Tunisie: un premier modèle de scooter électrique intelligent
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Dans un pays où les transports en commun font souvent défaut, deux Tunisiens ont lancé, il y a quatre ans, la start-up Pixii Motors pour développer un scooter électrique intelligent. Leur objectif : désengorger les villes grâce à l’intelligence artificielle embarquée et promouvoir un mode de transport écologique.
De notre correspondante à Tunis,
Dans la technopole d'El Ghazela à Tunis, Anis Fekih, l'un des cofondateurs de Pixii Motors, met les dernières touches à son prototype de scooter intelligent, le Shadow. « C’est une moto électrique. On n’a rien réinventé. La roue existe déjà, mais ce qu’on a un peu poussé, c’est la partie technique. Ce que vous voyez ici, c’est un cockpit avec toutes les données : la météo du jour, l’autonomie, l’état de la batterie, et tout ça ».
Scooter rechargeable sur prise 220 VPas du tout issus du monde de la moto, Anis et ses cofondateurs, alors salariés d’entreprise, voulaient surtout créer un moyen de transport adapté aux besoins urbains actuels en Tunisie, où les bornes de recharge électriques sont encore rares. « On s’est dit qu’aujourd’hui, dans les grandes villes, la majorité des habitants habitent dans des appartements, donc il y a un vrai souci de recharge. On a donc créé le scooter sur la base d’une batterie amovible, et deuxièmement, une batterie qui peut se recharger comme n’importe quel téléphone, avec une prise 220 volts classique, rechargeable en trois heures », explique Anis Fekih.
De l’IA pour plus de sécuritéAvec un premier capital de 7 000 euros, obtenu grâce à un concours de pitchs organisé par l’accélérateur tunisien RedStart, ils conçoivent pendant trois ans ce scooter, deux fois moins lourd qu’un modèle à essence. Proposé à un prix compétitif, environ 2 400 euros, il concurrence les autres marques grâce à ses options technologiques avancées. « On a intégré un chatbot qui peut assister le conducteur pour effectuer certaines tâches, anticiper des besoins ou fournir du support en cas de panne. On a aussi intégré un système anticollision, un système de détection d’angle mort... donc on a beaucoup misé sur la sécurité ».
Au début de l’année, la start-up a sécurisé une levée de fonds de 530 000 euros et finalise les détails pour obtenir une certification et s’aligner sur les régulations européennes. L’objectif : viser le marché tunisien, mais aussi international.
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