¶ Bonjour et introduction du sujet
Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode, l'épisode numéro 11. C'est bien moi, c'est Violaine. J'espère que vous me reconnaissez malgré ma voix. Je suis un peu malade. J'ai l'impression que tu as attrapé froid. Exactement, malgré les 30 degrés et l'été indien en Espagne. C'est vrai, il fait 25-30 degrés et puis tu es tombé malade.
Est-ce que tu as pris quelque chose, un médicament ? Bien sûr, j'ai déjà pris 4 médicaments. Il est que 16h. J'espère que ça va aller. Et vous l'avez reconnu, comme toujours, je suis avec Nathan. Salut Nathan ! Salut Violaine, salut à tous, tout va bien, tout roule. Tu n'es pas malade, tu as de la chance. Non, pas encore, je croise les doigts. Ok, bah écoutez, on va pouvoir commencer mais avant.
de commencer j'ai quand même envie de rappeler à nos auditeurs aux gens qui nous écoutent de nous laisser une note et un commentaire sur la plateforme où vous nous écoutez Spotify, Apple, Amazon, Google, bref. Oui, c'est essentiel, indispensable. Ça nous aide beaucoup. Ça nous fait plaisir aussi. Et puis, en plus, on lit tout. On lit tous vos commentaires. C'est ça, on essaye de prendre le temps pour tout lire, donc n'hésitez pas. Bon, on commence ? C'est parti !
J'espère que tu es prêt Nathan pour notre épisode d'aujourd'hui. Plus que jamais. Vraiment impatient. Quand je vois le sujet, je me dis que ça fait rêver. Ah bah ça fait rêver. On s'attaque à un sujet aujourd'hui qui peut paraître. difficile, voire ennuyeux. C'est pas un sujet qu'on aime aborder, mais on va parler aujourd'hui des impôts en France. Des impôts. Ça intéresse ?
parce que ça fait partie de la vie quotidienne, évidemment, de notre quotidien, mais aussi pour tous les étrangers qui vivent en France. Juste avant qu'on enregistre, j'étais sur un groupe Facebook pour les expatriés et il y avait un message pour demander. de l'aide pour remplir sa déclaration en ligne, pour la compléter. C'est une préoccupation qui est générale. Et toute l'année. Ça se passe toute l'année. C'est pour ça qu'on a décidé de faire cet épisode. Pour répondre à des questions qu'on...
n'a pu nous poser dans nos classes ou même en général. Des questions classiques comme est-ce que les Français et les résidents en France payent beaucoup d'impôts ? À quoi ça sert ? Est-ce qu'on en paye trop ? En France ? Qu'est-ce qu'on en pense ? Qu'est-ce qu'on en pense, bien sûr. Bref, on y va ? T'es prête ? Allez. C'est parti. Bon, déjà, on le sait, Nathan, la France a une réputation.
¶ La réputation fiscale de la France
Elle a la réputation d'être le pays le plus taxé au monde. Et ça, c'est vrai que c'est une idée reçue, un stéréotype qui est fort. qui nous colle à la peau même qui nous suit ça veut dire que ça nous suit Qui est vrai ou qui est faux ? Ce stéréotype selon lequel la France est le pays le plus taxé au monde ou qui taxe le plus au monde. C'est presque vrai.
Il faut l'admettre, c'est presque vrai, puisqu'il y a une étude de l'OCDE, là, il y a quelque temps, qui a prouvé, ou en tout cas chiffré, que la France était le deuxième État. le plus taxateur au monde, pas le premier. Le deuxième, après lequel ? T'as une idée ou pas ? Sans trop de surprises, oui, ça je le sais, puisque j'ai vu aussi, j'ai lu cette étude. Sans trop de surprises, en tout cas pour moi, c'est un pays scandinave, de la Scandinavie, du nord de l'Europe, c'est le Danemark.
Personnellement, ça ne m'étonne pas vraiment. Non, c'est vrai. On sait que les pays scandinaves taxent beaucoup. Mais en premier, c'est le Danemark et ensuite la France pour faire cette étude. En gros, l'OCDE a... montré que 45%, donc presque la moitié de la richesse du PIB de la France, venait des taxes qu'on payait, que les contribuables payaient.
Voilà, ça c'est pour la statistique. Donc le PIB qui est le produit intérieur brut. C'est vrai qu'on sait que ça peut surprendre ce type de chiffre, que ça paraît énorme, que ça semble énorme, important comme chiffre.
¶ Pourquoi les Français acceptent l'impôt
Mais la première chose qu'on peut dire violente, c'est que ça fait partie... Tout le monde le sait, ça fait partie un peu de notre culture. Oui, ça non plus, ce n'est pas une surprise. Et d'ailleurs, en préparant cet épisode... Combien de Français acceptent de payer des impôts ? Français aiment payer des impôts. Alors, aime, je ne sais pas, mais accepte en tout cas. Tolère. Tolère, accepte, se plie à la règle. 88% des Français, en gros, 9 sur 10.
consentent, donc acceptent de payer des impôts parce qu'on considère que c'est un acte citoyen en fait. C'est un acte citoyen. C'est soutenir un acte qui est solidaire aussi pour contribuer à la société. Et c'est important ce que tu dis parce que ça fait partie de notre culture, parce que ça fait aussi partie de notre histoire. Oui, c'est dans l'histoire. Ça date depuis les années 1945, depuis la fin de la seconde guerre. guerre mondiale, l'État français est en réalité extrêmement...
extrêmement présent dans tout ce qui est la gestion de notre vie quotidienne. On le voit depuis qu'on est né, depuis moi plus de 30 ans, toi un peu moins. Mais en fait, on compte sur cet état tous les jours. Et il s'occupe en fait de plein de choses, de beaucoup de services de notre vie, comme l'éducation ou l'enseignement. Et aussi... Pas seulement. Oui, pas seulement. Je pense à tout ce qui concerne la santé, la retraite, le système de retraite. Tous ces systèmes-là sont en fait publics.
public nationalisé. Contrairement à d'autres pays comme la Suisse ou même les Etats-Unis où c'est un peu différent, où le privé a plus de place. Donc nous, l'État est là et... Par conséquent, forcément, si l'État est très présent, d'où vient cet argent ? Il faut trouver cet argent quelque part. En fait, il faut financer tout ça. Il faut avoir de l'argent dans les caisses.
Et c'est ça en fait qui nous permet à nous de rien payer ou pas grand chose quand on va à l'hôpital public, quand on va à l'école publique, à l'université, dans l'enseignement. supérieure. En tout cas, moi, ce qui a été mon cas. C'est-à-dire que moi, j'ai été à l'école publique toute ma vie. Quand j'étais petite, adolescente et après à l'université. La même chose pour moi. Je me rappelle à chaque début d'année, au mois de septembre, quand on devait...
aller s'inscrire à la fac, à l'université, on devait amener des chèques pour payer notre année universitaire, tu t'en souviens. Et c'était toujours entre 200, 300 euros peut-être pour l'année. tout compris alors ça c'était pour l'université parce que je crois que moi je me souviens quand j'étais à
À l'école primaire ou l'école maternelle, je crois même que c'était gratuit. J'ai peut-être un doute. On payait la cantine. Oui, on payait la cantine pour manger, mais pour assister aux cours, pour payer les professeurs. Ça ne venait pas de notre poche, du porte-monnaie.
de notre famille, de nos parents, non, pas du tout. Et même quand on est allé à Sciences Po à Grenoble, qui est une école publique, mais une grande école. Considérée comme une grande école, en tout cas pour l'enseignement supérieur. On payait environ 1500 euros par mois. Pas du tout. Par an, et on trouvait ça déjà assez cher. C'est ça. Mais ça, c'était pour les personnes comme nous qui n'étaient pas boursières, donc en fait, qui ne recevaient pas d'aide du gouvernement.
Oui, les personnes boursières, des personnes qui étaient en situation financière compliquée, délicate. Donc pour elles, c'était presque gratuit. Et d'ailleurs, c'est important qu'on en parle de ça parce que...
¶ Les impôts et la solidarité sociale
On mentionne les personnes boursières qui payent pas pour leur éducation parce qu'en fait, les impôts, c'est aussi, j'ai envie de dire surtout, mais c'est aussi un vrai moyen, un vrai... Levier de solidarité, non ? Oui, c'est un autre argument. C'est un autre argument déterminant qui justifie ces impôts qui sont peut-être un peu élevés selon certaines personnes. Mais en fait, toute cette philosophie de notre système d'impôts, il repose.
il est basé, il repose sur cette solidarité, sur cette fraternité, en fait. Donc en fait, ce qu'on peut dire, c'est qu'on paye des impôts, certes, pour financer nos services publics. OK, mais c'est pas tout. Les impôts sont aussi là pour aider les personnes dans le besoin ou les plus fragiles, on l'a dit. Et ouais, parce que l'un des buts et des objectifs de nos impôts, en fait, c'est de...
Réduire les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres. Ça, c'est vraiment la philosophie originelle du système. Faire en sorte qu'il y ait moins de différences entre les personnes qui ont de l'argent et les personnes qui en ont moins. Donc en fait, en gros, concrètement, si on peut dire, on va payer des impôts pour que le gouvernement puisse, dans un second temps, lui à son tour, distribuer. et donner à son tour une partie de cet argent.
aux personnes qui ont besoin d'aide. Ces personnes-là vont ensuite pouvoir payer leur logement, payer ou financer leurs études. Voilà. Donc des personnes qui n'ont pas d'activité, qui sont vulnérables économiquement. Et d'ailleurs, pour vous donner un chiffre, grâce à cette redistribution... Chaque année, on peut diviser par deux les inégalités et les écarts de richesse. Grâce à l'impôt, on réduit les inégalités par deux. C'est ça.
Donc économiquement, c'est très efficace. Socialement aussi. Et socialement aussi. Donc ça, c'est pour le principe, le fondement de notre système d'impôt, de taxes.
¶ Impôt sur le revenu contre TVA
Juste attention, parce qu'on dit que cela repose sur la solidarité, c'est vrai, mais ça ne veut pas dire non plus qu'il y a des gens qui ne payent pas de taxes en France. plusieurs types d'impôts. Il y a l'impôt sur le revenu qui, dans mes souvenirs, je crois que de mémoire, il est payé par environ un Français sur deux, 50% des Français en moyenne. C'est ça, ou un tout petit peu moins, mais voilà, c'est ça.
c'est un français sur deux. Mais ça, c'est l'impôt sur le revenu. C'est l'impôt sur notre salaire, sur le travail qu'on fait tous les jours. Et quand on a un salaire assez élevé, mais même pas assez élevé, à partir du moment où on gagne notre vie, on va payer un impôt, on va être imposable. Et ça va être progressif. Plus on gagne d'argent, plus... Plus on gagne de l'argent, plus la proportion qu'on paye est grande. Ce qui est plutôt juste. Oui.
Je suis complètement d'accord. À partir du moment où on gagne sa vie, où on peut vivre, on doit participer à la vie en société. À l'effort collectif. Mais il y a un mais. Avec ce qu'on vient de dire, on peut avoir l'impression que tout le monde ne paye pas d'impôts. Et il y a des gens d'ailleurs, ce petit refrain, cette petite chanson qu'on entend parfois en politique, dans les médias, cette musique selon laquelle il y a des gens qui ne paieraient.
pas d'impôt, c'est un peu faux ou en tout cas c'est un peu imprécis c'est pas vraiment la réalité parce qu'il y a un impôt qui ne s'appelle pas impôt en France mais qui est une taxe. J'allais le mentionner. C'est vrai que tout le monde paye au moins une taxe en France. Toutes les personnes qui consomment, toutes les personnes qui achètent. C'est la TVA, la taxe sur la valeur ajoutée. Les personnes qui habitent en France et qui nous écoutent la connaissent forcément.
l'ont déjà vu sur les étiquettes ou sur les différentes factures quand on va au supermarché et en fait quand on paye elle est comprise, elle est incluse à chaque fois qu'on achète un bien Ou qu'on consomme un service, en gros. Même quand on achète une baguette de pain ? C'est ça.
un paquet de bonbons, un paquet de chocolat, il y aura la TVA, même si cela ne coûte pas cher. Le produit ne coûte pas cher. Et donc, en fait, quand on fait nos courses au supermarché, quand on boit un verre de vin au bar, quand on achète un croissant... croissant à la boulangerie. Malheureusement, pour le croissant. Quand on consomme un bien ou un service, un cinquième du prix est reversé à l'État, est donné à l'État. Un cinquième, donc 20%.
C'est ça. Donc, cette taxe, le problème, c'est que tout le monde paye la même. Tout le monde paye 20%. C'est ça. Qu'on soit milliardaire, qu'on soit...
une star du ballon rond du football, Kylian Mbappé, pour ceux qui le connaissent, ou Barack Obama. Mais si on est aussi peut-être une personne sans domicile fixe ou tout simplement... populaire avec un petit salaire on va payer 20% aussi donc ça c'est l'impôt en fait c'est un impôt déguisé mais c'est la taxe l'impôt le plus injuste le plus injuste parce que quelle que soit en fait notre catégorie sociale ou le salaire
touche à la fin du mois, on le paye sans s'en rendre compte puisque c'est compris dans le prix. Oui, qu'importe la catégorie sociale à laquelle on appartient, on va devoir payer 20% de taxes, de TVA. Alors que l'impôt sur le revenu qu'on a mentionné dépend du salaire et donc c'est plus juste en tout cas. C'est plus équitable, c'est plus juste. Ouais, je suis d'accord. Donc en fait...
Pour l'impôt sur le revenu, plus une personne va gagner de l'argent, plus elle donnera une partie importante de son salaire à l'État. Le maximum en France, c'est 45%. Donc en clair, imaginons quelqu'un qui gagne 1 million d'euros par an dans son travail ou grâce à son travail. Ce qui est déjà pas mal pour la France. Il ferait partie des gens les plus riches. Il devra donner peut-être 400 ou 450 000 euros à l'État. Donner, verser, ou en tout cas redistribuer à l'État.
on sait que ça peut paraître énorme. Et d'ailleurs, il y a plein de débats sur cette thématique. Qu'est-ce que tu en penses ? Moi, tu sais, je pense que ces gens devraient... s'estimer heureux et réaliser en fait la chance qu'ils ont de payer cet impôt. Oui, parce que ça signifie qu'ils gagnent bien leur vie, qu'ils gagnent de l'argent et qu'ils peuvent vivre tranquillement. Mais tout le monde ne verse pas car...
45%, c'est le maximum. C'est pour les gens qui gagnent énormément d'argent. Les gens qui gagnent moins d'argent vont verser moins. Mais évidemment, je pense que la personne qui paye 45%, Elle a de la chance. Et je trouve que ça permet de diminuer les injustices qui peuvent exister dans notre société, dans la vie.
Donc c'est important, je pense. T'en penses quoi ? Oui. Non, je suis totalement d'accord avec ce que tu viens de dire. Et en plus, cet impôt, c'est pas celui qui rapporte le plus à l'ITA, je crois. Non, c'est la TVA. Oui, la TVA. Parce que tout le monde le paye. Oui, tout le monde le paye. Et c'est un sujet, le sujet de la TVA, des impôts qui revient en permanence chaque année. C'est un argument politique aussi pendant les campagnes.
ou pour les autres élections aussi, des législatives. C'est vrai qu'il y a eu beaucoup de réformes.
¶ Débats sur la fiscalité des riches et l'évasion
beaucoup de réformes fiscales en France dernièrement. Et dans les dernières années, notamment des réformes qui viennent faire baisser la pression fiscale sur les plus riches. Tu as parlé des gens qui gagnent bien leur vie, qui vont payer 45% d'impôts, mais plus on est riche, peut-être je parle d'une... infimes, minorités, les milliardaires ou les multimillionnaires en France, eux vont échapper à l'impôt ou vont payer vraiment une partie très très fine en impôts.
C'est ça. Ça, c'est un autre débat aussi. C'est très politique. Il y a eu énormément de réformes, mais c'est ce qui a en fait valu le surnom un peu d'Emmanuel Macron, que certains opposants l'appellent le président des riches. C'est notamment pour ça, tu as raison. C'est notamment pour ses réformes fiscales. C'est vis-à-vis des relations qu'il entretient, qu'il a avec les grands patrons et les plus riches. Mais c'est vrai que souvent...
Violaine, généralement, quand on entend le discours sur le fait que les riches sont matraqués, matraqués fiscalement, donc attaqués par les impôts. En fait, c'est pour... Il y a un autre argument derrière. C'est pour un peu légitimer, justifier l'évasion fiscale, en fait. Les personnes qui vont essayer de...
d'échapper à l'impôt, alors les plus riches, en partant à l'étranger, en ouvrant des comptes dans des paradis fiscaux. C'est ça, voilà. L'évasion fiscale, c'est pas faux ce que tu dis. Et oui, l'évasion fiscale, c'est quand un contribuable va partir. payer ses impôts dans un autre pays où les taxes sont moins élevées. Oui, c'est l'avantage. Idéalement, un paradis fiscal. Oui.
Je ne pense pas qu'un grand patron français parte au Danemark. Non, idéalement, en Suisse. Il y a quoi comme paradis fiscaux ? Il y a la Suisse près de nous, Monaco. Ah ouais, bien sûr. Et plus loin, on a le Panama, les îles Caïmans. Ouais, qu'on connaît plus aux Etats-Unis. Ouais. Mais c'est vrai qu'en Europe, un peu la Belgique, mais je crois que c'est une idée fausse sur la Belgique. Mais bon, surtout la Suisse, Monaco. Et les Bahamas, il y en a quelques-uns.
Et cette évasion fiscale, en fait, ça coûte, on en rigole, mais c'est un vrai problème et ça coûte très cher à l'État. Puisque c'est une fraude fiscale et l'argent qui part dans les paradis fiscaux, il n'entre pas dans les caisses de l'État. Et ça fait perdre beaucoup d'argent. Là, on parle à l'échelle individuelle des gens, mais aussi des entreprises. Ça représente des milliards d'euros, des dizaines de milliards d'euros. Je crois même des centaines.
La fraude fiscale en général, c'est quasiment... Je crois que c'est 80 milliards. C'est ça. Donc c'est énorme. C'est énorme. Pas en millions, en milliards. On peut imaginer le nombre de choses, de réformes que l'on pourrait faire d'un point de vue social, notamment avec... Tout cet argent. Qui ont parfois été proposés, qui n'ont pas été acceptés. Tu vois de quoi je parle ? Non. On avait un président avant Emmanuel Macron, François Hollande, qui voulait... taxé à 75%.
les riches dès qu'ils gagnaient plus d'un million d'euros. Mais la partie au-dessus d'un million d'euros. François Hollande qui était socialiste de gauche du Parti Socialiste français et qui ne l'a pas fait. Qui ne l'a pas fait parce que ça a été... juger trop choquant ou trop en fait, excessif.
Oui, il y a toujours cet argument, cette crainte de voir partir les riches. Les grandes fortunes, et c'est l'argument d'Emmanuel Macron pour lui faire baisser cette pression fiscale. Bref, c'est un sujet... Interminable mais passionnant sur ça. Et c'est intéressant ce qu'on mentionne sur l'évasion fiscale et sur le matraquage fiscal parce qu'il y a quand même des critiques sur l'impôt.
¶ Les critiques sur l'utilisation des impôts
Bien sûr, ça c'est évident. Dès qu'on rentre en France, dès qu'on allume la télé, on entend les personnes qui râlent, qui critiquent. Notre système, je parle même des Français évidemment, partout on entend cela, on paierait trop d'impôts selon certaines personnes qui critiquent ce système. Tu penses à quoi là ? Au fait qu'énormément de Français, de contribuables, des personnes qui payent les impôts, se plaignent que le gouvernement utilise...
mal cet impôt. L'argent des impôts. Ça c'est vrai que c'est quelque chose qui revient souvent quand même. On peut avoir l'impression en fait que le gouvernement jette l'argent. par les fenêtres, c'est-à-dire qu'on peut avoir le sentiment qu'ils gèrent mal l'argent et qu'ils gaspillent l'argent qu'ils récoltent grâce aux impôts. Oui, parce qu'en fait, ils voient que les services publics se dégradent, se détériorent.
Certains, en tout cas, au quotidien. Ils l'observent en France. Que aussi, certaines écoles ne sont pas bien entretenues, que les hôpitaux n'ont pas assez de personnel, qu'il y a un manque de... de personnel, de médecins, d'infirmiers. Mais c'est une réalité, on ne peut pas la nier. C'est une vraie problématique. On a quand même des exemples. Nous, quand on rentre en France, on sait que la situation est super compliquée pour...
pour les hôpitaux publics, pour les médecins et pour les patients. Oui, il y a un problème de lit, un problème de personnel. C'est un autre sujet. Mais c'est vrai que quand les Français constatent cela au quotidien, qu'il voit peut-être une dégradation de... de ces services publics depuis une vingtaine d'années, ou certains disent depuis 40 ans, c'est vrai qu'ils se posent cette question. Ils se demandent où va l'argent. Ils sont d'accord pour payer des impôts.
des impôts mais pour que ce soit ensuite bien utilisé et c'est toujours la même chose quand j'entends des gens se plaindre des impôts ils ne sont pas contre l'idée de payer des impôts Mais voilà, ils se demandent, ils veulent savoir aussi, ils veulent savoir où va l'argent. Ils veulent peut-être plus de transparence.
Exactement. Et d'ailleurs, petite statistique, 78% des contribuables estiment que l'argent prélevé par les impôts est mal utilisé donc 3 français sur 4 pensent que c'est mal utilisé alors que tout à l'heure On a dit que 90%, je crois, 90% des Français étaient pour le fait de payer des impôts. C'est ce que tu dis. C'est que OK pour payer des impôts, mais pour qu'ils soient bien utilisés. Une autre critique, c'est qu'une petite majorité...
Alors là, on vous donne des chiffres qu'on a lus, ça fait peut-être beaucoup, mais pour être le plus précis possible, 4 Français sur 10, donc voilà, un peu moins d'un Français sur deux, ont l'impression que les impôts ont... qu'ils payent plus d'impôts qu'avant. Et ça, ça fait des années que j'entends ça. On dit « je paye de plus en plus d'impôts ». Donc il y a ce ras-le-bol fiscal, cette fatigue fiscale.
Même une expression, le ras-le-bol fiscal. Oui, c'est vraiment cette situation quand on ne peut plus supporter quelque chose. Et d'ailleurs, dans toutes les taxes et les impôts qui existent, il y en a... Il y en a encore un autre. On a parlé de la TVA, on a parlé de l'impôt sur le revenu. Il y en a d'autres. On ne va pas entrer dans les détails, mais il y en a un quand même qui est important, je trouve. Et qui fait parler de lui cette année.
qui fait parler de lui cette année, c'est l'impôt qui s'appelle la taxe foncière, si vous habitez en France, si vous êtes propriétaire d'une maison ou d'un appartement, parce que ça touche. uniquement les propriétaires, vous devez payer chaque année une taxe, une taxe foncière. Et en fait, cette taxe, elle a beaucoup augmenté. Là, on l'a vu, c'était récemment en septembre. C'était à cette période-là.
que les propriétaires français doivent la payer. Et ils ont reçu dans leur boîte aux lettres une lettre avec le montant de cet impôt. Et en fait, on a constaté une augmentation. Je crois que ça coûte un bras, comme on dit, que ça coûte très très cher. C'est quoi l'augmentation ? J'ai vu que c'était à 50% plus important à Paris, ça a doublé. Ça dépend de la ville, mais à Paris... C'est plus 50% dans le montant de la taxe.
Donc évidemment, quand on est propriétaire à Paris, ça peut faire plusieurs milliers d'euros. Dans la province, dans des départements un peu plus petits, l'augmentation est peut-être un peu moins forte. Quand même, on parle de plus 20 ou 25%. C'est énorme. Ça représente plusieurs centaines d'euros. Donc là aussi, il y a cette fatigue. Et en fait... Il y a cette idée en France, chez certaines personnes, cette idée selon laquelle, bon, finalement...
S'ils sont propriétaires, ils peuvent payer un impôt, ils ont suffisamment d'argent. Mais finalement, les propriétaires, on peut être un petit propriétaire. On peut être propriétaire de son appartement dans lequel on habite, de sa maison et puis avoir aussi des difficultés. financières donc avoir une augmentation comme ça qui arrive soudainement immédiatement de plusieurs centaines d'euros ça fait mal au portefeuille
Oui, c'est sûr. Mais en plus de toutes les critiques qu'on mentionne, il y a quand même autre chose qui ajoute de l'eau au moulin, c'est-à-dire qui donne des arguments aux critiques des impôts. C'est qu'on déteste en fait.
¶ La difficulté de déclarer ses impôts
On déteste s'occuper des impôts. C'est un véritable casse-tête. Parce que l'idée de payer des impôts, c'est accepté, on l'a dit, par la majorité des gens en France. Mais en fait, le plus énervant, le plus agaçant, c'est la démarche. c'est de remplir les documents, remplir les papiers. Ça ne se fait pas en quelques secondes. Ça dépend des gens et des professions, mais pour beaucoup, il faut remplir un document, il faut compléter tout un formulaire en ligne.
Il faut chercher des chiffres, il faut chercher des infos. Et tout ça, c'est un casse-tête. C'est ça. C'est super difficile à faire. Beaucoup de patience, beaucoup de temps, beaucoup de réflexion. Bref. Et chaque année, en fait, c'est la même chose. C'est pareil. Vers le mois de mai-juin, environ. Ouais, c'est au printemps. Au printemps. Il y a un peu un stress en France. Tous les Français et les résidents doivent faire leur déclaration d'impôt.
donc en fait ça veut dire qu'ils doivent déclarer dire au gouvernement ce qu'ils ont touché comme argent dans l'année et c'est tellement difficile C'est vraiment pas clair. Quand on doit remplir les cases, quelles cases choisir, c'est terrible. Et puis, c'est hyper anxiogène parce qu'il y a une deadline. Il y a une date butoir, il y a un délai. Et on en parle aux informations à la télévision. On nous dit, bon, il nous reste deux jours, il nous reste trois jours. Ce soir à minuit, c'est terminé.
C'est le moment où on s'appelle, même dans la famille ou dans les amis, on en parle. Est-ce que tu as fait ta déclaration d'impôt ? Est-ce que tu as rempli ta déclaration d'impôt ? Pas encore. Oui, moi, ça fait trois semaines. Ça dépend des tempéraments. Ça dépend du profil. Donc souvent, la période, là, on remplit la déclaration avec la boule au ventre, avec du stress. Avec beaucoup de stress. Surtout que si on ne respecte pas cette date, ou même si on se trompe...
Si on fait une erreur dans ce qu'on remplit, on peut avoir des sanctions, des pénalités, des sanctions financières. Donc ensuite, avoir un rappel et payer plus. Donc c'est quelque chose... sur lequel, là, on plaisante, mais au moment de remplir cette déclaration, on sourit moins. C'est moins drôle.
Moins marrant. C'est moins sympa, ouais. Et en plus, si on se trompe, faut appeler les impôts, le centre des impôts, et bon, ils répondent jamais. C'est quand même vrai. C'est un peu difficile de les joindre. Ça dépend des horaires de bureau. Et donc voilà, à tel point que certaines personnes vont prendre un comptable, donc un professionnel, pour remplir leur déclaration. Ouais, c'est plus facile. Mais ça a un prix, mais...
c'est plus pratique. Ne comptez pas sur nous pour vous aider, on n'est pas trop des spécialistes en déclaration d'impôt. Je crois que non, c'est pas une bonne idée. Voilà, et en parlant d'impôts...
¶ Recommandation culturelle et conclusion
Je suis très contente de ma recommandation culturelle du jour. Alors vas-y, je t'écoute. Tu vas voir, je pense que tu vas aimer. On a parlé d'argent, on a parlé de taxes, on a parlé d'impôts. Maintenant, moi, je vous propose de vous divertir. Avec un film, une comédie culte. Une comédie, donc, comme style, une comédie culte liée à l'impôt que j'adore, que je connais. Tu t'as une idée ou pas ? Non. Le dîner de cons de Francis Weber.
Le Dîner de Con, bien sûr, film culte, comédie culte, qui est sorti, je crois, à la fin des années 90, en 1998, je pense, dans mes souvenirs, 97. C'est d'ailleurs pour la petite anecdote... petite histoire, c'est, je crois, l'un des premiers films que j'ai vus au cinéma. J'avais 7 ans et j'avais beaucoup ri. Et pourtant, je crois que je ne... Comprenez pas tout, parce que c'est quand même une comédie, mais avec des références d'adultes. Mais oui, pourquoi ce film lié aux impôts ?
Déjà, parce qu'on l'adore, parce que c'est culte pour notre génération, pour la génération de nos parents. Vraiment, on vous le recommande. Et parce qu'il est quand même question d'un contrôle fiscal dans le film.
On vient vérifier si l'acteur principal, je crois, a bien payé ses impôts, a bien déclaré ses biens, ce qu'il possède. Et donc il y a un contrôle fiscal. Et la scène du contrôle fiscal un peu est... est hilarante et très drôle et c'est cool parce que je l'ai revu il y a pas longtemps et je trouve qu'il vieillit pas ce film et qu'on rigole quand même toujours autant c'est une bonne recommandation
Et vraiment, regardez-le parce que c'est peut-être l'une des comédies françaises les plus aimées, les plus appréciées par les Français. Et moi, je pense que c'est dans mon top 3 de mes comédies françaises préférées. Oui, c'est vrai qu'elle est très, très cool. Donc évidemment, on vous la reconnaît.
Regardez bien la version française. Je précise parce que je sais qu'il y a une adaptation américaine. Mais ça n'a pas la même saveur. Donc je précise. Et comme toujours, on vous laisse la bande-annonce, le titre. dans les notes du podcast. Quoi d'autre ? On vous remercie ? Bien sûr. Grand merci. On espère que vous êtes restés jusqu'au bout de cet épisode parce que le sujet n'est pas facile, n'est pas forcément très fun, mais il est intéressant.
et utile, surtout de connaître tout ça. C'est ça. Donc, on vous remercie pour votre fédélité et on se retrouve la semaine prochaine. Tu seras là, Nathan, j'espère. À ton avis. Quelle question, évidemment. Et avec plaisir, surtout. On se voit bientôt. En attendant, prenez soin de vous. Salut. Bye.