On s'enivre un petit peu de nos propres plaisirs. Et je ne sais pas, ça décuple un peu le truc. Il y a comme un secret partagé, en fait. Nicolas et moi, on fait l'amour.

On arrive au moment où il y a pénétration, c'est le summum du truc, on est chaud bouillant, on est à fond de calme, mais complètement conscient à la fois de nous deux. mais du coup de ce qui nous entoure et je suis donc là sur ce lit avec mon homme qui me fait l'amour devant un autre couple qui fait l'amour aussi

juste à côté de nous, à quelques centimètres. Et c'est hyper jouissif, en fait. Il y a les respirations qui s'entremêlent quand même. On a quand même un rythme qui est là et on est conscient de la présence. de la jouissance les uns des autres. Et quelque part, je dirais que presque psychiquement, on fait un peu l'amour tous ensemble. Et c'est magique.

En même temps, je suis dans l'extase avec mon mec. Et je suis en contact avec elle. Et je suis à mi-consciente de ce qui se passe pour elle aussi. Bon, je finis par avoir un orgasme. Nicolas aussi. On finit par ralentir le rythme cardiaque. On se pose à côté. On ne fait pas un débrief. On finit, entre guillemets.

On prend un petit peu de recul par rapport à eux pour leur laisser plus d'espace, qui eux continuent par contre à faire l'amour. On prend plaisir à réaliser ce qu'on vient de faire. On est l'un contre l'autre, on est en câlin à côté. Et on regarde ce couple faire l'amour aussi. Et c'est juste beau, en fait. Et moi, à ce moment-là, je me dis, waouh, qu'est-ce qui vient de se passer ? C'était trop bien. C'était fou et j'ai rien fait de mal.

J'étais avec mon mec, on a fait l'amour. Et il y a ces gens qui sont là, qui sont amoureux. Waouh, waouh, j'ai plein de mots là, je ne sais plus. Et dans les yeux de Nicolas, c'est pareil. On a fait quelque chose, on a passé un cap. Il y a un truc qui s'est passé là. Et ça s'est bien passé. Donc on les laisse terminer leur moment d'amour. Et puis nous, on ramasse nos petites affaires. On se ressappe un petit peu.

On redescend vers la salle avec le commun des mortels. On prend un petit verre et... On plane complètement. Pour moi, c'est hallucinant ce qui vient de se passer. Jamais j'aurais imaginé qu'il se passe un truc pareil. C'est un déclic. Je me dis, mais oui, en fait... On peut vivre des choses comme ça extraordinaires avec son amoureux. Non, ce n'est pas sale. Non, ce n'est pas des personnes mauvaises qui font ça. Non, c'est des gens qui s'aiment.

qui aiment faire l'amour, qui aiment les corps et qui ont juste envie de se faire du bien et d'apporter du plaisir aux autres aussi. À ce moment-là, on s'est posé sur les fauteuils, on redescend un petit peu. Je me sens. Très puissante à ce moment-là. Vraiment puissante. Je peux vraiment libérer la sexualité, mon pouvoir sexuel, mon pouvoir de séduction. Je peux le lâcher et je peux vraiment le laisser rayonner.

Sans que ça soit mal vu. C'est plaisant de voir que je plais. C'est plaisant de voir que j'excite d'autres hommes aussi. On décide qu'en fait, on va finir la soirée à la maison. Voilà, entre nous. C'était bien. C'était une première expérience qui nous a chauffé à fond. Une fois qu'on est rentré encore à la maison, on a refait l'amour. C'était vraiment la libido.

Il y a eu le feu aux poudres à ce niveau-là, quoi. Et puis, on revit le truc, en fait, dans sa tête. Et c'était trop bien. Et on voit l'excitation dans les yeux de l'autre. Et oh là là, puis quand t'as fait ça, et puis je te revois là-bas, ça me donne envie de toi, mais oui. Tu étais trop belle, mais tu étais trop beau aussi. Vraiment, ça fait du bien. Alors après, cette première fois, moi, ça a ouvert le champ des possibles à fond.

Oui, j'ai envie d'y retourner, j'ai envie de me rebaigner là-dedans. Mais d'un autre côté, je n'ai pas envie que mes vieux démons reviennent au galop. Avec Nicolas, je lui dis vraiment tout ce qui m'a plu, tout ce qui m'a déplu et surtout ce dont j'ai peur.

Il sait, lui, ce que je crains. Donc, si les situations sont amenées à venir, par exemple, si une femme va venir le chercher, va être séductrice avec lui, etc. Parce qu'il n'y a pas que moi qui vais m'amuser, c'est normal. Il sait que c'est... Je suis en terrain glissant sur ce truc-là et que j'y travaille. On ne veut pas tout gâcher. Et moi, surtout, je n'ai pas envie, et d'une part, que ma jalousie revienne et pourrisse un truc aussi cool.

Et d'autre part, de ne pas écouter ce qui pourrait me déplaire. Et qu'après, ça dérape, on aille trop loin, j'aille trop loin et je regrette. Donc on essaye de trouver ce rythme. Est-ce qu'on essaye de trouver un couple ? Est-ce qu'on cherche un couple juste pour discuter, juste peut-être pour partager, pourquoi pas, peut-être juste les préliminaires ? Est-ce que c'est juste la rencontre entre les deux femmes ?

Enfin voilà, c'est quelque chose qui est discuté avant. On ne veut pas se perdre. On va voir qu'est-ce qui nous fait envie, qu'est-ce qui nous ferait plaisir à tous les deux et jusqu'où on est prêt à aller. Sachant que voilà, c'est moi quelque part. Dans l'année qui suit cette première expérience en club, on a continué à découvrir d'autres lieux.

pour lesquels on était curieux, on a eu d'autres petites expériences. On était vraiment à tâton au départ, c'est-à-dire qu'on n'a pas été des gros gourmands, on n'a pas été gloutons là-dedans. On a eu des premières demandes de couple qui voulaient savoir est-ce qu'on peut vous rejoindre ou pas. Alors des fois, non, je ne suis pas prête. Parfois, on s'était décidé aussi. L'étape suivante, ça a été peut-être juste qu'avec Madame. Les garçons regardent, puis les filles se font du bien.

Je me suis découverte vraiment bisexuelle, en vérité, dans ces aventures-là. Et ça a créé aussi cette complicité en plus avec Nicolas. On a eu ces discussions complètement lunaires sur la façon de faire plaisir à une femme. Mais toi, comment tu fais ? Et puis quand tu as fait ça, ça l'a rendu dingue. Et puis moi, je lui ai fait ça et ça l'a rendu dingue aussi. Mais c'était fou. Mais je suis tombée enceinte et on a mis un gros frein à main sur toutes ces aventures-là. Nous devenons parents.

d'un petit garçon, c'est notre plus grand bonheur. Et les premiers mois où on se remet de la maternité, forcément, la vie sexuelle est chamboulée. Il y a un rythme, une fatigue. C'est tout de suite plus compliqué. Mais bon, on reprend notre petit chemin vers les plaisirs à deux.

Et puis, on espère aussi assez rapidement les plaisirs à plusieurs. Il n'y a pas de raison d'arrêter parce qu'on est parent. On reprend un petit peu contact avec le milieu libertin, notamment avec des amis qui sont dans le... dans le même cas que nous, et qui font aussi des soirées privées. Ce qui était vraiment cool, c'est qu'on pouvait parler de ça avec eux, du fait d'aller voir d'autres couples, etc. Et ce qu'on ne peut pas faire avec...

tous nos amis. Parce que tous les gens qu'on connaît ou qu'on aime ont du mal peut-être avec ce concept-là de libertinage. Ces amis-là... nous invitent à leur soirée privée, nous font découvrir une autre façon de vivre le libertinage. Et c'est encore différent. C'est-à-dire qu'en club, il y a le côté un peu boîte, c'est quand même assez... brut de décoffrage, on va dire. Alors que dans les rencontres privées, là, on rencontre vraiment des couples libertins et on partage une vision du couple.

Tout sont des histoires et des expériences différentes qui les ont amenées au libertinage. Il y en a certains qui font que du côte à côte, qui ne se mélangent pas. D'autres qui se disent que si c'est pour ne pas se mélanger, ça ne sert à rien. Limite que chacun fasse sa soirée l'un d'un côté et l'un de l'autre. À ce moment-là, ce n'est pas quelque chose vers lequel on veut aller. On en parle beaucoup avec ces gens-là. On en parle nous aussi après.

Qu'est-ce que tu penses de leur façon de faire, de leur façon de voir ? Tu verrais, toi, aller tout seul avec une femme et puis moi toute seule avec un autre gars. Ah non, là, je ne pourrais pas. À ce moment-là, on est en binôme. Et on va de soirée en soirée, il y a un groupe de connaissances qui deviennent des copains, de couples libertins, et qui invitent les uns chez les autres. Donc c'est un cercle un petit peu fermé. Ce sont des couples qui ont à peu près la même tranche d'âge que nous.

On arrive chez les gens, on est bien habillés, on a un petit apéro, on fait comme n'importe quelle soirée entre potes. Sauf qu'on est tous très bien sapés. L'ambiance est très décontractée au départ. On sait pourquoi on est là. Mais c'est détendu, on parle de la pluie, du beau temps, etc. Puis on finit forcément par parler. Vous vous êtes connus quand ? On s'est connus au club de machin. Ah bah oui, c'est là où j'ai baisé un tel. Et puis toi, t'as câliné avec machin.

et puis oui, ça part très vite dans des discussions. Bon, ben, voilà quoi. Forcément, puisqu'en plus, on ne peut pas parler de ça avec n'importe qui, donc les discussions, vite, ça arrive vite là-dessus. Et puis, en général, c'est les dames qui donnent le là. J'ai envie de dire. Souvent, c'est la maîtresse de maison aussi, si les autres n'osent pas trop.

On commence un petit peu à se mettre en tenue un petit peu plus dans la thématique. On va sortir un petit peu la lingerie, on va faire apparaître, on va se déshabiller un peu, on va se mettre un peu plus à l'aise. quand on sent que ça commence à monter, il y a une main qui commence à traîner sur une cuisse. Ah oui, d'accord. Et puis, ça commence à se positionner. On voit que tel monsieur est peut-être intéressé par telle madame.

Ce couple-là, on sent que c'est bon, ils vont finir ensemble. C'est tout vu. Et puis l'apéro n'intéresse plus personne. Petit à petit, il y a des boutons de chemise qui se dégraffent. Et puis là, ça commence, ça se caresse, ça s'embrasse et les gens commencent à s'aimer. Et j'admire beaucoup les femmes qui sont là devant moi. Elles savent ce qu'elles veulent.

Elles sont sapées clairement pour ça. Et on sent qu'elles se sentent belles. Et il y a plein de corps différents. Il y a plein de morphologies différentes. Et il n'y a pas de malaise. Les choses se font de manière fluide, les caresses, les langueurs, les choses, les déshabiller, le fait tout à coup de voir passer un mec nu comme ça, là, mais enfin, comment ça ?

Et quand moi, je vois venir vers moi des personnes qui commencent Ă  me caresser, qui me regardent, qui me demandent en fait avec les yeux, est-ce que j'ai envie ? Est-ce que je ne veux pas ? Et des fois, il y a un peu de panique quand mĂŞme parce que... T'as pas envie non plus de faire ta rabat-joie. Et puis surtout, il y a Nicolas. Parce que si moi, j'ai des messieurs qui viennent, des mesdames qui viennent aussi, des filles qui viennent vers lui.

Au début, on reste sage. J'avoue qu'on n'ose pas trop au début. Je ne me suis pas lâchée comme ça d'entrée de jeu entre les mains de n'importe qui. Il m'a fallu un peu de temps pour m'apprivoiser aussi, pour savoir. Ce qui me faisait peur ou pas. Et j'avais peur de blesser Nicolas aussi. Et puis bon, après, petit à petit, les...

Les mains se mélangent, les corps se mélangent au fur et à mesure des soirées et on prend confiance, on apprend à se connaître et effectivement, on finit par être à quatre. dans l'amour, dans le sexe, dans le fait de se faire plaisir les uns les autres. Et quand on en arrive à coucher avec d'autres personnes, lui et moi, il ne s'agit pas que...

que de drague. Et là, on en est vraiment à des contacts physiques, à des regards, à des... Je partage l'intimité, tout ce qui est secret entre lui et moi, en fait. Et je le vois et j'assiste à ça. Et la première fois... Les premières fois où je vois Nico en intimité avec une autre femme, je le vois pleinement. vraiment de l'extérieur, c'est-à-dire pas vers moi, pas avec sa force et sa chaleur dirigée vers moi. C'est-à-dire que là, je suis vraiment spectatrice.

Et j'apprécie le spectacle de mon homme dans toute sa splendeur, dans toute sa séduction. Et oui, quelque part, j'apprécie de le voir donner du plaisir à d'autres femmes. C'est beau, je le trouve beau. Et je trouve qu'il fait ça bien. Et je me rends compte aussi du pouvoir, de l'impact qu'il a sur ses autres femmes. Bizarrement, ça me...

dérange pas. C'est-à-dire que la jalousie que je craignais, la peur que je pouvais avoir de faire une crise, ça, ça n'est jamais arrivé. Et j'ai eu l'impression, en fait, presque, que c'était grâce à moi que ces femmes-là avaient du plaisir avec mon maquis. C'est-à-dire qu'ils sont haletants tous les deux. Il y a ce rythme, il y a les à-coups, il y a les corps qui sont chauds. C'est excitant, c'est super excitant.

Et quelque part, c'était moi qui les faisais jouer un petit peu aussi, par l'entremise de mon maquis. J'étais aussi affairée avec... à toucher, à embrasser, à me coller, à me frotter à d'autres personnes, en même temps que je le voyais aussi faire. Je suis moi aussi complètement enivrée.

Et je pense que c'est comme une espèce de gros bouillon où tous les corps sont complètement haletants, exaltés en même temps. Et nous, on restait en lien. On a toujours été en contact, ne serait-ce que visuel, l'un avec l'autre. Donc oui, on en arrive à vivre des trucs un peu dingues, comme par exemple moi qui fais l'amour sur la table d'un côté, pendant que lui fait l'amour sur le fauteuil de l'autre.

Et on finit par se rendre compte qu'on est à l'aise avec ça. Et on rentre en confiance sur le fait d'être de plus en plus éloigné l'un de l'autre. On ne se posait plus vraiment la question de si ça allait ou pas nous faire du mal. On était en confiance absolue avec ça. Notre couple était tellement dans une fluidité de parole, dans une fluidité d'expérience, qu'on s'est...

C'est venu un peu naturellement. On s'est dit, si l'occasion arrive, on y va. Parce qu'avec tout ce qu'on a déjà vécu, au pire, on se rend compte que ça ne nous convient pas. Et puis, on arrête. On avait envie de tester un truc en plus. Et on a fini par avoir envie tous les deux, de manière complètement équilibrée, autant lui que moi, déjà de se donner l'autorisation.

Vraiment de draguer et d'allumer et peut-être d'aller conclure avec une autre personne quand on était en soirée l'un sans l'autre. Et c'est comme ça qu'on finit par en parler, de l'idée d'être en couple libre. Un soir, c'est même moi qui lui ai dit, là tu sors avec tes potes, écoute. S'il y a moyen de moyenner, fonce. Juste tu me tiens au courant. Que je ne m'inquiète pas si tu ne rentres pas, si à deux heures du mat, tu n'es pas là. Et c'était ouf de m'entendre dire ça.

C'était un truc de dingue. On part quand même de très loin. C'était une grosse, grosse, grosse victoire. La soirée se passe. J'ai envie qu'il s'amuse. Je me dis, mon Dieu, ça y est, je l'ai fait, je l'ai dit. On est là-dedans, on est un couple libre, c'est cool. Mais je me connais. Je connais mes mauvais travers et tout ça. Donc vraiment, j'évite d'y penser au maximum. Je n'arrive pas à dormir, mais ce n'est pas grave.

Et puis lui, finalement, il dit je rentre. Pas de souci. Après, il me raconte quand il rentre. Limite, je suis là. Alors, dis-moi, qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce que tu fous la citon presque ? il n'a pas osé aller jusqu'au bout. C'est-à-dire que ce n'était pas une habitude, peut-être parce que je n'étais pas là ou parce que ça ne s'est pas concrétisé. Finalement, dans cette histoire, dans ce cheminement...

C'est moi qui suis allée le plus loin, au final, des deux. Alors qu'entre toute attente, j'ai fini par avoir une occasion qui s'est créée lors d'un événement. professionnel auquel je participais et je fais la connaissance d'un auteur que je trouve absolument canon. C'est le grand brin avec les cheveux mi-longs. Avec une démarche un peu nonchalante. Un cliché. Mais un cliché sur lequel on ne crache pas pour autant. Je lui parle normalement, je n'en vois pas spécialement de signaux au départ.

Et au fur et à mesure de la journée, avec les autres auteurs, on déjeune ensemble, on commence à discuter, etc. Et puis dans la soirée, après, je me dis franchement, il me plaît bien. Il est vraiment beau, c'est mon genre. Et je pense qu'il y a moyen, en fait. C'est assez estival. On se gêne pas trop. On rigole beaucoup, on boit. Et oui, clairement, ça fait du pied. Je suis assise à côté de lui. Les gens qui se touchent, etc. Je sens qu'il y a de la tension.

Je suis en couple libre, mais je ne m'autorise pas cette liberté-là dans le dos de mon mec. Donc, en fait, je m'éclipse. Et là, je fais un truc hallucinant. Je l'appelle. J'appelle Nico et je dis, écoute, voilà, c'est la soirée des auteurs. Là, on est tous un peu en folie. Écoute, il y a un auteur et je pense que je lui plais. Je pense que j'ai une opportunité.

de mettre en pratique ce qu'on s'autorise. Je suis toute tremblante en train d'en parler. C'est trop bizarre. Quelque part, je fais quoi ? Est-ce que toi, tu es OK ? Est-ce que dans ta tête, c'est OK ou pas ? On est toujours là-dessus parce que ça fait longtemps qu'on n'a pas discuté de ça à ce moment-là. Et lui, il me dit, écoute, franchement, je n'étais pas dans ce mood-là quand elle est partie. Et là, je te le dis, ça...

j'aimerais pas. Là, ce soir, j'aimerais pas. Je suis déçue, mais je ne suis pas étonnée. Parce que bon, je le connais, je sais la vie qu'on a à ce moment-là. Mais d'un autre côté, je suis quand même... contente qu'on soit honnête envers l'autre. Moi, là-dessus, je sais que je n'ai pas besoin de ça pour être heureuse dans ma vie. Je raccroche. Je retourne à ma soirée.

Je me dis, OK, on va redescendre un petit peu d'un ton. On va envoyer moins de signaux. On va continuer à être dans le mood. Mais voilà, on ne va pas... Donc la soirée se passe, et cet auteur me demande si je peux le raccompagner à l'hôtel, cash. Bon, les autres voitures sont pleines, nanana, je dis bon, cash, je te ramène. Donc je le ramène, je le prends dans la voiture, on discute.

J'arrive sur le parking de l'hôtel, je me gare, et je ne me gare pas à l'écart, exprès. À la vue un petit peu de tous. Et il me dit, bon, tu viens, sinon il faut que je rentre, j'ai de la route. Non, quoi. Puis ça tourne, ça vire, puis finalement, il m'embrasse. Clairement. J'y rend son baiser, bien sûr. J'en profite un petit peu.

Ça reste qu'un baiser. Je sais que je ne vais pas me faire engueuler pour ça. Il n'y a même pas vraiment de main baladeuse. Il essaye juste de me retenir. Et d'un autre côté, je suis quand même fière de ne pas avoir cédé à la tentation. Parce que... Si j'avais voulu, j'aurais pu aussi rester, tirer mon coup et puis rentrer chez moi. Ça aurait pu être aussi le cas. Mais c'est pas ce que je veux. Pas du tout. C'est mon couple qui prime. Voilà, c'est ça. Et le simple fait d'avoir...

D'avoir eu cette occasion, d'avoir été désirée, d'avoir été demandée, ça me remplit déjà vachement. Le beau gosse de la soirée, c'était pour moi ! Et j'ai dit non ! Bref, je rentre, excitée comme tout. Nico, lui, il était au lit. Je le réveille en me couchant et tout. Et puis, on discute. On fait l'amour. C'est un moteur dingue, en fait, cette histoire de couple libre, se faire draguer, etc. C'est un moteur incroyable.

Et on s'endort comme ça. Le lendemain, le réveil sonne. Mine de rien, on rediscute un petit peu de la soirée. Et c'est lui qui finit par me dire, écoute, c'est bête. Moi, tu m'avais donné mon occasion. T'as une occasion. T'as pas l'air d'être en danger avec ce gars. Vas-y. Je le regarde. Si, si, vas-y. Franchement, c'est à l'occasion. Faut y aller. Dans la tête, c'est tout de suite... Youhou ! Allez, c'est parti. Je retourne.

à l'événement, mais alors là, je ne vais pas vivre ma journée de la même façon que la veille, ça c'est certain. Donc en fait, j'arrive... Au festival, j'ai mis la musique à fond dans la bagnole. Je suis au taquet, je me suis ambiancée. Je suis super sûre de moi et tout. Et j'arrive à l'événement. Il est là.

direct on se capte et là je suis partie en jeu de séduction je sais que je peux il n'y a pas de soucis ça se fait tant mieux ça se fait pas c'est pas grave mais voilà je suis déjà plus détendue dans le fait de Ouais, de le chauffer à fond, quoi. On finit par avoir un moment où on est tous les deux un peu à part dans l'événement. Et on discute et j'envoie une phrase. Je ne saurais plus dire laquelle.

Mais je lui fais comprendre que le jeu a repris. Clairement, je lui fais comprendre que le jeu a repris. Et il vient vers moi. Il m'embrasse. Devant tout le monde, il m'embrasse devant tout le monde, de manière pas longue ou quoi, mais c'est juste vraiment, ça fait genre baiser volé, mais un peu appuyé. Provocateur, en fait. Et il se casse sans un mot. Ah, j'ai baisé.

Trop bien, j'adore. Et du coup, on joue là-dessus tout au long de la journée. Il y a plein de sous-entendus, l'ambiance est très dense, etc. Et c'est agréable, c'est vachement cool. Et le soir, quand je dois repartir, je ne peux pas rester. Cette fois-ci, c'est impossible. Et je sais que le lendemain, il est encore dans la région, qu'il a un hôtel.

en ville, et là je joue le grand jeu. Juste au moment de partir, dernière seconde, où je vais lui dire au revoir, je lui dis écoute, voilà, j'y vais, je ne peux plus rester aujourd'hui, par contre, demain je suis dispo. Si tu veux, on se contacte demain. On se dit à quelle heure on se retrouve demain si tu veux. Moi, je suis comme une collégienne à l'intérieur. Je suis en trans. Je suis à moitié mort de rire et à moitié mort de trac. Et en fait, oui, on se donne le contact et tout ça.

Et je pars. Et en fait, c'est hyper grisant. Et en même temps, il y a une tension sexuelle. On se dit, mais oui, mais en fait, attends, tu es en train de te dire que demain, tu vas avoir un rencard avec ce gars. Et l'idée, en fait, c'est de faire l'amour avec lui, quoi. Et t'es maqué, t'as un enfant, et... Ben ouais. Et en fait, tout ça, c'est possible, c'est autorisé, c'est pas mal.

Et la journée du lendemain se passe au travail. Et le soir, je retrouve mon auteur. On se retrouve un peu peinot parce que quelque part, on... Pas qu'on ne se connaît pas, mais là, finalement, maintenant, il faut arrêter de jouer. C'est maintenant, les gars. Concrètement, il va se passer quoi ?

Donc on boit un verre, on discute, on parle un petit peu de nos situations. Moi je lui parle du fait que je suis en couple libre. Bon bref, on sympathise, on se rend bien compte qu'on est d'accord qu'on est là pour la même chose tous les deux. On est courte et puis on va à son hôtel. Et là, c'est hors du temps, en fait. a fermé la porte et qu'on se retrouve vraiment que tous les deux. On se rapproche sans se regarder et puis on s'embrasse, on se caresse, on se déshabille.

C'est de plus en plus langoureux. Et dans ma tête, c'est libre. Je ne suis pas en train de me dire « c'est mal ce que tu fais ». Je ne suis pas en train de me dire « c'est trop bien, tu t'amuses sans ton mec ». Non, je suis là, dans le moment présent. Vraiment. toutes les caresses, toutes les frissons, toutes ces petites étapes de peau qui se colle, de mains qui pressent mes bras, qui pressent ma chair, je les vis pleinement à 100%, sans me poser la moindre question.

Et là, je suis donc avec lui en fusion totale. On était presque maladroits. Comme une première fois, en fait. Donc, on a fait l'amour sur le lit. On a fait beaucoup durer tout ce qui était le sexe oral. Il m'a fait beaucoup de bien. J'ai joué pas mal à ce moment-là aussi. C'était très, très, très, très cool. Et c'était un peu comme un amour de vacances. Quelque chose où on sait qu'il n'y aura pas de suite. Ça va s'arrêter là.

Et on va s'en nourrir encore pour longtemps. Une fois qu'on a fait l'amour, on a pris un bain ensemble. C'était très intime. en redescente, on se berce. Il y avait même de longs moments de silence où on était juste dans les bras l'un de l'autre, où on prenait soin l'un de l'autre dans ce moment complètement volé. Et moi, ça m'a fait du bien.

C'est très très bizarre parce que d'une certaine manière, on n'a pas envie que l'instant s'arrête. On n'est plus vraiment la personne du quotidien. J'ai l'impression d'avoir... J'ai l'impression d'avoir presque accompli une mission dans la nuit et de rentrer chez moi et de poser mon masque de super-héros. Il y a toute une symbolique là-dedans. Il y a la force d'avoir fait...

Un truc que beaucoup de gens me vont montrer du doigt. Mais j'avais peur de ne pas assumer complètement. J'avais peur aussi de l'après, du moment où j'allais revoir Nico juste après. Ça, j'appréhendais un petit peu. J'avais peur de ce que lui allait voir dans mes yeux. Est-ce qu'il allait voir une euphorie qui allait lui faire du mal ? Est-ce qu'il allait voir de la culpabilité ?

C'était un petit peu stressant comme situation. Et puis, en fait, ça s'est très bien passé. Je pense que ce n'est pas quelque chose qui nous a donné envie de recommencer à fond, en fond, en fond. Mais c'est quelque chose qu'on s'autorise. Si l'occasion revient, en tout cas, on ne se l'interdit pas. Et on l'a bien vécu. Je pense que ça l'a rassuré de voir que c'était lui.

Lui, lui, lui, d'abord et avant toute chose. Et le fait d'être en couple libre, ce n'est pas une échappance. Notre sexualité va se nourrir de cette excitation-là qui vient de l'extérieur de notre couple. On a fait plus attention à ce que pensait l'autre, à ce que ressentait l'autre. La règle première, c'était on ne fait rien en dehors du couple si notre couple ne va pas. Ça nous a peut-être empêché de nous perdre de vue là où la jalousie, ça nous aurait détruit.

Aujourd'hui, ça fait 17 ans qu'on est ensemble, avec 10-11 ans de couple libre. Notre couple continue à évoluer, et nos envies aussi. Et on se concentre beaucoup plus sur nous deux que sur l'extérieur. On va peut-être moins expérimenter cette facette-là de notre couple par manque de temps et par manque aussi d'énergie. Voilà, les aléas de la vie. Mais ça a complètement changé notre vision du couple et ça nous a renforcés en fait. Parce que je suis allée au-delà de ce qui me faisait peur.

Et j'y suis allée main dans la main avec Nico. Moi, j'ai plus peur.

✨ This transcript was generated by Metacast using AI and may contain inaccuracies. Learn more about transcripts.