"Jardin secret"
Vous �coutez D�ferlante, podcast provocateur de plaisir.
L'�pisode de ce soir est construit � partir d'une id�e originale
d'un auditeur tr�s passionn�.
Je tiens � le remercier encore une fois,
mais cette fois, publiquement.
Moi, j'ai beaucoup aim� l'absence de culpabilit�
de ce v�cu. Une exp�rience intime,
partag�e simplement, tel un jardin secret,
qui ne fait de mal � personne. J'aime cela.
Allons-y pour ce nouvel �pisode...
***
Nous �tions bien dans nos vies respectives,
on parlait de nos quotidiens sans arri�re-pens�e,
on �tait amis dans un groupe d�ami, d'anciens coll�gues,
qui se connaissaient depuis quelques
ann�es d�j�. On se voyait r�guli�rement.
Mais voil� comment tout � commenc�.
Tout �tait normal, carr�ment banal, jusqu�� ce geste anodin
o� tous les deux, nous avons senti comme un �lectrochoc.
Nous avons �chang� des regards (troubles, au d�but)
mais bon, nous avons continu� � vaquer � nos occupations.
Comme si de rien n'�tait.
"- Mais quelle id�e!"
on s'est dit chacun de notre c�t�.
"- Mais que vais-je imaginer l�? Mais non, mais non, mais non,
j�ai une vie pos�e, tout va tr�s bien!"
Oui! Nous avons fini par en parler bien plus tard.
Mais au d�but, c��tait sans compter sur ces petits hasards
de la vie qui font que... finalement, on ne contr�le pas tout.
Il y a eu des regards �chang�s,
et des paroles qui ne voulaient pas dire grand-chose,
tout en disant quelque chose.
Puis, � d�autres moments, nous nous sommes vus
sans que rien ne se passe. Rien du tout.
Jusqu'� ce jour, o� on s�est retrouv� � d�jeuner tous les deux.
C'est un peu b�te � raconter ainsi,
mais c'est comme si la vie en avait d�cid� autrement.
C'�tait un jour de gr�ve sur Paris, on allait se voir � plusieurs,
mais tout le monde a d� finalement annuler.
Sauf que nous deux, nous �tions d�j� l�.
Moi et elle.
Bah, tant qu'� faire, allons-y, alors! On va d�jeuner?
Nous avons parl� de tout en g�n�ral,
et de rien en particulier.
Et l�, il y a eu cet effleurement des doigts,
pos�s en m�me temps sur la bouteille de vin
parce que nous avions eu, chacun, la m�me id�e:
resservir l�autre.
Nouvel �lectrochoc, g�ne, balbutiements...
- Euh�
- Tu as ressenti �a?!
- Oui comme la premi�re fois.
- Mais toi aussi, tu avais...?
Et cette fin de repas � parler de tout et de rien, ou presque.
Et le regard plong� dans celui de l�autre,
et des l�vres � peine mordill�es,
et les mains qui s'effleurent malgr� tout,
et puis sentir cette tension... mais qui monte,
et qui s'empare de nous.
Comprendre enfin que tous les deux,
nous voulions ressentir encore cette �lectricit�
des corps qui se cherchent et se d�sirent.
Mais nous devions chacun repartir, eh oui, boulot oblige!
Alors, on est sortis du resto en se disant � bient�t,
regard viss� l'un sur l�autre et puis...
Vriller, mais vriller vraiment!
car il nous fallait go�ter ces l�vres.
Un baiser! un premier baiser fougueux
et nos corps qui se collent l�un � l�autre,
et qui n�ont pas envie de s'�loigner.
On a fini par... l�cher prise et partir chacun de son c�t�,
� contrec�ur,
mais ce d�sir de se retrouver nous tortillait les bas-ventres.
On s'est dit gentiment: "� tr�s bient�t, merci, avec plaisir, ciao".
Et on le pensait, vraiment.
Ce soir-l�, sur la route vers chez moi, la temp�te dans la t�te,
je me suis dit: mais tout s'est emball� si vite.
Sentir que cette personne devient particuli�re,
qu'entre nous, quelque chose a chang�.
Se sentir attirant, se sentir de nouveau d�sir�,
et puis d�sirer tellement l�autre, le d�sirer mais... autant!
Savoir que l�interdit se rapproche,
qu'il est l�, tapi derri�re la porte de notre conscience,
mais s'avouer d�j� envout�.
Et puis, quoi? doit-on vraiment se trouver des excuses � chaque fois?
Cette passion �tait l�, naissante, grandissante, d�vorante.
Le moindre regard, le moindre toucher,
ces doigts qui s�effleurent sur un geste anodin,
ou juste une odeur qui titille...
Tout �tait amplifi�, on savait que le moindre mot finira bien
par nous faire plonger vers l�interdit.
Alors je vous demande: comment ne pas y succomber?
Quand il suffit d�un rien pour ressentir l��lectricit� chez l�autre.
Quand � travers sa voie balbutiante et son regard trouble,
on comprend qu'on a r�veill� quelque chose.
Quelque chose d'intime et sinc�re. Quelque chose de vrai.
Je sais bien que beaucoup auraient pris de la distance
ou du moins, auraient tent� de le faire�
Certains y arrivent, bravo � eux!
Mais n'est-ce pas la peur qui les gouverne?
la peur de froisser les bonnes m�urs,
la peur du "qu'en dira-t-on?"
la peur de faire souffrir sa moiti�.
Il y a toute une arm�e de peurs "pr�tes � l'emploi".
Apr�s, je me demande, ne faut-il pas penser un peu � soi?
Au fait que peut-�tre, dans la vie de tous les jours,
on n'est pas enti�rement soi-m�me.
On est juste une version de soi-m�me:
celle qui est bien l�, dans ce couple,
dans cette vie, dans ce quotidien.
Mais voil� qu'arrive ce moment, cet instant,
face � une personne qui cr�e un d�clic,
qui d�clenche une envie, un d�sir grandissant.
Dans cet oc�an de luxure possible,
il y a une d�ferlante qui vous renverse,
des cheveux jusqu'aux orteils.
Et l�, qu'on se dit: "le soi-m�me nouveau est arriv�!"
Plus souriant, d�humeur coquine,
avec cette confiance retrouv�e, ce "sex appeal"!
Nous nous sommes revus.
Pour des moments remplis de plaisir sage-et-sauvage,
avec un l�cher prise, int�rieur et ext�rieur.
Nous nous sommes retrouv�s pour baiser.
De la baise pure, dans le respect de chacun,
avec des sentiments simples,
sans questions inutiles, sans besoin de promesses.
Un plaisir vivant, fort, li� � l�instant.
Notre "premi�re fois" s'est pass�e dans un h�tel sympa,
d�co � l'ancienne, �clairage � la bougie.
Nos doigts qui s�effleuraient suffisaient � nous mettre
dans un �tat pas possible, suffisaient � me faire enfler.
Elle s'est abandonn�e � mes caresses.
Je vois encore ses petits seins en forme de poire
elle adorait que je les mordille.
Mes doigts la parcouraient, nos doigts s�emm�laient,
nos mains avaient besoin d'effleurer l�autre,
mais tout le temps!
Je me souviens que ses l�vres tremblotaient
avant de me prendre dans sa bouche.
Elle n�avait pas l�habitude des fellations
et elle �tait maladroite au d�but, mais
j'ai aim� comment elle se d�cha�nait sur mon intimit�
au fil de nos rencontres. C'�tait bandant, vraiment!
Elle aimait sentir ma verge entrante.
Surtout � la premi�re p�n�tration lentement,
elle aimait que je m'enfonce au plus profond d�elle.
Puis attendre et ressentir, avant de commencer
mon va-et-vient.
Parfois ressortir enti�rement
pour mieux la reprendre lentement, � nouveau.
Souvent, elle adorait me chevaucher.
Et cette fa�on qu�elle avait de s�agripper � mon torse imberbe
lorsque son plaisir montait plus haut, tr�s haut...
puis de visser sa bouche � la mienne
pour �touffer nos r�les de jouissance.
J'aimais son parfum, qui nous enveloppait
dans nos moments intimes et qui restait dans les bras,
l�ger, subtil mais qui pouvait aussi
m�exciter encore pour une seconde jouissance.
Des fois, nos rapports �taient carr�ment athl�tiques
(je ne trouve pas d�autres mots pour l'expliquer)
Je ne saurais les d�crire, mais c'est vrai que j'avais des courbatures
tellement le plaisir �tait immense, et pourtant je suis sportif.
Cette passion, ce besoin �pidermique, �a a dur� son temps.
Nous avons eu des nuits ensemble, des week-ends.
Des moments uniques, qui �veilleraient les sens de certains,
et des plaisirs allant du plus court-imp�tueux
au plus long-et-paresseux, suivant le lieu,
la peur d��tre vus, ou le d�fi de surmonter cette peur.
On a tellement bais� et on a tellement aim� �a!
Mais chaque chose � une fin, aussi bonne soit-elle.
Nous avions d�but� cela ensemble,
et nous y avons mis fin ensemble.
Facile? oh non, non, non... s�rement pas!
On a pris sur nous, et on a surmont�.
Vous me demanderez�
"mais alors, vos relations respectives?"
Eh bien... heureusement, rien de n�gatif!
Bien au contraire, vu comment les choses
se sont pass�es pour chacun d'entre nous.
***
Merci d'avoir �cout� D�ferlante,
le podcast �rotique de la vraie vie.
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