Episode 192: Emma, déshabillée du regard

"Emma, d�shabill�e du regard" Vous �coutez D�ferlante, podcast provocateur... de plaisir. L'�pisode de ce soir est le 3e et dernier de la trilogie d'Emma. Pour les auditeurs qui nous �coutent en cours de route, je pr�cise: il s'agit d'un r�cit intime, authentique, vrai. Emma existe - sous un autre pr�nom - dans la vraie vie, elle est, comme vous, auditrice de D�ferlante, et un jour, elle a pris son courage � deux mains, pour me proposer ses r�cits. Je tiens � la remercier encore une fois, pour ce partage absolument d�licieux, rafra�chissant comme une glace par un apr�s-midi de cagnard. A la fin de votre �coute, remerciez vous aussi Emma, laissez-lui un commentaire, sur la plateforme o� vous �coutez D�ferlante. Je me chargerai de lui faire parvenir le floril�ge de vos �motions. Et vous savez quoi? Vos r�cits seront toujours plus vrais et plus beaux que les fictions � 50 nuances d'invraisemblable. Je vous encourage donc � oser, envoyez-moi un mail. Allons-y pour ce nouvel �pisode. *** C'�tait le premier SMS de la journ�e : � Voil� mon adresse. Ecris-moi quand tu seras devant la porte de l�immeuble, et je te donnerai les derni�res instructions. Jeff � Voil�, j�y suis! Et dans ma t�te, une question tourne en boucle: - Mais pourquoi tu fais �a Emma ? - Juste pour me voir autrement. Je veux savoir si ce corps que je d�teste depuis si longtemps est vraiment aussi moche que je le crois. Je veux me voir � travers les lunettes d�un homme, � travers le regard d�un inconnu. Et puis, �a ne risque rien. Le quartier est tr�s correct, c�est un immeuble soign�. Et non, je ne vais pas faire demi-tour maintenant, non. Hier soir, lui et moi, on en a tr�s longtemps discut�. Sa voix est calme, ses mots sont choisis. Il inspire confiance. Mais oui, c�est de cela dont il s�agit, de la CONFIANCE. Je tape sur mon t�l�phone : � Jeff, je suis en bas. �. Mon c�ur bat tr�s fort. Ma respiration est courte, et l�excitation, sourde jusqu�� maintenant, devient presque douloureuse dans mon bas-ventre. Ping!�la r�ponse arrive, comme convenu: � tu sonnes chez Durant, tu entres, et tu montes au troisi�me �tage. Sur le loquet de la porte, tu trouveras le masque qui va te cacher la vue. Tu l�enfiles de mani�re � vraiment ne rien voir puis tu frappes � la porte, quand tu es pr�te � �tre ma chose. � Petit rire nerveux; dans Durant, il y a dur� En fait, le nom lui va bien ! Je ne r�fl�chis plus, je veux jouer, un jeu risqu� mais c�est justement le risque qui m�excite tant. Je suis pr�te � m�offrir, � r�pondre � ses demandes. Je vais �tre sa chose. Je me mets � sa disposition mais c�est moi qui garde le contr�le: je peux dire "stop" � chaque instant. A vrai dire, plus rien ne me retient, alors je monte les escaliers, j�enfile le masque et je ferme les yeux. Oui, j'accepte de ne rien voir. Je frappe � la porte. � - Donne-moi ton sac ! � de nouveau cette voix grave et s�che. Dans mon for int�rieur j��clate de rire, mon sourire me trahit. Pour la premi�re fois de ma vie, je vais �tre mod�le pour un photographe, mais pas un photographe quelconque, non! Jeff fait de la photo �rotique, de la photo pornographique. Je ne sais pas trop o� est la limite. Mais est-ce vraiment cela le plus important? J�ose �tre l�, les yeux band�s, pr�te � me d�shabiller pour un inconnu qui va me photographier, nue. Lui, il en voit des corps. J�aime ses photos, tr�s provocantes, contrast�es, brutes... mais avec une tendresse certaine pour ses mod�les. Je ressens de la joie... d��tre l�, d�avoir r�ussi � vaincre tant d�obstacles. A cet instant, je sais que je viens de remporter une victoire sur ma vie, une sorte de revanche. Je me sens libre, incroyablement libre! Je vais jouer, je le sais. Je vais me pr�ter au jeu, totalement. "- Tu restes silencieuse, tu �coutes et tu m�ob�is." C��taient ses instructions hier soir, au t�l�phone. Il a d� d�poser mon sac quelque part, il me prend les mains, je le suis. Il marche lentement. Je crois que nous sommes dans une sorte de couloir �troit, nous effleurons des meubles ou un mur? Il l�che mes mains. J�entends ses d�placements, je devine ses gestes. Il m'ordonne : � D�shabille-toi ! � "Avec plaisir", je pense. Vite ou lentement ? Mais je ne dis rien. Je sais qu'il est l�, tapi quelque part, il m�observe. Nous avons le temps, alors je choisis d�appr�cier chaque geste. L'un apr�s l'autre, je d�fais les boutons de mon manteau trois-quarts. Je le laisse juste tomber par terre. En-dessous, je porte une robe. Et je l��te lentement. Me voil� en culotte avec de petits froufrous, et des bas noirs lac�s joliment derri�re les jambes, sans rien d�autre. Je pose mes mains sur mes seins et je l�ve la t�te, j'attends. Je n�ai pas honte d��tre l�, et je ne veux plus jamais avoir honte. Il y a le d�clic de l�appareil photo. �- Je veux te voir compl�tement nue � Alors je retire ma culotte, et mes bas, l�un apr�s l�autre. Clic, clic�devant et derri�re moi� Tout pr�s ou � quelques m�tres. �Agenouille-toi ! � J�ob�is, le sol est tr�s froid, c'est du carrelage. Ecarte tes jambes, regarde � droite, � gauche. Clic clic. � Allonge-toi ! � Le froid du sol me fait du bien, l�excitation m'avait donn� chaud. Je m��tale, je tourne, j�appr�cie la froideur. Il photographie. � Caresse-toi, touche tes grandes l�vres ! Clic Ecarte-les ! Montre-moi ton envie ! Tu mouilles ? Pas mal! Clic Replie les jambes �carte-les au maximum. Ouvre ton sexe ! Oui, comme �a� � Clic Je sens sa chaleur, il est tr�s pr�s de moi. �Tourne-toi! Montre-moi ton trou sombre ! Mets ta t�te par terre, �carte tes fesses ! � Clic Je sens mes seins s��craser sur le carrelage froid. La position est inconfortable mais j�aime m�offrir � l�appareil photo. � - Debout ! � J�entends un bruit de m�tal, puis je sens une chaine�autour de ma gorge, il me pose une sorte de collier qui me pique. C�est un peu serr�, mais je respire sans aucune difficult�. �a pique vaguement. Puis j�entends un l�ger sifflement et � peine d�cal�e, une caresse vive, chaude, sans tendresse claque sur mes fesses. Une fois, deux fois, trois fois� J�ai de nouveau envie de rire et de lui dire : � m�me pas mal � parce que �a ne fait pas mal. Mais oui, j�ai les fesses en chaleur. Et l�, je ressens une douleur cinglante, d'un coup,qui pince. Et je m�entends dire � - Aie ! � Mais je r�siste, je veux savoir ce que je peux supporter. La douleur, la chaleur, l�envie se m�langent, s'entre-m�lent, pour faire na�tre une sensation nouvelle, piquante, relev�e� Puis, il s�arr�te. Il s�approche de moi. Je sens son corps tout proche, il me fait l'effet d'une r�compense. Il me donne � boire, de l�eau. Puis, il me dit: � Allonge-toi de nouveau par terre ! � Il introduit l�g�rement son doigt dans mon vagin. Ensuite, un objet froid glisse � la place de son doigt. � J�ai une collection de dildos en verre � m�avait-il confi� au t�l�phone. Une excitation profonde m�envahit, je me masturbe, je caresse mon clito, et mes seins. L� par terre, sous un objectif, les yeux band�s, je m�abandonne � mes caresses. Je mouille, je gicle� Je me sens femme. J�ai oubli� la laideur, les complexes. J�entends juste les d�clics de son appareil photo, je d�couvre le plaisir de l�exhibition. A la fin, je suis essouffl�e sur le carrelage. Il m�aide � me redresser. Il me fait asseoir, ce n�est plus froid, tiens! c�est moelleux. � Enl�ve ton masque ! � Et l�... la lumi�re m��blouit. Je d�couvre une tr�s belle pi�ce claire, avec de grandes fen�tres. Le blanc domine. Jeff me regarde, il porte une casquette, il a une petite barbe et la cinquantaine assez cool ! Il me sourit, moi aussi. � Bah, pour une premi�re fois, tu t�en es bien sortie ! � Je me sens fi�re, comme une gamine! Je lui r�ponds: � Mais j�ai ador�, Jeff ! � Plus tard, j�ai une question assez difficile � poser. � - Dis-moi Jeff, les photos, elles sont comment ? � Je redoute la r�ponse. Alors, il se l�ve, il vient pr�s de moi pour m�en montrer deux ou trois. Pour la premi�re fois, je m�observe et je me trouve belle. Malgr� la nudit�, je m�aper�ois que mon corps est harmonieux, les formes sont douces, rondes. Jeff et moi, nous referons d�autres s�ances de shooting. Les photos et les mises en sc�ne vont �voluer. Je vais m�abandonner devant l�objectif de son appareil comme pour mieux me retrouver � chaque fois, m�accepter. Et aussi... me pardonner. *** Vous avez �cout� D�ferlante, le podcast �rotique qui vous met � nu.