¶ Intro / Opening
Bonjour à tous et bienvenue pour ce nouvel épisode. Comme d'habitude, je suis accompagnée de Nathan. Salut Nathan ! Salut Violaine, bonjour à tous, ça va ? Ça va et toi ? Super ! Est-ce que tu as des choses nouvelles à nous raconter aujourd'hui ? Des choses nouvelles, juste j'essaye de supporter cette chaleur. On est mi-juin, donc ça commence à taper dans les températures élevées. Donc être plus tranquille, plus calme.
Et essayer de supporter ces températures qui sont quand même assez élevées là. On est autour de 25 degrés dans le sud. Ouais, et pour ne rien vous cacher, c'est très dur d'enregistrer cet épisode parce que là, on doit tout fermer et donc la pièce dans laquelle on est, il fait très très chaud. Donc voilà, on va peut-être être moins lucide par moments. Mais sinon, à part ça, tout va bien. Quand tu dis très très chaud, on a l'impression que...
Il fait 40 degrés ou 35 degrés avec 95% d'humidité, comme c'est le cas dans certains pays. Il ne fait pas très chaud, mais quand on vient de l'hiver et du printemps, on est en t-shirt.
¶ Qu'est-ce Que La Gratuité ?
Et c'est une tradition de commencer certains épisodes par parler de la météo, mais ça ne sera pas le sujet du jour. Aujourd'hui, on se retrouve pour parler ensemble de la gratuité. Nathan, est-ce que tu veux te lancer dans la lourde tâche de définir rapidement la gratuité ? Ouais, je vais essayer. Alors, qu'est-ce que c'est la gratuité en français ?
C'est vrai que c'est un mot qu'on emploie très souvent mais qu'on ne définit que très rarement. En gros, la gratuité, c'est tout simplement quand on peut profiter de quelque chose sans avoir de contrepartie financière, je pense qu'on peut dire ça comme ça, sans donner d'argent.
Exactement, sans payer, avec de l'argent. Et on a choisi de faire ce sujet suite à une visite à Montpellier. Donc décidément Montpellier n'arrête pas de nous inspirer. Mais dans la ville de Montpellier, il faut savoir que... pour les résidents de montpellier donc pour les gens qui habitent à montpellier les transports en commun sont totalement gratuits c'est à dire que les gens n'ont pas besoin de payer donc en gros quand ils montent dans le tramway
puisqu'il y a beaucoup de tramways à Montpellier, ils n'ont pas besoin de composter leurs billets, ils n'ont même pas besoin d'avoir un ticket. Donc voilà, on en a débattu ensuite ensemble, est-ce que c'était bien ou pas ? Au début, on s'est dit directement, c'est génial quand même, personne ne paye, c'est totalement gratos, gratuit. Et puis après, on s'est demandé quand même...
Si c'est gratuit c'est peut-être que derrière ça forcément il y a peut-être ou certainement quelqu'un qui paye. Donc on se dit que c'était un... Une bonne idée de débat, peut-être, en tout cas, d'y consacrer un épisode. Et on a décidé de faire cet épisode aussi parce que c'est vrai que nous, on est cernés par la gratuité en France. Les gens le savent, mais il y a beaucoup de choses. choses qui sont « gratuites » pour nous en France.
Donc je te propose, Nathan, qu'on commence par donner des exemples de gratuité. Évidemment, comme d'habitude, on vous partagera des petites anecdotes. Et ensuite, comme tu l'as dit, on répondra à une grande question. Est-ce que quand on ne paye pas, c'est vraiment gratuit ?
¶ Exemples De Gratuité : La Culture
Excellente question, presque d'ordre philosophique. Donc, allez, je me lance. Premier exemple peut-être, parce que c'est vrai qu'on est vraiment entouré. Il suffit de sortir de chez nous pour le constater, pour l'observer, Violaine. Moi, déjà, j'ai envie de parler.
d'un truc alors c'est peut-être quelque chose d'anecdotique mais nous tout simplement quand on Quand on sort dans la rue, quand on prend la première rue à droite, en bas de chez nous, qu'on marche 2-3 minutes, on arrive devant une bibliothèque et si tu y entres, tu peux tout simplement voir devant toi tout un tas de magazines. Tout un tas de journaux aussi, de journaux papiers. Il y a aussi quelques ordinateurs qui sont à disposition.
des gens. Et ça, c'est totalement gratuit. Tu n'as pas besoin d'une carte, je crois, en tout cas pour le lire. Je n'ai pas dit pour emprunter des bouquins, mais si tu veux lire le journal, tu peux entrer gratuitement. Tu t'assoies, tu restes le temps que tu veux. Et voilà, tu bénéficies quand même d'un service plutôt chouette qui est totalement gratuit. Un service municipal en or, c'est les bibliothèques municipales. Oui, comme tu dis, c'est complètement gratuit de rentrer, de lire, etc.
Et on peut aussi emprunter des livres si on veut lire chez nous. Et ça coûte rien. Nous, on s'est inscrits et je crois que la cotisation maximale pour un an, c'est 10 euros. et en fait c'est selon vos revenus donc vraiment c'est pas du tout cher et pour les gens défavorisés c'est totalement gratuit et donc ça permet un accès à la culture hyper large
Et ça, c'est un des avantages de la gratuité en France et une des manifestations de la gratuité en France. Même quand tu passes devant, tu peux voir qu'il y a quelques SDF. On en avait vu quand on y était allé récemment. qui viennent dedans pour lire, mais aussi pour profiter un peu du chauffage, profiter d'un lieu couvert, d'un abri pour se réchauffer. Donc ça, déjà, c'est gratuit. Et ça, c'est juste à côté de chez nous. Mais il y a plein d'autres exemples.
exemple si on continue sur la culture il faut quand même souligner que en france les musées sont gratuits pour tous les européens de moins de 26 ans alors Ce n'est plus notre cas, malheureusement. Mais ça aussi, c'est gratuit. Le musée du Louvre, si tu y vas demain et que tu as moins de 26 ans, tu peux y aller tous les jours et ce sera gratuit. Tu ne payeras rien, rien du tout. Nous, juste à côté, on a plein de...
musées aussi qui sont passionnants, plutôt tournés vers l'Empire romain, en tout cas la période romaine qui est vraiment passionnante et on a vraiment des infrastructures, des musées magnifiques. Là aussi, c'est gratuit. Autre chose peut-être plus originale, juste à côté, Violaine, quand même, on y est allé hier, on est passé devant.
C'est au pied de ces musées-là, on a une petite boîte, rappelle-toi, et c'est une boîte à livres où là, tu peux aller, tu peux te servir, c'est-à-dire emprunter, prendre gratuitement un bouquin. En échange, tu peux aussi... en déposer, en laisser. Mais ça, une boîte à livres, comme on l'appelle, c'est top et c'est aussi gratuit. Et c'est hyper commun quand on visite des villes à côté de Nîmes, on voit tout le temps des boîtes à livres.
des boîtes à livres, pardon, c'est pas du tout uniquement à Nîmes. Et juste pour préciser, quand tu parles des monuments romains, ils sont gratuits à Nîmes. pour les gens qui habitent à Nîmes. Et donc, c'est pour ça que nous, quand on achète un ticket ou quand on veut prendre un ticket, on doit montrer une attestation de domicile, prouver qu'on habite à Nîmes. Parenthèse fermée.
Mais je me demande même si, j'ai un doute là, mais je me demande même si les musées ne sont pas gratuits tous les premiers dimanches du mois pour toute la population française, même pour les gens qui ne vivent pas sur place. J'ai un doute, mais je crois que ça se passe. comme ça. Donc ça, voilà, ce sont quand même des choses dont on peut bénéficier au quotidien et qui sont vraiment géniales. Mais il y a des trucs un peu plus gros, encore plus importants. Comme la santé.
¶ Exemples De Gratuité : La Santé
La santé, parce que c'est vrai que là, on parle de la culture. Alors, c'est pas du tout anecdotique, mais ça pourrait paraître anecdotique pour certaines personnes. Mais la santé est gratuite en France. Et... Enfin, quasi. gratuite en France. Et en fait, moi, je m'en suis rendue compte vraiment il y a quelques semaines parce que j'ai été confrontée à ça il y a quelques semaines parce que j'étais en Bretagne. Et en fait, on est allé aux urgences avec ma mère.
parce que ma mère pensait qu'elle faisait une flébite. Une flébite, c'est quand on a un caillot de sang dans le mollet, donc dans le bas de la jambe. Et donc, on est allé aux urgences. Elle a eu une consultation. Avec un médecin, un médecin qui l'a vu. Elle a fait des examens, notamment une prise de sang, etc. Alors oui, on a attendu longtemps parce que c'est les urgences. Combien de temps ? Je crois qu'on a attendu 4 heures.
Au total. C'est la moyenne. C'est la moyenne. Et à la fin, on est allé au comptoir et ma mère a demandé « Alors, je vous dois combien ? » Et ils ont dit « Rien ». Rien, vous pouvez y aller. Donc, il n'y avait rien à payer. Ça, c'est une anecdote perso, mais c'est vrai que majoritairement, l'accès aux soins est gratuit en France et c'est une chance. Là encore, ça relève du quotidien. Si tu veux aller chez le médecin généraliste, tu vas prendre rendez-vous, tu vas être remboursé.
à 100%, ou en tout cas, tu vas être remboursé quasi à 100%, même si tu n'as pas... Alors, on a une assurance maladie universelle, on va dire, pour tous les Français. Après, il y a des assurances complémentaires, on ne va pas rentrer dans les détails. Mais même si tu n'as pas cette assurance... complémentaires qui va te coûter quelques euros par mois.
tu vas payer quasiment rien si tu vas chez le médecin. Ça va être une poignée d'euros. Et si tu n'as pas d'argent, si tu n'as pas du tout d'argent, si tu es pauvre par exemple, tu payeras zéro. Donc l'hôpital public c'est zéro, tu l'as dit. Et puis si tu as besoin de faire un dépistage par exemple,
exemple d'une maladie, d'un cancer, du VIH, etc. Évidemment, tout sera pris en charge. Tu ne paieras rien sur le moment. Et même si ça coûte beaucoup d'argent à l'État, notamment ces dépistages, tu parles de ça ? Mais même, il nous encourage à le faire. Et donc, on reçoit souvent des mails ou des petits courriers pour aller faire un dépistage selon notre âge ou selon notre genre. Et voilà, ce n'est pas du tout une économie pour...
¶ Exemples De Gratuité : Les Transports
l'État, ils vont plutôt nous encourager à le faire, et ça, gratuitement. Je repense à une petite anecdote liée au transport. Tout à l'heure, on parlait de ça. Je me souviens, il y a quelques semaines, on est allé faire un tour du côté d'Arles. Je ne sais pas si tu t'en souviens. Et on avait croisé sur une petite rue piétonne du centre-ville.
Je ne sais pas trop comment l'appeler. C'était une sorte de vélo à trois roues, une roue devant, deux roues derrière, avec quelqu'un qui conduisait, une sorte de chauffeur, de conducteur du vélo. Et derrière, il y avait comme une espèce de banc pour pouvoir s'asseoir.
Et en fait, c'était écrit navette gratuite pour tous les habitants du centre-ville qui voulaient se déplacer. En fait, tu avais quelqu'un, tu pouvais le contacter. Tu avais quelqu'un qui venait te chercher, qui pouvait t'amener partout.
te déposaient partout et ensuite ils te ramenaient chez toi. Ça, c'était évidemment gratuit, mis en place par la mairie de la petite commune d'Arles, mais bien pratique aussi, un avantage pas mal. Je crois que ça concernait seulement les habitants du centre-ville.
aussi dans la petite ville à côté de Lyon d'où je viens où il y avait une navette mais là c'est spécialement pour les personnes âgées qui étaient gratuites et qui pouvaient les amener notamment à faire les courses ou à leurs rendez-vous médicaux etc donc ça c'est un autre exemple de gratuité qui est un peu institutionnalisé quoi qui est officiel mais on peut peut-être
¶ Exemples De Gratuité : L'éducation
parler de la chose gratuite par excellence en France. Et nous deux, on en est des produits. C'est l'école de la République. L'école de la République qu'on a faite tous les deux. Tous les deux, on est allés à l'école de la République, donc à l'école publique.
comme on dit, qui est gratuite. C'est vrai que tous les deux, on est passé par là. Je suis en train de réfléchir s'il n'y a pas eu une petite année faite dans un institut privé ou quoi, mais globalement, on passe de la maternelle à la primaire. au collège, au lycée, à l'université, de droit pour ma part, puis Sciences Po, etc. Tout est public, tout est gratuit. Est-ce qu'on peut dire qu'on a payé zéro euro ? Non. On n'a pas payé zéro euro, mais en tout cas, maternelle, primaire...
collège-lycée, on paye quasiment rien. J'ai envoyé un message à ma mère pour lui demander parce que je me rappelais plus trop et elle m'a dit non, non, il y a zéro frais d'inscription. Au lycée, je crois qu'il y a une toute petite cotisation pour la bibliothèque du lycée, mais sinon rien. L'université, moi, dans mes souvenirs, je crois qu'on avait payé quelque chose comme 200 ou 250 euros par an, mais là aussi, c'était une cotisation.
Je pense que c'était même la sécurité sociale étudiante qu'on payait. Exactement, je crois qu'il y a un petit peu de frais d'inscription et ensuite l'assurance... la sécurité sociale. Je me rappelle quand on va au secrétariat, on amène notre dossier d'inscription qu'on a rempli et nos parents nous donnaient un chèque. J'avais trop peur de perdre le chèque à chaque fois.
Et ça, je me rappelle que je le faisais à Sciences Po, que j'amenais le chèque à chaque début d'année. Et voilà, nous, il n'y a pas eu à faire de prêt étudiant, comme ça peut être le cas parfois aux États-Unis. Pas du tout une question. Surtout qu'à Sciences Po, les frais d'inscription sont nivelés selon le revenu des parents.
Donc, on est des purs produits de l'école publique et c'est vrai que c'est plutôt une fierté dans une époque où les gens se tournent de plus en plus vers les établissements privés. Moi, je trouve que c'est cool d'avoir fait toute cette... polarité dans le public. C'est ça.
Et ça concerne pas mal de Français évidemment, même s'il y a des écoles notamment de commerce, de business qui sont elles payantes et relativement chères en tout cas pour un Français. Autre chose, un peu du quotidien comme ça, dont je me rappelle maintenant, c'est quand on est arrivé...
¶ Autres Exemples De Gratuité
à Nîmes, tu sais, le premier week-end, le premier dimanche, on est allé faire un tour du côté des halles de Nîmes qui sont super réputées, qui sont magnifiques et qui couvrent le marché des producteurs où tu peux tout acheter là-bas. Et à midi, il était quelque chose...
C'était midi, je pense. On a entendu comme un mini-orchestre des musiciens qui jouaient. Donc on est sortis des Halles, on s'est mis juste devant. Et là, il y a eu comme une sorte de regroupement de personnes qui étaient en costard, en costume.
des personnes un peu importantes, on s'est dit qui sont ces gens, des gens de la mairie ou d'autres. Et en fait, on a appris que c'était donc les 140 ans, c'était l'anniversaire, les 140 ans de ce marché couvert historique de la ville de Nîmes. Et en fait, qu'est-ce qui était prévu ?
Il y avait une sorte de dégustation gratuite. Il y avait des petits fours, il y avait comme un buffet avec du fromage local, plein de choses, du jambon. Tout était offert à la population, tout était gratuit avec des boissons, etc. un peu de charcuterie et ce genre de show c'est pas alors là c'était un anniversaire un peu spécial un événement particulier mais en fait ça se passe
Quasi toutes les semaines, en tout cas ici, mais dans plein de villes de France. Rien que la semaine dernière, on a eu un petit concert dans la rue. Il y avait des groupes comme ça qui jouaient. Évidemment, la population y est invitée et peut venir comme ça profiter sans débourser.
le moindre euro. C'est intéressant de voir que la gratuité touche plein de domaines, des domaines hyper essentiels comme l'éducation et la santé, mais aussi des trucs un peu plus... superficielles, quoi, comme la culture, ou même si c'est pas superficiel, mais tu vois, des choses moins essentielles, quoi.
dont on pourrait se passer en tout cas selon certaines personnes, même si je pense que la culture ne peut pas s'en passer, mais c'est vrai que ça peut être en tout cas secondaire après le reste. Tu sais que là, je crois que c'est dans le nord de la France, à Ouistreham.
Wistram, j'ai un doute. Je ne sais plus si c'est la Normandie ou plus au nord encore. C'est peut-être un peu plus au nord, quasiment à la frontière avec la Belgique. Là-bas, ils ont installé récemment sur des plages des distributeurs de crème solaire et c'est gratuit.
Parce que la crème solaire, ce n'est pas donné pour plein de gens, donc ils peuvent se protéger des rayons du soleil, des coups de soleil, éviter les cancers de la peau et profiter de cette initiative, là aussi de la mairie qui est gratuite.
¶ Gratuité Dans La Société Française
Mais c'est intéressant parce qu'on parle beaucoup des initiatives de la mairie, des villes ou de l'État. Mais je crois qu'en fait, ça a créé un peu une habitude chez les Français qui ne rechigne pas trop. à donner des choses ou à faire un peu des dons parfois. Je te dis ça parce que j'ai deux anecdotes en tête. Je l'ai déjà dit dans l'épisode précédent, mais quand je suis allée à Toulouse voir ma pote, on a fait un vide grenier.
Et à la fin, on voulait un peu se débarrasser de plein de choses. Et donc, on a fait un bac avec écrit gratuit. Les gens pouvaient se servir et prendre sans payer. Après, en quittant le vide-grenier, on s'est rendu compte que beaucoup de vendeurs faisaient comme ça, que c'était un peu une tradition à la fin du vide-grenier.
Je trouvais ça intéressant et puis les gens étaient quand même hyper reconnaissants. Ils ne prenaient pas et ils ne partaient pas en courant sans rien dire. Donc ça, c'était cool. Autre anecdote sur la gratuité et les francs. à proposer des trucs gratuits. À Lyon, d'où je viens, vous le savez, je le dis quand même souvent, il y avait une tradition. À Lyon, pour prendre le métro, il faut un ticket de métro. Jusque là...
Ça fait du sens. Qui est vraiment obligatoire. Et il y a des contrôles. Exactement. Pas mal de contrôles. Qui est obligatoire parce que les portiques sont grandes. Donc on ne peut pas sauter par-dessus comme on pourrait sauter par-dessus à Paris comme l'avait fait Jacques Chirac. Pour une photo. Notre ancien président photoculte. Et donc à Lyon, ce ticket, je ne sais pas, il coûtait à l'époque 2 euros, mais je pense que ça a augmenté. Et en fait, il était valable une heure.
Donc, tu pouvais voyager pendant une heure sur le réseau lyonnais. Tu pouvais prendre plusieurs transports et voyager une heure. Et en fait, très souvent, quand tu prends le métro ou le tramway, tu fais juste un trajet d'un point A à un point B, et donc ton ticket, tu vas l'utiliser 20 minutes, tu vois. Et la tradition lyonnaise, c'était quand on sortait, on laissait notre ticket. qui était encore valable 40 minutes pour d'autres personnes qui le prendraient gratuitement pour eux.
et qui pourraient l'utiliser encore un peu. C'est clair ou pas ? C'est très clair, mais c'est une manière aussi de se rebeller et d'affronter les autorités. On peut dire que c'est aussi un peu de la fraude. C'est de la fraude.
clairement mais en fait c'était vraiment une vraie tradition et à la fin moi je le faisais mais par automatisme mais aussi peut-être en me disant je vais pas le gâcher mon ticket il est encore valable 40 minutes donc voilà c'était uniquement dans le métro parce que c'est dans le métro qu'il y a les portiques Malheureusement, je me suis renseignée. Je crois que c'est plus possible parce que je crois que les tickets de métro à Lyon sont uniquement digitaux.
Donc je crois que malheureusement, ce n'est plus possible. Donc c'est une manière maintenant de lutter aussi contre la fraude qui est plutôt positive, à mon avis. Est-ce que tu sais si à Lyon, il y a des initiatives gratuites de la mairie ou ce genre de choses ? Tu ne sais pas. Je sais pas. Je sais pas. Non, non, non. Au contraire, ils vont plutôt faire payer très, très cher, notamment pour aller à l'aéroport de Lyon où, tu sais, ça coûte 15 euros en transport.
en commun. Je sais qu'à Strasbourg, c'est gratuit pour les moins de 18 ans aussi, les transports. On parle des villes qu'on connaît, qu'on a traversées, mais on peut le généraliser à quasi toute la France. Je crois que c'est aussi le cas à Dunkerque. Je crois que c'était une initiative à un moment à Toulouse. Donc c'est en fait quand même une question qui paraît essentielle pour les Français et pour les villes.
Bien sûr, bien sûr. À Toulouse, d'ailleurs, je crois que ça concerne les chômeurs. J'en suis même sûr, je me suis renseigné. Les personnes aussi qui bénéficient, tu sais, du RSA, c'est vraiment le plus petit revenu pour les Français. C'est quelque chose comme 400 ou 500. euros par mois, tous ces gens-là, en fait, ils peuvent bénéficier, on va dire, gratuitement des transports, donc du métro aussi à Toulouse, il y en a un. Donc c'est quand même pas mal. Il y a plein de choses comme ça.
Il y a plein de choses. Je crois qu'on a donné pas mal d'exemples et pas mal d'anecdotes personnelles. Vous voyez qu'il y a des exemples dans tous les domaines, de toutes les initiatives.
¶ Le Gratuit Est-il Vraiment Gratuit ?
Je te propose qu'on réponde quand même à une question qu'on s'est posée tous les deux et qu'on a envie de se poser aujourd'hui. Est-ce que quand on ne paye pas, c'est vraiment gratuit ? C'est une très bonne question, c'est une excellente question. Tu sais, il y a une phrase que je dis souvent, quand des gens disent...
C'est gratuit, par exemple, je ne sais pas. Même on regardait la télé récemment et on voyait quelqu'un à la télé qui avait payé, je crois, une semaine de vacances dans un club où tout était vraiment inclus. complète comme on dit et cette personne à chaque fois qu'elle profitait de loisirs elle disait c'est gratuit et à chaque fois c'était un peu un running gag une habitude que je répétais pendant le documentaire enfin pendant le reportage à la télé je disais
Non, c'est pas gratuit, c'est inclus. Et il y a une nuance. Et tu me le dis souvent à moi, quand un peu naïvement, j'étais dans un hôtel sans toi et je disais « Ah, trop bien, ça c'est gratuit. » Non, non. C'est inclus. Donc voilà, Nathan, très terre à terre, me ramenait à la réalité. C'est inclus dans le prix. Donc voilà, c'est vrai que c'est une question qu'on se pose quand c'est gratuit forcément.
c'est toi qui paye, ou en tout cas, c'est le consommateur qui paye. Je ne sais pas, c'est le citoyen, c'est l'administré en fonction du contexte de la situation. Mais voilà, ce qui est gratuit, en fait, ne l'est pas vraiment. C'est bien de le rappeler parce que nous, on en a pris conscience peut-être depuis qu'on a une société. Je crois qu'on peut le dire. Quand vous avez une société en France, vous payez...
beaucoup de choses, des taxes, des charges sociales. Et ça nous est arrivé de dire, moi, dans un excès un peu de... pas de colère, mais presque de désespoir, de dire « Ah là là, mais l'État nous saigne. » Sous-entendu, l'État nous prend beaucoup d'argent. Donc, c'est vrai qu'on s'en rend compte dans ce genre de situation, ou même quand on fait nos déclarations d'impôts. On vient de terminer... cette période-là et qu'après, on doit payer nos impôts, ça fait mal, mais on le fait et voilà quoi.
Oui, en fait, que ce soit pour la santé, que ce soit pour, je ne sais pas, le chômage, que ce soit même pour les initiatives locales dont on vient de parler, comme les pots offerts, les dégustations offertes, etc., c'est toujours normalement, en principe. en tout cas pour, je pense, la majorité des cas, le contribuable qui paye, y compris même ceux qui ne payent pas d'impôts, mais qui vont payer des impôts via la TVA, donc la taxe que tu payes quand tu achètes n'importe quoi au supermarché.
Donc, en fait, ça va être nous, les Français, les gens qui, via les impôts locaux aussi, il y a des impôts au niveau local qui vont payer ce qui est gratuit. Et comme tu l'as dit, quand on a une société, quand on a une entreprise, quand on est chef d'entreprise.
Nous, on paye quelque chose qui s'appelle l'URSSAF. Ça, ce sont donc les cotisations qui sont payées par les patrons, par les employeurs, par les chefs d'entreprise. Et ça, c'est super important, évidemment, mais c'est ce que nous, on paye, par exemple.
ce mois-ci, je crois qu'on peut donner des chiffres. On a payé quelque chose comme 1000 euros pour ce mois-là, le mois qui vient de passer, le mois de mai. Et en fait, tout ça, ça permet quoi ? De payer les retraites des personnes âgées. Ça permet quoi ? Ça permet de payer les soins médicaux, l'assurance maladie. Tout ça, c'est nous et plein d'autres gens qui payons. Et puis aussi, je crois, tout ce qui est allocations familiales, donc les aides pour les familles nombreuses, pour les familles...
pauvres et qui ont des problèmes d'argent. Voilà. Donc, en fait, finalement, on paye tout ça, tous ces trucs qui sont gratuits, on les paye indirectement. Exactement. Donc, voilà, l'État ne le fait pas de gaieté de cœur. L'État ne nous offre pas des choses gratuitement, sinon... il ne serait pas encore debout. Enfin, il ne tiendrait plus debout économiquement parlant. Mais c'est intéressant parce que... Alors, on le sait que...
¶ Passer Du Gratuit Au Payant
Tout ce qui est gratuit dans le cadre de l'État ou dans le cadre des villes, on le paye via les impôts. Voilà, ça, c'est quelque chose qu'on sait. Là, on le répète, mais quand même, on le sait. Il y a d'autres choses dans notre vie où nous... on a été un peu habitués à la gratuité et on a fini par renoncer à cette gratuité et par faire le choix de payer quelque chose. Est-ce que tu vois de quoi je veux parler ?
Alors, moi, dans les choses que je paye, qui étaient avant gratuites, je suis en train de réfléchir, mais moi, là, en tête, ce qui me vient comme ça directement, c'est mon abonnement au journal Le Monde. Est-ce que tu fais référence à ça ? Je fais référence à ça pour toi, pour nous, et puis à d'autres choses. Mais vas-y, parle-nous du monde. Avant, c'était gratuit. On pouvait lire tous les articles du monde en ligne. Mais donc, à un moment, c'est devenu payant ?
Tu te rappelles pourquoi tu t'es abonné ? Oui, tout simplement parce que j'ai commencé à lire la version gratuite. Au début, le site internet était totalement gratuit. Je pense que c'est le même modèle économique que d'autres journaux très connus, comme je pense The Guardian.
Je dirais aussi le New York Times, par exemple, El Pais aussi, je crois que c'est comme ça, et plein d'autres. C'est-à-dire que pendant longtemps, ils ont fait un journal gratuit pour qu'on s'habitue aussi à des articles intéressants, passionnants et qui étaient totalement gratuits. petit à petit, ils sont passés à une version payante. Au début, je crois qu'il y avait seulement quelques articles qui étaient payants et puis progressivement ils sont passés à une édition totalement payante.
Et là, si je voulais continuer à profiter de ces articles de qualité que j'adorais lire quasi tous les jours, je n'avais pas le choix, je devais payer. je devais passer à une offre payante, à la version payante. Et voilà, c'est pour ça que je me suis fait à l'idée de payer un abonnement par mois. Ouais, t'as franchi le cap parce qu'en fait, tu ne pouvais plus t'en passer.
Avant, tu lisais tellement tout le temps que maintenant, tu ne pouvais plus t'en passer. Donc, tu as payé. Ça faisait partie de mon quotidien. Quand on t'enlève quelque chose que tu as tous les jours et que tu lis le matin ou le soir, c'est vrai que... ça fait un vide.
Et puis aussi un peu par conviction, parce que nous, on le sait, on a été journaliste, mais une bonne information est aussi une information qui est financée par les lecteurs, pour le cas du Monde. Donc je pense que tu l'as fait aussi. un peu pour ça ? Ouais et je l'ai fait pour ça et c'est vrai que dans tous les cas je suis content de payer pour un service qui est utile.
J'aime bien aussi, j'ai besoin de savoir où va l'argent. Donc j'ai besoin d'avoir confiance en le média qui m'intéresse. Et je sais aussi que derrière, il y aura de la qualité. On l'a tous fait. C'est jamais agréable quand tu vas sur un site qui est...
totalement gratuit par exemple, où t'as plein de, je sais pas, t'as 50 000 pubs qui vont s'ouvrir, des fenêtres dans tous les sens qui s'ouvrent de partout, qui vont faire... bugger, ralentir ton ordi, ton tel, ça c'est un enfer, ça me dérange, donc voilà.
¶ Gratuité : Coût De L'attention
C'est vrai que c'est très agaçant, ça fait vraiment bugger les ordi quand ça pop de partout. Toi, tu sais plus ou moins où va l'argent avec le monde, mais moi, quelque chose que je paye, je ne sais pas. où va l'argent, c'est Netflix.
pour produire des films pour payer les acteurs les scénaristes je veux dire c'est un peu moins transparent que le monde qui quand même fait preuve d'assez d'honnêteté dans ce qu'ils font de l'argent des abonnements mais c'est vrai que Netflix en fait moi je n'ai jamais connu la version gratuite je crois que j'ai tout de suite payé et en fait je me rends compte que je le fais par pur
confort et aussi par pure habitude parce qu'honnêtement les séries que je trouve sur Netflix je pourrais tu vois les trouver un peu de manière illégale et regarder gratuitement tu vois Peut-être que je me ferais taper sur les doigts par l'État français, j'en sais rien, mais en fait, ça me prendrait tellement de temps. tellement d'énergie, alors que sur Netflix, c'est organisé par série, par saison, etc. Donc vraiment, je crois que j'accepte de payer par pur confort.
Je trouve que c'est intéressant de voir que parfois, juste pour que ce soit plus facile pour nous, que notre quotidien soit un peu simplifié et un peu fluidifié, on paye et voilà. Pour l'expérience client, il y a un autre truc quand même, Violaine, que tu regardes très souvent, moi aussi. Plutôt vers 18-19h, peut-être après la journée de travail, c'est aller faire un tour sur YouTube. YouTube con.
en tant que consommateur, mais sur lequel aussi on bosse, qu'on utilise pour le travail. Mais là, on va parler de notre côté plutôt consommateur qui va aussi dessus. C'est totalement gratuit. Il y a beaucoup de pubs, par contre. Je paye autrement. Qu'est-ce que t'en penses ? C'est-à-dire que moi, je n'ai pas YouTube Premium, donc je donne pas de l'argent à YouTube pour passer les pubs, mais je paye autrement. C'est-à-dire que là, je paye pas avec de l'argent, mais je paye avec de l'attention.
C'est-à-dire que je vais donner mon attention aux pubs parce que parfois, on ne peut pas les passer. On est obligé de les regarder et parfois, on ne peut pas les passer. Et en fait, j'ai envie de dire, c'est le jeu. J'accepte ça et j'essaye de pas trop consommer de contenu sur YouTube à la suite pour pas consommer trop de pubs et pas me sentir un peu trop idiote.
C'est une manière de rémunérer les créateurs que j'adore. Et c'est une manière de rémunérer ces créateurs sans mettre la main au porte-monnaie. Ouais, donc là, dans ce cas-là, c'est toi le produit. En fait... Je crois qu'en France, il y a 10 ou 15 ans, ce rapport à la pub gêné, dérangé, tu vois.
Beaucoup de Français se méfiaient du tout gratuit parce qu'ils savaient qu'il y avait quelque chose derrière. Il y avait anguille sous roche, comme on dit. Je pense que ça en dit long aussi de notre rapport à l'argent, qui est toujours très ambivalent. On aime ce qui est gratuit, évidemment. Tout le monde aime ce qui est gratuit, les Français compris, évidemment. Mais on se méfie aussi du trop gratuit parce qu'on se doute qu'il y a quelque chose peut-être de pas très bon derrière.
C'était comme ça il y a une dizaine d'années, je dirais. Moi aussi, ça me gênait peut-être un peu. Maintenant... On est tellement entouré par la pub. Quand on écoute évidemment un podcast, nous aussi, il y a de la pub. Quand on met une vidéo sur YouTube, il y a de la pub avant, après. Et finalement, est-ce que c'est vraiment dérangeant ? Moi, je t'avoue que ça me dérange.
Pas tant que ça. Même quand tu regardes Instagram, quand tu défiles entre deux stories, tu as un contenu sponsorisé ou alors même des influenceurs qui vont mettre des pubs dans leur création de contenu.
¶ Accepter Le Financement Par La Pub
Mais en fait, c'est hyper intéressant parce que vraiment, t'as raison, il y a 10-15 ans, ça nous hérissait le poil. On parlait de si on regardait trop de pub, on n'avait plus de cerveau. Vraiment, les propos étaient très forts à l'époque sur la pub. Et en fait, alors je crois qu'on l'a accepté. Je crois que nous, ça ne nous dérange pas. On en reparlera peut-être un peu après. Mais je crois qu'on l'a accepté parce qu'en fait, on n'a pas le choix. Parce qu'on sait que maintenant, l'argent...
Il est sur les plateformes comme YouTube, il est sur les réseaux comme Instagram. Maintenant, on ne peut plus être financé par des choses comme l'État ou par les municipalités qui ont de moins en moins d'argent. Et donc, il faut trouver d'autres solutions d'avoir des financements. Et donc, ça passe par la pub, ça passe par les réseaux, par les marques, par les grandes marques, par les millionnaires qui vont venir financer des journaux. C'est le cas du Monde.
et on l'accepte, qui est financé par Xavier Niel, qui est un de nos plus gros entrepreneurs français. En fait, on n'a pas le choix, c'est pour ça aussi qu'on accepte. Oui, et puis l'habitude, quand on s'habitue, de toute façon après, ça fait partie du quotidien. Moi, c'est vrai que tu l'as dit aussi, c'est gagnant-gagnant. Il y a une chaîne de tennis que j'aime bien, pour vous raconter un peu. C'est un joueur de tennis pour vivre, parce que ce n'est pas un joueur...
très connu, c'est un joueur pro, mais il ne gagne pas beaucoup, parce qu'il est au-delà de la 200ème place mondiale. En fait, pour vivre, pour survivre en fait, pour financer son quotidien. Il a créé, il a lancé une chaîne YouTube et évidemment, il y a des pubs au début, même il fait des partenariats, tu vois. Et en fait, déjà moi, je passe un bon moment.
Tous les trois jours, il sort une vidéo, j'aime bien, je passe 20 minutes et je trouve ça agréable. Donc je profite de quelque chose de gratuit, de divertissant. J'apprends en fait aussi en quelque sorte quelque chose. Je passe du bon temps.
Donc je me dis, bon voilà, il y a le droit aussi, c'est gratuit pour moi, de gagner sa vie et ça me fait plaisir. Quand je sais où va l'argent, quand je sais aussi que je vais soutenir quelqu'un, je vais l'aider à vivre, ça me fait plaisir. Ce qui me dérange un peu plus, tu vois, et je vais aussi... donner une anecdote et tu le sais, j'écoute un podcast quotidiennement de sport, de foot et...
Là, derrière ce média-là, qui est RMC, c'est un grand média français avec un milliardaire, je crois, derrière, ils n'ont pas de problème d'argent, tu vois. Et eux... Juste pour expliquer, c'est un podcast, mais en fait, ils sectionnent, ils coupent leur podcast en plein de petits épisodes de 2 ou 3 minutes pour qu'on les écoute tous individuellement. Et à chaque fois, au début, il y a une pub de 30 secondes.
Après, tu as deux minutes d'épisode, puis une autre pub. Et en fait, tu enchaînes les pubs, etc. Et ça, je trouve ça un peu abusé et désagréable parce que déjà, il y en a trop. Mais aussi parce qu'en fait, derrière, ce ne sont pas des petits créateurs, des indépendants. C'est une grosse machine, quoi. Et nous, ce qui nous saoule...
Ça me fait penser à sur YouTube, quand on regarde les gros gros youtubeurs, ils font déjà des partenariats dans leurs vidéos. Je ne sais pas combien ils touchent, mais ils touchent des dizaines de milliers d'euros pour le partenariat. Et ensuite, toutes les trois...
secondes, il y a une pub. Et nous, vraiment, quand on regarde, on fait « Non, mais ça va, c'est bon, vous déconnez, les gars. Vous n'avez pas besoin de ça pour vivre. Vous n'êtes pas au SMIC, vous n'êtes pas à la rue. » SMIC, le salaire minimum. Voilà, pas besoin d'abuser. Vous êtes déjà tous millionnaires. Je pense qu'en fait, on accepte, mais il ne faut pas trop tirer sur la corde. Il ne faut pas trop abuser. Tout est une question de mesure d'équilibre.
je trouve. Mais voilà, tout ça pour dire qu'on est entouré de choses qui sont en apparence gratuites. Voilà, quand tu regardes ta vidéo YouTube, tu ne vas pas payer directement, mais on sait qu'il y a des gens qui payent derrière, qu'il y a de l'argent derrière, évidemment. On a donné notre avis sur la gratuité. Moi, je pense que c'est assez positif que ça existe et ça permet aussi aux gens d'avoir accès à plein de choses, du divertissement, la scolarité, l'éducation.
¶ La Valeur De Ce Qui Est Gratuit
l'art, la santé, etc. Mais j'ai une petite idée. Tu me dis ce que t'en penses. Je pense que parfois, nous, les Français, on a perdu la valeur de ce qu'on a mis. à disposition gratuitement. Je pense notamment à la santé et à l'école. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, mais bon. Parfois, j'aimerais qu'on ait conscience de combien ça coûte à l'État de nous soigner.
Tu sais ? Et parfois, quand on va à l'hôpital, par exemple, quand on est allé aux urgences avec ma mère, bon, ma mère est médecin, donc je pense qu'elle a conscience que c'est un luxe et que ça coûte cher à chaque fois, mais quand elle a dit à la fin « Oh, je vous dois combien ? », qu'on continue de dire
Rien, zéro, tout est pris en charge. Mais tu sais qu'il y a une facture, avec combien ça a coûté à l'hôpital ? Et je pense qu'on se rendrait compte de la chance qu'on a de vivre dans ce pays. Et on serait peut-être aussi plus respectueux avec les médecins. avec les profs, et on prendrait peut-être plus soin de nos infrastructures publiques ? Violaine, je sais pas quoi te dire, je suis...
À 100% d'accord, tu prêches un convaincu. Comme on dit sur ça, je l'ai toujours dit, d'aller, de sortir d'un scanner, de sortir d'une radio. Et qu'on te dise en dessous quel est le coût réel de cette radio, de ce scanner. Ça coûte, j'en sais rien, 5 000 euros, 10 000 euros, 20 000 euros. J'exagère peut-être, mais en fait, j'en ai aucune idée. Parfois, quand on échange...
avec nos étudiants qui viennent des Etats-Unis, par exemple, et qui nous disent « Là, j'ai payé 1000 dollars ou j'ai payé 5000 dollars pour faire ça. » ou 10 000 dollars pour deux ou trois jours, je ne sais pas, d'hospitalisation. À chaque fois, je suis totalement choqué. J'ai dit, mais non, tout ça. En fait, en France, ça coûterait certainement la même chose si on ne pouvait pas bénéficier de cette assurance maladie, on va dire.
qui est universel en fait, en France. Donc ça, oui, je suis pour, mais à 100%, parce qu'il y a des gens qui profitent toujours de la situation en France et qui se plaignent pour tout et rien, même pour payer 1 ou 2 euros chez le médecin généraliste, ils vont se plaindre. ou ils ne vont pas le faire. On voit des fois des choses hallucinantes. Donc oui, parfois, il faudrait redonner un peu le sens de l'argent aux gens.
Oui, non mais nous responsabiliser, oui. Après, quand même, souligner que parfois, l'argent de l'État est mal utilisé et on donne... énormément d'argent, notamment à nos anciens présidents. On leur permet d'avoir un train de vie de luxe alors qu'ils ne sont plus présidents. C'est un autre débat qu'on pourrait... Et ça, c'est nous qui payons. Mais bon.
Je comprends ce point de vue. On pourra en reparler. On aura le temps de faire un épisode. Je pense que c'est intéressant d'y consacrer un épisode. On va noter le sujet. Nathan, est-ce que tu as quelque chose à ajouter ou est-ce qu'on peut conclure ? Je crois qu'on a fait le tour. Rien d'autre à ajouter. Je crois qu'on a fait le tour. Merci pour cette conversation passionnante, Nathan.
de plein de vocabulaire et de plein d'expressions idiomatiques nous on vous dit à dans deux semaines et en attendant prenez soin de vous salut