Y yo que soy Brasil, mi amor le damos la bienvenida a todos los mayasos que acabó. ¥Easy Drama! ¥Vos es su Easy French! Bonjour HélÚne ! Salut, ça va ? Ouais, ça va, je suis contente encore une fois de te retrouver pour papoter avec toi. Moi aussi. Alors de quoi on parle aujourd'hui ? Aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui me touche trÚs personnellement, qui te touche un peu aussi et qui touche tout le monde. C'est l'addiction au smartphone. Aïe !
Et j'aimerais qu'on discute aussi de comment ce serait un monde sans smartphone, si ça te tente. Ah oui, vraiment, ouais. Et avant qu'on discute de ça, nous allons écouter un petit message. C'est parti. Salut Judith et HélÚne. Moi, c'est Lara et j'ai 18 ans. Je viens de Londres, mais je vis actuellement en SuÚde.
J'ai écouté votre podcast depuis environ deux mois maintenant. Et en fait, je l'adore. AprÚs avoir écouté votre dernier épisode sur les élus du champ du Nouvel An, j'ai pensé en vieillÚre. Une autre vocale comme celle-ci, parlant français, au revoir, avec des hÎtes. C'est ma résolution du nouvel an. Et les arbres, comme vous l'avez dit, mais deux pareilles.
Ma question est donc de savoir quel aspect d'un lingue pensez-vous ĂȘtre le plus difficile Ă apprendre, l'air, l'air, l'air ou l'air. Moi, je pense que c'est absolument... Pardon! Merci encore et bonne chance de vos rĂ©solutions. Bisous. C'est dommage que vous ne nous voyez pas parce que vraiment, Ă chaque fois, on a un Ă©norme sourire sur le visage de vous entendre Ă chaque Ă©pisode.
Ouais, ça nous fait vraiment plaisir. Bravo d'avoir osé, Lara, puisque tu dis que c'est le plus difficile pour toi de parler. Donc, c'est bien d'avoir osé et je pense que tu devrais continuer. Tu as déjà ... de bonnes bases en français, une bonne prononciation. Donc, on t'encourage à continuer. Et je suis assez d'accord avec toi, Lara. Je pense que parler...
c'est vraiment la partie la plus difficile. C'est vrai que le français, lorsqu'il est parlĂ© dans la vie courante, vraiment trĂšs rapidement, avec beaucoup d'argot, ça peut ĂȘtre assez compliquĂ© Ă comprendre, c'est vrai. Mais quand mĂȘme, je pense que se lancer, parler, faire des erreurs, comme dans toutes les langues, c'est vraiment l'Ă©tape la plus difficile. Oui, c'est le cas pour la plupart des gens.
Ăa peut ĂȘtre diffĂ©rent quand on apprend la langue diffĂ©remment. Si on vient dans le pays pour des raisons, par exemple, de travail ou des raisons Ă©conomiques, parfois on peut apprendre Ă parler plus vite. qu'on apprend par exemple Ă Ă©crire ou Ă lire le français. Ăa arrive aussi, parce que parler, c'est la premiĂšre chose qu'on fait, gĂ©nĂ©ralement, qu'on est obligĂ© de faire quand on n'a pas le choix.
Mais effectivement, pour les gens qui apprennent les langues de maniÚre plus académique, généralement, c'est l'étape de la parole qui est la plus compliquée. Je n'avais pas du tout vu les choses sous cet angle et c'est vrai qu'en fait, tout dépend de si on fait les choses par choix ou si c'est imposé à nous. Et effectivement, si on déménage en France, il y a de fortes chances que toute la partie...
écrite soit plus compliquée au final que la partie parlée. Oui, parce que c'est vraiment pour une question de survie qu'on a besoin de parler, je pense, et donc ça peut arriver qu'on développe ça plus vite. que l'écriture qui vient dans un temps un peu plus lointain parce que la nécessité d'écrire arrive moins vite, généralement. En tout cas, merci Lara d'avoir soulevé cette question trÚs intéressante.
On passe tous trop de temps sur nos tĂ©lĂ©phones. Je crois que c'est un fait, c'est vrai pour tout le monde. Trop de temps sur les smartphones, sur les rĂ©seaux sociaux. Moi, la premiĂšre. Toi, oĂč est-ce que tu en es ? Alors, moi, ces derniers temps, ça va. Je ne passe pas vraiment de temps sur les rĂ©seaux sociaux. La journĂ©e, gĂ©nĂ©ralement, je n'en passe aucun.
C'est juste parfois le soir, je peux avoir 15 minutes dans mon lit Ă scroller sur Instagram. 15 minutes, c'est tout. Ouais, pas tous les soirs, mais parfois, ouais. Et aprĂšs... C'est quand je m'ennuie, bien sĂ»r, comme tout le monde. Par exemple, si je suis au tĂ©lĂ©phone avec quelqu'un, j'ai du mal Ă ne pas scroller en mĂȘme temps. Donc, tu mets la personne sur haut-parleur et tu scrolles... Pas tout le temps, parfois oui.
Ok, et tu scrolles quoi ? Instagram, mais c'est Ă peu prĂšs le seul moment oĂč je fais ça. Ok. Moi, il y a vraiment deux choses qui me marquent dans mon rapport aux rĂ©seaux sociaux et Ă mon tĂ©lĂ©phone. C'est que j'ai remarquĂ© que c'Ă©tait une des premiĂšres choses, si ce n'est la premiĂšre chose que je fais en me rĂ©veillant, c'est de regarder mon tĂ©lĂ©phone. Alors d'abord, c'est parce que je veux savoir quelle heure il est. Et ensuite, je vais forcĂ©ment dĂ©verrouiller mon tĂ©lĂ©phone.
et regarder une application, quelle qu'elle soit, mais je vais regarder quelque chose. Alors peut-ĂȘtre un peu moins depuis que je suis maman, c'est vrai, mais quand mĂȘme, pendant longtemps, j'avais vraiment ce rĂ©flexe. Et il y a une deuxiĂšme chose, comme toi effectivement, quand je fais une tĂąche un peu ennuyeuse. Alors je n'aurais pas dit ĂȘtre au tĂ©lĂ©phone, mais plus par exemple, je vais te dire un truc, c'est hyper personnel. Si je dois par exemple me brosser les dents,
qui est une tĂąche que je considĂšre comme trĂšs ennuyeuse, je vais, avec mon autre main, regarder mon tĂ©lĂ©phone pour occuper mon cerveau pendant que je me brosse les dents. Ăa, je ne l'ai jamais fait. Ah oui, tu vois. C'est comme si c'Ă©tait insoutenable de rien faire pendant que je me brosse les dents et de pas avoir mon cerveau un peu stimulĂ©. Ah c'est fou ! Ah ouais, j'ai jamais mĂȘme pensĂ© Ă faire ça. Donc toi, tu te brosses les dents et t'es dans tes pensĂ©es.
Oui, et mĂȘme je me concentre sur bien me brosser les dents parce que c'est hyper important. Donc, j'ai vraiment cette application Ă la tĂąche, on va dire, qui fait que je n'ai pas besoin de m'occuper avec autre chose. Ok, trĂšs intĂ©ressant. Et donc forcĂ©ment, je sais que je ne suis pas la seule. On est plein dans ce cas Ă avoir comme ça cette addiction. Et comme toute addiction, il y a un lien trĂšs fort avec la dopamine.
On en parle tout le temps, c'est trÚs à la mode de parler de ça. Mais c'est ce petit, ce qu'on appelle neurotransmetteur, qui est lié au plaisir, à la motivation. Et c'est vrai qu'à chaque fois qu'on a une petite notification, un like, un message, ça active comme ça ce petit circuit de dopamine et on en redemande. Et alors, toi et moi, on n'a pas TikTok. Mais par exemple, TikTok, c'est vraiment...
la machine à dopamine. Ouais, j'ai déjà essayé un peu TikTok et c'est vrai que c'est trÚs addictif. C'est terrible parce que contrairement à d'autres réseaux sociaux, il n'y a pas de fin. on peut scroller à l'infini et recevoir ce mini shoot de dopamine à chaque fois. Et ce qui est encore plus fou, c'est que l'algorithme nous a...
complĂštement compris et analysĂ©. Et c'est exactement quoi nous montrer pour qu'on ressente ce petit pic de dopamine. On se crĂŽle, comme on dit, encore et encore. Mais Ă part la dopamine... Qu'est-ce qui fait qu'on a besoin ou envie de regarder notre tĂ©lĂ©phone ? Ăa m'amĂšne Ă mon deuxiĂšme point, c'est que j'ai cette impression qu'on a un peu peur de s'ennuyer.
que l'idĂ©e mĂȘme de s'ennuyer, elle est devenue insupportable. Par exemple, je ne sais pas, dans le mĂ©tro, maintenant absolument tout le monde regarde tout le temps son tĂ©lĂ©phone. Par peur de se retrouver avec ses pensĂ©es, par peur de croiser le regard des autres et de vivre un moment un peu gĂȘnant, on se met dans sa bulle avec quelque chose qui nous rĂ©conforte et on fait passer le temps comme ça.
Oui, comme tu as dit, c'est parce qu'on ne peut pas s'ennuyer, mais c'est aussi pour ĂȘtre dans sa bulle, en fait. Pour oublier un peu qu'on est avec beaucoup de gens dans un endroit inconfortable, qui sent mauvais. Quand on est sur notre tĂ©lĂ©phone, on oublie oĂč on est, on oublie avec qui. Et ça fait que le moment passe mieux, en fait. Oui, complĂštement.
Et puis, j'en reviens un peu Ă cette histoire de dopamine, mais il y a quand mĂȘme maintenant un besoin constant d'ĂȘtre tout le temps stimulĂ©. Et par exemple, je pense aux gens... qui, quand ils cuisinent, Ă©coutent un podcast. Parce que cuisiner, ce n'est pas une activitĂ© assez stimulante en soi. Donc, il faut faire quelque chose en mĂȘme temps.
qui nous stimule intellectuellement. Ou il y a aussi, par exemple, le fait qu'on aime bien que tout aille trÚs vite. Oui. Et tu sais, maintenant, ça m'arrive de regarder des vidéos sur YouTube en mettant en vitesse x 1,5. Ouais, mon copain, il a commencé à faire ça aussi. Et je trouve ça insupportable quand il le fait à cÎté de moi d'entendre ses vidéos en accéléré. Je trouve ça...
Insupportable. Je t'avoue que souvent, je me rends compte que je trouve qu'ils vont pas assez vite, les gens que je regarde sur YouTube, et je m'ennuie. Et j'ai besoin que le message me soit dĂ©livrĂ© plus vite. C'est clair que quand on regarde un contenu, peut-ĂȘtre aussi parce qu'on a l'habitude des contenus courts, quand les contenus sont longs, on a besoin d'accĂ©lĂ©rer le rythme justement pour accĂ©der plus vite au cĆur du contenu.
Et encore sur ce sujet de la peur du vide ou de l'ennui, je vois des gens, ça je ne le fais pas. Mais par exemple, mon copain, c'est quelque chose qu'il fait. Si on regarde une sĂ©rie ensemble et qu'il y a un moment de creux... Dans l'intrigue, il va scroller sur son tĂ©lĂ©phone en mĂȘme temps qu'il regarde la sĂ©rie. Ouais, ça c'est vraiment un truc que j'essaye de ne pas faire, mais que je peux faire seulement si je regarde seule quelque chose.
J'ai l'impression que quand je regarde seule, c'est moins une activitĂ© de regarder quelque chose, une sĂ©rie ou un film. C'est moins une activitĂ© quand je suis seule que quand je suis avec quelqu'un. Mais c'est quand mĂȘme fou parce que pendant longtemps, on pouvait procrastiner justement en regardant une sĂ©rie. Et maintenant, mĂȘme regarder une sĂ©rie, ça ne nous stimule plus assez. Il faut qu'on fasse quelque chose en mĂȘme temps.
Mais pour moi, c'est vraiment une ambiance de je suis seule, je suis triste d'ĂȘtre seule et j'ai besoin d'oublier que je suis seule. Et donc, je regarde un programme trĂšs bĂȘte, gĂ©nĂ©ralement. Juste pour... Pas penser. Ouais, juste pour pas penser. Et en mĂȘme temps, je regarde mon tĂ©lĂ©phone et lĂ , je suis distraite Ă 100%. Ouais. Tout ce qu'on est prĂȘt Ă faire pour ne pas se retrouver seule avec ses pensĂ©es.
Et ce qui est d'autant plus terrible que parfois, ces pensĂ©es, oui, elles peuvent ĂȘtre dĂ©sagrĂ©ables, oui, elles peuvent ĂȘtre anxiogĂšnes, mais parfois... On peut simplement avoir des belles idĂ©es. Ăa peut laisser place Ă de la crĂ©ativitĂ©. C'est quelque chose qu'on entend de plus en plus qu'effectivement, quand on s'ennuie, il se passe plein de choses magnifiques dans le cerveau.
Et ça nous permet d'ĂȘtre plus crĂ©atifs, d'ĂȘtre plus inventifs, de penser Ă plein de choses auxquelles on n'aurait pas pensĂ© autrement que si on n'avait pas eu ce temps un peu d'introspection simplement oĂč on s'ennuie. Et mĂȘme sans ĂȘtre forcĂ©ment crĂ©atif, je pense que ça nous repose aussi. Moi, ça m'arrive de me forcer Ă ne rien faire et de rester allongĂ©e, par exemple, et de me dire je vais penser Ă des choses agrĂ©ables.
pour me dĂ©tendre, pour me reposer, peut-ĂȘtre que je vais m'endormir, mais peut-ĂȘtre pas. Mais au moins, je me serais reposĂ©e et j'aurais passĂ© un bon moment dans ma tĂȘte Ă penser Ă des beaux souvenirs ou des projets de voyage et tout ça. Et j'ai l'impression que ça me fait me sentir mieux que de regarder mon tĂ©lĂ©phone.
Mais c'est presque de la mĂ©ditation que tu dĂ©cris lĂ , non ? Ouais, je ne sais pas vraiment parce que je n'essaye pas de faire le vide. Je me dis par exemple, je vais penser Ă mes prochaines vacances et je vais planifier dans ma tĂȘte. ce que je vais faire, ce que je vais manger, comment je serai habillĂ©e, quelle va ĂȘtre la tempĂ©rature. Et tout ça, ça me distrait en fait et ça me fait me sentir bien.
Et ça m'Ă©vite de faire des choses qui n'ont pas de sens et qui peuvent ĂȘtre distrayantes, mais qui finalement ne reposent pas et te donnent une impression de brouillard mental. Oui, je suis complĂštement d'accord avec ce que tu dis. Moi, je n'ai pas encore les capacitĂ©s de faire ce que tu dĂ©cris, mais je suis obligĂ©e d'admettre que toutes les fois oĂč je me suis dit « Ah, je vais me reposer » et que j'ai fini par scroller sur mon tĂ©lĂ©phone, ça ne m'a pas reposĂ©.
Oui, c'est ça. Ăa ne repose pas du tout, en fait. Moi, j'ai vraiment l'impression que ça me donne une sorte de confusion mentale. Parce que tu vois tous ces contenus, tu as l'impression d'apprendre quelque chose. Mais c'est trĂšs superficiel en mĂȘme temps. Et donc, tu ne te souviens de rien, de ce que tu as vu. Mais en mĂȘme temps, tu en as beaucoup vu. Donc, tu as beaucoup d'images qui stagnent dans ton cerveau. Et ouais, ça ne repose pas du tout. Je suis d'accord avec toi.
Et vous les amis, est-ce que vous savez combien de temps vous passez sur votre téléphone chaque jour ? 3 heures ? 4 heures ? Plus ? Et si vous utilisiez juste une toute petite partie de ce temps pour améliorer votre français ? En rejoignant la communauté Easy French, vous pouvez décider de consacrer 5, 10... 15 minutes par jour à la pratique du français, que ce soit avec les exercices reliés à nos vidéos YouTube ou en discutant avec les membres de la communauté.
Discord, vous trouverez la méthode qui vous convient pour progresser en français avec nous. Et on vous offre la possibilité de tester ces avantages pendant 7 jours en passant par le lien. easy-french.org slash membership. Ce lien sera dans les show notes. Pour cette Minute Culture, HélÚne, je voulais te parler d'une vidéo que j'ai vue sur YouTube, trÚs probablement en procrastinant pour ne pas faire une tùche plus importante que j'avais sur ma to-do liste.
Mais c'est en réalité cette vidéo qui m'a inspiré le sujet de ce podcast et c'est une vidéo de la youtubeuse française Léna Situation. Tu la connais ? Oui, c'est une célébrité maintenant en France. Elle est youtubeuse depuis plusieurs années et maintenant on la voit au Festival de Cannes, dans tous les événements avec...
les stars du cinéma ou de la chanson ou de la mode française. C'est vraiment une fille qui a hyper bien réussi. Et d'ailleurs, cette vidéo, je l'ai vue passer plusieurs fois. J'ai failli... la regarder et finalement, je ne l'ai pas regardée. Elle est incroyable, HélÚne. Elle est incroyable. OK. Déjà , cette fille est incroyable. Oui. Mais cette vidéo, elle est...
tout particuliĂšrement. En fait, elle explique en dĂ©but de vidĂ©o qu'elle a une relation pas trĂšs saine avec son tĂ©lĂ©phone, les rĂ©seaux sociaux, Ă savoir que c'est une femme qui a Ă©normĂ©ment de succĂšs en France et qui donc... par dĂ©finition, est extrĂȘmement critiquĂ©e. Elle reçoit rĂ©guliĂšrement des vagues de haine sur Twitter, sur les rĂ©seaux sociaux. Il y a souvent des deepfakes qui sont faits avec sa tĂȘte. Elle est exposĂ©e Ă des choses assez horribles et qui...
ont eu un impact assez négatif sur sa santé mentale. Et donc elle a pris cette décision de vivre un mois sans écran, sans téléphone, sans ordinateur. Elle a fait ça. progressivement, parce que bien évidemment c'est son principal outil de travail, mais elle arrive en tout cas à la derniÚre semaine de son challenge à travailler complÚtement sans écran. Mais comment c'est possible pour elle ?
Déjà , le téléphone est complÚtement supprimé, tous les réseaux sociaux sont complÚtement supprimés. Et ensuite, elle a mis en place des plages horaires. pendant lesquelles elle pouvait utiliser son ordinateur, mais uniquement avec les fonctions les plus basiques, les mails, les applications de visioconférence pour travailler avec ses équipes et ce genre de choses. Mais sinon, en fait...
Tout simplement, elle prenait rendez-vous avec son tĂ©lĂ©phone, qui Ă©tait un tĂ©lĂ©phone Ă clapets, sans Internet. Elle appelle les gens et elle... fait des rĂ©unions avec ces personnes pour travailler, pour avancer sur des projets. Mais elle ne se filme jamais elle-mĂȘme avec son tĂ©lĂ©phone, par exemple ? Elle se filme pendant un mois, mais avec sa camĂ©ra.
D'accord. Elle a sa camĂ©ra, mais elle n'a jamais utilisĂ© son tĂ©lĂ©phone pendant un mois. Et j'imagine qu'elle a des personnes qui s'occupent de poster les vidĂ©os sur les rĂ©seaux sociaux. Elle n'a rien postĂ© pendant un mois. Elle a vraiment jouĂ© le jeu Ă fond. Elle a d'autant plus jouĂ© le jeu que, par exemple, elle n'avait pas de quoi Ă©couter de la musique, elle n'avait pas de liseuse, ce genre de choses. Et donc, elle se filme en toute honnĂȘtetĂ©, en toute vulnĂ©rabilitĂ©.
avec une phase initiale forcĂ©ment de dĂ©tox, oĂč en fait elle ne sait pas quoi faire de tout ce temps qu'elle a devant elle. Elle se rend compte que ça lui libĂšre un temps absolument monstrueux. Le soir, alors qu'elle pouvait passer des heures Ă scroller. sur les rĂ©seaux sociaux, dans son lit, elle ne le fait plus. Et donc, elle se retrouve Ă 21h Ă avoir fait tout ce qu'elle devait faire et Ă ne plus savoir quoi faire d'elle-mĂȘme.
Et donc, petit à petit, elle apprend à accepter toutes les pensées qui lui viennent. Elle se met à lire plus. Elle fait plus de sport. Elle prend soin d'elle. Elle se rend compte qu'en fait, le matin, quand elle se réveille et qu'elle ne passe pas une heure à scroller... Elle se réveille beaucoup plus tÎt, déjà . Elle a le temps d'aller se promener.
d'aller faire un tour à une brocante. Elle a le temps de prendre vraiment soin d'elle, pas juste se préparer en catastrophe, mais vraiment se préparer comme elle en a envie. Elle peut se faire à manger, elle fait tous ses repas et elle apprécie le faire.
que de toute façon, il n'y a rien d'autre à faire. Elle lit une quantité astronomique de livres parce qu'il n'y a rien d'autre à faire. Elle va à la salle de sport tous les jours et elle y prend beaucoup de plaisir. Et puis, elle se rend compte qu'au niveau du travail, elle est plus productive, elle est plus rapide, plus efficace.
Elle a plus d'idées qui lui viennent. Elle note tout dans des petits carnets, parce qu'elle a plus son iPhone pour prendre des notes, mais elle gratte plusieurs carnets d'idées. Et elle fait des rencontres aussi, improbables. Elle se rend compte aussi que quand elle voit ses amis...
et notamment quand elle voit sa famille, parce qu'elle est trÚs proche de son pÚre. Lorsqu'elle parle avec lui, elle l'écoute du début à la fin. à aucun moment, elle a ses yeux qui vont vers son téléphone. à aucun moment, elle répond à un message qui n'était de toute façon pas urgent. Et c'est ce que tout le monde lui dit autour d'elle, qu'elle est beaucoup plus présente physiquement et mentalement, spirituellement, avec les gens autour d'elle.
C'est une fille qui est de base extrĂȘmement inspirante, qui est trĂšs forte dans le montage vidĂ©o. Cette vidĂ©o est trĂšs agrĂ©able Ă regarder, trĂšs inspirante. Mais au-delĂ de ça, forcĂ©ment... Ăa m'a bien sĂ»r donnĂ© envie de faire la mĂȘme chose qu'elle. Je ne sais pas comment je pourrais faire et je ne sais pas si j'en aurais la force, tu vois. Mais c'Ă©tait vraiment, vraiment trĂšs, trĂšs inspirant.
DĂ©jĂ , tu vas partir bientĂŽt quelques jours en vacances, donc peut-ĂȘtre que tu peux essayer pendant ces quelques jours, dĂ©jĂ . de ne pas utiliser ton smartphone. Oui, mais tu vois, je le voyais plus par rapport au temps de travail, tu vois, par rapport au moment oĂč tu as vraiment plein d'idĂ©es en tĂȘte, plein de choses Ă faire et puis parfois, tu as peur de te lancer. Et donc, tu te distrais.
Ouais, tu vois, je pensais plus Ă ce genre de choses oĂč en fait, si Ă un moment, tu n'as plus le choix et tu n'as rien d'autre Ă faire, je suis sĂ»re que nos capacitĂ©s pourraient ĂȘtre dĂ©cuplĂ©es si on n'avait pas tous ces moyens de distraction. Ah oui, c'est sĂ»r.
Est-ce que toi, tu te verrais vivre sans ton tĂ©lĂ©phone ou sans les rĂ©seaux sociaux, mĂȘme si tu as une relation plutĂŽt saine avec tout ça ? Oui, moi, j'aimerais bien. Moi, j'ai l'impression que les rĂ©seaux sociaux, c'est parfois plus une obligation. Oui. Bien sĂ»r, je l'utilise pour me distraire et pour ne pas penser, mais c'est parfois aussi plus une obligation, une forme de normalitĂ© qu'on a envie de perpĂ©tuer parce qu'on n'a pas envie d'ĂȘtre diffĂ©rent des autres.
Mais ça ne me dĂ©rangerait pas de faire sans, pendant quelques temps en tout cas. Au dĂ©fi, HĂ©lĂšne. Imaginons un monde oĂč... il n'y aurait pas de tĂ©lĂ©phone portable, pas de smartphone. Parce qu'il faut bien l'admettre, cet objet, il est quand mĂȘme devenu un objet du quotidien trĂšs pratique qu'on utilise pour plein de choses. Alors par quoi est-ce qu'il faudrait remplacer ?
ce tĂ©lĂ©phone s'il n'existait pas. Et notamment pour prendre des photos. Ăa, c'est vrai que c'est une fonctionnalitĂ© de mon tĂ©lĂ©phone que j'utilise beaucoup. Je prends... Peut-ĂȘtre pas beaucoup de photos, mais j'en prends quand mĂȘme rĂ©guliĂšrement. J'avoue que ça m'embĂȘterait de ne pas avoir mon smartphone pour ça.
Parce qu'il y a quand mĂȘme le cĂŽtĂ© pratique. C'est petit, on l'a toujours avec soi. C'est simple d'utiliser la camĂ©ra ou l'appareil photo d'un tĂ©lĂ©phone. On pourrait le remplacer par un vrai appareil photo, mais ça me paraĂźt ĂȘtre quelque chose de plus complexe. oĂč il faut mieux s'y connaĂźtre pour pouvoir vraiment bien l'utiliser. Ouais. Et en mĂȘme temps, on peut se dire que peut-ĂȘtre qu'on y mettrait plus d'intentions. Oui, oui. C'est vrai. OK. Donc...
Là , on avait juste notre téléphone, on l'a plu, donc on a notre petit sac à dos avec un appareil photo. Par exemple, moi, j'utilise beaucoup mon téléphone pour écouter de la musique. Ouais, moi aussi, ouais. Donc là , comment on ferait ? Alors, quand on était plus jeune, on avait des lecteurs MP3 ou des iPods. Oui, les iPods. Et c'était un tout petit objet trÚs pratique, finalement. C'était trÚs pratique. Il y avait toute la musique qu'il fallait charger.
C'est ça. Dans l'iPod, on ne pouvait pas dĂ©couvrir des nouvelles choses, mais bon, honnĂȘtement, moi, j'ai un abonnement Deezer, l'Ă©quivalent Spotify français, et j'Ă©coute toujours la mĂȘme chose. Oui. Donc, OK. On a notre petit sac Ă dos avec un appareil photo, un iPod. TrĂšs bien. Quand mĂȘme, le tĂ©lĂ©phone, ça sert Ă tĂ©lĂ©phoner. Ouais. Donc lĂ , on n'a pas de smartphone.
Il faudrait un petit téléphone d'il y a 20 ans, un téléphone qui a juste la fonction téléphone et message. Et le jeu Snake. Ah oui, et le jeu Snake, pour se distraire. Et c'était des téléphones incassables. La batterie durait une semaine. TrÚs petit, trÚs facile à transporter. Ok, donc... On récapitule, on a notre appareil photo, notre iPod ou lecteur MP3 et un vieux téléphone Nokia en cassable.
Nous, on utilise beaucoup notre téléphone pour planifier. On a notre agenda électronique. C'est vrai. Là , il faudrait un petit agenda papier. Un petit agenda papier. Avec un stylo. On peut utiliser son téléphone pour lire. Oui, surtout des articles, des choses comme ça. Pour s'informer, oui. Et donc là , il faudrait qu'on transporte nos livres.
nos journaux. Oui, c'est ça. Pour tout ce qui est articles, actualitĂ©s, les journaux et aprĂšs pour le reste, des livres. C'est vrai que ça prend de la place. C'est vrai que quand mĂȘme, ce petit objet... Il est vraiment hyper pratique. Et en mĂȘme temps, est-ce qu'il y a besoin rĂ©ellement de s'informer Ă chaque minute de notre journĂ©e, quand on est dehors, quand on se promĂšne, quand on fait des courses ?
On pourrait trÚs bien lire le journal chaque matin en prenant notre petit déjeuner et ensuite ne plus écouter ou ne plus regarder d'actualité pendant 24 heures. et attendre le jour prochain pour s'informer à nouveau. C'est vrai que ces notifications des médias qu'on reçoit, il n'y a pas beaucoup d'informations que j'ai reçues en direct qui n'auraient pas pu attendre au moins quelques heures.
Oui, on n'a pas besoin d'ĂȘtre Ă ce point-lĂ , au courant, Ă l'heure prĂšs de ce qui se passe dans le monde. On ne va rien faire. Et pour ce qui est de planifier, est-ce que toi, tu te verrais planifier dans un agenda en papier ? Oui, alors j'en ai un d'ailleurs. Mais bien sĂ»r, avec le dĂ©mĂ©nagement, je ne l'ai pas localisĂ© depuis quelques jours, mais j'en ai un. Et d'ailleurs, ça faisait partie de mes projets pour cette annĂ©e de l'utiliser.
MĂȘme si j'utilise aussi mon calendrier Ă©lectronique, mais... J'aime bien le fait d'avoir un agenda et de pouvoir noter des choses. Comme je prends beaucoup le train aussi, j'essaye d'utiliser ce moment pour noter des choses que j'ai Ă faire, des idĂ©es. Ce qui est fou, c'est que ça m'arrive aussi de le faire.
Je ne pense pas aussi souvent que toi, mais parfois je prends le temps le matin, quand je commence ma journée, d'essayer de mettre sur papier ce que j'ai besoin ou envie de faire. Et je trouve que l'intention est plus grande que quand je le marque. sur un agenda en ligne. Et puis surtout, il y a moins ce truc de tu vas sur ton agenda en ligne, tu notes une liste de choses que tu aimerais réaliser et puis hop, tu as une notification, un nouveau mail. Hop !
Tu as une notification d'un journal qui te dit « Voilà , il vient de se passer ça à l'autre bout du monde. » Et à chaque fois que j'ai réussi à faire ça, à noter vraiment sur du papier, j'ai toujours eu plus d'idées, j'ai toujours mieux réalisé.
ce que j'avais noté par écrit que ce que j'avais pu noter sur une to-do list, sur une application ou sur le téléphone. Oui, c'est vrai, parce que ton cerveau est vraiment pleinement concentré là -dessus et donc tu n'as pas cette espÚce de brouillard parce qu'il est perdu.
perturbée par plein d'autres sollicitations, plein d'autres envies aussi, parce que quand tu es sur ton ordinateur, il suffit d'ouvrir un nouvel onglet et ça y est, tu fais complÚtement autre chose, quelque chose de beaucoup plus amusant. de beaucoup plus urgent. Alors que si tu sors juste ton agenda, il n'y a rien d'autre à faire que de le remplir. Et donc, ça te permet de le faire vraiment de maniÚre consciente et engagée. Oui, exactement.
VoilĂ pour ce sujet. ForcĂ©ment, on a partagĂ© des choses assez personnelles. Franchement, ce n'est pas Ă©vident d'admettre qu'on est accro Ă son tĂ©lĂ©phone. Ăa devrait vraiment faire partie de mes bonnes rĂ©solutions avec la reprise du sport pour cette annĂ©e parce que... Parfois, j'ai vraiment l'impression que c'est une forme de poison. Et puis aussi, je pense que ce qui est intĂ©ressant, ce n'est pas seulement de reconnaĂźtre qu'on est accro, mais aussi de comprendre pourquoi et Ă quel moment.
Et quelle Ă©motion on ressent quand on a vraiment l'impression que c'est indispensable de regarder notre tĂ©lĂ©phone ? Peut-ĂȘtre que je devrais te payer pour cette sĂ©ance, HĂ©lĂšne. En tout cas, merci Ă vous pour votre Ă©coute. Je suis sĂ»re que vous avez plein de choses Ă nous partager sur ce sujet. Donc, vous pouvez le faire soit dans la section Notre Podcast de la chaĂźne Discord si vous ĂȘtes membre de la communautĂ© Easy French.
Soit vous pouvez nous envoyer un message vocal sur easyfrench.fm. Et pour les membres, restez avec nous pour le bonus. Et on vous dit Ă la semaine prochaine. Au revoir.