Quoi de neuf docteur ? Un aperçu de la presse médicale concocté par le docteur Patrick Guenin et présenté par Claude Lamblin. Bonjour Claude. Bonjour Dany. Eh bien, on va encore parler d'activité physique. Je pense que ce n'est ni la première ni la dernière fois qu'on le fera, mais je pense que tous les autres médias sont raccords avec nous, puisque ça devient vraiment un point très, très important.
dans nos vies qui sont un peu sédentaires. Dans notre dernière émission, nous avions donc dressé une sorte de catalogue qui énumérait les domaines pathologiques ou l'activité physique. soit améliore le pronostic de survie des maladies chroniques, soit, dans certains cas, peut avoir même un effet de prévention. Et alors aujourd'hui, pour compléter ces affirmations, dit le Dr Guenin, j'aimerais préciser des mécanismes d'action de l'activité physique dans un certain nombre de cancers.
L'activité physique, seul traitement validé de la fatigue. En effet, de plus en plus d'études attestent des bienfaits de l'activité physique chez les patients atteints de cancer. Les premières données dans ce sens remontent aux années 1990, dit le docteur Thierry Bouillet, oncologue. Or, la fatigue est un effet indésirable majeur rapporté par la quasi-totalité des patients lors des traitements, mais aussi plusieurs mois après. Aujourd'hui, il est avéré...
que l'activité physique a des effets bénéfiques prouvés sur la fatigue et probables sur la survie. Cela a particulièrement été vérifié concernant les cancers du sein, du côlon et de la prostate. Comme l'annonce le titre de l'article, c'est à la fatigue que s'attaque l'activité physique. Cette fatigue des cancéreux est réelle et peut s'expliquer par plusieurs paramètres.
La maladie évidemment en tout premier lieu, la chimiothérapie, la sarcopénie qui est la perte de la masse musculaire due à la sédentarité des malades ainsi qu'à la chimiothérapie. Aujourd'hui, les mécanismes par lesquels l'activité physique exerce ses effets, sont de mieux en mieux connus. Chez les patients atteints de cancer, la graisse abdominale.
provoquent une inflammation et la secrétion de cytokines dans le sang. Or, on sait que les cytokines, produits par le trop de graisse abdominale, sont un facteur de croissance des cellules tumorales. Par ailleurs, la diminution des fibres musculaires va entraîner une diminution du glucose par le muscle et conduire à une augmentation de l'insuline.
ce qui est également un facteur de croissance des cellules tumorales. Si vous avez suivi le déroulement de ces mécanismes, vous comprendrez que l'activité physique en prévention avant le traitement peut aider à freiner la sarcopénie, la fonte musculaire, et que la poursuite de l'activité physique au cours de ce traitement et après également permet de maintenir la masse musculaire.
Cela aura pour effet de limiter l'hyperinsulinisme, facteur de croissance du moral connu. Les meilleurs résultats sont obtenus par la pratique. 3 fois par semaine, de 30 minutes d'activité physique suffisante mais adaptée à l'état de santé du patient. Ce protocole fait dès maintenant partie intégrante du traitement anticancéreux en ce qui concerne le sein, le côlon et la prostate.
Mais selon le docteur Bouillet, oncologue à l'hôpital Avicenne de Bobigny, les récentes études qui regroupent toute la pathologie cancéreuse permettent de considérer que ces bénéfices sont valables pour la plupart des cancers. C'était un article de Charlène Catalifo dans le quotidien du médecin du 6 mai 2019. Et comme on le disait dans tous les médias, on voit effectivement cette notion que bouger pour guérir, ça devient un petit peu la motivation. essentielle.
La semaine dernière, on parlait aussi un peu de l'IMC. On en reparle parce que la sédentarité, finalement, pèse aussi lourd qu'un IMC élevé. Une récente étude a mis en évidence que des sujets présentant un indice de masse corporelle normal... à savoir compris entre 18,5 et 24,9, n'était pas suffisant pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires. Pour rappel, l'IMC, c'est le poids sur la taille au carré.
Par exemple, 70 kg pour 1,75 m donne un IMC de 22,8. On sait que cet IMC est significatif concernant divers paramètres de la santé. Nous en avons souvent parlé à ce micro. Pourtant, l'étude menée chez des sujets âgés de 49 à 79 ans, ayant un IMC normal, a montré un risque de maladie cardiovasculaire d'autant plus élevé. que les personnes étaient sédentaires. Donc l'importance de l'activité physique est encore une fois démontrée par cette étude rapportée dans l'American Journal of Cardiology.
Et c'était le docteur Robert Hayat dans un gym en ligne le 30 avril 2019. Et puis alors là, c'est un point qui m'a intéressée, c'est qu'on n'a jamais fini de progresser. Le nombre de pas effectués chaque jour, on en parle de plus en plus. combien tu as fait de pas aujourd'hui. Une étude finlandaise vient d'apporter quelques clés utiles pour comprendre la prise de poids, en particulier celle qui vient avec l'âge.
Elle concernait 1300 personnes âgées de 34 à 49 ans, suivies pendant 4 ans pour étudier l'évolution de leur IMC. Au cours de cette période, 25% des participants ont augmenté leur nombre moyen de pas effectués par jour, 19% l'ont diminué, et les 56% restants avaient gardé le même nombre de pas effectués chaque jour. Les chercheurs ont ensuite comparé l'évolution de l'IMC en fonction de l'évolution du nombre de pas effectués chaque jour.
Ils ont constaté que les personnes qui avaient diminué leur activité physique durant ces quatre années avaient logiquement vu leur IMC augmenter. Plus étonnant, ils ont également constaté que ceux qui avaient conservé la même quantité d'activité physique durant cette période avaient aussi vu leur IMC augmenter. En fait, Seuls les participants ayant augmenté leur nombre de pas quotidiens au cours des quatre années avaient gardé un IMC stable. Donc, pour ne pas grossir,
ils avaient ajouté au moins 2000 pas à leur routine quotidienne. Conclusion, si on ne change rien à ses habitudes avec l'âge, même si elles sont plutôt bonnes, eh bien on grossit. Suite à cette étude, les chercheurs conseillent pour un adulte un minimum de 10 000 pas chaque jour. Commencez par vous équiper d'un podomètre ou d'une application sur votre téléphone mobile pour déjà évaluer vos...
performance actuelle. Cela vous permettra de prendre conscience des efforts supplémentaires à fournir en fonction de chaque année qui passe. C'était un article de Francis Perberg, Claude, et puis je pense qu'effectivement, le chiffre de 10 000 pas par jour, il faut tester parce que ça fait déjà pas mal. Mais oui. Mais par contre, pour les dames qui restent à la maison, si elles ont un podomètre dans la poche,
ou leur téléphone mobile, elles pourront constater qu'heureusement, il y a déjà pas mal de pas qui sont faits en faisant les tâches ménagères quotidiennes. Eh bien, à la semaine prochaine, Claude. À la semaine prochaine, Dany. C'était Quad 9 Docteur, présenté par Claude Lamblin. Vous pouvez retrouver cette chronique en podcast ou nous en demander les articles de presse.