Episode 182: Dans le corps d'Arkaitz - podcast episode cover

Episode 182: Dans le corps d'Arkaitz

Jul 02, 202318 minEp. 182
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Episode description

Je n’ai pour l’instant jamais eu de problème d’érection. Quand je n'ai pas bandé, c’est que nous étions en crise avec ma partenaire. Et même dans ces cas-là, c’est extrêmement rare. Le simple fait de toucher sa peau m’électrise. La sensualité a une part primordiale pour moi dans l’amour et le sexe.

Transcript

"Dans le corps d'Arkaitz" Vous �coutez D�ferlante, podcast agitateur d��motions. L'�pisode de ce soir est le 8�me de la tr�s belle s�rie de r�cits intimes, exclusivement consacr�e au corps masculin, � ses ressentis, � ses craintes. A ses �motions. Je voulais en savoir plus sur le corps masculin, alors j'ai pos� quelque questions, et des hommes m'ont courageusement confi� leur histoire... Et dans "confier" il y a confiance. Alors, je tiens � remercier Arkaitz pour sa fa�on simple, mais �mouvante de raconter tout un cheminement, une �volution... avec ce que cela implique de doutes ou de r�ussites sensuelles, �motionnelles, relationnelles. J'esp�re que ces r�cits intimes, sinc�res, parfois crus permettront aux femmes de mieux apprivoiser la partie cach�e de l'iceberg des �motions masculines. Allons-y pour ce nouvel �pisode. *** Je ne sais pas vraiment quand exactement j�ai pris conscience de mon corps, du fait qu�il pouvait plaire. Tr�s t�t, j�avais donn� la priorit� � l�esprit, � l��me. Jusqu'� mes 15-16 ans, je ne faisais pas vraiment attention � comment j��tais habill�. Je me suis longtemps demand� si cela n��tait pas d� � une sorte de rejet vis-�-vis de ce corps "non-aim�" . Je suis plut�t petit de taille, je fais 1.71m aujourd�hui mais j'ai longtemps �t� le plus petit de ma classe. J�ai eu des lunettes tr�s t�t, et j'�tais assez fluet dans un environnement rural, paysan qui avait plut�t comme valeur la force. Disons que j�avais ce sentiment de corps invisible ou que je voulais invisibiliser. J�ai tout de m�me une anecdote qui me revient et qui parle sans doute de cela : je me suis fait op�rer d�appendicite vers mes 9-10 ans. En allant vers la salle d�op�ration, j�avais juste une chemise d�op�ration et les infirmi�res l�ont soulev�e et je les ai entendues r�agir au fait que j�avais des plaques rouges sur ma peau. Visiblement, cela arrive quand on est mal � l�aise, ou tr�s intimid�, ou naturellement timide, puissance 100. J�ai ce souvenir que je me sentais honteux, vraiment pas bien, fort g�n� Il faut aussi dire que dans mon cercle familial, on ne se montrait pas. Je n�ai jamais vu mes parents d�nud�s. J'avais un rapport curieux avec la masturbation Mais curieux... dans le sens o� c��tait une exploration, j��tais curieux de� Je ne suis pas s�r de l��ge que j�avais, mais je me revois dans mon lit d�adolescent �a oui, c'�tait la nuit. �tait-ce avant mon entr�e au lyc�e (14 ans) ou l�ann�e juste apr�s (vers mes 15 ans) ? Je crois que c��tait l�ann�e d�apr�s. Jusque au lyc�e, j��tais tr�s "enfant" et tr�s romantique dans mon rapport � l�amour et au sexe. Je ne me rappelle pas d��moi sexuel au coll�ge. Je me rappelle que j�y allais � t�tons ne sachant pas trop comment m�y prendre. Je me rappelle que la premi�re �jaculation m�a fait un peu mal. Peut-�tre en raison de la surprise du ressenti. Mais je me rappelle aussi surtout qu�ensuite j�ai continu�, et j'ai ador� ! Aucun rapport honteux donc. Au contraire, joyeux! cela me faisait du bien. En journ�e, cela me donnait un boost d��nergie et en soir�e, m�aider � m�endormir quand je le faisais. C�est toujours le cas d�ailleurs. Je ne sais plus trop � quelle fr�quence je me masturbais, parfois deux fois par jour, parfois pas du tout pendant 2,3 jours. Mon imaginaire fonctionnait �norm�ment, j�ai un imaginaire tr�s fertile. Et les catalogues La Redoute aidaient �galement! Ce n��tait pourtant pas le summum du sexy, mais les photos �taient belles, avec des femmes qui ressemblaient � la r�alit�. A cette �poque, je n'avais ni de revues ni de vid�os. La premi�re revue un peu �rotique, c��tait au lyc�e, des num�ros qu�on se pr�tait � l�internat, puis quelque Playboy. Au lyc�e, en premi�re ann�e, � l�internat nous avions fait une nuit � fantasme �. Des amis plus avanc�s que d�autres c�t� sexualit� ont racont� leurs exp�riences, ont partag� leur savoir, et il y a eu une masturbation collective sur la fin, chacun de son c�t�, pas partag�. Et l� aussi, aucune honte. Plut�t comme une phase d�apprentissage. Alors, les premiers baisers? Tomber amoureux et sentir ce corps, qui part en d�licieuse vrille? Je souris� mais ce sont de bons souvenirs.. Comme je le disais avant, j��tais un grand romantique. Et timide aussi, pas du tout entreprenant. Mon premier baiser n�est arriv� qu�� 16 ans pass�s. Avant cela j�ai eu des amoureuses. 2 filles qui m�ont dit l��tre de moi, mais je n�ai rien fait. Je ne savais pas comment m�y prendre! j�avais peur, et en m�me temps ce sentiment amoureux m�allait si bien! En fait, cela me suffisait, j��tais heureux. Je n�ai compris que plus tard que la fille en face ne le vivait pas forc�ment ainsi, et elle ne comprenait pas mon manque de prise en main des choses, elle l�a sans doute v�cu comme un rejet. Avec la 2ie justement � B�a � c�est clairement le cas: nous nous sommes retrouv�s apr�s une f�te tous les deux sous une tente. Elle a commenc� � ma caresser mon visage, les bras, le torse.. c��tait si doux. On se regardait dans les yeux, on se souriait� J��tais mais... merveilleusement bien. Et je n�ai rien fait de plus. Juste pris cela, et rien fait pour elle. Et au bout d�un moment elle s�est retourn�e, et apr�s, ne m�a plus parl�. J��tais triste et en m�me temps, je comprenais, mais je n��tais pas pr�t, c�est tout. Et aussi je crois que j��tais heureux parce que j��tais surpris que l�on puisse �tre attirer par moi� Moi le petit binoclard, intello. (mais aussi amusant, charmant, vif, gentil, joyeux, rassembleur� et de cela je ne m�en rendrai compte que plus tard) Mon premier baiser �tait d�un autre acabit et c��tait assez amusant. C��tait dans une f�te, � peu pr�s un an apr�s l�histoire avec B�a. L�, la fille � Virginie � m�a saut� dessus ! Elle m�a plaqu� sur le capot d�une voiture et elle m�a embrass� passionn�ment. Je me souviens de la vitesse � laquelle elle tournait sa langue dans ma bouche ! D�j� j��tais surpris qu�elle rentre sa langue, mais ensuite de la vitesse ! je me disais � mais comment je vais faire pour aller aussi vite, moi? �� Et ensuite elle a aussi pris mes mains et les a mises sur ses seins� L� aussi super surpris.. mais c��tait agr�able et vivant. Une vraie d�couverte. Et j�ai aussi un peu mieux compris apr�s coup la r�action de B�a un an auparavant. J�avais encore beaucoup � apprendre sur les femmes et sur moi. Alors, mon corps... 1m71, 68 kg. Fin, quelque rondeurs selon les p�riodes sur le ventre (selon la quantit� de sport r�alis�e !). Je fais encore plus jeune comme mon �ge cela a �t� toujours le cas : � 16 ans j�en paraissais 13 ; � 20 ans j'en paraissais 16. Et l� aussi je ne saurais dire si c�est ma maturit� en retard qui a eu un impact sur mon corps, ou bien si c'est mon corps qui a eu un impact sur mon moi �motionnel. Le fait de ^para�tre plus jeune n�a pas toujours �t� facile � vivre, mais j�en ai fait une force (� para�tre ce que l�on est pas �), et aujourd�hui � 45 ans, c�est une arme de s�duction massive je dirais! Je plais autant aux partenaires jeunes qu�aux plus �g�es. Je suis charmant dit-on, et je me trouve charmant (parfois � quand je suis en �nergie positive) j�aime mes yeux, mes mains, mes jambes. Aujourd�hui, j�aime mon corps, l� o� avant je le mettais au second plan, apr�s mon intellect. Mes dents.. je n�aime pas mes dents. Elles ne sont pas belles, une est � tordue �, elles ne sont pas dans un tr�s bon �tat. A l��poque de mon enfance, on y faisait pas tant de cas.. et voil� le r�sultat. Cela bloque mon sourire, tr�s souvent. J�ai aussi un d�but de calvitie. En fait c�est tr�s localis� sur le haut arri�re de mon cr�ne. C�est une particularit� des hommes de ma famille. Mais cela ne me d�range pas. Pendant des ann�es, j'ai v�cu mon corps selon une philosophie de renoncement aux apparences. Avec le recul, c�est d�ailleurs �tonnant. Si je devais changer quelque chose? mes dents. Et mon sexe, dans tout �a, alors? Au repos, mon sexe est un petit bout de chair quasi informe. En �rection, dans les 13 ou 14 cm et quelque. Assez imposante par rapport � sa forme au repos, je dirais! Une courbure assez importante et inclin�e vers la gauche. Elle est bien proportionn�e. (pour moi et me semble-t-il pour mes partenaires du moins jusqu�� pr�sent). Alors, la texture de la peau� Parfois, c'est une peau frissonnante, des petits boutons mais qui n�en sont pas, des nervures marqu�es et les veines apparaissent, tr�s puissantes presque lors de l��rection. Aujourd�hui je me rase, je ne suis pas �pil� ni compl�tement ras� mais je taille ma pilosit�. Je pr�f�re, et cela semble aussi plus agr�able pour mes partenaires. Mes testicules? j�ai souvent pens� qu�elles �taient pas tout � fait � leur place, je sens un d�calage sur la hauteur. D�ailleurs mon fils a�n� a d� se faire op�rer d�un testicule ascenseur il y a un an. Je suis assez sensible au niveau du gland, quand ma partenaire me lave par exemple. Sur le frein aussi.. j�ai comme un r�flexe quand on me touche. Je n�ai pour l�instant jamais eu de probl�me d��rection. Quand je n'ai pas band�, c�est que nous �tions en crise avec ma partenaire. Et m�me dans ces cas-l�, c�est extr�mement rare. Le simple fait de toucher sa peau m��lectrise. La sensualit� a une part primordiale pour moi dans l�amour et le sexe. J�adore les pr�liminaires, les massages, mettre en place des scenario, agr�menter le quotidien de petites gestes, paroles, pens�es, effleurements, baisers� Tout cela contribue � maintenir le d�sir, cette �nergie.. Cela va m�me au-del� de l�amour pour moi. L�amour oui, peut �tre un catalyseur de cette sensualit�, la magnifier, mais on peut aussi avoir cette sensualit� sans amour. (et encore tout d�pend de ce que l�on entend par amour) Et donc on peut avoir �galement du d�sir. La sensualit� est primordiale pour moi. Sans doute mon c�t� mental et sapio. Le d�tail qui me ferait d�bander? Quand je ne sens pas du tout de connexion Aujourd�hui je me d�finis polyamoureux voire libertin. Je n�ai aucun probl�me avec la nudit�, j�ai d�j� �t� dans des lieux naturistes, en sauna nu, en club libertin� Quand on regarde mon � moi � de 15 ans et celui de 45 ans, on passe du noir au blanc. Et pourtant tout s�est fait en douceur. Vaste sujet car j�ai eu plusieurs compagnes de vie� Il y quand m�me des traits communs: mes 3 histoires de vie principales ont en commun un rapport aux parents � pas du tout simples �, pour des raisons diff�rentes et des niveaux diff�rents, mais il y a au moins cela en commun. Et dans les 3 cas, j�ai agi ou eu un r�le d�accompagnant voire de sauveur (et j�emploie ce terme consciemment). Cela renvoie donc autant sur ma partenaire que sur moi ; et il y a aussi un rapport au corps, parce que la sexualit� en a �t� impact�e dans chaque cas, mais d�une certaine mani�re. Les relations qui supposent un sauvetage sont malheureusement vou�es � la tristesse. Contrairement � mes histoires moins engag�es, o� la sexualit� �tait jeu, gratuite, ambiance positive. L�... la sexualit� a toujours eu comme quelque chose de "parasit�"? J'ai pris soin de ces relations. Parfois et peut-�tre m�me souvent, trop d�ailleurs, en faisant passer les soucis de l�autre avant les miens. (ou carr�ment en niant les miens) J'ai conscience que cela peut para�tre bateau ou caricatural. Les relations "engag�es" seraient un peu tristes, et le lien "d�tendu" serait plein de joie. Non, c'est bien plus subtil que cela. Mais mon exp�rience m'am�ne en partie vers cette conclusion. La subtilit� est plut�t dans la d�finition de l'engagement et de comment chacun vit l'enjeu. J'ai v�cu certaines relations d�tendues, mais de mani�re engag�e, selon moi. Dans le sens o�, oui c'�tait d�tendu, pour le plaisir, la joie de se conna�tre, mais aussi "engag�" parce que le contrat �tait justement d'�tre clair l� dessus, de le partager ensemble, de fixer au d�part un cadre qui pouvait forc�ment �voluer. Le probl�me semble surgir quand on n'est plus du tout attentif � cela, quand on ne prend plus soin de la relation. Un conseil pour "les jeunes/ados"? Difficile , tr�s difficile. Je me suis pos� la question par rapport � mes enfants� Tout mon parcours est un parcours justement: j�ai appris � chaque pas. Et je continue � apprendre. Je crois que c�est cela mon conseil majeur. J�ai juste compris que en sexualit�, le rapport � l�autre et � soi-m�me, il n�y a pas de v�rit� autre, si ce n'est que justement... il n�y en a pas! Rester ouvert, apprendre, �couter, exp�rimenter, dans le respect de l�autre et de soi-m�me. Des mots faciles � poser mais extr�mement difficile � mettre en �uvre. Je dirais aussi qu�il faut essayer de ne pas se mettre la pression, C'est important de se lib�rer du regard de l�autre, sans se nier. *** Vous avez �cout� D�ferlante, le podcast �rotique qui vous met � nu.
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